L'étonnante démographie du Qatar

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Au Qatar, il y a presque 4 fois plus d'hommes que de femmes. Cette différence s'explique par le fait que 80% de la population est constituée de travailleurs étrangers, dont une majorité d'hommes. Les autochtones représentent 12,5% de la population, avec un ratio de 102 hommes pour 100 femmes à la naissance.


Commentaires préférés (3)

La source donne d'ailleurs une info assez intéressante : "Les autochtones ne représentent que la 3e nationalité du pays derrière les Indiens et Népalais".

a écrit : Et encore, c’était en 2017, des nouveaux chiffres sont apparus en 2019, et le Qatar est sorti du podium : l'inde a 700.000 personnes, le Bangladesh et le Népal 400.000 et le Qatar n'arrive que quatrième avec 333.000 personnes. La pyramide des ages vaut également le détour : presque la moitié des personnes à entre 25 et 39 ans Afficher tout Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.

a écrit : Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves
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Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.
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Il y a eu en effet de gros progrès accomplis depuis la Rome et la Grèce Antiques : l'invention du passeport, qui permet, grâce à sa confiscation, de disposer de travailleurs corvéables à merci sans qu'on soit obligé de les appeler esclaves.

Je rebondis aussi sur le nom de Fillon qui est cité dans ce commentaire, pour signaler un nouvel adjectif qui vient d'être créé par le Canard Enchaîné, dans son article sur les emplois de l' (ex-) épouse d'Eric Ciotti : elle était employée dans des conditions pénélopesques !


Tous les commentaires (19)

on retrouve également ce phénomène dans les émirats arabes unis, même si c'est moins prononcé : autour de deux hommes et demis pour une femme, et seulement 12% de la population qui est émirati

La source donne d'ailleurs une info assez intéressante : "Les autochtones ne représentent que la 3e nationalité du pays derrière les Indiens et Népalais".

a écrit : La source donne d'ailleurs une info assez intéressante : "Les autochtones ne représentent que la 3e nationalité du pays derrière les Indiens et Népalais". Et encore, c’était en 2017, des nouveaux chiffres sont apparus en 2019, et le Qatar est sorti du podium : l'inde a 700.000 personnes, le Bangladesh et le Népal 400.000 et le Qatar n'arrive que quatrième avec 333.000 personnes. La pyramide des ages vaut également le détour : presque la moitié des personnes à entre 25 et 39 ans

Ca doit être encore plus saisissant dans la rue, de ne voir que des hommes, si les femmes, en plus d'être moins nombreuses, restent à la maison !

a écrit : Et encore, c’était en 2017, des nouveaux chiffres sont apparus en 2019, et le Qatar est sorti du podium : l'inde a 700.000 personnes, le Bangladesh et le Népal 400.000 et le Qatar n'arrive que quatrième avec 333.000 personnes. La pyramide des ages vaut également le détour : presque la moitié des personnes à entre 25 et 39 ans Afficher tout Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.

Vivement un mondial féminin au Qatar pour se rapprocher de l'égalité homme-femme !!!...^^

(Je connais le chemin... ===========>[])

a écrit : Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves
...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.
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Il y a eu en effet de gros progrès accomplis depuis la Rome et la Grèce Antiques : l'invention du passeport, qui permet, grâce à sa confiscation, de disposer de travailleurs corvéables à merci sans qu'on soit obligé de les appeler esclaves.

Je rebondis aussi sur le nom de Fillon qui est cité dans ce commentaire, pour signaler un nouvel adjectif qui vient d'être créé par le Canard Enchaîné, dans son article sur les emplois de l' (ex-) épouse d'Eric Ciotti : elle était employée dans des conditions pénélopesques !

a écrit : Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves
...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.
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Le même phénomène existe aussi en Arabie Saoudite. Mais je peux vous dire pour avoir travaillé à Riyad pendant 8 ans que les Saoudiens ne sont vraiment pas de gros bosseurs !

a écrit : Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves
...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.
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A vérifier si la récession est toujours d'actualité avec le boom du prix de l'énergie et les dernières gros, très très gros contrats signés par le Qatar.

a écrit : Sic gloria mundi transit... C’est une expression signifiant que tout est éphémère, et nous rappelle de rester humble. Je ne vois pas trop le rapport du coup ? Un complément peut être ?
Après elle demeure valable à tout moment et pour quasi tout les sujets vu le décalage entre nos égos/ projections et la réalité …

Vu il y a fort longtemps dans un cours de sociologie. Partout sur terre naissent plus d'hommes que de femmes (en moyenne 103 hommes pour 100 femmes) et les femmes vivent plus longtemps pour compenser ce ratio.
C'est fou la nature.

