Longtemps submergé depuis la construction du barrage de Lindoso, le village de Aceredo en Espagne à véritablement "refait surface" en 2022 après plus de 30 ans du fait de la sècheresse dans la péninsule ibérique. On y retrouvait des carcasses de voitures ou même des cageots de bières avec encore leurs flacons. Un décor apocalyptique à nouveau sous l'eau durant l'hiver, mais qui risque d'être à nouveau accessible dans les années à venir.
Commentaires préférés (3)
Maison à vendre en Espagne : bord de plage, aucun voisin, décor idyllique
De belles résidences secondaires d’été
Le mur du barrage est au Portugal, bien que partie du lac artificiel s'étend jusqu'en Espagne.
Transfrontalier, ce barrage -comme d'autres- fut possible par l'intermédiaire d'un Accord International signé entre les deux dictateurs de la Péninsule (Salazar et Franco), en 1968.
En réalité, ce sont cinq villages (A Reloeira, Buscalque, O Bao, Lantemil et Aceredo) qui furent engloutis, quand le lac fut rempli en janvier 1992. Et les événements liés à l'évacuation ne se sont pas bien passés pour les irréductibles qui se refusaient à vendre...
Le dilemme est universel et intemporel, en matière de construction de barrages. Tout le monde veut disposer d'eau, mais personne ne veut se sentir lésé quant à la construction d'infrastructures pour l'emmagasiner... bref, "il ne pleut jamais au goût de tout le monde"...
Petit tour d'horizon: sans barrages, la Péninsule Ibérique ne pourrait disposer que de 8% de l'eau apportée par les précipitations. Grâce aux ~2000 barrages, cette disponibilité grimpe à 40%.
D'aucuns diront que l'ordonnance de faire construire plus de 600 barrages en Espagne, durant la Dictature de Franco, est le seul héritage positif qu'il a laissé.
Actuellement, les retenues sont remplies à 47% en Espagne. C'est assez préoccupant, car ceci correspond à 20 points au-dessous de la moyenne en cette période printanière. La disparité est néanmoins très grande: + de 80% en Galicie...et moins de trente en Catalogne et en Andalousie.
Préoccupant, certes, mais pas encore catastrophique. Les déficits hydriques (sécheresses) des années 40 et du début des années 90, furent bien plus impactants.
Ces sécheresses sont de fait cycliques, correspondant à 4 ou 5 années de pluies éparses, suivies d'un excédent durant une période similaire.
En opposé, c'est la tendance à la baisse depuis les années 50, qui pose problème: 11% de précipitations en moins...et tout laisse à penser que la descente ni va se stabiliser.
Terrifiant et magnifique.
@ Epoxy : merci pour le commentaire :)
Juste la Galicie est en Autriche. La Galice en Espagne.
Tous les commentaires (11)
D'après les photos de la première source, une fontaine est toujours fonctionnelle (photo 12).
Et une Citroën Ami 8 finit ses jours dans le village (photos 18 et 19)...
Maison à vendre en Espagne : bord de plage, aucun voisin, décor idyllique
De belles résidences secondaires d’été
Le mur du barrage est au Portugal, bien que partie du lac artificiel s'étend jusqu'en Espagne.
Transfrontalier, ce barrage -comme d'autres- fut possible par l'intermédiaire d'un Accord International signé entre les deux dictateurs de la Péninsule (Salazar et Franco), en 1968.
En réalité, ce sont cinq villages (A Reloeira, Buscalque, O Bao, Lantemil et Aceredo) qui furent engloutis, quand le lac fut rempli en janvier 1992. Et les événements liés à l'évacuation ne se sont pas bien passés pour les irréductibles qui se refusaient à vendre...
Le dilemme est universel et intemporel, en matière de construction de barrages. Tout le monde veut disposer d'eau, mais personne ne veut se sentir lésé quant à la construction d'infrastructures pour l'emmagasiner... bref, "il ne pleut jamais au goût de tout le monde"...
Petit tour d'horizon: sans barrages, la Péninsule Ibérique ne pourrait disposer que de 8% de l'eau apportée par les précipitations. Grâce aux ~2000 barrages, cette disponibilité grimpe à 40%.
D'aucuns diront que l'ordonnance de faire construire plus de 600 barrages en Espagne, durant la Dictature de Franco, est le seul héritage positif qu'il a laissé.
Actuellement, les retenues sont remplies à 47% en Espagne. C'est assez préoccupant, car ceci correspond à 20 points au-dessous de la moyenne en cette période printanière. La disparité est néanmoins très grande: + de 80% en Galicie...et moins de trente en Catalogne et en Andalousie.
Préoccupant, certes, mais pas encore catastrophique. Les déficits hydriques (sécheresses) des années 40 et du début des années 90, furent bien plus impactants.
Ces sécheresses sont de fait cycliques, correspondant à 4 ou 5 années de pluies éparses, suivies d'un excédent durant une période similaire.
En opposé, c'est la tendance à la baisse depuis les années 50, qui pose problème: 11% de précipitations en moins...et tout laisse à penser que la descente ni va se stabiliser.
Terrifiant et magnifique.
@ Epoxy : merci pour le commentaire :)
Juste la Galicie est en Autriche. La Galice en Espagne.
Est ce que quelqu'un sait pourquoi la zone n'a pas été nettoyée avant l'inondation prévu ?
Maintenant je comprends pourquoi tant de gens parlaient en Allemand, quand j'ai visité Galicia.
Merci de corriger.
¡ Hasta luego !
NB: la Galicie d'aujourd'hui, se situe à cheval entre la Pologne et l'Ukraine.
Je crois que le seul truc qu'on fait c'est couper les arbres parce que le bois peut flotter, le reste, on s'en fout quand on engloutis un village pour construire un barrage.
-Hé, la piscine hors sol faut la démonter; elle pourrait flotter et endommager les turbines!
-démerdez-vous. ;)
Je ne trouve aucune référence légale, indiquant l'obligation de leur destruction avant la mise en eau du site.
De ce que je peux en déduire par divers liens, c'est qu'il y a eu certains ayant été détruits au bulldozer et/ou à la dynamite...afin de contraindre la population locale à partir, sans possibilité de retour. Exception était d'ailleurs faite des édifices religieux... ce qui aurait été un sacrilège, et encore plus dans une Espagne Franquiste soutenue par l'Église.
Dans le cas de certains villages, il semblerait que la destruction ne fut pas du tout envisagée, afin de ne pas imposer une "double peine" à ses anciens habitants: Devoir se déplacer et, de plus, ne plus pouvoir voir et/ou transiter dans les rues où se trouve leur précédente demeure.
La sensation sur place est impressionnante, avec un bruit sourd tout autour qui met des frissons.
J'ai eu la chance d'y aller dès les premiers jours, quand tout était en état ( il n'y avait pas une seul goutte d'eau comparé à la photo). Malheureusement des files de touristes se sont accaparé des lieux par la suite, et ont forcément voulut un objet en guise de souvenir..
A noté que dans les prochains jours, un gigantesque barrage va être inauguré au Portugal, le plus gros projet hydroélectrique de ces 25 dernières années en Europe.
Il produira à lui seul 6% de l'énergie du pays.