Sur internet, l'erreur 451 est la seule dont le numéro n'est pas choisi au hasard. Elle s'affiche quand la ressource demandée n'est pas accessible pour des raisons légales (par exemple, si la page est censurée), et fait référence au roman Fahrenheit 451, qui traite justement de la censure.
Certains gouvernements font en sorte de ne pas afficher cette erreur pour ne pas indiquer qu'ils pratiquent la censure. C'est notamment le cas du Royaume-Uni.
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On peut notamment tomber sur cette erreur si on se ballade sur des sites américains ne voulant pas se conformer au RGPD, le site peut devenir inaccessible en europe, avec éventuellement une erreur 451 si on essaye d'aller sur ce site.
Les codes HTTP suivent une certaine logique, elles sont notamment catégorisé par le premier chiffre du code a trois chiffre :
- les codes commençants par 2 signifient que ça c'est bien passé (la plus commune est la 200, mais il y a des variations, comme la 201 pour dire qu'un objet a bien été crée)
- les codes commençants par 3 sont liés a des redirections
- les codes commençants par 4 sont liés a des erreurs coté client, la plus connue étant la 404 not found, pour dire que la ressource demandé n'a pas été trouvé, mais il y a également la 400 pour dire que la requête est mal formé, la 401 pour dire qu'une authentification est nécessaire, la 403 pour dire que l'accès a été refusé, mais ma préféré reste l'erreur 418 : "I'm a teapot", la requête ayant échoué car le serveur est une théière (ça fait parti d'une blague du premier avril ou des informaticiens avaient inventé un protocole de gestion de cafetière)
- les codes commençants par 5 sont liés a des erreurs venant du serveur, la plus commune étant la 500, utilisé quand il y a une erreur interne de serveur, et la 503 pour dire que le serveur est temporairement inaccessible (par exemple pour une maintenance)
Petite précision : la RFC 7725 définissant le standard pour l'erreur 451 ne mentionne a aucun moment la censure, ni le gouvernement. Si par exemple je poste des images de vous sans avoir votre droit a l'image, vous pouvez me demander de retirer les images, dans ce cas la l'erreur 451 est approprié. Et ce, même si vous n'avez pas encore porté plainte, mais que c'est par exemple votre avocat qui me le demande, sous risque de poursuite judiciaire. Ni censure, ni gouvernement impliqué, mais une erreur 451 tout a fait valide selon le but initial de l'erreur.
L'idée de lier l'erreur 451 à une censure du gouvernement est entre autre utilisé par les sites américains ne voulant pas respecter le RGPD, ce qui leur permet de passer de coupable (car ne respectant pas les droits sur nos donnés) à victime (pauvre site censuré par la méchante union européenne)
Et le titre Fahrenheit 451 n'avait pas été non plus choisi au hasard : c'est censé être la température à laquelle un livre se consume (bien que je doute qu'ils se consument tous exactement à la même température, donc je ne sais pas si Bradbury a repris au degré près la température qu'il avait vue dans une publication consacrée à la combustion des livres, ni comment elle avait été mesurée, ou s'il a choisi un nombre dont il aimait la prononciation et qui était proche de la température à laquelle un livre est censé se consumer).
Et donc l'erreur 451 fait toujours référence au fait de brûler les livres, non seulement en référence au roman, mais également simplement parce que c'est à cette température, exprimée en degrés Fahrenheit, que ça se passe.
Je vais tenter de simplifier et vulgariser au maximum et prendre des raccourcis pour expliquer les choses. Non que je pense que personne ne comprendra, mais le sujet est vaste et, à taper à partir d'un téléphone portable, c'est looooong...
Si l'Internet officiel (celui que la grande majorité des gens utilise, pas le dark web) apparaît comme un vaste espace de liberté (ce qu'il est en apparence), il est en fait segmenté et régi par des règles que chaque état peut fixer... Chaque extension d'URL (.com, .eu, .fr, etc...) est déposé auprès d'un organisme international (ICANN) qui délègue alors les noms de domaines associés à ces extensions à des organismes locaux (AFNIC pour la France). Ces organismes s'entendent (ou pas) pour régir l'Internet international. Si un état veut empêcher toute sortie ou entrée de requête sur ses serveurs, il lui suffit de supprimer, sur les serveurs frontaux, toute redirection vers des domaines différents (cf. ce que fait l'Iran ou la Russie, en ce moment).
