Le premier essai thermonucléaire français fut aussi le plus puissant

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Le 24 août 1968 eut lieu le premier essai d’une bombe H par l’armée française, sous le nom de code « Canopus » dans l’atoll de Fangataufa. D’une puissance de 2,6 Mt de TNT, elle fit de la France la cinquième puissance thermonucléaire. Cet essai fut le plus puissant mené par la France.

Les bombes H sont bien plus puissantes que les bombes A. Dans les faits, il s’agit de bombes à plusieurs étages : un explosif conventionnel active une réaction de fission dans un noyau supérieur de la bombe, cette réaction produit une immense quantité de chaleur, de pression et de rayons X qui va compresser un noyau inférieur, déclenchant alors une réaction de fusion extrêmement puissante. Le mix de différents matériaux permet d’obtenir des réactions plus ou moins puissantes, et donc également de miniaturiser ces bombes et les rendre plus facilement utilisables dans le cadre d’un conflit armé. Les Américains furent les premiers à mener un essai (Ivy Mike, 1952), avec une puissance de 10,4 Mt. Ce sont cependant les russes qui, avec leur tsar bomba « bridée », créeront une explosion d’une puissance de 57 Mt (record absolu). En effet, la bombe était dotée d’un troisième étage qui n’a pas été activé (la première fusion en enclenche une seconde, 10 fois plus puissante). La capacité théorique de cette bombe était estimée à légèrement plus de 100 Mt. Lorsqu’il fut questionné à propos du choix de brider cette essai, Khrouchtchev expliqua qu'il s'agissait de ne pas « briser tous les miroirs de Moscou ».
Ces bombes peuvent être « propres » lorsque le noyau qui servira à la fission n’est pas enveloppé d’uranium, car la fusion ne crée pas de déchets nucléaires.


Tous les commentaires (61)

a écrit : Bon alors il va falloir m'expliquer ce que c'est tes déchets radioactifs alors. Parce que à priori la fusion hydrogène hydrogène produit un positron et du deutérium (pas dangereux) qui une fois fusionné produit du tritium (pas dangereux sauf en grandes quantités) puis de l'hélium 3 et de l'hélium 4 (et par définition l'hélium est genre le truc le moins dangereux de l'univers).

Qu'est-ce qui la dedans est un déchet radioactif à longue période ?
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Je crois que nicomputer parle des déchets annexes type démantèlement de la centrale de fusion (d'où la réflexion tomahawk arrêté) et autres matériaux nécessaires pour la faire fonctionner et pouvant potentiellement être en contact avec des sources radioactives (par exemple, lorsqu'on transporte "le carburant").
Même si la réaction de fusion "pure" ne génère pas de déchets radioactives, la mise en place de la réaction peut en générer lors de l'utilisation de la centrale et lorsqu'on décidera de l'arrêter.
C'est le principe de cycle de vie de bout en bout qu'on commence à étudier aujourd'hui mais qu'il aurait fallu prendre en compte il y a 300 ans.

a écrit : Bon alors il va falloir m'expliquer ce que c'est tes déchets radioactifs alors. Parce que à priori la fusion hydrogène hydrogène produit un positron et du deutérium (pas dangereux) qui une fois fusionné produit du tritium (pas dangereux sauf en grandes quantités) puis de l'hélium 3 et de l'hélium 4 (et par définition l'hélium est genre le truc le moins dangereux de l'univers).

Qu'est-ce qui la dedans est un déchet radioactif à longue période ?
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La réaction entre le tritium et le deutérium qui est privilégiée pour les réacteur à fusion dégage un neutre à haute énergie qui peut se lier avec les atomes des parois du réacteur, créant des atomes instables et donc possiblement radioactif.

Comparé aux dechets de la fission ce n'est pas grand chose mais il y a quand même un peu de déchet radioactif avec la fusion.

a écrit : La réaction entre le tritium et le deutérium qui est privilégiée pour les réacteur à fusion dégage un neutre à haute énergie qui peut se lier avec les atomes des parois du réacteur, créant des atomes instables et donc possiblement radioactif.

Comparé aux dechets de la fission ce n'est pas grand chos
e mais il y a quand même un peu de déchet radioactif avec la fusion. Afficher tout
Effectivement de cette manière ça peut indirectement générer des noyaux instables. Peut-être que la science des matériaux nous apportera des solutions, en attendant la quantité de déchets générés est sans doute gérable (voire plus gérable que de couvrir 30% du pays de panneaux solaires)...

