La grippe a tué 10 000 personnes l'an dernier en France

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a écrit : Agathe33 > J'ai lu plusieurs de vos interventions sous quelques anecdotes dernièrement, et elles ont finalement eu raison de mon envie de ne pas participer à la discussion sur les enseignants. Je me permets donc d'apporter mon point de vue de professeur des écoles (PE).

« Je suis prof et fra
nchement je trouve que je suis super bien payée. […] Par rapport aux horaires de travail et aux vacances, je me sens privilégiée. »

Vous avez précisé que vous étiez agrégée, ce qui signifie :

- 15 h devant élèves contre 24 h au primaire (et même 25 h avec les APC, mais je ne sais pas comment cela se passe pour vous au secondaire, donc je reste sur 24 h) ;

- à l'échelon 8 (le mien actuellement), un agrégé touche chaque mois 569 € nets de plus qu'un PE ;

- vous avez indiqué bénéficier de 5 heures supplémentaires, ce qui vous rapporte entre 500 et 600 € nets par mois ? Corrigez-moi si je me trompe, j'ai peut-être mal calculé ou compris de travers les documents que je viens de lire.

Les agrégés représentent moins de 7 % des enseignants du public en France. Vous avez tout à fait raison de trouver que vous êtes super bien payée, mais n'oubliez pas que les 93 autres pourcents le sont moins… voire beaucoup moins : au primaire, pas d'heures supplémentaires, pas d'agrégation, 9 h de plus devant élèves (salaire horaire moindre). Nous représentons la moitié des enseignants, donc ne parlez pas en notre nom, s'il vous plaît !

« concernant la préparation des cours et la correction des copies, c'est un peu comme dans le privé : si tu mets vraiment tant de temps que ça, c'est que tu n'es peut-être pas si compétent que ça... »

Vous direz cela à votre conjoint (« mon conjoint travaille 3 fois plus que moi, y compris à la maison […]. »), ça lui fera plaisir ;-).

Blague à part, il y a tellement de façons de faire ce métier et tellement de matières différentes à enseigner que votre généralisation est insultante. De plus, quel lien faites-vous entre la vitesse de correction/préparation et la compétence à enseigner ? Pour ma part, je corrige lentement (je suis maniaque, ça n'aide pas) et je prépare en faisant attention à de nombreux détails plus ou moins utiles, mais qui me permettent d'avoir des choses toutes propres. Vous en concluez donc que je suis un mauvais enseignant ?

« c'est mignon les profs qui se disent surchargés mais franchement je n'y crois pas. »

Et moi, j'y crois. Elles sont pratiques, ces affirmations irréfragables !

Allez discuter avec les PE qui assurent également les fonctions de direction, et peut-être y croirez-vous à votre tour.

« Ce que vous dites est totalement vrai : il y a énormément de planqués dans ce métier. Vraiment énormément. »

Pouvez-vous vous appuyer sur des statistiques ? Ou nous parler de votre longue expérience en tant qu'enseignante ayant travaillé dans plusieurs établissements, dans plusieurs villes, dans plusieurs régions ?

De mon point de vue mono-départemental, c'est plutôt le contraire : écrasante majorité de personnes faisant un super boulot, et extrême minorité de personnes qu'il faudrait virer. Je précise tout de même que j'occupe un poste fractionné dans plusieurs écoles (campagne et REP+), que j'ai effectué pas mal de remplacements et que j'ai enseigné à tous les niveaux du primaire. Je n'ai pas vu de planqués ; j'en ai juste entendu parler de temps à autre.

Cependant, les personnes dont la parole serait la plus fiable sont les inspecteurs, et aucun n'a participé ici, il me semble.

J'en ai fini avec ce long message qui visait à apporter quelques nuances à vos propos, histoire que vos affirmations ne soient pas considérées par tout le monde comme décrivant correctement les 870 000 profs du pays.
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Vous êtes instit, pas prof.

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a écrit : TybsXckZ > Je me permets également de vous répondre !

« vous êtes pour la plupart très bien payé par rapport à votre volume horaire. Même en comptant la correction de copie et la préparation des cours (qui diminue fortement avec l’expérience) on est très très loin du volume horaire du privé. »
/> Qui représente précisément ce « la plupart » ? Combien vaut « très très loin » ? Quel est ce « privé » englobant un grand nombre de métiers ? À partir de quel salaire horaire est-on « très bien payé » ?

