Le suisse Raphaël Domjan a effectué en août 2020 un saut en parachute depuis le SolarStratos, un avion électrique alimenté par le Soleil. Ce saut met en avant les dernières avancées dans la quête de l'aviation propre. L'objectif de cet avion est d'un jour atteindre la stratosphère, d'où son petit nom.
Commentaires préférés (3)
À toutes celles et ceux qui se demandent si l'avenir des avions électriques est possible, voici quelques faits :
L'un des premiers avions à fonctionner à l'énergie solaire a été le Solar Impulse en 2015. Prometteur me direz vous ? À condition de ne pas être pressé !
En effet, il a fait le tour du monde en 17 étapes en utilisant uniquement l'énergie solaire, certes, mais en mettant près d'un an et demi.
Soit ! Question rendement ? L'avion pèse 2,3 tonnes dont 400 kg de batteries. Il a été financé par de grandes entreprises comme Dassault, a reçu l'appui d'une trentaine d'ingénieurs et ses matériaux étaient ceux à la pointe de la technologie.
Le tout pour une vitesse moyenne de 70km/h pour 1 seul passager. Autrement dit, la démocratisation d'un tel type d'engin n'est pas pour tout de suite vu le poids de la batterie qu'il faudrait (si cela était possible !) pour avoir le rendement d'un airbus
Quid de SolarStratos ? Selon le site officiel, on se rapproche d'un poids plus appréciable avec 380kg + le/la pilote. Cependant, le projet a coûté 10 millions d'euros pour un(e) seul(e) passager(e) avec la même vitesse moyenne. Qui plus est, la batterie utilisée est une batterie au lithium (même batterie que pour les voitures) ; sauf que le lithium est voué à disparaître d'ici 2040 (voire plus tôt vu que certaines marques ont décidé de se lancer exclusivement dans la voiture électrique comme Tesla évidemment) selon PIRARD.
Petit aparté sur le lithium, celui-ci est enfoui à 85% dans le "triangle du lithium" qui regroupe le Chili, la Bolivie et l'Argentine. Et niveau extraction on n'est pas dans l'énergie verte.
En bref, entre la fin du pétrole et la fin du lithium, la locomotion telle qu'on l'utilise aujourd'hui (voyages et trajets quotidiens) n'est pas viable à long terme (ni à moyen terme)
« Son petit nom tout mignon » ;)
L’exploit n’est pas de sauter en parachute mais reste de faire voler un avion électrique et d’en augmenter de plus en plus la charge utile. Cela étant dit, ce n’est et ce ne sera jamais un avion 100% propre. Ce serait chouette que les journalistes se le mettent dans le crâne.
Les réserves de nickel seront épuisés, selon l'étude de MAcKinsey de 2019, d'ici 2035-2040 (en consommation constante donc peut-être avant).
Quant au silicium, pour être honnête, je n'ai pas trouvé de chiffres exactes et fiables sur des dates d'épuisement. CEPENDANT, il s'agit d'un métal rare. Autrement dit, pour 1 tonne de terre extraite (écologiquement?) on n'en trouve qu'entre 1 et 100 gramme ! Si on regarde la date d'épuisement éventuel d'autres métaux rares comme le cuivre, le nickel, le cobalt et autres, on arrive à un épuisement des réserves d'ici 10 (échelle pessimiste) à 30 ans.
Je me doute que votre commentaire était ironique mais je me permettait juste de préciser certains points. Non, ces remplacement ne permettront pas de remplacer l'ensemble du parc aérien mondial, ni même automobile (sans compter les appareils électriques qui utilisent aussi ces métaux)
Tous les commentaires (40)
À toutes celles et ceux qui se demandent si l'avenir des avions électriques est possible, voici quelques faits :
L'un des premiers avions à fonctionner à l'énergie solaire a été le Solar Impulse en 2015. Prometteur me direz vous ? À condition de ne pas être pressé !
En effet, il a fait le tour du monde en 17 étapes en utilisant uniquement l'énergie solaire, certes, mais en mettant près d'un an et demi.