Un peu plus en détail :
Il existe des serveurs, sur le réseau qui analysent toutes les trames qui y circulent et les redirigent soit vers là où elles doivent aller (si la trame respecte les règles codées), soit la renvoient là où l'on souhaite qu'elle aille (redirection vers un serveur plus "adapté"), soit la retourne avec un message adapté (comme c'est le cas ici). Ce message peut prendre la forme que l'on souhaite. Il peut même ne pas y en avoir du tout, auquel cas on voit apparaître la très connue "erreur 404", page par défaut quand la requête n'aboutit pas :).
J'ai exposé le principe au niveau International. Mais un pays peut aussi censurer les requêtes qui circulent au sein de son propre réseau, prévenant ainsi la circulation d'informations compromettantes ou interdites. Je vais apparaître complotiste en écrivant cela, mais cela se fait régulièrement. J'ai pu travailler pour une entreprise qui m'employer, entre autre, pour demander le "black-listage" de sites Internet qui portaient atteinte, à raison, à son image.
Le Royaume-Uni (comme n'importe quel état) peut donc censurer ce qu'il souhaite, quand il le souhaite et comme il le souhaite.
J'espère avoir été clair et concis, mais l'exercice n'est pas facile. Si toi ou quiconque a des questions, j'essaierai de développer un peu plus.
Edit : merci à Kepotx pour ces compléments clairs et concis :)
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@Madbob44, c'est toi le spécialiste informatique ici. Peux-tu nous en dire plus, notamment sur la possibilité qu'ont les anglais et autres pour cacher la censure ?
On peut notamment tomber sur cette erreur si on se ballade sur des sites américains ne voulant pas se conformer au RGPD, le site peut devenir inaccessible en europe, avec éventuellement une erreur 451 si on essaye d'aller sur ce site.
Les codes HTTP suivent une certaine logique, elles sont notamment catégorisé par le premier chiffre du code a trois chiffre :
- les codes commençants par 2 signifient que ça c'est bien passé (la plus commune est la 200, mais il y a des variations, comme la 201 pour dire qu'un objet a bien été crée)
- les codes commençants par 3 sont liés a des redirections
- les codes commençants par 4 sont liés a des erreurs coté client, la plus connue étant la 404 not found, pour dire que la ressource demandé n'a pas été trouvé, mais il y a également la 400 pour dire que la requête est mal formé, la 401 pour dire qu'une authentification est nécessaire, la 403 pour dire que l'accès a été refusé, mais ma préféré reste l'erreur 418 : "I'm a teapot", la requête ayant échoué car le serveur est une théière (ça fait parti d'une blague du premier avril ou des informaticiens avaient inventé un protocole de gestion de cafetière)
- les codes commençants par 5 sont liés a des erreurs venant du serveur, la plus commune étant la 500, utilisé quand il y a une erreur interne de serveur, et la 503 pour dire que le serveur est temporairement inaccessible (par exemple pour une maintenance)
Petite précision : la RFC 7725 définissant le standard pour l'erreur 451 ne mentionne a aucun moment la censure, ni le gouvernement. Si par exemple je poste des images de vous sans avoir votre droit a l'image, vous pouvez me demander de retirer les images, dans ce cas la l'erreur 451 est approprié. Et ce, même si vous n'avez pas encore porté plainte, mais que c'est par exemple votre avocat qui me le demande, sous risque de poursuite judiciaire. Ni censure, ni gouvernement impliqué, mais une erreur 451 tout a fait valide selon le but initial de l'erreur.
L'idée de lier l'erreur 451 à une censure du gouvernement est entre autre utilisé par les sites américains ne voulant pas respecter le RGPD, ce qui leur permet de passer de coupable (car ne respectant pas les droits sur nos donnés) à victime (pauvre site censuré par la méchante union européenne)
Et le titre Fahrenheit 451 n'avait pas été non plus choisi au hasard : c'est censé être la température à laquelle un livre se consume (bien que je doute qu'ils se consument tous exactement à la même température, donc je ne sais pas si Bradbury a repris au degré près la température qu'il avait vue dans une publication consacrée à la combustion des livres, ni comment elle avait été mesurée, ou s'il a choisi un nombre dont il aimait la prononciation et qui était proche de la température à laquelle un livre est censé se consumer).
Et donc l'erreur 451 fait toujours référence au fait de brûler les livres, non seulement en référence au roman, mais également simplement parce que c'est à cette température, exprimée en degrés Fahrenheit, que ça se passe.
Je vais tenter de simplifier et vulgariser au maximum et prendre des raccourcis pour expliquer les choses. Non que je pense que personne ne comprendra, mais le sujet est vaste et, à taper à partir d'un téléphone portable, c'est looooong...