Puisque tu parles des carburants possibles il faut aussi mentionner la réaction deutérium - hélium 3 qui a l'avantage d'émettre un proton au lieu d'un neutron (les protons sont beaucoup plus faciles à arrêter du fait de leur charge électrique). Évidemment dans le "mix" on ne peut pas totalement empêcher les réactions deutérium-deutérium qui peuvent produire un neutron, ou générer un noyau de tritium qui lui même finira par libérer un neutron en rencontrant un deutérium. Cela réduirait quand même le nombre neutrons libérés à environ 5% pour 95% de particules chargées.

Reste le problème de l'approvisionnement, certains endroits sont considérés comme très intéressants pour extraire de l'hélium 3... Sur la surface de la Lune.
Mais justement si on arrive un jour à maîtriser la fusion, l'hélium 3 deviendrait un carburant de choix pour la propulsion spatiale puisque les particules chargées qui sont libérées peuvent être redirigées à très haute vitesse dans une sorte de tunnel magnétique qui servirait de propulseur.

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android

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J’imagine même pas le nombre de poissons et autres animaux marins mort a cause de l’onde de choc ... un destastre a des centaines de kms à la ronde !!

a écrit : tu as l'air tellement sur de toi que ça en est terrifiant.

Je crois personnellement à la fusion (en centrale) parce qu'effectivement on peut produire 30 fois plus d'énergie qu'avec la fission avec la même quantité de déchets, mais encore reste t'il à le prouver et...
pour
le moment on a prouvé que dalle, mais "on est sur"
Maintenant crois ce que tu veux, moi je veux des faits.
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Le problème n'est pas de prouver quoi que ce soit, c'est fait depuis longtemps, c'est de la chimie élémentaire. On sait faire une réacrion de fusion, ce qu'on ne sait pas faire c'est la maintenir, et accessoirement la maintenir avec moins d'énergie que ce qu'on peut en tirer.
Si on n'a toujours pas de réacteur a fusion fonctionnel, c'est parce que par nature la réaction de fusion est beaucoup plus instable que la fission car il faut des conditions de pression/température extrêmes pour maintenir une réaction en chaine, alors qu'avec la fission la réaction en chaine peut avoir lieu "en plein air", comme les bombes A.

Pour les bombes H, on créée ces conditions avec une mini mombe A.

Dans le soleil, ce qui créée ces conditions propices, c'est sa gravité propre: il y a un equilibre entre la pression "vers l'intérieur" de la gravité et la pression "vers l'extérieur" de la réaction.

Par ailleurs, les déchets "secondaires" de la fusion (les fameuses parois exposées du tokamak) ont une demi-vie de l'ordre de la 50aine d'années, contre quelques millions d'années pour les déchets "primaires" (volume bien plus grand) de la fission. En gros a l'echelle humaine on peut tout a fait gérer le stock de dechets de la fusion alors que ceux de la fission ne font que s'empiler.

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android

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a écrit : Petite anecdote sur l’anecdote, je l’ai écrite au lieu de réviser mon oral d’allemand (et j’ai eu 5...) Si tu mets autant de temps pour réviser un oral que pour écrire une anecdote tu ne risques pas d'avoir plus de 5.. :D

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Dommage de ne pas parler du secret qui se cache derrière la bombe H française où se mêlent espionnage, bombe atomique et candidature britannique au Marché commun. Car contrairement au Royaume-Uni et à la Chine, qui passèrent du stade nucléaire au stade thermonucléaire en cinq et trois ans respectivement, la France mis plus de huit ans (1960-1968) pour faire de même.