En ce qui concerne la préparation des cours, l'expérience peut, au contraire, amener à tenter de plus en plus de projets importants, à se lancer dans des façons d'enseigner différentes, à peaufiner à l'extrême ses préparations, à modifier celles que l'on a pour éviter de se répéter ou s'ennuyer, etc. La tendance n'est pas toujours à la baisse, et si baisse il y a, elle n'est certainement pas forte.

J'ai vu que vous aviez des parents enseignants, mais je peux vous garantir que tant que l'on n'a pas soi-même enseigné, on ne sait pas ce que c'est (c'est d'ailleurs valable pour beaucoup de métiers, mais j'ai toujours l'impression qu'il y a 67 millions d'enseignants en France). Je parle par expérience : ma mère est une ancienne institutrice et je prenais plaisir à l'aider à corriger ses cahiers quand j'étais petit, et malgré cela, je n'ai réellement découvert le métier qu'en l'exerçant.

« ça m’hérisse le poil quand j’entends des profs râler ou faire grève de leur conditions alors que la plupart ont entre 12 et 14 semaines de vacances par an »

Les conditions de travail des enseignants sont les conditions de travail des élèves. Ça fait longtemps que l'on ne fait plus grève uniquement pour réclamer un meilleur salaire. Les grèves signalent un ras-le-bol à plusieurs autres niveaux (réformes ineptes, manque de postes, fermetures de classes, mauvaises conditions matérielles, « paperasserisation » du métier, etc.), ou se font dans un contexte interprofessionnel.

Un de mes amis a accédé récemment à un bon poste dans la gestion de projets informatiques, et son nombre de semaines de vacances est passé à 9. J'imagine donc que même dans le privé, il y des cas particuliers.

Et sous prétexte que l'on a de nombreuses semaines de vacances, il nous est donc interdit de nous plaindre de ce qu'il se passe pendant les semaines de travail ?

« Ce qui tombe bien c'est que même en considérant que 1h de cours vaut 3h de travail, avec 16 semaines de vacances, vous en avez encore 3 fois plus que les employés du privé. Tout s'équilibre donc. »

Je travaille environ 45 heures par semaine, soit 1620 heures par an (36 semaines de classe). Si j'effectuais ces heures-là sur 47 semaines (5 semaines de congés payés dans le privé), j'arriverais à 34 h 30 de travail hebdomadaire. Ce calcul est approximatif et ne prend pas en compte le temps de travail pendant les vacances. Je précise également que je n'ai pas de classe attitrée, ce qui me fait économiser de nombreuses heures. Enfin, les classes à double ou triple niveau sont très chronophages, et j'ai l'impression que leur nombre augmente à cause des fermetures.

Bref, je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé qui sont à 35 heures. C'est juste réparti différemment. L'enseignement a des avantages et des inconvénients, comme les autres métiers. J'aimerais juste que l'on nous laisse tranquilles, tout comme je laisse tranquilles les autres métiers…
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Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. Mon mari fait 7h45-18h tous les jours, avec maximum 2h de pauses.

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a écrit : Agathe33 > J'ai lu plusieurs de vos interventions sous quelques anecdotes dernièrement, et elles ont finalement eu raison de mon envie de ne pas participer à la discussion sur les enseignants. Je me permets donc d'apporter mon point de vue de professeur des écoles (PE).

« Je suis prof et fra
nchement je trouve que je suis super bien payée. […] Par rapport aux horaires de travail et aux vacances, je me sens privilégiée. »

Vous avez précisé que vous étiez agrégée, ce qui signifie :

- 15 h devant élèves contre 24 h au primaire (et même 25 h avec les APC, mais je ne sais pas comment cela se passe pour vous au secondaire, donc je reste sur 24 h) ;

- à l'échelon 8 (le mien actuellement), un agrégé touche chaque mois 569 € nets de plus qu'un PE ;

- vous avez indiqué bénéficier de 5 heures supplémentaires, ce qui vous rapporte entre 500 et 600 € nets par mois ? Corrigez-moi si je me trompe, j'ai peut-être mal calculé ou compris de travers les documents que je viens de lire.

