Pourquoi les draps blanchissent-ils la nuit ?

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Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors sont dus non pas à la Lune mais au peroxyde d’hydrogène, formé par la réaction photochimique de l’ozone, qui se dissout dans la rosée du matin et réagit avec ces substrats. Les conditions de dépôts de rosée étant liées à un ciel dégagé, la croyance populaire associa l’effet observé aux rayons lunaires.


Commentaires préférés (3)

J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ?

a écrit : J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ? Votre grand mère ne blanchissait pas ses draps la nuit ? C'est la rosée du matin qui blanchit le linge blanc, les matières naturelles évidemment, pas le polyester, chez nous maman le faisait et savait parfaitement que c'était la rosée qui lui rendait ses draps blanc

On pourra remarquer que le peroxyde d'hydrogène (quand il est en solution dans l'eau, comme c'est le cas pour la rosée de cette anecdote) s'appelle plus couramment l'eau oxygénée.


Tous les commentaires (26)

Est-ce cette réaction chimique qui est à l'origine du blanchiment des phares en polycarbonate ???

En est-il de même avec le soleil ? Est-ce aussi une légende ou son spectre lumineux et l'énergie suffisent à décolorer photos et peintures ?

a écrit : Est-ce cette réaction chimique qui est à l'origine du blanchiment des phares en polycarbonate ??? Je pencherai plus pour l'usure mecanique de l'eau de ruissellement chargée de poussières et de gravillons pour l'opacification des phares, car un coup de ponçage et de pâte à polir et hop tout neuf !

J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ?

a écrit : J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ? Votre grand mère ne blanchissait pas ses draps la nuit ? C'est la rosée du matin qui blanchit le linge blanc, les matières naturelles évidemment, pas le polyester, chez nous maman le faisait et savait parfaitement que c'était la rosée qui lui rendait ses draps blanc

On pourra remarquer que le peroxyde d'hydrogène (quand il est en solution dans l'eau, comme c'est le cas pour la rosée de cette anecdote) s'appelle plus couramment l'eau oxygénée.

a écrit : On pourra remarquer que le peroxyde d'hydrogène (quand il est en solution dans l'eau, comme c'est le cas pour la rosée de cette anecdote) s'appelle plus couramment l'eau oxygénée. Oui en effet, formule H2O2, puissant oxydant donc agent blanchissant

a écrit : Je pencherai plus pour l'usure mecanique de l'eau de ruissellement chargée de poussières et de gravillons pour l'opacification des phares, car un coup de ponçage et de pâte à polir et hop tout neuf ! Je pense que oui au contraire. Car les peroxydes se décomposent facilement en radicaux libres extrêmement réactifs et génèrent de nombreuses réactions chimiques, d’oxydation et de réduction (Échange d’énergie sous forme d’électron avec les molécules qui sont en contact avec eux). Notamment avec les polymères comme les polycarbonates, mais pas seulement.

a écrit : Je pense que oui au contraire. Car les peroxydes se décomposent facilement en radicaux libres extrêmement réactifs et génèrent de nombreuses réactions chimiques, d’oxydation et de réduction (Échange d’énergie sous forme d’électron avec les molécules qui sont en contact avec eux). Notamment avec les polymères comme les polycarbonates, mais pas seulement. Afficher tout Il ne faut pas négliger non plus l'effet des rayons ultra-violets (pendant la journée) que les plastiques n'aiment pas beaucoup non plus. Certains plastiques destinés à rester à l'extérieur comme le mobilier de jardin ou les menuiseries (portes et fenêtres) portent d'ailleurs la mention "protégé contre les UV". C'est le dioxide de titane qui confère aux plastiques cette résistance aux UV mais il est opaque alors on ne peut pas s'en servir pour protéger les plastique des phares de voiture.

a écrit : Je pense que oui au contraire. Car les peroxydes se décomposent facilement en radicaux libres extrêmement réactifs et génèrent de nombreuses réactions chimiques, d’oxydation et de réduction (Échange d’énergie sous forme d’électron avec les molécules qui sont en contact avec eux). Notamment avec les polymères comme les polycarbonates, mais pas seulement. Afficher tout Je suis d'accord, je pense que c'est le même phénomène. Je n'ai pas trouvé de source fiable pour le prouver mais les polycarbonates et autres PMMA ne se désinfectent pas au peroxyde dilué comme bien d'autres équipements médicaux. J'ai trouvé des papiers expliquant qu'on a développé des substituts aux polycarbonate résistants au peroxyde pour les appareils médicaux.

a écrit : J'ai du mal à comprendre l'anecdote parce que je ne comprends pas cette première phrase "Le blanchiment des draps ou la décoloration des peintures de voiture observées la nuit dehors". De quoi parle-t-on ? Je suis le seul à n'avoir jamais entendu parler de ça ? Oui j'ai eu du mal aussi avec "la décoloration observée la nuit". Et je n'étais pas familier avec les techniques de blanchiment de grand-mères.

