Une température de l’air de 35°C avec 100% d’humidité est considéré comme un seuil mortel pour l’être humain car ces conditions bloquent les deux mécanismes de refroidissement du corps (échange thermique et sudation). Ces conditions ont été observées au Pakistan et leurs fréquences augmentent.
Commentaires préférés (3)
Je crois que c’est chose courante dans la forêt amazonienne.
On a pu observer des difficultés de jeu des joueurs de foot lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, à Manaus, agglomération de plus de deux millions et demi d’habitants et troisième pôle industriel du pays, en plein milieu de la jungle amazonienne.
Une piste pour comprendre ce phénomène :
• d’une part, si l’air est saturé en haut (humidité de 100%), l’eau ne peux plus s’évaporer dans l’air, « il n’y a plus de place », elle reste donc sous forme liquide ;
• d’autre part, la peau a une température de 35 ℃, si l’air a la même température ou plus, aucun transferts thermiques ne se font, si ce n’est un réchauffement du corps indésiré si la température ambiante est supérieure.
En gros, ton corps ne peux plus réguler sa température grâce à la transpi (sudation) ou au contact d’une source plus froide (échanges thermiques).
Conséquences :
« Le corps surchauffe et finit par céder : ‹Les réactions biochimiques s'atténuent, les protéines se déforment, les cellules musculaires se détruisent, le sang ne circule plus, les organes vitaux défaillent en chaîne.› »
Par exemple, pour faire sécher ta salle de bain quand l’air extérieur est sec (on est au alentour de 40%), la meilleure méthode est de créer un courant d’air, les molécules vont plus vite s’évaporer dans un air à 40% constamment renouvelé. À l’inverse, sans courant d’air, le taux d’humidité de ta salle de bain va augmenter et l’eau va s’évaporer de plus en plus lentement. Si il y a trop d’eau, on va même atteindre 100% d’humidité et de l’eau va rester sous forme liquide et jamais s’évaporer (rare en pratique car il faut beaucoup d’eau et les salles de bains ne sont jamais hermétiques). C’est à renouveler l’air intérieur que servent les bouches d’aération. Pour se faire une idée, dans ma chambre, il faut actuellement 29 ℃ et il y a un taux d’humidité de 45%, je transpire légérement mais c’est supportable. Dans notre jungle à 100% d’humidité, une flaque d’eau ne séchera jamais (en pratique le taux est d’un peu moins de 100%, ça va sécher mais très lentement).
La pluie c’est autre chose, l’eau évaporée dans l’air à la surface de la Terre (dans la jungle, les lacs, les mers...) va petit à petit monter dans l’air et va subir une « détente », c’est-à-dire une baisse de pression, ce qui va entraîner une baisse de température. Les molécules d’eau vont donc se liquéfier autour de « noyaux de condensation ». Les nuages sont liquides. À partir d’un certain seuil d’eau liquide, ces micro-goutellettes vont tomber et voici la pluie.
Devancé par Nicontrarié qui a été plus rapide.
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Je crois que c’est chose courante dans la forêt amazonienne.
On a pu observer des difficultés de jeu des joueurs de foot lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, à Manaus, agglomération de plus de deux millions et demi d’habitants et troisième pôle industriel du pays, en plein milieu de la jungle amazonienne.
Une piste pour comprendre ce phénomène :
• d’une part, si l’air est saturé en haut (humidité de 100%), l’eau ne peux plus s’évaporer dans l’air, « il n’y a plus de place », elle reste donc sous forme liquide ;
• d’autre part, la peau a une température de 35 ℃, si l’air a la même température ou plus, aucun transferts thermiques ne se font, si ce n’est un réchauffement du corps indésiré si la température ambiante est supérieure.
En gros, ton corps ne peux plus réguler sa température grâce à la transpi (sudation) ou au contact d’une source plus froide (échanges thermiques).
Conséquences :
« Le corps surchauffe et finit par céder : ‹Les réactions biochimiques s'atténuent, les protéines se déforment, les cellules musculaires se détruisent, le sang ne circule plus, les organes vitaux défaillent en chaîne.› »
Ce n’était pas précisé par manque de place mais on le note « 35°C Tw » pour température « wet ».
En français on parle de la température du thermomètre mouillé ou température humide. C’est donc la température qu'un volume d'air, ayant une température T0 et un certain contenu en vapeur d'eau, atteindrait si on y évaporait de l'eau liquide jusqu'à saturation tout en gardant la pression constante.
Pour les footeux :
www.eurosport.fr/football/coupe-du-monde/2014/coupe-du-monde-2014-a-manaus-toutes-les-equipes-ont-deux-adversaires._sto4297544/story.shtml
Pourrais tu m'apporter une réponse à une question qui m'est venue avec l'anecdote ? (Perso j'adore quand une anecdote ouvre encore plus de questions)
Quand l'on parle de taux d'humidité dans l'air, prenons 100% par exemple, on a la même masse de vapeur et d'eau, le même volume, la même concentration molaire ou bien on a atteint une concentration maximale de vapeur dans l'air car au-delà ce ne sera pas stable chimiquement ?
