Le Vietnam s'est fait une spécialité du café

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Le Vietnam est le second producteur de café au monde avec plus d'un million de tonnes par an, derrière le Brésil. Cette situation est largement due à la crise du café en Allemagne de l'Est, à la fin des années 1970. Le pays avait alors massivement investi dans des plantations au Vietnam, qui fournirent les premiers grains après la dissolution de l'Allemagne de l'Est. L'Allemagne reste aujourd'hui le premier importateur de café vietnamien.


Commentaires préférés (3)

Un autre pays Communiste, chercha à faire du café, un moyen de négoce: la Cuba de Fidel Castro.

Au moment de la Révolution Cubaine (1959) le pays produisait 60 000 tonnes. Ni une décennie plus tard... elle avait déjà chutée de moitié.
Aussi, afin d'essayer de la relancer et fournir La Habane en un produit de plus en plus difficile à acquérir, le brave Fidel décida en 1967-68, de transformer des terrains de la périphérie de la Capitale (El cordón de La Habana), en champs de café, conjointement à des vergers et des pâturages pour vaches laitières.

Le choix fut porté sur une variété de café originaire du Brésil: le café de Caturra, un hybride naturel du café Bourbon, qui est un Arabica de taille naine.
Comme Fidel aime faire les choses en grand, au nom du Socialisme, 19 000 hectares furent plantés de 38 millions (!) de plants de café, grâce à l'aide "volontaire" d'un demi million d'habitants de la Capitale, acceptant de donner trois jours de leur temps de travail. Ouvriers, Fonctionnaires, étudiants, écoliers et femmes au foyer, s'y rendent par dizaines de milliers chaque matin, dans des cortèges infinis, afin de mener le méga(lo)projet à bon port.
Afin de donner de l'ombre à nos jeunes pieds de café nécessitant tous les soins, ont également été plantés des arbustes de gandul (Cajanus cajan, ou "Pois d'Angole") destinés à leur pourvoir l'ombre nécessaire: près de 14 millions d'arbres.

Fidel, tout sourire de son Opération Café Arabica, se lance d'ailleurs dans un de ses discours-fleuves, imaginant déjà Cuba devenir un des phares de la production cafetière mondiale, surpassant même le Brésil...

Ah Fidel, si tu avais su...
Le café Arabica, il pousse en altitude, pas dans une plaine au bord de mer.
Le café Arabica, ça nécessite des types de sol qui ne sont pas ceux de la périphérie de la Capitale Cubaine.
..et le gandul, un arbre de croissance rapide, il s'est accaparé des nutriments du sol, ne laissant que les miettes aux jeunes plantules de café.

38 millions de plants de café, plantés dans une Révolution agraire populaire, par un 1/2 million de personnes...en pure perte.
Carlos (un ami Cubain qui a participé à cette Révolution prolétarienne) m'avait dit en son temps, que si les plantules survivaient, elles restaient rachitiques, et n'ont jamais donné ni un grain de café.

Aujourd'hui, le café Cubain, c'est une très maigre récolte qui arrive à peine à 9000 tonnes: 85% de moins que quand Fidel s'en allait dans sa Croisade contre le Capitalisme, l'initiative privée et la pauvreté.


Tous les commentaires (11)

Un autre pays Communiste, chercha à faire du café, un moyen de négoce: la Cuba de Fidel Castro.

Au moment de la Révolution Cubaine (1959) le pays produisait 60 000 tonnes. Ni une décennie plus tard... elle avait déjà chutée de moitié.
Aussi, afin d'essayer de la relancer et fournir La Habane en un produit de plus en plus difficile à acquérir, le brave Fidel décida en 1967-68, de transformer des terrains de la périphérie de la Capitale (El cordón de La Habana), en champs de café, conjointement à des vergers et des pâturages pour vaches laitières.

Le choix fut porté sur une variété de café originaire du Brésil: le café de Caturra, un hybride naturel du café Bourbon, qui est un Arabica de taille naine.
Comme Fidel aime faire les choses en grand, au nom du Socialisme, 19 000 hectares furent plantés de 38 millions (!) de plants de café, grâce à l'aide "volontaire" d'un demi million d'habitants de la Capitale, acceptant de donner trois jours de leur temps de travail. Ouvriers, Fonctionnaires, étudiants, écoliers et femmes au foyer, s'y rendent par dizaines de milliers chaque matin, dans des cortèges infinis, afin de mener le méga(lo)projet à bon port.
Afin de donner de l'ombre à nos jeunes pieds de café nécessitant tous les soins, ont également été plantés des arbustes de gandul (Cajanus cajan, ou "Pois d'Angole") destinés à leur pourvoir l'ombre nécessaire: près de 14 millions d'arbres.