a écrit : C’est une expression signifiant que tout est éphémère, et nous rappelle de rester humble. Je ne vois pas trop le rapport du coup ? Un complément peut être ?
Après elle demeure valable à tout moment et pour quasi tout les sujets vu le décalage entre nos égos/ projections et la réalité …
Alors en l'occurrence elle rappelle aux Qataris que l'opulence qui leur permet de vivre dans le luxe en étant servis par des étrangers traités comme des esclaves est uniquement dû au fait qu'ils sont assis sur des gisements de pétrole mais que ça pourrait changer quand les gisements seront taris et qu'ils ne vaudront pas mieux que les étrangers s'ils ne savent toujours rien faire de leurs dix doigts.

a écrit : A vérifier si la récession est toujours d'actualité avec le boom du prix de l'énergie et les dernières gros, très très gros contrats signés par le Qatar. Attention je ne parle pas de récession mais de déficit budgétaire. On peut créer beaucoup de richesses, mais si on dépense plus que ce que l'on gagne: on est en déficit.

a écrit : Alors en l'occurrence elle rappelle aux Qataris que l'opulence qui leur permet de vivre dans le luxe en étant servis par des étrangers traités comme des esclaves est uniquement dû au fait qu'ils sont assis sur des gisements de pétrole mais que ça pourrait changer quand les gisements seront taris et qu�39;ils ne vaudront pas mieux que les étrangers s'ils ne savent toujours rien faire de leurs dix doigts. Afficher tout C'est pour ça qu'ils construisent des stations de ski, des stades de foot climatisés à air libre (je viens d'inventer le terme) et des iles en sables, les têtes pensantes prévoient l'après pétrole, mais y'a un truc qui pèche dans leur raisonnement:

Nous, les classes moyennes pauvres des pays riches qui rapportons le plus de fric, on va y aller comment dans 20 ans sur leurs superbes plages, en pédalo?

Ce n'est pas une insulte, mais il faut travailler sur l'économie de la connaissance, faire mieux que les autres, ce n'est pas faire plus, le tourisme est une ressource qui dépend du transport de masse, et le transport de masse, il est en train de se casser la gueule.

La folie des grandeurs...

a écrit : C'est pour ça qu'ils construisent des stations de ski, des stades de foot climatisés à air libre (je viens d'inventer le terme) et des iles en sables, les têtes pensantes prévoient l'après pétrole, mais y'a un truc qui pèche dans leur raisonnement:

Nous, les classes moyennes pauvre
s des pays riches qui rapportons le plus de fric, on va y aller comment dans 20 ans sur leurs superbes plages, en pédalo?

Ce n'est pas une insulte, mais il faut travailler sur l'économie de la connaissance, faire mieux que les autres, ce n'est pas faire plus, le tourisme est une ressource qui dépend du transport de masse, et le transport de masse, il est en train de se casser la gueule.

La folie des grandeurs...
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On ira peut-être en caravanes ???... ;)

a écrit : Oui,
La société qatarie s’appuie massivement sur une main-d’œuvre étrangère pour tout les travaux un tant soit peu pénibles. Comme Rome ou Athènes durant l'Antiquité: d'où les longues toges blanches. La seule différence c'est que cette main-d’œuvre étrangère n'est pas composée d'esclaves
...

Dès les années 1970 déjà, 60% de la population était étrangère (contre 88% aujourd'hui). La grosse majorité de ces travailleurs étrangers proviennent du sous-continent indien et exercent principalement dans le secteur du bâtiment (43% d'entre eux) ou le commerce (13%). Attention, c'est pas pour vendre des parfums dans les boutiques de luxe. C'est pour livrer les parfums et porter les cartons de parfums.

Et si on s'intéresse uniquement à la population active, seuls 5% d'entre elle est composé de nationaux. Et c'est tout le problème.
Les Qataris travaillent assez peu, et jouissent de beaucoup de subventions (pour leurs études, leurs maisons individuelles...). Et quand ils le travaillent c'est pour le gouvernement ou plus largement dans la fonction publique. Et 56% de ces fonctionnaires sont cadres ou managers (ils sont tous chefs en gros), autant dire que certains de ces emplois sont "peu utiles" à la société.
Quelques chiffres: 90% des Qataris qui travaillent sont fonctionnaires, et 30% des femmes qataris qui travaillent sont en fait enseignantes (c'est Fillon qui serait pas content !)
Alors, dépenser beaucoup (subventions, État providence, emploi public) et créer peu de richesses (secteur privé), c'est pas un souci quand on est assis sur des réserves de pétrole infinies. Mais justement, ce n'est plus le cas. Depuis 2015, le Qatar est en déficit budgétaire.
Ainsi, depuis plusieurs années, le gouvernement pousse les Qataris à travailler dans le secteur marchand et à entreprendre pour créer, enfin, de la richesse.
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Le Qatar dispose de 13% des réserves mondiales de Gaz mais seulement 1,7% des réserves de Pétrole.
C’est donc plutôt une gazomonarchie que petromonarchie