Les agrégés représentent moins de 7 % des enseignants du public en France. Vous avez tout à fait raison de trouver que vous êtes super bien payée, mais n'oubliez pas que les 93 autres pourcents le sont moins… voire beaucoup moins : au primaire, pas d'heures supplémentaires, pas d'agrégation, 9 h de plus devant élèves (salaire horaire moindre). Nous représentons la moitié des enseignants, donc ne parlez pas en notre nom, s'il vous plaît !

« concernant la préparation des cours et la correction des copies, c'est un peu comme dans le privé : si tu mets vraiment tant de temps que ça, c'est que tu n'es peut-être pas si compétent que ça... »

Vous direz cela à votre conjoint (« mon conjoint travaille 3 fois plus que moi, y compris à la maison […]. »), ça lui fera plaisir ;-).

Blague à part, il y a tellement de façons de faire ce métier et tellement de matières différentes à enseigner que votre généralisation est insultante. De plus, quel lien faites-vous entre la vitesse de correction/préparation et la compétence à enseigner ? Pour ma part, je corrige lentement (je suis maniaque, ça n'aide pas) et je prépare en faisant attention à de nombreux détails plus ou moins utiles, mais qui me permettent d'avoir des choses toutes propres. Vous en concluez donc que je suis un mauvais enseignant ?

« c'est mignon les profs qui se disent surchargés mais franchement je n'y crois pas. »

Et moi, j'y crois. Elles sont pratiques, ces affirmations irréfragables !

Allez discuter avec les PE qui assurent également les fonctions de direction, et peut-être y croirez-vous à votre tour.

« Ce que vous dites est totalement vrai : il y a énormément de planqués dans ce métier. Vraiment énormément. »

Pouvez-vous vous appuyer sur des statistiques ? Ou nous parler de votre longue expérience en tant qu'enseignante ayant travaillé dans plusieurs établissements, dans plusieurs villes, dans plusieurs régions ?

De mon point de vue mono-départemental, c'est plutôt le contraire : écrasante majorité de personnes faisant un super boulot, et extrême minorité de personnes qu'il faudrait virer. Je précise tout de même que j'occupe un poste fractionné dans plusieurs écoles (campagne et REP+), que j'ai effectué pas mal de remplacements et que j'ai enseigné à tous les niveaux du primaire. Je n'ai pas vu de planqués ; j'en ai juste entendu parler de temps à autre.

Cependant, les personnes dont la parole serait la plus fiable sont les inspecteurs, et aucun n'a participé ici, il me semble.

J'en ai fini avec ce long message qui visait à apporter quelques nuances à vos propos, histoire que vos affirmations ne soient pas considérées par tout le monde comme décrivant correctement les 870 000 profs du pays.
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Vous êtes instit, pas prof.

Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! Ce n'est pas le même grade, ce n'est pas le même concours... et on n'enseigne pas au même niveau. Un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur, les instit dans les écoles, et les certifiés au collège.

La charge de travail est tolement différente, les concours le sont totalement (quand on sait qu'au CAPES de maths on nous conseillait de préparer le CRPE au cas où, car de toute façon avec notre 20 en maths quasi certain il suffirait de ne pas être naze dans les autres matières et ça passerait...).

Il faut arrêter les gars. Les profs sont bien payés quand on compare avec le privé. Certes, ce n'est pas comme avant : mon père certifié pouvait subvenir aux besoins d'une famille de 4 personnes sans revenus de la part de ma mère... maintenant ce n'est plus possible. Mais nous ne sommes pas profs pour gagner de l'argent...on est prof pour être au service des élèves et surtout...de l'État. Nous sommes fonctionnaires, et cela a un sens.

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a écrit : TybsXckZ > Je me permets également de vous répondre !

« vous êtes pour la plupart très bien payé par rapport à votre volume horaire. Même en comptant la correction de copie et la préparation des cours (qui diminue fortement avec l’expérience) on est très très loin du volume horaire du privé. »
/> Qui représente précisément ce « la plupart » ? Combien vaut « très très loin » ? Quel est ce « privé » englobant un grand nombre de métiers ? À partir de quel salaire horaire est-on « très bien payé » ?

En ce qui concerne la préparation des cours, l'expérience peut, au contraire, amener à tenter de plus en plus de projets importants, à se lancer dans des façons d'enseigner différentes, à peaufiner à l'extrême ses préparations, à modifier celles que l'on a pour éviter de se répéter ou s'ennuyer, etc. La tendance n'est pas toujours à la baisse, et si baisse il y a, elle n'est certainement pas forte.