Ou encore une autre grandeur chelou auquel je n'ai pas pensé genre la même capacité calorifique pour chaque espèce du mélange ?
Vulgairement parlant, il n’y a plus assez de place dans l’air pour que les molécules d’eau existent sous forme de vapeur et donc elle préfèrent rester sous forme liquide qui prend moins de place.
Scientifiquement parlant, c’est un taux relatif et non une valeur absolu et cela correspond au rapport de la pression partielle de la vapeur d'eau contenue dans l'air sur la pression de vapeur saturante pour une température donné. La température, l’altitude et la pression vont énormément faire varier ce taux d’humidité.
Lire :
« • d’une part, si l’air est saturé en **EAU (humidité de 100%), l’eau DE LA TRANSPIRATION».
« aucun transferT thermiquE ne se fAIT ».
Je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé.
Encore une fois super intéressant ! Je n'ai pas encore de question car je n'ai pas lu les sources. Mais mille mercis pour tous ces apports. (Moi j'attends la publication d'une anecdote validée, j'espère que je vais vous coucher moins bête !). Très souvent je poste pour dire merci, mais je ne me lasse pas de la qualité des apports (et merci à ceux qui mettent des liens, j'avoue que ça facilite les recherches).
Finalement, ce que je trouve important ce n’est pas tellement la notion de taux d’humidité (qui reste très intéressant entendons nous bien), c’est l’aspect mortel de la situation avec ces paramètres.
On est en train de rendre invivable notre planète et ce n’est plus une métaphore, cela arrive pour de vrai dans nos différentes observations. 35 degrés Celsius, ce n’est pas énorme. 100% d’humidité, ça arrive relativement souvent dans certaines régions du monde. Si on couple les deux, on est train de rendre des régions entières du globe pas seulement inhospitalières mais véritablement mortelles pour l’être humain. Imaginez devoir vivre en combinaison de spationaute sur notre propre planète...
J’imagine qu’on fera des efforts quand quelques dizaines de millions commenceront à en mourir.
Ça fera juste une raison de plus de migrer vers des terres plus hospitalières. Mais tout va bien.
encore un sujet va partir en " Cé nous le problaime" et en catéchisme de religion climatique
Pour plus d'info on peut se reporter sur le diagramme de l'air humide ou psychométrique.
On peut y lire le taux d'hygrométrie en fonction de la pression, température et également déterminer le point de rosée d'une situation donnée qui correspond a la température a laquelle l'eau ne reste plus sous forme de vapeur et condense.
La 1ère source est vraiment effrayante sur l’évolution climatique...
Mais il y a une chose que je ne comprends pas, je croyais que 100% d’humidité était un seuil à partir duquel il pleuvait forcément ! (Ce qui permettrait j’imagine de réduire la température du coup)
Alors comment ça se fait qu’il ne pleuvent pas à 100% d’humidité ?
Quand on parle de taux d'humidité de 100% on ne prends en compte que la vapeur qui est un gaz invisible dans l'air.
(je crois ne pas avoir dit d'ânerie mais on sait jamais...)
Par exemple, pour faire sécher ta salle de bain quand l’air extérieur est sec (on est au alentour de 40%), la meilleure méthode est de créer un courant d’air, les molécules vont plus vite s’évaporer dans un air à 40% constamment renouvelé. À l’inverse, sans courant d’air, le taux d’humidité de ta salle de bain va augmenter et l’eau va s’évaporer de plus en plus lentement. Si il y a trop d’eau, on va même atteindre 100% d’humidité et de l’eau va rester sous forme liquide et jamais s’évaporer (rare en pratique car il faut beaucoup d’eau et les salles de bains ne sont jamais hermétiques). C’est à renouveler l’air intérieur que servent les bouches d’aération. Pour se faire une idée, dans ma chambre, il faut actuellement 29 ℃ et il y a un taux d’humidité de 45%, je transpire légérement mais c’est supportable. Dans notre jungle à 100% d’humidité, une flaque d’eau ne séchera jamais (en pratique le taux est d’un peu moins de 100%, ça va sécher mais très lentement).
La pluie c’est autre chose, l’eau évaporée dans l’air à la surface de la Terre (dans la jungle, les lacs, les mers...) va petit à petit monter dans l’air et va subir une « détente », c’est-à-dire une baisse de pression, ce qui va entraîner une baisse de température. Les molécules d’eau vont donc se liquéfier autour de « noyaux de condensation ». Les nuages sont liquides. À partir d’un certain seuil d’eau liquide, ces micro-goutellettes vont tomber et voici la pluie.
Devancé par Nicontrarié qui a été plus rapide.
Il est néanmoins important de préciser que d'arriver à un taux d'humidité de 100 % ( ou proche), ne se donne pas partout.
Actuellement, (14 h 30), il fait 33 degrés° C chez moi, mais le taux d'humidité n'est que de.... 31 %.
C'est un peu plus au Sud, sur la côte Levantine, que j'ai supporté ce type de situation décrite dans l'anecdote, quand la température de l'eau de la Mer Méditerranée est élevée et que le vent est porteur. Là, la sensation est insupportable, car on se sent comme poisseux toute la journée.