mosebema a écrit : J'qi parlé de cet événement pour l'anecdote car c'était assez cocasse. Les cubains ont été très méprisants vis-à-vis des boliviens, que ce soient les guerrilleros enrôlés dans ce pays ou la population. Au cours leurs fuite, les deux groupes se séparèrent à un moment donné et ne se retrouvèrent plus jamais. Quand aux paysans, principaux interlocuteurs du Che à ce moment dans la population, jamais ils ne virent d'un bon oeil ce soi-disant libérateur alors qu'ils venaient de gagner des droits, étant pour beaucoup indiens. Afficher tout Le trafic de cocaïne existait déjà. La population locale ne savait pas si ces guerrilleros se mettrait dans ce commerce.
D'où leurs craintes...

Epoxy a écrit : Je ne remet nullement en cause, ton commentaire.

L'auteur matériel de l'exécution du Che, fut effectivement le sergent Mario Terán.
Cependant, rebobinons le film, pour savoir ce qui eut lieu auparavant.
Le président Bolivien René Barrientos Ortuño, est informé que le Che est en Bolivie. Il le confie à la CIA ( qui le remerciera d'ailleurs avec un million de dollars...), et l'Agence lui offre une aide militaire à la formation des "Rangers" ( Boliviens). Le Major Shelton, commandant américain donnant la formation, sera conseillé par un "spécialiste en combat contre les groupes d'insurgés" ( Klaus Barbie), et qui "était le seul homme du pays à pouvoir le conseiller en terme de guerre des guérillas."
Barbie avait aussi une étroite relation professionnelle avec le chef d'Etat Bolivien, et communiquait avec la CIA, au travers du Ministère de l'intérieur Bolivien.
Barbie n'a pas été présent, au moment de la capture et l'exécution du Che. C'est Félix Ismael Rodríguez, un autre agent de la CIA, qui représentera l'Agence.

Quant à l'anecdote en soi, mis a part ce qui a été révélé sur la version numérique de Die Welt, en 2012, je n'ai rien trouvé de plus, pas même en langue espagnole.
Ce qui m'a un peu surpris, c'est d'apprendre que dans les Services d'Intelligence de l'Allemagne de l'Ouest, bien plus d'un ancien nazi était présent. Afficher tout Pour moi, de ce que j'ai lu auparavant, la chute du Che est imputable à beaucoup de personnes dont Castro lui même.

C'est Castro qui l'a convaincu de partir porter la révolution en Bolivie plutot qu'en Argentine alors frappée d'un coup d'Etat (donc plus faible et divisée). La Bolivie était dans une optique de formation militaire et avait déja préparé le terrain avec une série de loi et prérogatives visant à s'attirer la sympathie des classes moyennes et de la paysannerie.

C'est Castro qui a fait acheté le terrain pour le camp à un endroit très difficile d'accès pour des raisons "stratégiques" mais qui au final aura plus d'inconvénients qu'autre chose, surtout que le camp est tombé sans combattre.

Pis bon, c'est Castro qui lui a collé Debray dans les pattes aussi, rien que ça...

Leolio84 a écrit : Pour moi, de ce que j'ai lu auparavant, la chute du Che est imputable à beaucoup de personnes dont Castro lui même.

C'est Castro qui l'a convaincu de partir porter la révolution en Bolivie plutot qu'en Argentine alors frappée d'un coup d'Etat (donc plus faible et divisée). La Bolivie était dans une optique de formation militaire et avait déja préparé le terrain avec une série de loi et prérogatives visant à s'attirer la sympathie des classes moyennes et de la paysannerie.

C'est Castro qui a fait acheté le terrain pour le camp à un endroit très difficile d'accès pour des raisons "stratégiques" mais qui au final aura plus d'inconvénients qu'autre chose, surtout que le camp est tombé sans combattre.

Pis bon, c'est Castro qui lui a collé Debray dans les pattes aussi, rien que ça... Afficher tout Je constate que tu y connais un bon rayon.... Bravo !!!

Effectivement, Fidel Castro voulait éloigner le Che de Cuba.
Certes le coup d'Etat avait été un succès, mais le Che avait "la gâchette trop facile" avec toute personne montrant quelque forme d'opposition que ce soit, ou supposé l'être. Le message "libérateur" avait du mal à passer dans la population Cubaine.

De plus, Fidel ne jurait qu'au travers de l'URSS, alors que le Che considérait la Chine de Mao, comme la véritable expression du Communisme. Ceci avait conduit à des incidents diplomatiques, qui faisaient passer les élites révolutionnaires pour des gens peu sérieux.
Cette divergence Idéologique entre eux deux... Était surtout pragmatique pour Fidel. À l'époque, Moscou était la seule voie raisonnable pour fournir du matériel militaire à Cuba. Or, depuis que l'option des missiles nucléaires était définitivement écartée, il ne restait que les conventionnelles.