Si l'Internet officiel (celui que la grande majorité des gens utilise, pas le dark web) apparaît comme un vaste espace de liberté (ce qu'il est en apparence), il est en fait segmenté et régi par des règles que chaque état peut fixer... Chaque extension d'URL (.com, .eu, .fr, etc...) est déposé auprès d'un organisme international (ICANN) qui délègue alors les noms de domaines associés à ces extensions à des organismes locaux (AFNIC pour la France). Ces organismes s'entendent (ou pas) pour régir l'Internet international. Si un état veut empêcher toute sortie ou entrée de requête sur ses serveurs, il lui suffit de supprimer, sur les serveurs frontaux, toute redirection vers des domaines différents (cf. ce que fait l'Iran ou la Russie, en ce moment).
Un peu plus en détail :
Il existe des serveurs, sur le réseau qui analysent toutes les trames qui y circulent et les redirigent soit vers là où elles doivent aller (si la trame respecte les règles codées), soit la renvoient là où l'on souhaite qu'elle aille (redirection vers un serveur plus "adapté"), soit la retourne avec un message adapté (comme c'est le cas ici). Ce message peut prendre la forme que l'on souhaite. Il peut même ne pas y en avoir du tout, auquel cas on voit apparaître la très connue "erreur 404", page par défaut quand la requête n'aboutit pas :).
J'ai exposé le principe au niveau International. Mais un pays peut aussi censurer les requêtes qui circulent au sein de son propre réseau, prévenant ainsi la circulation d'informations compromettantes ou interdites. Je vais apparaître complotiste en écrivant cela, mais cela se fait régulièrement. J'ai pu travailler pour une entreprise qui m'employer, entre autre, pour demander le "black-listage" de sites Internet qui portaient atteinte, à raison, à son image.
Le Royaume-Uni (comme n'importe quel état) peut donc censurer ce qu'il souhaite, quand il le souhaite et comme il le souhaite.
J'espère avoir été clair et concis, mais l'exercice n'est pas facile. Si toi ou quiconque a des questions, j'essaierai de développer un peu plus.
Edit : merci à Kepotx pour ces compléments clairs et concis :)
Le niveau d’après est de faire interdire le nom de domaine auprès des fournisseurs d’accès principaux du pays (Orange, free, etc.), mais cela se contourne facilement en changeant le paramètre de serveur dns de l’ordinateur (par ex. en mettant 1.1.1.1 ou 8.8.8.8).
Je vais essayer de compléter avec un panorama des différents niveaux auxquels il est possible d'agir à différents niveaux pour bloquer du trafic Internet :
-au niveau des "tuyaux" : le trafic vers tel adresse de destinataire est bloqué en l'envoyant vers un "trou noir" à la place de l'envoyer au destinataire
=> c'est l'artillerie lourde, risque de bloquer beaucoup plus que ce qui est voulu
- au niveau de "l'annuaire" (déjà évoqué plus haut) : le nom de domaine à bloquer (par exemple "google.fr") est renvoyée vers une fausse adresse voulue -> plus fin, mais contournable comme déjà expliqué. Et utilisé par pas mal de pays, y compris la France
- en analysant le contenu : par exemple bloquer l'affichage des pages contenant tel mot-clé
=> plus chirurgical, mais couteux en ressources
=> en théorie, ne fonctionne plus dès que du chiffrement est utilisé (cf. le petit cadenas quand on accèdeau site de sa banque, par exemple, ou quand on utilise un VPN)
=> des parades existent : bloquer/ralentir tout trafic chiffré, ou usurper le "certificat" qui sert à garantir l'identité de la cible, si l'Etat a la main sur l'organisme qui fournit ledit certificat (la Chine a cette possibilité, et c'est déjà arrivé, même si très surveillé, cf. le lien plus bas)
- imposer aux moteurs de recherche de le faire disparaître de leurs résultats (déjà évoqué aussi)
=> pratiqué par de nombreux États (dont des États démocratiques), et efficace pour rendre le contenu visé moins visible, sans réellement le bloquer (il reste possible d'y accéder si on sait où le trouver)
Il y a quelques autres variantes dans le détail, mais globalement, je crois avoir fait le tour des principales solutions connues
Pour ceux qui veulent en savoir plus, cet article wiki sur le cas de la Chine est très intéressant, surtout dans la partie "blocking methods" (mais assez pointu, avec pas mal de termes techniques utilisés)
en.m.wikipedia.org/wiki/Great_Firewall