Après le succès du premier tir expérimental de la bombe A en février 1960, de Gaulle fait pression sur les équipes du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et celles de la Direction des Applications Militaires (DAM) pour qu’elles mettent rapidement au point leur bombe "à hydrogène". Un développement d’autant plus prioritaire que la Chine, à l'époque considéré comme un pays sous-développé, avait dépassé les Français en faisant exploser la leur en 1967. L’idée d’une bombe thermonucléaire française n’allait pourtant pas de soi pour les responsables du CEA qui considéraient que la bombe A était suffisante. Opinion que ne partageait pas le Général pour qui posséder une force de frappe nucléaire puissante était la condition sine qua none du rayonnement international de la France. Les physiciens du CEA butaient cependant sur d’importantes difficultés techniques. Ils ne parvenaient pas à mettre au point le déclenchement de la fusion nucléaire. Si bien qu'en 1966, six ans plus tard, les chercheurs français n'avaient toujours pas progressé. Devant cette lenteur, le général de Gaulle s'agace, il apostrophe Alain Peyrefitte, tout frais nommé ministre de la recherche et des questions atomiques et spatiales :
"Cherchez donc pourquoi le CEA n'arrive pas à fabriquer la bombe H. C'est interminable ! (...) avant de partir je veux que la première expérience ait eu lieu ! Vous m'entendez ? C'est capital ! Allons-nous être, des cinq puissances nucléaires, la seule qui n'accédera pas au niveau thermonucléaire ? Allons-nous laisser les Chinois nous dépasser ? - Quel délai me donnez-vous lui demande Peyrefitte - 1968 au plus tard... Débrouillez-vous !"


Et c'est ainsi que la DAM va subir en 1966 et 1967 une pression énorme pour enfin aboutir à un résultat. Le ministre Alain Peyrefitte décide même de changer la direction des équipes de recherche. Mieux, il se charge personnellement de trouver l'individu "adéquat". Il jette son dévolu sur un jeune physicien de Saclay, Robert Dautray, qu'il chercha à imposer au CEA pour diriger effectivement les recherches thermonucléaires. L'histoire officielle voudra que ce soit lui qui ai permis à la recherche française d'avancer rapidement et de parvenir enfin, en moins d'un an et après 20 essais infructueux pendant huit années, à la mise au point de la première bombe H française.


Mais la réalité est un peu différente. En effet, au cours de l'été 1967, un espion français rapporte à la DAM être entré en contact avec un scientifique anglais, Sir William Cook, ancien haut-responsable des recherches H au centre britannique d'applications atomiques militaires d'Aldermaston. Celui-ci lui aurait demandé au cours d'une discussion informelle où en était les expérimentations françaises sur la bombe H, lâchant qu'il fallait simplifier au maximum le processus pour aboutir. Deux semaines plus tard, Robert Dautray, le chef du projet français soumet au scientifique britannique une série de huit questions sur la démarche à suivre. Celui-ci valide alors la méthode produite par un jeune physicien français, Michel Carayol, un an plus tôt mais qui avait été abandonnée par les équipes du CEA. La trouvaille de Carayol consistait à obtenir "le bon rendement thermonucléaire en agissant sur le combustible léger en deux étapes successives bien distinctes, d'abord par une forte compression sans échauffement, ensuite par une montée en température". Il réalisa pour cela la première simulation d'étage H proche de l'objectif et publia au début d'avril 1967 une brève note où il exposait, et justifiait mathématiquement, son idée architecturale, décrivant un dispositif explosif thermonucléaire efficace, compatible avec les données courantes sur les armes H américaines. Mais les réorganisations diverses imposées à la DAM et au CEA avaient retardé l'avancement des recherches et mis de côté certains projets jugés trop fantaisistes.


Cette histoire ne fut révélée que plus de 25 ans plus tard en 1993, après un article du Figaro un peu trop dithyrambique à l'égard de Robert Dautray qui y était présenté comme "le père français de la bombe H". Beaucoup s'interroge sur les raisons de l'aide apportée par le scientifique anglais aux équipes françaises. En effet, à aux moins deux reprises (en 1963 et 1967), les Britanniques avaient proposé aux Français une coopération en matière nucléaire et de reformer l'OTAN en échange d'un accès au marché commun européen, ce que de Gaulle refusa.

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a écrit : j'aurai du dire "dans un tokamak arrêté"


ca me laissera toujours rêveur, la "foi" en une technologie qui n'existe pas encore (et dire qu'on se fout de ma gueule en boucle quand je dis qu'il faut évacuer nos industries lourdes dans l'espace et qu'o
n me répond que l'espace ca sert à rien) mais visiblement vous êtes tous prêts à venir habiter à coté d'I.T.E.R, au vu des pouces que vos commentaires recueillent... c'est marrant parce que d'après Gogolhearth j'en vois pas lourd des écoles et des lotissements autour d'I.T.E.R... je dis ça, je dis rien. ;) Afficher tout
On peut se foutre de ta gueule en boucle, il y a de quoi...^^

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a écrit : Dommage de ne pas parler du secret qui se cache derrière la bombe H française où se mêlent espionnage, bombe atomique et candidature britannique au Marché commun. Car contrairement au Royaume-Uni et à la Chine, qui passèrent du stade nucléaire au stade thermonucléaire en cinq et trois ans respectivement, la France mis plus de huit ans (1960-1968) pour faire de même.