Par contre je suis bien familier avec l'usure des véhicules qui dorment dehors et je n'aurais jamais pensé que ça venait de la rosée, voir de petites pluies j'imagine.

Merci, je suis bien content d'avoir appris ça. Je pensais que le soleil (les UV) était la cause principale, je ne voyais pas ça comme une attaque chimique secondaire.

a écrit : Est-ce cette réaction chimique qui est à l'origine du blanchiment des phares en polycarbonate ??? En fait, non. Sur le polycarbonate se trouve une couche de vernis anti UV. Ce verni va également s’abîmer avec le temps mais protègera tout de même le polycarbonate de la majorité des UV. En disant, les liaisons polymères se brises et la structure lisse n’est plus tenue.

Une méthode pour retrouver des phares transparent est de polir le feu. Toutefois, en faisant ça, vous enlevez la couche de protection UV et vous avez de grandes chances que le phare redevienne terne en quelques mois. Pour éviter ça, appliquez une couche de vernis anti UV par dessus.

Le polycarbonate, bien que souple, est très résistant à l’usure du aux poussières et à l’eau.

a écrit : Il ne faut pas négliger non plus l'effet des rayons ultra-violets (pendant la journée) que les plastiques n'aiment pas beaucoup non plus. Certains plastiques destinés à rester à l'extérieur comme le mobilier de jardin ou les menuiseries (portes et fenêtres) portent d'ailleurs la mention "protégé contre les UV". C'est le dioxide de titane qui confère aux plastiques cette résistance aux UV mais il est opaque alors on ne peut pas s'en servir pour protéger les plastique des phares de voiture. Afficher tout Loin de moi l’idée de te contredire, mais le TiO2, dioxyde de titane, peut être considéré comme transparent car il est invisible à l’œil nu dans sa forme nanométrique. Mais tu as parfaitement raison, tout en étant invisible, il n’est pas pour autant transparent, car il ne laisse pas passer la lumiere (ou dit plus précisément, il bloque certaines longueurs d’ondes lumineuses). C’est notamment un super UV-blocker, c’est pour cette fonction particulière qu’on l’utilise dans les crèmes solaires.
S’agissant d’une éventuelle protection des phares de voitures aux effets agressifs des UV, oui, on peut utiliser TiO2 pour ça. C’est déjà fait. Mais il faudrait intercaler une matrice inorganique (un silicone par exemple) pour éviter que le TiO2 détruise le plastique du phare (les radicaux vont découper les longues chaînes carbonées).

a écrit : En fait, non. Sur le polycarbonate se trouve une couche de vernis anti UV. Ce verni va également s’abîmer avec le temps mais protègera tout de même le polycarbonate de la majorité des UV. En disant, les liaisons polymères se brises et la structure lisse n’est plus tenue.

Une méthode pour retrouver des pha
res transparent est de polir le feu. Toutefois, en faisant ça, vous enlevez la couche de protection UV et vous avez de grandes chances que le phare redevienne terne en quelques mois. Pour éviter ça, appliquez une couche de vernis anti UV par dessus.

Le polycarbonate, bien que souple, est très résistant à l’usure du aux poussières et à l’eau.
Afficher tout
C'est vrai que les UV dégradent le polycarbonate, le rendent poreux, opaque et le jaunisse. Mais ce n'est pas le seul phénomène à l'œuvre. Le matériau subit de nombreuses modifications physiques et chimiques au cours du temps.

De nos jours les couches de protection anti UV sont fondues dans la masse du matériau sur une épaisseur de quelques 100emes par un processus de co-extrusion. Cette couche de protection tient 10 ans. Lorsque la surface est devenue poreuse la couche n'a plus d'utilité et il faut polir la surface puis utiliser un vernis protecteur.

