Une explosion s'avère bien plus dangereuse sous l'eau que dans l'air. Dans une explosion entourée d'air, l'atmosphère se comprime et absorbe une partie de l'énergie explosive. L'eau, cependant, étant quasi incompressible, la vague de pression est beaucoup plus létale à la même distance.
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Histoire d'apporter quelques données chiffrées :
La vitesse de propagation d’une onde de choc dépend du milieu environnant. L'eau est un milieu 800 fois plus dense et 10 000 fois moins compressible que l’air. La vitesse de propagation est donc 4 fois plus élevée et l’amortissement est beaucoup plus faible.
De la même façon, dans l’acier, l’onde de choc se propage 15 fois plus vite que dans l’air. Quand un navire ou une voiture est touché par une mine, la structure transmet très rapidement l'onde de choc, ce qui provoque des dégâts très importants.
Les ondes de choc se propagent dans l’air à des vitesses supersoniques soit supérieure à 1500 m/s dans l’eau et à 5000 m/s dans le métal.
Si on prend l'exemple de l'explosion au Liban, il faut savoir qu'une explosion possède trois composantes principales : une onde de choc, le souffle et la chaleur. L'onde de choc (le blast) consiste en une élévation très brutale de la pression atmosphérique (pic de surpression) suivi d'une dépression plus lente. L'onde de pression se déplace plus rapidement que la vitesse du son soit plus de 1000 km/h.
Au Liban a été observé durant l'explosion un nuage appelé nuage de Wilson. Ce phénomène apparaît lorsque les explosions ont lieu dans un environnement à air humide. L'onde de choc en modifiant la pression provoque un refroidissement temporaire de l'air, ce qui conduit à une une condensation instantanée de l'humidité. On observe le même phénomène sur le fuselage des avions qui passe le mur du son.
Lors d'une explosion, ce qui est principalement létale reste le "blast" qui provoque des lésions primaires (poumons, coeur, oreille interne). Il survient ensuite les lésions secondaires liées au souffle (bris de verre, projectiles, etc.) puis les lésions tertiaires liés à la chaleur de l'explosion (brulure, inhalation de fumée, etc.).
J'ai eu l'idée de l'anecdote en voyant une vidéo de l'explosion au Liban où on voit le caméraman à côté de son scooter des mers plonger dans l'eau avant le passage du blast. Je me suis demandé s'il était plus en sécurité dans l'eau ou dans l'air. Comme l'explosion a eu lieu dans l'air et qu'il est difficile pour une onde de choc de changer de milieu, j'imagine qu'il a bien fait.
C'est principalement grâce au scientifique, ingénieur et inventeur Britannique Barnes Wallis, que l'on doit la mise au point des premières "bombes tremblement de terre", durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'eau et le sol ont un comportement similaire, face à une explosion: une onde de choc bien plus importante que dans l'air.
En effet, de par l'impédance acoustique de l'air, celui-ci ne transmet pas bien l'énergie dégagée par la bombe, contre les structures solides ( béton, par exemple)
Ce que découvrit Wallis, c'est qu'une explosion souterraine ou dans un fluide ( eau), provoque des vibrations similaires à un tremblement de terre local, capable d'endommager ou de détruire des structures qu'un bombardement "conventionnel" n'aurait que très peu affecté.
Ce principe de "bombe tremblement de terre" fut utilisé pour tenter de détruire les barrages de la Ruhr, durant la Seconde Guerre Mondiale, et récemment évoqué dans une anecdote de SCMB.
Dans le cas de son utilisation en sous sol, le principal est que la bombe puisse pénétrer à une profondeur suffisante, pour que toute l'énergie provoque le maximum de vibrations.
Il imagina donc une bombe de 10 tonnes, de forme effilée et à la tête renforcée, larguée depuis une altitude de 12 200 mètres, atteignant une vitesse terminale supersonique à l'impact et pouvant théoriquement pénétrer à une profondeur de 40 mètres.
Il présenta son projet aux autorités Britanniques en 1941.
Il dut néanmoins être refusé : la RAF ne possédait pas à l'époque, des avions capables de transporter une bombe de tel poids et encore moins apte à voler à une telle altitude.
