Les microscopes électronique à balayage, qui permettent d'obtenir des images d'objets extrêmement petits, sont toujours en niveaux de gris: ils utilisent en effet un faisceau d'électrons dont la longueur d'onde (10 picomètres) est plus de 100 000 fois inférieure à celle de la lumière visible. Les images sont ainsi reconstituées en niveaux de gris.
Commentaires préférés (3)
Puis elles sont parfois colorisées artificiellement (souvent sur les échantillons biologiques pour que ça « parle » mieux aux néophytes).
A ces longueurs d’onde-là, nous sommes en effet bien loin du spectre visible, mais plutôt dans les rayons X.
Une fois que l’électron percute l’échantillon dans la chambre sous vide, plusieurs interactions sont possibles avec la matière et donc exploitées par les détecteurs alentour, le plus souvent: un détecteur d’électrons rétro-diffusés en anneau autour du canon, les nuances de gris sont en fonction du matériau; un détecteur d’électrons secondaires qui « rebondissent » sur le côté permettant des vues très zoomées à faible profondeur de champ; enfin un détecteur EDX (energy dispersive X-Ray) qui permet l’étude des éléments composant le matériau par analyse spectrale de la désexcitation de l’atome (l’électron excite l’atome qui émet ensuite un photon dont la longueur d’onde est intrinsèque au matériau).
On a 3 MEB au labo pour étudier les technos des composants électroniques.
50 nuances de gris, aux rayons X, tout un programme !
Cela dit, si on définit "une couleur" comme l'interaction avec la matière d'un élément électromagnétique alors oui il existe des couleurs à cette échelle. De la même manière que les animaux qui n'ont pas le même spectre visible que nous voient des "couleurs".
Pareil pour le son. Les ultrasons et les infrasons restent du bruit (une onde sonore en tout cas) même si on n'est pas en capacité de les entendre avec nos seules oreilles.
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Puis elles sont parfois colorisées artificiellement (souvent sur les échantillons biologiques pour que ça « parle » mieux aux néophytes).
A ces longueurs d’onde-là, nous sommes en effet bien loin du spectre visible, mais plutôt dans les rayons X.
Une fois que l’électron percute l’échantillon dans la chambre sous vide, plusieurs interactions sont possibles avec la matière et donc exploitées par les détecteurs alentour, le plus souvent: un détecteur d’électrons rétro-diffusés en anneau autour du canon, les nuances de gris sont en fonction du matériau; un détecteur d’électrons secondaires qui « rebondissent » sur le côté permettant des vues très zoomées à faible profondeur de champ; enfin un détecteur EDX (energy dispersive X-Ray) qui permet l’étude des éléments composant le matériau par analyse spectrale de la désexcitation de l’atome (l’électron excite l’atome qui émet ensuite un photon dont la longueur d’onde est intrinsèque au matériau).
On a 3 MEB au labo pour étudier les technos des composants électroniques.
50 nuances de gris, aux rayons X, tout un programme !
Est-ce que les couleurs « existent » à cette échelle de toute façon ?
Cela dit, si on définit "une couleur" comme l'interaction avec la matière d'un élément électromagnétique alors oui il existe des couleurs à cette échelle. De la même manière que les animaux qui n'ont pas le même spectre visible que nous voient des "couleurs".
Pareil pour le son. Les ultrasons et les infrasons restent du bruit (une onde sonore en tout cas) même si on n'est pas en capacité de les entendre avec nos seules oreilles.
Si l'objet est bombardé de différentes longueurs d'ondes invisibles par l'oeil humain, il a beau en absorber certaines et en réfléchir d'autres, celles réfléchies resteront invisibles à l'oeil humain. Donc tu ne verras pas de couleurs.
Tan que tu zoom avec un jeu de lentilles optiques traversées par de la lumière visible tu verras de la couleur. Mais tu ne pourras jamais zoomer comme avec un microscope a balayage.
Je pense qu'une vraie anecdote serait de décrire une méthode d'imagerie utilisant la couleur de façon native. Les modalités sont quand même fréquemment en niveau de gris.
www.rts.ch/decouverte/sciences-et-environnement/maths-physique-chimie/9930924-pourquoi-les-electrons-au-lieu-les-photons-dans-le-microscope-electronique.html#:~:text=Pour%20conclure%2C%20la%20lumière%20blanche,000'000×%2C%20des%20objets
Une chose qui peut être noté aussi, c'est que l'interaction des électrons avec la surface "prise en photo" altere celle-ci et que si on fait plusieurs balayage et qu'on se décale ou "dezoom" on va voir l'ancienne zone de balayage qui été "abîmé"