J'ai vu que vous aviez des parents enseignants, mais je peux vous garantir que tant que l'on n'a pas soi-même enseigné, on ne sait pas ce que c'est (c'est d'ailleurs valable pour beaucoup de métiers, mais j'ai toujours l'impression qu'il y a 67 millions d'enseignants en France). Je parle par expérience : ma mère est une ancienne institutrice et je prenais plaisir à l'aider à corriger ses cahiers quand j'étais petit, et malgré cela, je n'ai réellement découvert le métier qu'en l'exerçant.

« ça m’hérisse le poil quand j’entends des profs râler ou faire grève de leur conditions alors que la plupart ont entre 12 et 14 semaines de vacances par an »

Les conditions de travail des enseignants sont les conditions de travail des élèves. Ça fait longtemps que l'on ne fait plus grève uniquement pour réclamer un meilleur salaire. Les grèves signalent un ras-le-bol à plusieurs autres niveaux (réformes ineptes, manque de postes, fermetures de classes, mauvaises conditions matérielles, « paperasserisation » du métier, etc.), ou se font dans un contexte interprofessionnel.

Un de mes amis a accédé récemment à un bon poste dans la gestion de projets informatiques, et son nombre de semaines de vacances est passé à 9. J'imagine donc que même dans le privé, il y des cas particuliers.

Et sous prétexte que l'on a de nombreuses semaines de vacances, il nous est donc interdit de nous plaindre de ce qu'il se passe pendant les semaines de travail ?

« Ce qui tombe bien c'est que même en considérant que 1h de cours vaut 3h de travail, avec 16 semaines de vacances, vous en avez encore 3 fois plus que les employés du privé. Tout s'équilibre donc. »

Je travaille environ 45 heures par semaine, soit 1620 heures par an (36 semaines de classe). Si j'effectuais ces heures-là sur 47 semaines (5 semaines de congés payés dans le privé), j'arriverais à 34 h 30 de travail hebdomadaire. Ce calcul est approximatif et ne prend pas en compte le temps de travail pendant les vacances. Je précise également que je n'ai pas de classe attitrée, ce qui me fait économiser de nombreuses heures. Enfin, les classes à double ou triple niveau sont très chronophages, et j'ai l'impression que leur nombre augmente à cause des fermetures.

Bref, je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé qui sont à 35 heures. C'est juste réparti différemment. L'enseignement a des avantages et des inconvénients, comme les autres métiers. J'aimerais juste que l'on nous laisse tranquilles, tout comme je laisse tranquilles les autres métiers…
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Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? Payées autant que les 15 heures hebdomadaires dans le secondaire. Et c'est totalement normal car le travail demandé en prépa est bien plus dense que dans le secondaire.

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Mes deux messages avaient comme but d'être factuels afin que les lecteurs des commentaires n'aient pas l'impression que vous parliez au nom de tous les enseignants, mais je constate que vous êtes totalement passée à côté.

« Vous êtes instit, pas prof. »

Au moins, personne ne pourra éviter de voir à quel point votre morgue est écœurante. Ça se sentait sur certains de vos précédents commentaires, j'en ai maintenant la confirmation. Vous ne connaissez donc pas la différence entre instituteur et professeur ?

« Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. »

C'est bien pour cela que j'ai pris soin d'écrire « je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé QUI SONT À 35 HEURES. » (Je mets en capitales exprès pour que vous voyiez bien cette partie de la phrase.) Je n'ai pas mis de virgule après « privé » ; attention en lisant, ça change tout le sens.

« Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! »

(Je suis un homme.)

Vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit, c'est incroyable. Je vais donc résumer le plus simplement possible : vous gagnez 1000 € nets de plus que moi chaque mois, donc oui, vous êtes une prof bien payée, mais vous ne représentez que 7 % des enseignants, donc une minorité.

C'est dramatique de devoir faire une explication de texte…

Je passe en soupirant sur la question de la charge de travail, car mon propos n'a jamais été d'opposer les enseignants.

« Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? »

Oui, mais ce n'est pas votre cas, donc je ne voyais pas l'intérêt d'aborder cela. D'ailleurs, pourquoi enseignez-vous au lycée, puisque selon vous, « un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur » ?

J'attends également une réponse à mes questions sur :

- vos heures supplémentaires ;
- le lien entre temps de préparation/correction et compétence à enseigner ;
- vos statistiques (pour étayer vos affirmations sur les planqués) ;
- votre expérience, pour également étayer ces affirmations.

