Le mot transat, qui désigne une chaise longue, est un diminutif du mot transatlantique. Ces chaises ont été inventées au début du XXe siècle pour les passagers de première classe voyageant en paquebot sur la ligne transatlantique. Elles étaient aussi appelées chaises de pont.
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Cette expression se traduirait en italien par panica genetale
Bullshit/100
Transat étant un diminutif (apocope) de transatlantique, son étymologie n'évoque en rien une chaise longue mais plutôt ... transatlantique... ;)
Mais c’est mieux que de n’avoir pas de réponse aux questions qu’on se pose.
Par contre, je ne connaissais pas ma go. En bambara, ça signifie "besoin". Mais, en langage jeune, la définition française reprise par tous les sites internet est "ma meuf".
Peut-être ne faut-il pas y voir ici une seule origine à cette expression.
Les évolutions que je décris sont le fait des gens les moins instruits qui utilisent le langage comme ils peuvent et le dénaturent en transformant le sens d'origine faute des connaissances suffisantes. Vous pouvez remarquer que je n'ai même pas dit que c'est regrettable, c'est juste un fait que j'expose dont je donne le résultat et le mécanisme.
Pardon, mais étaler une science qu'on ne connait pas, et chier dessus allègrement, ça a tendance à m'agacer. Allez vous renseigner auprès de Philippe Blanchet, Louis Jean Calvet, Pierre Bourdieu, Marina Yaguello, Henriett Walter, Nina Catach, Alain Rey, approfondissez le sujet de la sociolinguistique, des évolutions diachroniques diastratiques, diatopiques, des idiolectes, du marché linguistique, de la glottophobie, penchez vous aussi sur l'histoire des langues, les étymologies, allez vous promener du côté des Pirahan au Brésil, des mots intraduisibles, faites un détour vers la pragmatique, les actes de langage, Austin, Searle, lisez les revues linguistiques, comprenez à quoi servent les langues et l'étendue de votre ignorance sur le sujet.
Les langues appartiennent à ceux qui les parlent et elles s'adaptent à leurs besoins, elles sont un outil de communication et aucune instance n'a la légitimité de dicter des usages. Les locuteurs s'approprient leurs ressources linguistiques. C'est ce qui se passe dans le reste du monde, les gens se comprennent et la diversité linguistique se porte à merveille.
Sortez de votre hégémonie francofrançaise, une langue n'est pas sacrée. Et vous n'en possédez pas le privilège.
Cessez de penser que maîtriser l'unique norme langagière valorisée par l'école et la société vous donne une quelconque valeur. Ça fait au mieux de vous un monolingue incapable de s'adapter aux différents contextes de la vie plus prompt à vouloir limiter les autres à sa petite idée linguistique plutôt que de s'enrichir des pratiques plurielles et créatives de ses interlocuteurs afin d'éventuellement développer sa propre compétence langagière.
Si vous aimez les langues, décrivez les au lieu de les prescrire, elles vous remercieront, et leurs locuteurs avec.
Ce n'est pas très élégant de mêler toutes ces personnalités à votre petite croisade. Je ne les connais pas tous très bien mais j'ai quand même l'impression que la plupart étaient beaucoup trop bienveillants et modestes pour ne pas être horrifiés de servir de caution à cette diatribe de quelqu'un que je pourrais qualifier de pédant si je n'avais pas une préférence pour le mot cuistre.
Si vous connaissiez tellement les langues, et si vous preniez la peine de lire et de comprendre, vous ne pourriez qu'être d'accord avec le mécanisme d'évolution évident que j'expose et dont j'ai pris la peine de préciser qu'il n'est pas regrettable, pour le cas où un croisé autoproclamé passerait par là et croirait que je déplore ces évolutions.
En plus vous vous trompez en comparant les langues à des marteaux. À la limite on pourrait les comparer à des boîtes à outils variantes et complexes.
Je cite des auteurs que j'ai en haute estime scientifique, et des disciplines linguistiques propices à vous permettre de vous instruire sur un sujet qui visiblement vous tient aux tripes !
Je m'emporte parce que les discriminations sur le langage sont ignorées et pourtant très fortes, avec des conséquences réelles (insécurité, peur de parler, peur de s'exprimer, glottophobie intériorisée... du côté du locuteur, et rejet, moqueries, injonctions à se taire, manque de ressources... à l'extérieur)
Un simple exemple de cette discrimination qui fait taire, l'existence du propos "apprends à écrire avant de l'ouvrir".