Après le succès du premier tir expérimental de la bombe A en février 1960, de Gaulle fait pression sur les équipes du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et celles de la Direction des Applications Militaires (DAM) pour qu’elles mettent rapidement au point leur bombe "à hydrogène". Un développement d’autant plus prioritaire que la Chine, à l'époque considéré comme un pays sous-développé, avait dépassé les Français en faisant exploser la leur en 1967. L’idée d’une bombe thermonucléaire française n’allait pourtant pas de soi pour les responsables du CEA qui considéraient que la bombe A était suffisante. Opinion que ne partageait pas le Général pour qui posséder une force de frappe nucléaire puissante était la condition sine qua none du rayonnement international de la France. Les physiciens du CEA butaient cependant sur d’importantes difficultés techniques. Ils ne parvenaient pas à mettre au point le déclenchement de la fusion nucléaire. Si bien qu'en 1966, six ans plus tard, les chercheurs français n'avaient toujours pas progressé. Devant cette lenteur, le général de Gaulle s'agace, il apostrophe Alain Peyrefitte, tout frais nommé ministre de la recherche et des questions atomiques et spatiales :
"Cherchez donc pourquoi le CEA n'arrive pas à fabriquer la bombe H. C'est interminable ! (...) avant de partir je veux que la première expérience ait eu lieu ! Vous m'entendez ? C'est capital ! Allons-nous être, des cinq puissances nucléaires, la seule qui n'accédera pas au niveau thermonucléaire ? Allons-nous laisser les Chinois nous dépasser ? - Quel délai me donnez-vous lui demande Peyrefitte - 1968 au plus tard... Débrouillez-vous !"


Et c'est ainsi que la DAM va subir en 1966 et 1967 une pression énorme pour enfin aboutir à un résultat. Le ministre Alain Peyrefitte décide même de changer la direction des équipes de recherche. Mieux, il se charge personnellement de trouver l'individu "adéquat". Il jette son dévolu sur un jeune physicien de Saclay, Robert Dautray, qu'il chercha à imposer au CEA pour diriger effectivement les recherches thermonucléaires. L'histoire officielle voudra que ce soit lui qui ai permis à la recherche française d'avancer rapidement et de parvenir enfin, en moins d'un an et après 20 essais infructueux pendant huit années, à la mise au point de la première bombe H française.


Mais la réalité est un peu différente. En effet, au cours de l'été 1967, un espion français rapporte à la DAM être entré en contact avec un scientifique anglais, Sir William Cook, ancien haut-responsable des recherches H au centre britannique d'applications atomiques militaires d'Aldermaston. Celui-ci lui aurait demandé au cours d'une discussion informelle où en était les expérimentations françaises sur la bombe H, lâchant qu'il fallait simplifier au maximum le processus pour aboutir. Deux semaines plus tard, Robert Dautray, le chef du projet français soumet au scientifique britannique une série de huit questions sur la démarche à suivre. Celui-ci valide alors la méthode produite par un jeune physicien français, Michel Carayol, un an plus tôt mais qui avait été abandonnée par les équipes du CEA. La trouvaille de Carayol consistait à obtenir "le bon rendement thermonucléaire en agissant sur le combustible léger en deux étapes successives bien distinctes, d'abord par une forte compression sans échauffement, ensuite par une montée en température". Il réalisa pour cela la première simulation d'étage H proche de l'objectif et publia au début d'avril 1967 une brève note où il exposait, et justifiait mathématiquement, son idée architecturale, décrivant un dispositif explosif thermonucléaire efficace, compatible avec les données courantes sur les armes H américaines. Mais les réorganisations diverses imposées à la DAM et au CEA avaient retardé l'avancement des recherches et mis de côté certains projets jugés trop fantaisistes.