L'idée fut cependant reprise à la fin du conflit mondial ( 5 tonnes, depuis 7600 mètres) afin de rendre inutilisable un tunnel ferroviaire, près de Saumur, en France, ou encore pour détruire les fabriques de V1, V2 et les canons V3.
Elle seront également utilisées pour couler le Tirpitz ou encore détruire les bunkers protégeant les U-boots.
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De même que le son qui se propage.
Histoire d'apporter quelques données chiffrées :
La vitesse de propagation d’une onde de choc dépend du milieu environnant. L'eau est un milieu 800 fois plus dense et 10 000 fois moins compressible que l’air. La vitesse de propagation est donc 4 fois plus élevée et l’amortissement est beaucoup plus faible.
De la même façon, dans l’acier, l’onde de choc se propage 15 fois plus vite que dans l’air. Quand un navire ou une voiture est touché par une mine, la structure transmet très rapidement l'onde de choc, ce qui provoque des dégâts très importants.
Les ondes de choc se propagent dans l’air à des vitesses supersoniques soit supérieure à 1500 m/s dans l’eau et à 5000 m/s dans le métal.
Si on prend l'exemple de l'explosion au Liban, il faut savoir qu'une explosion possède trois composantes principales : une onde de choc, le souffle et la chaleur. L'onde de choc (le blast) consiste en une élévation très brutale de la pression atmosphérique (pic de surpression) suivi d'une dépression plus lente. L'onde de pression se déplace plus rapidement que la vitesse du son soit plus de 1000 km/h.
Au Liban a été observé durant l'explosion un nuage appelé nuage de Wilson. Ce phénomène apparaît lorsque les explosions ont lieu dans un environnement à air humide. L'onde de choc en modifiant la pression provoque un refroidissement temporaire de l'air, ce qui conduit à une une condensation instantanée de l'humidité. On observe le même phénomène sur le fuselage des avions qui passe le mur du son.
Lors d'une explosion, ce qui est principalement létale reste le "blast" qui provoque des lésions primaires (poumons, coeur, oreille interne). Il survient ensuite les lésions secondaires liées au souffle (bris de verre, projectiles, etc.) puis les lésions tertiaires liés à la chaleur de l'explosion (brulure, inhalation de fumée, etc.).
J'ai eu l'idée de l'anecdote en voyant une vidéo de l'explosion au Liban où on voit le caméraman à côté de son scooter des mers plonger dans l'eau avant le passage du blast. Je me suis demandé s'il était plus en sécurité dans l'eau ou dans l'air. Comme l'explosion a eu lieu dans l'air et qu'il est difficile pour une onde de choc de changer de milieu, j'imagine qu'il a bien fait.
C'est principalement grâce au scientifique, ingénieur et inventeur Britannique Barnes Wallis, que l'on doit la mise au point des premières "bombes tremblement de terre", durant la Seconde Guerre Mondiale.
L'eau et le sol ont un comportement similaire, face à une explosion: une onde de choc bien plus importante que dans l'air.
En effet, de par l'impédance acoustique de l'air, celui-ci ne transmet pas bien l'énergie dégagée par la bombe, contre les structures solides ( béton, par exemple)
Ce que découvrit Wallis, c'est qu'une explosion souterraine ou dans un fluide ( eau), provoque des vibrations similaires à un tremblement de terre local, capable d'endommager ou de détruire des structures qu'un bombardement "conventionnel" n'aurait que très peu affecté.
Ce principe de "bombe tremblement de terre" fut utilisé pour tenter de détruire les barrages de la Ruhr, durant la Seconde Guerre Mondiale, et récemment évoqué dans une anecdote de SCMB.
Dans le cas de son utilisation en sous sol, le principal est que la bombe puisse pénétrer à une profondeur suffisante, pour que toute l'énergie provoque le maximum de vibrations.
Il imagina donc une bombe de 10 tonnes, de forme effilée et à la tête renforcée, larguée depuis une altitude de 12 200 mètres, atteignant une vitesse terminale supersonique à l'impact et pouvant théoriquement pénétrer à une profondeur de 40 mètres.