Je ne sais pas si c'est ma façon de m'exprimer (je suis autiste, ceci expliquerait cela) qui provoque autant de condescendance chez mon interlocuteur, mais ça n'aide pas à parler avec empathie, de se faire remettre en cause sans raison alors qu'on corrige une ignorance dangereuse. C'est agaçant que tout le monde l'ouvre sur les pratiques linguistiques en ignorant royalement la science qui l'étudie et en disant des énormités aux conséquences désastreuses. Quand il s'agit de virologie, de science du sport ou de neurologie, je vais pas me risquer à disserter sur le bon usage des connaissances qu'on en a, je connais à peine l'étendue de mon ignorance sur le sujet. Alors j'apprends, c'est la stratégie qui me semble la plus adaptée
Par ailleurs vos propos dégoulinants de jargon et de mots précieux sont juste propres à rebuter les lecteurs les moins instruits que vous prétendez défendre. Encore une contradiction. Moi c'est ce manque de logique que je trouve agaçant.
Et figurez-vous que je ne suis pas du genre à faire taire ceux qui ne s'expriment pas correctement, je me moque plutôt des grammar nazi et autres pédants qui se croient investis d'une mission divine et qui pullulent sur les reseaux sociaux. Tout au plus, je me permets de corriger une fois de temps en temps les erreurs les plus criantes et récurrentes dans mon entourage en expliquant la raison et sans condescendance et ça ne fais pas taire les gens.
A quoi ça sert de faire des etudes de linguistique si vous ne comprenez même pas que vous faites partie de ces pédants que vous trouvez détestables parce qu'ils veulent faire taire ceux qu'ils jugent ignorants. Vous pouvez vous relire et vous devriez détester ce que vous avez ecrit si vous comprenez le sens des mots.
Enfin puisque vous prétendez que mon intervention serait une critique de nature à faire taire les moins instruits, et vous prétendez être tellement calé en linguistique, je vous mets au défi de trouver une explication qui ne suppose pas que ce sont les locuteurs les moins instruits qui ont fait glisser le sens vers "bronzer au soleil" au lieu de "enjoliver une réalité désagréable" pour l'expression "dorer la pilule" que je citais comme exemple !
Le jargon il y en a partout, c'est juste des mots professionnels. J'ai simplement donné des mots clefs de mon jargon, des auteurs, que chacun peut aller creuser sur internet.
On ne se comprend pas sur un point qui est visible dans votre message : "ceux qui ne parlent pas correctement". C'est une entité qui n'existe pas. Ni dans le réel ni en linguistique. Il n'existe pas de bonne norme ou de bon usage. Tout au plus un consensus syntaxique, quelques consensus sémantiques (ça va ça, c'est pas du jargon, si ?).
Que vous ne fassiez pas taire quelqu'un pour sa façon de parler est un autre point. Mais le corriger peut être une façon de faire taire (même si c'est pas ce que vous voulez).
Vous ne possédez pas "le bon usage" et vous n'avez pas besoin de faire du prosélitisme. Pourquoi corriger les gens ?
Je ne juge personne d'"ignorant", j'aime pas vraiment essentialiser. Juste c'est pas grave d'ignorer des choses. Et c'est pas un gros mot de dire "j'y connais rien" "j'ignore tout de tel sujet", votre dignité n'est pas remise en cause...
D'accord, mais j'aimerais d'abord qu'on se mette d'accord sur le sens d'instruction. Qu'est-ce que c'est instruire, à partir de quand on peut se dire "instruit"? Quand on a fait des grandes écoles ?
J'ai peur que sois sous tendue la notion de pauvreté, d'élitisme, car souvent l'instruction est entendue comme "l'apprentissage et la maîtrise de la norme standardisée".
Être instruit est différent de l'intelligence je pense que nous sommes d'accord là dessus. L'école co-construit les inégalités sociales. Rares sont les familles où l'on parle la langue de l'école avec tous ses implicites. Est-ce que être instruit c'est juste bien recracher sa leçon sur les double consonnes et savoir utiliser une métaphore ? Est-ce que c'est avoir de la culture générale (élitiste plus que populaire) ? Est-ce juste de savoir nommer qu'en passant de transatlantique à transat on a fait une apocope ? Là on est instruit ?