Extrait d'une thèse sur le vieillissement du polycarbonate :

"Réaction d’oxydation :
L’oxydation est la principale cause de dégradation de la plupart des polymères.
Les mécanismes d’oxydation mettent en jeu des radicaux libres qui se forment sous
l’action de facteurs mécaniques ou chimique.
Cette réaction est plus facile dans le cas des polymères que des hydrocarbures en raison
de la présence d’impuretés et de sous- produit de dégradation provenant du processus du
processus de mise en œuvre (résidus catalytique, hydro peroxydes, etc.)".

a écrit : En est-il de même avec le soleil ? Est-ce aussi une légende ou son spectre lumineux et l'énergie suffisent à décolorer photos et peintures ? La lumière du Soleil agit au moyen des UV.

Cela provient des molécules utilisées comme pigments : certaines sont dégradées plus rapidement aux UV que d’autres.

Tu peux regarder par exemple sur des enseignes de magasins, ou mieux : celles de la gendarmerie du coin : l’enseigne « bleu blanc rouge ».
Si l’enseigne est ancienne et exposée au soleil, alors le bleu sera systématiquement quasi-neuf, mais le rouge sera totalement délavé.

Même chose avec un papier journal laissé tout un été dehors : les couleurs rouges vont être effacées, et le bleu subsistera généralement plus facilement
Idem pour les affiches de campagne électorales.

Tout va dépendre des pigments utilisés, et les pigments bleus que nous utilisons sont plus résistantes aux UV que les pigments rouges.

a écrit : La lumière du Soleil agit au moyen des UV.

Cela provient des molécules utilisées comme pigments : certaines sont dégradées plus rapidement aux UV que d’autres.

Tu peux regarder par exemple sur des enseignes de magasins, ou mieux : celles de la gendarmerie du coin : l’enseigne « bleu blanc
rouge ».
Si l’enseigne est ancienne et exposée au soleil, alors le bleu sera systématiquement quasi-neuf, mais le rouge sera totalement délavé.

Même chose avec un papier journal laissé tout un été dehors : les couleurs rouges vont être effacées, et le bleu subsistera généralement plus facilement
Idem pour les affiches de campagne électorales.

Tout va dépendre des pigments utilisés, et les pigments bleus que nous utilisons sont plus résistantes aux UV que les pigments rouges.
Afficher tout
Je crois que ça vient surtout du fait que le rouge, pour paraître rouge, renvoie le rouge et absorbe les autres couleurs et notamment les plus énergétiques c'est à dire le bleu, le violet et au-delà. Alors que le bleu, au contraire, renvoie les rayons les plus énergétiques et absorbe seulement les couleurs les moins énergétiques. Donc les pigments rouges sont davantage maltraités par des ondes de plus haute énergie et vont être plus rapidement détruits.

a écrit : Je crois que ça vient surtout du fait que le rouge, pour paraître rouge, renvoie le rouge et absorbe les autres couleurs et notamment les plus énergétiques c'est à dire le bleu, le violet et au-delà. Alors que le bleu, au contraire, renvoie les rayons les plus énergétiques et absorbe seulement les couleurs les moins énergétiques. Donc les pigments rouges sont davantage maltraités par des ondes de plus haute énergie et vont être plus rapidement détruits. Afficher tout Je comprends mieux.
Mais la lune à un albedo de 0.136, ce qui signifie qu'elle renvoie 13.6% de la lumière solaire. Quelle part d'UV renvoie-t-elle lors d'une pleine lune ? Est-elle suffisante pour en dégrader les autres couleurs que le bleu et avoir sa part de responsabilité ?

a écrit : Je comprends mieux.
Mais la lune à un albedo de 0.136, ce qui signifie qu'elle renvoie 13.6% de la lumière solaire. Quelle part d'UV renvoie-t-elle lors d'une pleine lune ? Est-elle suffisante pour en dégrader les autres couleurs que le bleu et avoir sa part de responsabilité ?
La lune n'a pas grand chose à voir là dedans.

a écrit : Je comprends mieux.
Mais la lune à un albedo de 0.136, ce qui signifie qu'elle renvoie 13.6% de la lumière solaire. Quelle part d'UV renvoie-t-elle lors d'une pleine lune ? Est-elle suffisante pour en dégrader les autres couleurs que le bleu et avoir sa part de responsabilité ?
La part d'UV émis par la lumière diurne, est de 40% de son spectre.
13% de 40%.... c'est très peu, négligeable.... rien, où presque.

Néanmoins, comme à nos ancêtres, la Chimie était une Science casi inconnue, créer empiriquement une relation cause-conséquence à partir du visible, l'observable était bien plus logique qu'un phénomène s'effectuant à l'échelle atomique.