Soit ! Question rendement ? L'avion pèse 2,3 tonnes dont 400 kg de batteries. Il a été financé par de grandes entreprises comme Dassault, a reçu l'appui d'une trentaine d'ingénieurs et ses matériaux étaient ceux à la pointe de la technologie.
Le tout pour une vitesse moyenne de 70km/h pour 1 seul passager. Autrement dit, la démocratisation d'un tel type d'engin n'est pas pour tout de suite vu le poids de la batterie qu'il faudrait (si cela était possible !) pour avoir le rendement d'un airbus
Quid de SolarStratos ? Selon le site officiel, on se rapproche d'un poids plus appréciable avec 380kg + le/la pilote. Cependant, le projet a coûté 10 millions d'euros pour un(e) seul(e) passager(e) avec la même vitesse moyenne. Qui plus est, la batterie utilisée est une batterie au lithium (même batterie que pour les voitures) ; sauf que le lithium est voué à disparaître d'ici 2040 (voire plus tôt vu que certaines marques ont décidé de se lancer exclusivement dans la voiture électrique comme Tesla évidemment) selon PIRARD.
Petit aparté sur le lithium, celui-ci est enfoui à 85% dans le "triangle du lithium" qui regroupe le Chili, la Bolivie et l'Argentine. Et niveau extraction on n'est pas dans l'énergie verte.
En bref, entre la fin du pétrole et la fin du lithium, la locomotion telle qu'on l'utilise aujourd'hui (voyages et trajets quotidiens) n'est pas viable à long terme (ni à moyen terme)
« Son petit nom tout mignon » ;)
L’exploit n’est pas de sauter en parachute mais reste de faire voler un avion électrique et d’en augmenter de plus en plus la charge utile. Cela étant dit, ce n’est et ce ne sera jamais un avion 100% propre. Ce serait chouette que les journalistes se le mettent dans le crâne.
Les réserves de nickel seront épuisés, selon l'étude de MAcKinsey de 2019, d'ici 2035-2040 (en consommation constante donc peut-être avant).
Quant au silicium, pour être honnête, je n'ai pas trouvé de chiffres exactes et fiables sur des dates d'épuisement. CEPENDANT, il s'agit d'un métal rare. Autrement dit, pour 1 tonne de terre extraite (écologiquement?) on n'en trouve qu'entre 1 et 100 gramme ! Si on regarde la date d'épuisement éventuel d'autres métaux rares comme le cuivre, le nickel, le cobalt et autres, on arrive à un épuisement des réserves d'ici 10 (échelle pessimiste) à 30 ans.
Je me doute que votre commentaire était ironique mais je me permettait juste de préciser certains points. Non, ces remplacement ne permettront pas de remplacer l'ensemble du parc aérien mondial, ni même automobile (sans compter les appareils électriques qui utilisent aussi ces métaux)
En voiture électrique n'est pas aussi avantageuse en Allemagne qu'en France (et ne parlons même pas de la Chine ou des USA)
Toutefois, même si parler de vehicule propre est très abusif, il ne s'agit pas uniquement de déplacer la pollution.
Quand on prend la voiture, il est annoncé qu'une voiture électrique devient moins polluante à partir de 5 ans d'utilisation en prenant en compte toutes les étapes (donc y compris les étapes d'extraction...)
Un véhicule électrique est plus polluant a produire mais devient rapidement neutre puis intéressant.
C’est un problème insoluble en réalité. J’ai de plus en plus l’impression qu’un mode de vie moyenâgeux serait plus adapté à la planète que celui que l’on a aujourd’hui.
Coluche ;)
Nos sociétés veulent à tout prix garder ce qu'elles ont construit, c'est humain, on cherche des alternatives, mais pour le moment, rien n'est joué, loin de là.