Fidel, tout sourire de son Opération Café Arabica, se lance d'ailleurs dans un de ses discours-fleuves, imaginant déjà Cuba devenir un des phares de la production cafetière mondiale, surpassant même le Brésil...

Ah Fidel, si tu avais su...
Le café Arabica, il pousse en altitude, pas dans une plaine au bord de mer.
Le café Arabica, ça nécessite des types de sol qui ne sont pas ceux de la périphérie de la Capitale Cubaine.
..et le gandul, un arbre de croissance rapide, il s'est accaparé des nutriments du sol, ne laissant que les miettes aux jeunes plantules de café.

38 millions de plants de café, plantés dans une Révolution agraire populaire, par un 1/2 million de personnes...en pure perte.
Carlos (un ami Cubain qui a participé à cette Révolution prolétarienne) m'avait dit en son temps, que si les plantules survivaient, elles restaient rachitiques, et n'ont jamais donné ni un grain de café.

Aujourd'hui, le café Cubain, c'est une très maigre récolte qui arrive à peine à 9000 tonnes: 85% de moins que quand Fidel s'en allait dans sa Croisade contre le Capitalisme, l'initiative privée et la pauvreté.

A noter aussi que le Viêtnam produit aussi un café "particulier", à l'image du Kupi Luwak originel d'Indonésie, "fabriqué" lui aussi avec des civettes locales : le café de putois...

fr.m.wikipedia.org/wiki/Kopi_luwak

Il s'agit des cafés les plus chers au monde (jusqu'à 6600$ le kilogramme).

a écrit : Un autre pays Communiste, chercha à faire du café, un moyen de négoce: la Cuba de Fidel Castro.

Au moment de la Révolution Cubaine (1959) le pays produisait 60 000 tonnes. Ni une décennie plus tard... elle avait déjà chutée de moitié.
Aussi, afin d'essayer de la relancer et fournir La Habane
en un produit de plus en plus difficile à acquérir, le brave Fidel décida en 1967-68, de transformer des terrains de la périphérie de la Capitale (El cordón de La Habana), en champs de café, conjointement à des vergers et des pâturages pour vaches laitières.

Le choix fut porté sur une variété de café originaire du Brésil: le café de Caturra, un hybride naturel du café Bourbon, qui est un Arabica de taille naine.
Comme Fidel aime faire les choses en grand, au nom du Socialisme, 19 000 hectares furent plantés de 38 millions (!) de plants de café, grâce à l'aide "volontaire" d'un demi million d'habitants de la Capitale, acceptant de donner trois jours de leur temps de travail. Ouvriers, Fonctionnaires, étudiants, écoliers et femmes au foyer, s'y rendent par dizaines de milliers chaque matin, dans des cortèges infinis, afin de mener le méga(lo)projet à bon port.
Afin de donner de l'ombre à nos jeunes pieds de café nécessitant tous les soins, ont également été plantés des arbustes de gandul (Cajanus cajan, ou "Pois d'Angole") destinés à leur pourvoir l'ombre nécessaire: près de 14 millions d'arbres.

Fidel, tout sourire de son Opération Café Arabica, se lance d'ailleurs dans un de ses discours-fleuves, imaginant déjà Cuba devenir un des phares de la production cafetière mondiale, surpassant même le Brésil...

Ah Fidel, si tu avais su...
Le café Arabica, il pousse en altitude, pas dans une plaine au bord de mer.
Le café Arabica, ça nécessite des types de sol qui ne sont pas ceux de la périphérie de la Capitale Cubaine.
..et le gandul, un arbre de croissance rapide, il s'est accaparé des nutriments du sol, ne laissant que les miettes aux jeunes plantules de café.

38 millions de plants de café, plantés dans une Révolution agraire populaire, par un 1/2 million de personnes...en pure perte.
Carlos (un ami Cubain qui a participé à cette Révolution prolétarienne) m'avait dit en son temps, que si les plantules survivaient, elles restaient rachitiques, et n'ont jamais donné ni un grain de café.

Aujourd'hui, le café Cubain, c'est une très maigre récolte qui arrive à peine à 9000 tonnes: 85% de moins que quand Fidel s'en allait dans sa Croisade contre le Capitalisme, l'initiative privée et la pauvreté.
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Juste un détail technique qui n'enlève rien à ton excellent commentaire, comme d'habitude.

Fidèle Castro aurait pu planter bien plus de caféier sur ces 19000 ha. Il est conseillé de les espacer de 50 à 60 cm pour laisser passer les récolteurs tandis que ceux de Fidèle avaient 5 m² chacun, espacés donc de 2.23 m.
Soit il pouvait en planter 760 millions, soit il réduisait son champ à 950 hectares.