Ensuite en science on essaye pas de confirmer une hypothèse mais de l'infirmer pour la tester. Donc je peux simplement vous réfuter qu'il s'agit d'une évolution hasardeuse ne suivant pas vraiment d'explication logique d'un point de vue linguistique. Je peux réfuter qu'il s'agit d'une modification imposée par une institution (les "non ignorants" si j'ai bien compris). Les apocopes, donc pour éviter le jargon, le fait d'élider les derniers phonèmes d'une entité linguistique, y'en a plein en langue. Le plus connu état cinéma, lui même apocopé en ciné.
En fait il existe un principe du vivant, qui est l'économie des ressources. Pour communiquer c'est exactement pareil : le plus d'info en le moins de temps possible. Économie linguistique. C'est un universel du langage. Rien à voir avec un quelconque niveau d'instruction donc.
Je ne remets pas en cause le rôle ni l'intérêt de l'apocope, ça présente même le gros intérêt d'éviter l'emploi d'anglicismes qui pourraient être jugés plus courts ou plus pratiques, alors qu'on peut employer à la place une apocope dans notre belle langue. Pour ciné, c'est logique que ce ne soit pas un emprunt à l'anglais puisque c'est une invention française. Mais pour la climatisation nous avons échappé au pire ! Heureusement qu'un mot a été forgé dans notre langue et les locuteurs ont estimé plus heureux d'utiliser une apocope plutôt qu'avoir la paresse d'employer le mot anglais ! En effet, il vaut mieux avoir la clim dans sa voiture que l'aircon dans sa voiture ! (et encore pire, si on respecte la prononciation d'origine : avoir l'air conne dans sa voiture !). Alors c'est gentil de nous expliquer ce qu'est une apocope pour ceux qui ne le sauraient pas encore, mais à part étaler ta science, qu'est-ce que tu cherches à démontrer dans cette conversation et en quoi ça justifie ton agression suite à mon premier commentaire ou ça répond à ma question ?
Je te rappelle que tu as réagi à mon afirmation que les mots sont déformés par les locuteurs qui ne connaissent pas l'orgine des mots ni leur bon usage, et j'ai donné l'exemple de l'expression "dorer la pilule". Alors tu peux partir en croisade contre l'expression "le bon usage", mais tu peux aussi constater facilement, surtout si tu es linguiste, que cette expression existe dans notre langue, et que ce n'est pas à toi de donner ton imprimatur pour dire qui a le droit d'employer quelle expression. Parce que si tu admets qu'on peut employer "transat" même quand une chaise n'est pas à bord d'un paquebot, tu devrais aussi accepter qu'on puisse dire "le bon usage" qui est une expression française tout à fait admise.
Et donc j'attends toujours ton explication, non pas sur l'apocope que je n'avais pas demandée, mais sur la raison du glissement de sens de l'expression "dorer la pilule" qui voulait dire à l'orgine "enjoliver une réalité désagréable pour qu'elle passe mieux", si ce n'est parce que les gens ne connaissaient pas son origine et l'ont employée dans un nouvel usage qui n'était pas l' usage auquel elle était destinée ? Et s'il ne connaissaient pas cette origine et ne l'ont pas devinée, c'est forcément faute d'instruction, car c'est l'instruction qui leur aurait permis de comprendre cette origine et de la respecter. Tu peux remarquer que je n'ai toujours pas dit que c'est regrettable, c'est juste un fait : si tout le monde connaissait parfaitement la langue et l'utilisait comme on l'apprend à l'école, elle évoluerait beaucoup moins.
Et enfin puisque moi je ne suis ni avocat ni linguiste et donc je réponds aux questions : je corrige les gens car même si tu as séché les cours qui parlent des marqueurs sociaux, tu ne devrais quand même pas ignorer qu'en linguistique il y a des marqueurs sociaux et donc il vaut mieux éviter de dire "c'est qu'est ce que je dis" ou "comme même", ce sont des erreurs faciles à éviter et qui sont jugées comme marquant un niveau social et d'instruction plus faible et donc si je peux dire à ces gens, que j'estime, qu'en évitant de faire ces fautes, il éviteront d'être jugés comme pas bien malins avant d'avoir eu l'occasion de faire preuve de leur capacités, alors je vais leur rendre ce service de leur éviter de faire les fautes les plus criantes pour leur éviter d'être mal jugé par la société qui ne t'a malheureusement pas demandé ton avis pour savoir sur quels critères elle doit fonder son jugement des autres.