Il présenta son projet aux autorités Britanniques en 1941.
Il dut néanmoins être refusé : la RAF ne possédait pas à l'époque, des avions capables de transporter une bombe de tel poids et encore moins apte à voler à une telle altitude.
L'idée fut cependant reprise à la fin du conflit mondial ( 5 tonnes, depuis 7600 mètres) afin de rendre inutilisable un tunnel ferroviaire, près de Saumur, en France, ou encore pour détruire les fabriques de V1, V2 et les canons V3.
Elle seront également utilisées pour couler le Tirpitz ou encore détruire les bunkers protégeant les U-boots.
Il se trouve que JLSD mais avant, je m'étais longtemps demandé comment les navires de guerre pouvaient faire des dégâts aussi importants aux sous-marins, notamment pendant la seconde guerre mondiale, sans les avoir en visu et avec des canons qui avaient l'air franchement approximatifs. Il existe des tas de vidéos de tirs en parabole pour "toucher" des sous-marins ainsi que des photos de sous-marins dans un état lamentable, et du fait de la quasi incompressibilité de l'eau, ça prend tout son sens :)
L'excellent quotidien Espagnol El mundo, avait publié de larges articles à propos des "bombes antibunkers", quand les Américains se mirent à la chasse de Osama bin Laden, en Afghanistan.
Supposé être caché dans l'une des très nombreuses grottes naturelles du pays, une bombe antibunkers aurait été plus efficace qu'une bombe atomique, afin de le mettre hors d'état de nuire.
De fait, si quelqu'un connait quelles sont les techniques employées par certains satellites Américains, pour localiser les cavités souterraines, je suis preneur d'information.
C'est pour ça que l'on pêche a la grenade, c'est très rentable par contre la chasse a la grenade est plus dangereuse.
Le navire en passant au dessus de la position supposée du sous marin va lâcher sur son passage un chapelet de charges d’environ une centaine de de kilo d’explosif, réglées pour exploser à une profondeur donnée (cette suposée du submersible) grâce à un capteur de pression.
Il existe une variante oû la charge est propulsée à plusieurs centaines de mètres par un lanceur de façon à pouvoir couvrir une zone n’étant pas sur la trajectoire du navire et gagner en réactivité une fois le submersible repéré.
Et enfin il a existé une variante américaine au cours de la guerre froide appelée "ASROC" (AntiSubmarine Rocket) composé d’une roquette emportant une petite charge nucléaire, de façon à garantir une mise hors combat du submersible ennemi par l’onde de choc délivré par la charge à grande profondeur.
La même anecdote est parue il y a quelques temps. Sauf qu'il était question d'une grenade au lieu d'une explosion.
C'est peut être bête comme question mais pourrait on surfer grâce à l'énergie d'une explosion sous-marine ?
Naaaaan je te charie.
La vitesse de propagation élevée d'une onde dans l'eau est également la raison pour laquelle il est presque impossible de déterminer la provenance d'un son lorsqu'on a la tête immergée. La vitesse de déplacement de ces ondes étant 5 fois plus élevée que dans l'air, notre cerveau ne parvient pas à déterminer quelle oreille a entendu le son en premier.
Pour ceux qui parlent anglais, Mark Rober sur YouTube a fait une vidéo la dessus. Je conseille d’ailleurs toutes ses vidéos très instructives !
La vidéo en question : youtu.be/W4DnuQOtA8E
Dommage que la vidéo soit en anglais ... et sans sous-titrage français :-/
Bref, désolé pour le doublon, c'était involontaire. J'ai surement épuisé mon inspiration anecdotique. En plus, je trouve l'anecdote de memeMETAL bien mieux rédigée ^^ :
"A distance égale, les grenades sont plus mortelles dans l'eau que sur terre. En effet, l'eau étant quasiment incompressible, l'onde de choc sous-marine va se propager plus vite, plus loin et moins atténuée que dans l'air, jusqu'à la première chose compressible : vos poumons.
L'eau a juste l'avantage de ralentir par rapport à l'air les éléments solides qui pourraient être propulsés à grande vitesse par l'explosion."
Je disais ça pour te charier.