J'avoue, ça n'aurait rien changé ;)

a écrit : Juste un détail technique qui n'enlève rien à ton excellent commentaire, comme d'habitude.

Fidèle Castro aurait pu planter bien plus de caféier sur ces 19000 ha. Il est conseillé de les espacer de 50 à 60 cm pour laisser passer les récolteurs tandis que ceux de Fidèle avaient 5 m² chacun, espacés
donc de 2.23 m.
Soit il pouvait en planter 760 millions, soit il réduisait son champ à 950 hectares.

J'avoue, ça n'aurait rien changé ;)
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Je ne sais pas quelles sont tes sources, mais voici ce que m'informe quecafe.info.

Le café Caturra est un Arabica qui, comme toutes les variétés non améliorées d'Arabica, doit être cultivé sous des arbres (gandul, cacaoiers, bananiers, manguiers, etc...) afin de leur apporter (entre autres bénéfices), de l'ombre.
Ceci mène, dans les cultures de café Arabica cultivés de manière traditionnelle, à que chaque rangée (de plants de café) est espacée de 2 à 3 mètres et que chaque plant est espacé de 2 mètres entre soi. On en arrive donc à une densité de 2500 plants à l'hectare, la densité optimale conseillée pour ce type de culture.

Il s'obtiendra une récolte allant de 200 à 500 kilos de café seché/Ha, dont le revenu financier pourra être amélioré par la vente ou auto-consommation des fruits des arbres apportant l'ombre aux plants de café. Actuellement, ceci est uniquement rentable dans les exploitations de café de qualité (que sont les Arabica) où le prix de vente du sac de café, est bien supérieur à celui du Robusta.

Les infos que tu donnes, correspondent peut-être aux exploitations de café Robusta de haut rendement.

PS: si tu le désires, je peux te citer quelques autres échecs de Révolution Agricole lancés par Fidel. C'est à rire... ou à pleurer.

a écrit : Je ne sais pas quelles sont tes sources, mais voici ce que m'informe quecafe.info.

Le café Caturra est un Arabica qui, comme toutes les variétés non améliorées d'Arabica, doit être cultivé sous des arbres (gandul, cacaoiers, bananiers, manguiers, etc...) afin de leur apporter (entre autres bénéf
ices), de l'ombre.
Ceci mène, dans les cultures de café Arabica cultivés de manière traditionnelle, à que chaque rangée (de plants de café) est espacée de 2 à 3 mètres et que chaque plant est espacé de 2 mètres entre soi. On en arrive donc à une densité de 2500 plants à l'hectare, la densité optimale conseillée pour ce type de culture.

Il s'obtiendra une récolte allant de 200 à 500 kilos de café seché/Ha, dont le revenu financier pourra être amélioré par la vente ou auto-consommation des fruits des arbres apportant l'ombre aux plants de café. Actuellement, ceci est uniquement rentable dans les exploitations de café de qualité (que sont les Arabica) où le prix de vente du sac de café, est bien supérieur à celui du Robusta.

Les infos que tu donnes, correspondent peut-être aux exploitations de café Robusta de haut rendement.

PS: si tu le désires, je peux te citer quelques autres échecs de Révolution Agricole lancés par Fidel. C'est à rire... ou à pleurer.
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Ah oui, je veux bien, quitte à en rire ou pleurer, c'est de l'Histoire.

Pour mes plants de caféiers, sans doute as-tu raison ... encore. Mon intervention tentait justement ta réaction et je m'en félicite car j'apprends encore. De telles différences pour, finalement, une même plante. (Je m'attends maintenant aux foudres des spécialistes)

a écrit : Ah oui, je veux bien, quitte à en rire ou pleurer, c'est de l'Histoire.

Pour mes plants de caféiers, sans doute as-tu raison ... encore. Mon intervention tentait justement ta réaction et je m'en félicite car j'apprends encore. De telles différences pour, finalement, une même plante. (Je
m'attends maintenant aux foudres des spécialistes) Afficher tout
Dans les cultures intensives de café, la densité va de... 7000 à 11 000 plants à l'hectare, sans arbres apportant de l'ombre.
Le premier risque de maladie est la rouille... ce qui entraîne l'emploi de fongicides, qu'il faut sans cesse améliorer, car ce "champignon" s'adapte.

Comme les caféiers ne sont plus cultivés sous des arbres (des légumineuses comme le gandul ou autres), ils ne profitent plus de l'azote et/ou la masse végétale apportés par les racines et les feuilles mortes. Il faut donc faire usage d'engrais chimiques ou encore de fumure, si l'on ne veut pas voit la terre s'épuiser.