Cette histoire ne fut révélée que plus de 25 ans plus tard en 1993, après un article du Figaro un peu trop dithyrambique à l'égard de Robert Dautray qui y était présenté comme "le père français de la bombe H". Beaucoup s'interroge sur les raisons de l'aide apportée par le scientifique anglais aux équipes françaises. En effet, à aux moins deux reprises (en 1963 et 1967), les Britanniques avaient proposé aux Français une coopération en matière nucléaire et de reformer l'OTAN en échange d'un accès au marché commun européen, ce que de Gaulle refusa.
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Il n'y avait pas à reformer l'OTAN, qui n'avait été ni supprimé, ni déformé. Nombreux sont ceux qui pensent que de Gaulle a fait sortir la France de l'OTAN alors qu'elle n'avait quitté que le commandement militaire intégré. De Gaulle voulait ainsi éviter que des unités militaires françaises soient placées sous le commandement d'un état-major étranger ou que les alliés aient leur mot à dire dans l'emploi des moyens de dissuasion nucléaire français. Mais la France est toujours restée dans les instances civiles de l'Organisation et a régulièrement participé à des opérations militaires de l'OTAN. Sarko a fait revenir le pays dans le giron du commandement militaire intégré, ce qui était finalement logique puisqu'on participait de plus en plus à des opérations avec l'OTAN, mais sans faire partie des instances militaires dirigeantes. En échange, l'un des commandements suprêmes a été confié à un général français, à Norfolk...

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a écrit : Petite anecdote sur l’anecdote, je l’ai écrite au lieu de réviser mon oral d’allemand (et j’ai eu 5...) Et tu en es fier ?
Maintenant tu peux poster une VDM, je te l'ai rédigée si tu veux : "Aujourd'hui, au lieu de réviser pour mon oral d'Allemand, j'ai décidé de rédiger une anecdote sur SCMB. Mon anecdote a été publiée...mais j'ai eu 5 à mon oral, VDM"

Je viens d'apprendre qu'une bombe h n'est pas forcément radioactive jmcmb

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a écrit : Oui enfin le coup du "va faire du camping dans le coeur d'un tokamak avec ta famille" on est au niveau zéro de l'argumentation... Un peu comme dire "bois un verre de glyphosate et on reparle" pour essayer de prouver que celui-ci est dangereux.
Tu peux aussi aller essayer de faire du
camping dans le four d'une centrale bio-gaz, en quoi ça permet de tirer une quelconque conclusion sur l'efficience, la pertinence ou la propreté du concept ?

A ce que je sache le but d'une source d'énergie n'est pas d'accueillir un concours de miss T-shirt mouillé en son centre, mais bien de produire le plus possible d'énergie, à moindre coût, le plus pilotable possible, avec le moins d'externalités possibles. C'est sur ces critères qu'on juge du mix énergétique d'un pays, et là-dessus le nucléaire a une indéniable longueur d'avance, d'autant plus avec la piste de la fusion.
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La principale partie qui devient radioactive c'est la structure du réacteur... Et non pas la "matière première" contrairement à la fission, de plus (à confirmer) cette radioactivité dure environ quelques dizaines d'années, contre quelques dizaine (voire centaine) de milliers d'années pour la fission actuelle.

a écrit : Ben si tu veux des faits sur la fusion en voilà un : notre monde est d'ores et déjà alimenté en énergie très majoritairement par la fusion nucléaire. Toute cette énergie est produite dans un très très gros réacteur nucléaire qui s'appelle un Soleil.

Bon mais ce qui est important là dedans c'
est que c'est pas du tout mais alors pas du tout une religion la science. Ce n'est pas à toi de choisir la réalité, ce n'est pas une affaire de croyances et de foi c'est une affaire d'observation et d'expérimentation. Y'a des gens qui supposent que les scientifiques sortent des théories basées sur que dalle parce qu'ils aiment bien spéculer mais vous vous trompez de milieu là, on est pas dans la finance et en science ça ne sert à rien du tout de spéculer. Il ne t'appartient pas de croire personnellement en la fusion et de réclamer des faits parce que la fusion est déjà un fait très étudié et qui n'en a rien à faire de tes croyances. On sait exactement comment ça marche, quels sont les rendements, qu'est-ce qu'il faut comme carburant et qu'est-ce que ça produit, toutes les caractéristiques... Oui comme tu dis, on est sûr, mais pour de bonnes raisons.

Bref. À part ça tu es sûr que tu ne confonds pas déchets et carburants dans tes 30 fois ? Parce que les déchets d'une centrale à fusion c'est des gaz non toxiques ou radioactifs...
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mais comment tu peux savoir que les déchets d'une centrale à fusion (qui n'existe pas encore) ne sont pas radioactifs?