Sans aller jusqu'à l'excès de ton second commentaire, je pense aussi qu'il est bien possible que nos sociétés finissent par régresser faute de ressources facilement exploitables, peut être pas jusqu'à l'ère du parchemin, mais qu'il serait judicieux, par exemple, d'arrêter de péter toutes les voies ferrées pas rentables parce que mon petit doigt me dit que si on continue comme ça, le train sera bientôt le seul moyen de transport de masse mécanique.
A moins d'une révolution technologique... comme le manque de bois qui nous a forcé à exploiter le charbon parce qu'il nous restait plus que ça à brûler? mais bon, avec des "si", fa si la do ré! ^^
www.lefigaro.fr/sciences/2007/10/19/01008-20071019ARTFIG00006-de-quoi-la-planete-terre.php)
NON, le silicium n'est pas une terre rare : c'est même le deuxième élément le plus représenté sur notre bonne vieille planète, avec 28% de la croûte terrestre (source :On retrouve cet élément principalement dans le sable et le grès, et il est l'élément constituant du verre !
Par contre il est vrai que pour augmenter le rendement des panneaux solaires qui utilisent la technologie silicium couche mince (technique la plus répandue car c'est le meilleur rapport rendement/prix) on utilise pas mal de métaux rares, ce qui rend la fabrication de ces panneaux moins "vertes", et leur recyclage encore plus compliqué...
Laisser entendre que les engins aériens solaires ne sont pas viables, ne me paraît pas juste.
Le Zéphir (de Airbus Défense and Space), auquel j'ai participé dans la construction, est un drone HAPS (pseudo-satellite à haute altitude), en phase opérationnelle.
www.airbus.com/newsroom/press-releases/fr/2018/12/Airbus-celebrates-opening-of-the-world-first-Zephyr-Solar-High-Altitude-Pseudo-Satellite-operating-site.html
Certes, il ne s'agit pas encore "d'un A380 électrique", mais c'est néanmoins un début.
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En matière d'avion électrique pour transporter des passagers (capacité pour 9 passagers), il me paraît également juste de préciser la naissance récente de "Alice", un avion en composite construit par Multiplast (une entreprise Française de Vannes. Cocorico !), en partenariat avec la Startup Israélienne Aviation Aircraft.
C'est ici, pour le lien:
www-letelegramme-fr.cdn.ampproject.org/v/s/www.letelegramme.fr/_amp/285/12210285.php?amp_js_v=a6&_gsa=1&usqp=mq331AQHKAFQArABIA%3D%3D#aoh=16146333002026&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&_tf=De%20%251%24s&share=https%3A%2F%2Fwww.letelegramme.fr%2Feconomie%2Fmultiplast-un-avion-electrique-made-in-vannes-16-02-2019-12210285.php
Pour un avion commercial de plus grande capacité (186 places), il faut regarder chez Wright Electric.
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Quant à avancer que les batteries sont un problème majeur à l'aviation électrique, ben non....
Actuellement, il se travaille sur des matériaux composites, qui sont : ET la carlingue de l'avion... ET la batterie à la fois.
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De même, laisser entendre que l'Homme est incapable de surpasser sa dépendance aux énergies carbonées ( pétrole, charbon, gaz), me paraît "miser sur le mauvais cheval".
Tout ceci pour demain?
Peut-être.....
Néanmoins, je voudrai rappeler que les voitures du début du 20ème siècle, consommaient cinq fois plus de carburant aux 100 kilomètres, que celles de l'an 2000.
En gros, dans la silice, il y a du silicium. Difficile à exploiter, comme dit plus haut, et loin d'être inépuisable, parce que quand on exploite un minerai, tout est question de rentabilité.
Du lithium, y'en a chez moi, y'en a partout sur la planète d'ailleurs, même dans l'eau de mer, mais y'en a tellement peu qu'il faudra remuer tellement de terre où de flotte que... ben, ca va coûter la peau du fion! C'est là que ça coince.
On commence à avoir le même problème avec le pétrole, d'ailleurs, aujourd'hui, on va le chercher au fond des océans, y'en aura toujours, du pétrole, mais combien il va couter à extraire dans 50 ans???