J'attends également une réponse plus « pédagogique » et moins méprisante. Ce serait davantage dans l'esprit du site. Mais est-ce dans le vôtre ?

a écrit : Mes deux messages avaient comme but d'être factuels afin que les lecteurs des commentaires n'aient pas l'impression que vous parliez au nom de tous les enseignants, mais je constate que vous êtes totalement passée à côté.

« Vous êtes instit, pas prof. »

Au moins, personne ne pou
rra éviter de voir à quel point votre morgue est écœurante. Ça se sentait sur certains de vos précédents commentaires, j'en ai maintenant la confirmation. Vous ne connaissez donc pas la différence entre instituteur et professeur ?

« Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. »

C'est bien pour cela que j'ai pris soin d'écrire « je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé QUI SONT À 35 HEURES. » (Je mets en capitales exprès pour que vous voyiez bien cette partie de la phrase.) Je n'ai pas mis de virgule après « privé » ; attention en lisant, ça change tout le sens.

« Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! »

(Je suis un homme.)

Vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit, c'est incroyable. Je vais donc résumer le plus simplement possible : vous gagnez 1000 € nets de plus que moi chaque mois, donc oui, vous êtes une prof bien payée, mais vous ne représentez que 7 % des enseignants, donc une minorité.

C'est dramatique de devoir faire une explication de texte…

Je passe en soupirant sur la question de la charge de travail, car mon propos n'a jamais été d'opposer les enseignants.

« Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? »

Oui, mais ce n'est pas votre cas, donc je ne voyais pas l'intérêt d'aborder cela. D'ailleurs, pourquoi enseignez-vous au lycée, puisque selon vous, « un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur » ?

J'attends également une réponse à mes questions sur :

- vos heures supplémentaires ;
- le lien entre temps de préparation/correction et compétence à enseigner ;
- vos statistiques (pour étayer vos affirmations sur les planqués) ;
- votre expérience, pour également étayer ces affirmations.

J'attends également une réponse plus « pédagogique » et moins méprisante. Ce serait davantage dans l'esprit du site. Mais est-ce dans le vôtre ?
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Certes cela ne peut se généraliser à tous les PE mais cela vaut expérience personnelle. Mes deux parents étaient PE en primaire, ma grand mère était institutrice et mon grand père agrégé de physique.
Mes parents gagnaient 6000€ à deux en fin de carrière donc c’est énorme pour le volume horaire fourni, je renouvelle mon propos. Ils faisaient quelques heures sup d’étude qui leur permettaient de corriger leurs copies à l’école (qui se résume je le rappelle au primaire à corriger une vingtaine de dictées de 10 lignes) et d’être payé en heure sup. Ils pouvaient donc être chez eux vers 19h maxi et profiter de leur soirée. Les autres jours c’était 16h30.
La préparation des cours n’est plus vraiment nécessaire vu ce qui est déjà préparé par les programmes du ministère aujourd’hui.
Et pourtant comme vous pouvez le faire, mes parents passaient leur temps à se plaindre des élèves, du salaire ou du volume horaire de travail sans jamais avoir vécu une seule année de travail dans le privé.
Prenez donc un poste de CSP+ correspondant à leur 3000€ net avec 35h théoriques car un cadre ne compte pas ces heures et 5 semaines de congés payées (par an !) puis vous nous direz votre ressenti.

Je ne dis pas que votre métier n’est pas difficile. Je dis comme Agathe que les conditions qui l’entourent sont confortables et permettent largement d’encaisser la « difficulté ».

a écrit : Mes deux messages avaient comme but d'être factuels afin que les lecteurs des commentaires n'aient pas l'impression que vous parliez au nom de tous les enseignants, mais je constate que vous êtes totalement passée à côté.

« Vous êtes instit, pas prof. »

Au moins, personne ne pou
rra éviter de voir à quel point votre morgue est écœurante. Ça se sentait sur certains de vos précédents commentaires, j'en ai maintenant la confirmation. Vous ne connaissez donc pas la différence entre instituteur et professeur ?

« Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. »

C'est bien pour cela que j'ai pris soin d'écrire « je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé QUI SONT À 35 HEURES. » (Je mets en capitales exprès pour que vous voyiez bien cette partie de la phrase.) Je n'ai pas mis de virgule après « privé » ; attention en lisant, ça change tout le sens.

« Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! »

(Je suis un homme.)

Vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit, c'est incroyable. Je vais donc résumer le plus simplement possible : vous gagnez 1000 € nets de plus que moi chaque mois, donc oui, vous êtes une prof bien payée, mais vous ne représentez que 7 % des enseignants, donc une minorité.

C'est dramatique de devoir faire une explication de texte…

Je passe en soupirant sur la question de la charge de travail, car mon propos n'a jamais été d'opposer les enseignants.

« Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? »

Oui, mais ce n'est pas votre cas, donc je ne voyais pas l'intérêt d'aborder cela. D'ailleurs, pourquoi enseignez-vous au lycée, puisque selon vous, « un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur » ?

J'attends également une réponse à mes questions sur :

- vos heures supplémentaires ;
- le lien entre temps de préparation/correction et compétence à enseigner ;
- vos statistiques (pour étayer vos affirmations sur les planqués) ;
- votre expérience, pour également étayer ces affirmations.

J'attends également une réponse plus « pédagogique » et moins méprisante. Ce serait davantage dans l'esprit du site. Mais est-ce dans le vôtre ?
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Mon père et mon frère sont agrégés de maths, et moi aussi. Ma belle soeur est instit.
Mes collègues et moi sommes planqués, dans un des meilleurs établissements du coin, et certains (malheureusement les plus médiatisés) osent se plaindre de leurs conditions de travail alors que (je les vois faire) ils ne bossent pas plus que ça. Quand je donne 3 DS et 3DM par trimestre, et que je les rends maximum 1 semaine après avoir récupéré les copies (je corrige mes copies entre 22h et 1h du matin, le seul moment calme chez moi, mais je ne me plains pas je sais que c'est moi qui ai choisi ce rythme), mes collègues m'en veulent parce que les élèvent réclament plus de rapidité et d'efficacité de leur part. Une collègue d'anglais met régulièrement plus de 6 semaines à rendre les rédactions ... et je trouve ça scandaleux.
Quand je parle de mon salaire, je parle de mon salaire net sans heure sup, qui est actuellement de 2400 euros pas mois (échelon 6). Mon mari a le même niveau d'études (2 masters chacun), travaille dans le privé, il a le même salaire brut que moi, mais il touche 1900 euros net par mois. Vous être prof des écoles, donc vous savez un minimum compter... vous ne voyez pas de problème dans cette histoire ?
J'ai 3 fois plus de vacances que lui, un volume horaire global beaucoup moins important que lui (que ce soit en présentiel comme en temps de préparation et correction), je rentre tous les jours avant 17h à la maison, lui il rentre tous les soirs vers 19h.
Et je gagne toujours plus que lui. Dans quelques années cela va un peu changer (je le souhaite vivement pour mon mari), il va gagner plus que moi, mais au prix d'efforts intenses, de négociations tous les ans avec son patron, et d'une promotion qu'il aura mérité à la sueur de son frond.
Les profs, ils ont une progression constante (certes pas énorme), sans aucune pression, sans rien demander...juste comme ça en changeant d'échelon automatiquement.

Alors oui, on a un métier qui peut parfois être difficile. On peut avoir des périodes de tension, des élèves insupportables... parfois on peut avoir envie de tout envoyer en l'air... mais franchement, je suis désolée je trouve quand même que nous sommes privilégiés.

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a écrit : C'est un plaisir de vous lire, et l'échange avec votre collègue est très intéressant.
J'adhère largement à ce que vous dites. Les nombreuses grèves du corps professoral mon toujours laissé pantoi.

Je vois les prof aussi comme des privilégiers : emplois du temps léger, la difficulté du
travail à fournir assez bas (il y a même de la jalousie entre collègues en fonction de la matière, j'ai déjà entendu un prof de français râler sur la facilité du travail préparatoire a fournir pour un cours de maths), la pression hiérarchique quasiment nulle, et le tout en pouvant vivre décemment. On est d'accord que vous n'allez pas rouler en Ferrari, mais comme le commun des mortels, qui, pour la plupart, ne bénéficient pas de ces avantageuses conditions.

Les deux personnes les plus fainéantes que j'ai connu (assumé et revendiqué) étaient prof, et ils ont tous les deux vivement encourager leurs enfants à suivre la même voie.