Blague à part, quand je disais que je crois en la fusion, je parlais bien évidement dans le sens avenir, j'y crois vraiment et sincèrement à cette technologie, mais ce que je vous reproche, c'est d'être persuadé qu'elle est viable alors que...
je vais le dire en grosse lettres pour que vous le compreniez bien
ELLE N'EXISTE PAS ENCORE. Elle est expérimentale. Il n'y a pas encore de centrales électriques à fusion sur terre, donc vous vous basez sur la théorie pour me dire que je dis n'importequoi, tout comme moi.
En théorie, la centrale à fusion nucléaire peut... patati et patata, et moi de mon coté j'attends LA centrale, des preuves, des machines, du concret. Je suis persuadé que ça va marcher, mais pour le moment on tâtonne!
Je veux, j'exige, des faits, je veux des preuves, des chiffres et des camemberts qui me montreront que la fusion nucléaire peut être confinée et être rentable et moins dangereuse que la fission et pour le moment j'ai que du blabla et des fuites radioactives sur Superphénix. Ca fait 40 ans que j'attends. Ca commence à faire long, au mieux on est en 2080 pour la première centrale F rentable alors qu'elle devrait déjà exister aujourd'hui avec le blabla des pseudoscientifiques alors que d'un autre coté les ingénieurs le disaient déjà en 1985 que ça serait très difficile et que ça prendrait un siècle voire deux pour mettre au point cette machine et en plus qu'on ne connait pas les conséquences de cette technologie... vu qu'elle n'EXISTE PAS ENCORE!!!

désolé pour le coup de gueule, je ne vous attaque pas personnellement mais j'en ai raz la casquette d'entendre toujours le même discourt depuis 40 ans.

Sérieux renseigne toi un minimum avant, on a juste l'impression que t'as aucune base en physique. Aussi il n'a pas dit qu'il n'y a pas de déchets radioactifs, il dit qu'il y en a moins et avec des demi-vies plus faibles !!!
Après comment on le sait ? Tu sais ce qui forme ton tokamak, tu sais avec quoi tu le bombardes et tu sais aussi avec quelle énergie. Je pense que pour des physiciens d'un niveau honorable ça doit pas être trop compliqué de savoir ce que tu peux avoir derrière ....

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a écrit : Je crois que nicomputer parle des déchets annexes type démantèlement de la centrale de fusion (d'où la réflexion tomahawk arrêté) et autres matériaux nécessaires pour la faire fonctionner et pouvant potentiellement être en contact avec des sources radioactives (par exemple, lorsqu'on transporte "le carburant").
Même si la réaction de fusion "pure" ne génère pas de déchets radioactives, la mise en place de la réaction peut en générer lors de l'utilisation de la centrale et lorsqu'on décidera de l'arrêter.
C'est le principe de cycle de vie de bout en bout qu'on commence à étudier aujourd'hui mais qu'il aurait fallu prendre en compte il y a 300 ans.
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Toute réaction nucléaire génère des ondes électromagnétiques (Gamma, bêta, alpha, radio, micro... et autres) , merci de tenter de me défendre et de comprendre ce que j'essaie d'expliquer, mais visiblement je parle face au vent, que voulez-vous, la physique nucléaire n'est pas à la portée du premier ingénieur nucléaire venu...

C'est encore plus triste quand quelqu'un essaie de m'expliquer que la fusion est l'avenir alors qu'il n'est pas foutu de comprendre que ce qu'est une radiation. (je ne dis pas ça pour vous, tybs, mais pour tous les abrrutis qui sont persuadés d'avoir tout compris aux réactions nucléaires alors que le premier clampin venu qui fait une recherche sur le nucléaire sur internet, et qui a un minimum de cervelle verra qu'au fond, c'est un truc qui nous dépasse complètement.

a écrit : Les résultats de l'étude du Pr. Sueur:

Entre 2012 et 2017, Christian Sueur, ancien chef du service de pédopsychiatrie du CHPF, a effectué plusieurs consultations et recherches cliniques dans les 5 archipels de Polynésie française et particulièrement aux îles Tuamotu Gambier, l’une des zones les plus
touchées par les retombées radioactives. Et les résultats sont alarmants.