Cependant, les fongicides et les engrais, ça a un prix, qui peut être uniquement compensé par une production importante à l'hectare (jusqu'à 5 tonnes, dix fois plus qu'une culture de café traditionnelle) et mécanisée. Ceci se fait au détriment de la qualité finale, bien évidemment, car 1/4 de ces grains de café sont immatures à la récolte, alors que celle effectuée à la main, permet de sélectionner les baies selon leur degré de maturité, en plusieurs récoltes successives.
Il faut également, depuis maintenant deux décennies, tenir en compte que le manque de main d'œuvre agricole dans les pays producteurs... augmente le coût final. Ceci fait que les petites exploitations cafetières du monde, ont soit du mal à recruter des travailleurs, soit mieux les rémunérer... soit les deux. Aussi, de plus en plus de petits producteurs, abandonnent.
Seuls ceux arrivant à se démarquer sur un café de très haute qualité (des Arabica) ont encore un avenir... si le Dérèglement Climatique Anthropique, ne vienne les ruiner. Il est estimé que 50% des plantations de café du monde, sont menacées par ce défi mondial.

Les "succès" de Fidel, dans un autre post.

a écrit : Dans les cultures intensives de café, la densité va de... 7000 à 11 000 plants à l'hectare, sans arbres apportant de l'ombre.
Le premier risque de maladie est la rouille... ce qui entraîne l'emploi de fongicides, qu'il faut sans cesse améliorer, car ce "champignon" s'adapte.


Comme les caféiers ne sont plus cultivés sous des arbres (des légumineuses comme le gandul ou autres), ils ne profitent plus de l'azote et/ou la masse végétale apportés par les racines et les feuilles mortes. Il faut donc faire usage d'engrais chimiques ou encore de fumure, si l'on ne veut pas voit la terre s'épuiser.

Cependant, les fongicides et les engrais, ça a un prix, qui peut être uniquement compensé par une production importante à l'hectare (jusqu'à 5 tonnes, dix fois plus qu'une culture de café traditionnelle) et mécanisée. Ceci se fait au détriment de la qualité finale, bien évidemment, car 1/4 de ces grains de café sont immatures à la récolte, alors que celle effectuée à la main, permet de sélectionner les baies selon leur degré de maturité, en plusieurs récoltes successives.
Il faut également, depuis maintenant deux décennies, tenir en compte que le manque de main d'œuvre agricole dans les pays producteurs... augmente le coût final. Ceci fait que les petites exploitations cafetières du monde, ont soit du mal à recruter des travailleurs, soit mieux les rémunérer... soit les deux. Aussi, de plus en plus de petits producteurs, abandonnent.
Seuls ceux arrivant à se démarquer sur un café de très haute qualité (des Arabica) ont encore un avenir... si le Dérèglement Climatique Anthropique, ne vienne les ruiner. Il est estimé que 50% des plantations de café du monde, sont menacées par ce défi mondial.

Les "succès" de Fidel, dans un autre post.
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J'ai cherché ce qu'est le gandul que tu cites souvent. Celui dont tu parles, car c'est aussi le nom vernaculaire de l'arbre à tabac, est le pois d'Angole. Et il en en à une tripotée de noms vernaculaires (wikipedia) :
arhar (hindi/bengali), red gram, toovar/toor (gujarati/marathi/panjabi), toovaram paruppu (tamoul), toovara paruppu (malayalam, മലയാളം « തുവര പരിപ്പ് » ), togari (kannada), Kandi (telugu), sândaek kléng (សណ្តែកក្លិង្គ, littéralement : haricot indien) ou sândaek kroap sâ (សណ្តែកគ្រាប់ស, littéralement : haricot à graines blanches) (khmer), gandul, guandul, Congo pea, Gungo pea, Gunga pea, et no-eye pea, amberivatry (malgache).

www.jardineriaon.com/fr/cuidados-del-arbol-del-tabaco-o-gandul.html

J'apprends aussi qu'en espagnol, gandul signifie fainéant ^^

a écrit : Je confirme, presque même 2 millions de tonnes... ( www.ungraindecafe.com/25-principaux-pays-producteurs-de-cafe-en-2023/ )

Mais je ne savais pas qu'il y avait un lien avec l'allemagne de l'Est, intéressant merci.

Curieux de voir, si dans les années à venir, s'ils vont dépasser le Brésil ou pas..
A raison de 3,5 millions de tonnes de café, produits durant la récolte 2022 au Brésil, je crains que le challenge soit difficile pour le Vietnam...