Ceci étant dit, je préfère faire 70h par semaine, être sous le couperet de mon bosse si je ne fais pas mon chiffre et risquer la crise cardiaque à 50 ans pour a peine 1/3 de plus d'un salaire de prof, plutôt que d'être prof dans certains endroits de France. Par exemple où la République a reculé devant la religion, ou dans des quartiers à fortes délinquences.
Et même, s'en parler de ces cas "marginaux", être un prof conspué par ses petits cons d'élèves de 15 ans, ça doit être tellement dure à vivre. Je le sais car moi même plutôt sage pendant ma scolarité j'ai pu être un petit con avec des profs qui ne le méritait pas (ça ne remonte pas si loin, à peine 5 ans). C'est courant, une violence du quotidien, entre les fameux éléments perturbateurs, constants dans cette violence, et ceux (comme moi) qui ont simplement tester jusqu'où ils pouvaient aller.
Le nombre de fois où à la place des profs j'aurais lâché quelques baffes. Même d'un point de vu d'élève, des baffes bien méritées.

Bref, si vous inspiré le respect et l'autorité à vos élèves et que vous êtes dans un endroit tranquil de France et de Navarre : c'est LE métier planqué. Mais à défaut ça peut vite être un cauchemar.
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D une grande utilité ton commentaire...
Tu devais être le genre de camarade donc je m occupait

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a écrit : Mes deux messages avaient comme but d'être factuels afin que les lecteurs des commentaires n'aient pas l'impression que vous parliez au nom de tous les enseignants, mais je constate que vous êtes totalement passée à côté.

« Vous êtes instit, pas prof. »

Au moins, personne ne pou
rra éviter de voir à quel point votre morgue est écœurante. Ça se sentait sur certains de vos précédents commentaires, j'en ai maintenant la confirmation. Vous ne connaissez donc pas la différence entre instituteur et professeur ?

« Les gens du privé ne travaillent 35 h que sur le papier. »

C'est bien pour cela que j'ai pris soin d'écrire « je ne travaille ni plus ni moins que les gens du privé QUI SONT À 35 HEURES. » (Je mets en capitales exprès pour que vous voyiez bien cette partie de la phrase.) Je n'ai pas mis de virgule après « privé » ; attention en lisant, ça change tout le sens.

« Et heureusement que vous êtes payée moins qu'un agrégé ! »

(Je suis un homme.)

Vous n'avez rien compris à ce que j'ai écrit, c'est incroyable. Je vais donc résumer le plus simplement possible : vous gagnez 1000 € nets de plus que moi chaque mois, donc oui, vous êtes une prof bien payée, mais vous ne représentez que 7 % des enseignants, donc une minorité.

C'est dramatique de devoir faire une explication de texte…

Je passe en soupirant sur la question de la charge de travail, car mon propos n'a jamais été d'opposer les enseignants.

« Au fait, vous le saviez qu'un agrégé qui enseigne en prépa n'a "que" 9 heures de cours par semaine ? »

Oui, mais ce n'est pas votre cas, donc je ne voyais pas l'intérêt d'aborder cela. D'ailleurs, pourquoi enseignez-vous au lycée, puisque selon vous, « un agrégé devrait normalement enseigner dans le supérieur » ?

J'attends également une réponse à mes questions sur :

- vos heures supplémentaires ;
- le lien entre temps de préparation/correction et compétence à enseigner ;
- vos statistiques (pour étayer vos affirmations sur les planqués) ;
- votre expérience, pour également étayer ces affirmations.

J'attends également une réponse plus « pédagogique » et moins méprisante. Ce serait davantage dans l'esprit du site. Mais est-ce dans le vôtre ?
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Pour répondre à votre question, j'enseigne au lycée car c'est beaucoup plus tranquille et moins prenant que le supérieur. Je suis un peu flemmarde... et je l'assume entièrement. J'ai choisi d'être prof pour être tranquille et pouvoir m'occuper de mes enfants. Dans le supérieur, il n'y a certes que 9h de cours mais il y a beaucoup beaucoup plus de prépatations et de copies. Surtout que les classes sont à 50 élèves, pas 35.
Et j'ai passé l'agrég pour avoir effectivement un meilleur salaire et moins d'heures de cours qu'en étant certifiée. Et surtout parce que j'aimais plus les études que l'idée de travailler donc une petite année d'études en plus m'arrangeait bien.