Sur 271 enfants qui ont été consultés pour des troubles envahissants du développement, 69 ont développé des anomalies morphologiques et/ou des retards mentaux. Selon le praticien, ces pathologies liées à des déficiences génétiques sont susceptibles d’avoir été provoquées par des retombées radioactives sur les « cellules germinales » des grands-parents. En clair, les retombées radioactives peuvent avoir eu des conséquences sur les cellules des anciens travailleurs du CEP, ou des aïeux qui peuplaient les alentours, et qui ont donc transmis des gênes pathologiques de génération en génération.

Dans son rapport, le docteur Sueur relève plusieurs données, notamment sur les cas des îles voisines de Moruroa et Fangataufa. A Reao, par exemple, où vivent 369 habitants, près de 10% de la population est touchée par un maladie radio-induite. A Tureia, un enfant sur 4 est atteint d’un cancer de la thyroïde…. De jeunes adultes sont décédés à la trentaine ou ont développé des pathologies héréditaires. Des données alarmantes qui pourraient seulement être la partie émergée de l’iceberg.
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C'est marrant hein, dans le coin on a surtout testé des bombes H, mais la fusion nucléaire, c'est pas dangereux, c'est "propre". ;)

C'est surtout triste que des gens peuvent encore croire à ces conneries de politicards 20 ans après...

a écrit : Sérieux renseigne toi un minimum avant, on a juste l'impression que t'as aucune base en physique. Aussi il n'a pas dit qu'il n'y a pas de déchets radioactifs, il dit qu'il y en a moins et avec des demi-vies plus faibles !!!
Après comment on le sait ? Tu sais ce qui forme ton tokama
k, tu sais avec quoi tu le bombardes et tu sais aussi avec quelle énergie. Je pense que pour des physiciens d'un niveau honorable ça doit pas être trop compliqué de savoir ce que tu peux avoir derrière .... Afficher tout
tu sais ce que c'est un tokamak au moins?
C'est le seul moyen qu'on a de confiner un plasma chauffé à 100 millions de degrés pour espérer déclencher une fusion nucléaire sans que ça nous pète à la gueule.

Les expériences sont concluantes, le tokamak fonctionne, mais... la machine n'est pas encore assez solide. On y travaille, et j'y crois. Un jour, ça marchera ;)

a écrit : Toute réaction nucléaire génère des ondes électromagnétiques (Gamma, bêta, alpha, radio, micro... et autres) , merci de tenter de me défendre et de comprendre ce que j'essaie d'expliquer, mais visiblement je parle face au vent, que voulez-vous, la physique nucléaire n'est pas à la portée du premier ingénieur nucléaire venu...

C'est encore plus triste quand quelqu'un essaie de m'expliquer que la fusion est l'avenir alors qu'il n'est pas foutu de comprendre que ce qu'est une radiation. (je ne dis pas ça pour vous, tybs, mais pour tous les abrrutis qui sont persuadés d'avoir tout compris aux réactions nucléaires alors que le premier clampin venu qui fait une recherche sur le nucléaire sur internet, et qui a un minimum de cervelle verra qu'au fond, c'est un truc qui nous dépasse complètement.
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Beta / Alpha c'est pas des ondes. Radio / Micro je vois pas de quoi tu parles ...

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a écrit : Toute réaction nucléaire génère des ondes électromagnétiques (Gamma, bêta, alpha, radio, micro... et autres) , merci de tenter de me défendre et de comprendre ce que j'essaie d'expliquer, mais visiblement je parle face au vent, que voulez-vous, la physique nucléaire n'est pas à la portée du premier ingénieur nucléaire venu...

C'est encore plus triste quand quelqu'un essaie de m'expliquer que la fusion est l'avenir alors qu'il n'est pas foutu de comprendre que ce qu'est une radiation. (je ne dis pas ça pour vous, tybs, mais pour tous les abrrutis qui sont persuadés d'avoir tout compris aux réactions nucléaires alors que le premier clampin venu qui fait une recherche sur le nucléaire sur internet, et qui a un minimum de cervelle verra qu'au fond, c'est un truc qui nous dépasse complètement.
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Sinon on passe directement en civilisation de type 2 et au lieu de vouloir recréer de mini soleils on va chercher l’énergie directement dessus ;)
C’est beau de rêver ;)

Et dans le Sahara que faisions-nous comme essais ? La France avait même négocié de rester dans le désert après l’indépendance...