Bon, visiblement on ne s'entend pas.
Depuis mon premier message j'essaye de vous expliquer qu'il n'existe PAS de BON usage, et votre message est encore plein de jugements sur le "bien" parler !
Oui, les gens disent "le bon usage", ça ne veut pas dire que ça renvoie à une réalité existante. Je peux dire licorne rose ou bon dieu que ça les fera pas plus exister non plus.
Et aucun mot n'est "destiné" à un usage c'est une vision erronée de l'évolution linguistique. Si un linguiste vous dit avec force et affirmation qu'il peut prévoir l'évolution sémantique d'un mot fuyez.
Vous calquez votre vision de l'instruction sur tout le monde sans m'avoir expliqué laquelle elle était d'ailleurs. Toujours est-il qu'on ne peut pas s'arrêter à un exemple pour pouvoir conclure que toutes les évolutions de sens proviennent de gens qui n'ont pas le privilège de parler comme les élites.
Il suffit que l'expression soit suffisamment parlante pour correspondre à ce qu'on veut exprimer, avec un usage existant rare et vide de sens pour la plupart des locuteurs, et l'expression prend un nouveau sens. Pas besoin d'être instruit ou non pour donner un nouveau sens aux mots il suffit d'en avoir le besoin et que le contexte s'y prête. Les élites ont bien transformé le sens du mot anarchie, sans se gêner pour le doter d'une connotation négative. Ce ne sont pas non plus les gens non instruits qui appellent "collaborateurs" les employés. Ils changent aussi le sens des mots, et de manière ni moins spontanée ni plus réfléchie que les autres.
Et oui, je sais très bien que les langues sont des objets de pouvoir et de domination, d'où Bourdieu, Calvet et le marché linguistique. Mais justement. Ce n'est pas aux dominés et aux discriminés de s'adapter à ce qu'on attend d'eux pour commencer à leur donner de la valeur. C'est aux privilégiés d'arrêter d'entretenir leurs privilèges.
On a le droit de s'approprier nos langues et nos pratiques linguistiques (c'est un idiolecte).
Qu'est-ce que ça change au sens du propos qu'on dise "c'est qui qui" "qui est-ce qui" ou "qui est-ce" ? Rien. On comprend. La plupart du temps on cherche pas à faire de la littérature (qui est un art donc avec d'autres objectifs que la communication), mais à transmettre un message. Alors pourquoi se sentir obligé de vouloir "remonter" le "niveau" d'un locuteur ?
Il ne s'agit pas d'un mauvais usage mais juste d'un AUTRE usage. Qui est ni mieux ni moins bien, il existe juste. Les langues sont plurielles, complexes et dynamiques. Les locuteurs la modifient constamment, "instruits" ou non. Et malheureusement pour vous, l'école peut prescrire un usage comme étant le seul valable si elle veut, ça n'en restera pas moins qu'une chimère.
J'en profite pour signaler qu'une "maîtrise parfaite" d'une langue n'existe pas. Chimère aussi.
Notre travail de linguiste est de comprendre comment ça marche, pas de dire comment ça devrait marcher, car en plus de ne pas être scientifique la question n'a pas de sens.
On ne peut pas prescrire les usages d'une langue et c'est pourtant ce que la France essaye de faire. Aucun problème à ce qu'on emprunte des mots anglais, ça fait des siècles que les deux langues s'entremêlent, avec beaucoup d'autres d'ailleurs (imaginez l'évolution linguistique comme une grande partouze constante si vous voulez).
Une langue n'est, dans la réalité véritable, ni belle ni laide ni plus simple ni plus complexe qu'une autre, ni mieux ni moins bien. Les gens y collent de l'affectif, des catégories pour ranger, juger, mais en soit, aucune n'est plus ou moins quelque chose qu'une autre.
En fait vous corrigez probablement les gens par peur qu'on les juge parce que VOUS jugez les pratiques linguistiques des gens. Mais vous pouvez tout simplement arrêter et vous intéresser au fond du propos.