Si l'on rajoute à celà, l'héritage désastreux du passage du Che, comme ministre de l'industrie, durant les 4 premières années de la Dictature Castriste...
C'est surtout lui qu'il faut blâmer, pour la destruction de l'appareil productif de l'île, et non pas les sanctions.
Le Che n'avait ni la plus minime idée en matière d'Économie.
Il avait, par exemple, planifié la construction de cinq nouvelles fabriques, pendant que des Cubains allaient se former en Union Soviétique.
Cependant, au moment de les inaugurer... Les matériaux pour la fabrication des biens, n'avaient ni été prévus, ni commandés et encore moins arrivés.

Epoxy a écrit : Je constate que tu y connais un bon rayon.... Bravo !!!

Effectivement, Fidel Castro voulait éloigner le Che de Cuba.
Certes le coup d'Etat avait été un succès, mais le Che avait "la gâchette trop facile" avec toute personne montrant quelque forme d'opposition que ce soit, ou supposé l'être. Le message "libérateur" avait du mal à passer dans la population Cubaine.

De plus, Fidel ne jurait qu'au travers de l'URSS, alors que le Che considérait la Chine de Mao, comme la véritable expression du Communisme. Ceci avait conduit à des incidents diplomatiques, qui faisaient passer les élites révolutionnaires pour des gens peu sérieux.
Cette divergence Idéologique entre eux deux... Était surtout pragmatique pour Fidel. À l'époque, Moscou était la seule voie raisonnable pour fournir du matériel militaire à Cuba. Or, depuis que l'option des missiles nucléaires était définitivement écartée, il ne restait que les conventionnelles.

Si l'on rajoute à celà, l'héritage désastreux du passage du Che, comme ministre de l'industrie, durant les 4 premières années de la Dictature Castriste...
C'est surtout lui qu'il faut blâmer, pour la destruction de l'appareil productif de l'île, et non pas les sanctions.
Le Che n'avait ni la plus minime idée en matière d'Économie.
Il avait, par exemple, planifié la construction de cinq nouvelles fabriques, pendant que des Cubains allaient se former en Union Soviétique.
Cependant, au moment de les inaugurer... Les matériaux pour la fabrication des biens, n'avaient ni été prévus, ni commandés et encore moins arrivés. Afficher tout On continue le petit HS, la vie de Camilo Cienfuegos, et sa mort en particulier, son assez éloquent. Plus mesuré que Castro ou le Che dans ses décisions et ses prises de commandement, il est donc plus en retrait et on ne le connait pas beaucoup.
Son tempérament de roi Salomon (equité des décisions) aurait peut etre provoqué sa mort, lorsqu'il a cherché a couvrir un commandant ami accusé de trahison et de seddition (jamais prouvé, Huber Matos ayant simplement décidé d'arreter là son chemin avec Castro).

Castro m'a toujours fait pensé à stalline et ces fameuses photos retouchées où on le voit avec de moins en moins de collaborateurs autour de lui, au gré des purges et exécutions.
Très méfiant et près à tout au moindre doute, meme si ce sont des amis de longues dates.

Leolio84 a écrit : On continue le petit HS, la vie de Camilo Cienfuegos, et sa mort en particulier, son assez éloquent. Plus mesuré que Castro ou le Che dans ses décisions et ses prises de commandement, il est donc plus en retrait et on ne le connait pas beaucoup.
Son tempérament de roi Salomon (equité des décisions) aurait peut etre provoqué sa mort, lorsqu'il a cherché a couvrir un commandant ami accusé de trahison et de seddition (jamais prouvé, Huber Matos ayant simplement décidé d'arreter là son chemin avec Castro).

Castro m'a toujours fait pensé à stalline et ces fameuses photos retouchées où on le voit avec de moins en moins de collaborateurs autour de lui, au gré des purges et exécutions.
Très méfiant et près à tout au moindre doute, meme si ce sont des amis de longues dates. Afficher tout Si l'on est avide de mystère, on est servi dans le cas de la disparition de Cienfuegos...
De ce que j'ai retenu, c'est que toute personne pouvant apporter un témoignage pour le résoudre, a disparu "comme par enchantement", où est décédé de manière subite et violente.

Comme tout dictateur ayant pris le pouvoir par les armes, la première mission des frères Castro, sera de s'y maintenir, sans date limite.
Fidel était ambitieux ? Non, téméraire ! ... Mais aussi un paranoïaque et un hypocrite.. entre autres traits.

L'étude des caractères des Dictateurs, doit faire la joie de bien des psys...