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a écrit : Certes cela ne peut se généraliser à tous les PE mais cela vaut expérience personnelle. Mes deux parents étaient PE en primaire, ma grand mère était institutrice et mon grand père agrégé de physique.
Mes parents gagnaient 6000€ à deux en fin de carrière donc c’est énorme pour le volume horaire fourni, je renouve
lle mon propos. Ils faisaient quelques heures sup d’étude qui leur permettaient de corriger leurs copies à l’école (qui se résume je le rappelle au primaire à corriger une vingtaine de dictées de 10 lignes) et d’être payé en heure sup. Ils pouvaient donc être chez eux vers 19h maxi et profiter de leur soirée. Les autres jours c’était 16h30.
La préparation des cours n’est plus vraiment nécessaire vu ce qui est déjà préparé par les programmes du ministère aujourd’hui.
Et pourtant comme vous pouvez le faire, mes parents passaient leur temps à se plaindre des élèves, du salaire ou du volume horaire de travail sans jamais avoir vécu une seule année de travail dans le privé.
Prenez donc un poste de CSP+ correspondant à leur 3000€ net avec 35h théoriques car un cadre ne compte pas ces heures et 5 semaines de congés payées (par an !) puis vous nous direz votre ressenti.

Je ne dis pas que votre métier n’est pas difficile. Je dis comme Agathe que les conditions qui l’entourent sont confortables et permettent largement d’encaisser la « difficulté ».
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Le dernier échelon de la grille indiciaire d'un PE, au bout de 26 ans de carrière c'est environ 2680 € (3153 euros brut). Comment on fait tes parents ? Ils ont inventé des nouveaux échelons ??

D'ailleurs plutôt que dire ma mère, le neveu de mon boucher, le beau-frère de mon dentiste est prof. Il suffit de regarder les chiffres moyens pour éviter de se perdre dans les situations individuelles qui ne reflètent par la réalité du plus grand nombre. Le salaire médian d'un PE est de 2 282 € net (2 685 € brut), c'est quand même pas l'Amérique.
Et puis on pourrait tout simplement se comparer à nos voisins. La France est la 6e puissance économique mondiale (je veux bien descendre jusqu'à 10e si vous voulez), et ses profs sont au rang 20 sur le classement des rémunérations, on est en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Un prof français (primaire ou secondaire) est moins bien payé qu'un prof portugais, espagnol ou slovène.

Donc si on s'en tient aux faits, rien qu'aux faits (et pas au ressenti de chacun) prof en France, c'est bien mal payé. Pas de débat.
Et puisque vous êtes obsédés par le taux horaire: les enseignants français du primaire sont au dessus de la moyenne de l'OCDE en heures travaillées; Ceux du secondaire sont à peu près dans la moyenne. Là encore, pas de place au débat.

a écrit : Le dernier échelon de la grille indiciaire d'un PE, au bout de 26 ans de carrière c'est environ 2680 € (3153 euros brut). Comment on fait tes parents ? Ils ont inventé des nouveaux échelons ??

D'ailleurs plutôt que dire ma mère, le neveu de mon boucher, le beau-frère de mon dentiste est pr
of. Il suffit de regarder les chiffres moyens pour éviter de se perdre dans les situations individuelles qui ne reflètent par la réalité du plus grand nombre. Le salaire médian d'un PE est de 2 282 € net (2 685 € brut), c'est quand même pas l'Amérique.
Et puis on pourrait tout simplement se comparer à nos voisins. La France est la 6e puissance économique mondiale (je veux bien descendre jusqu'à 10e si vous voulez), et ses profs sont au rang 20 sur le classement des rémunérations, on est en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Un prof français (primaire ou secondaire) est moins bien payé qu'un prof portugais, espagnol ou slovène.

Donc si on s'en tient aux faits, rien qu'aux faits (et pas au ressenti de chacun) prof en France, c'est bien mal payé. Pas de débat.
Et puisque vous êtes obsédés par le taux horaire: les enseignants français du primaire sont au dessus de la moyenne de l'OCDE en heures travaillées; Ceux du secondaire sont à peu près dans la moyenne. Là encore, pas de place au débat.
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Il n’y a pas que le salaire, il y a les primes et indemnités comme tout fonctionnaire et le paiement des « études ».

a écrit : Le dernier échelon de la grille indiciaire d'un PE, au bout de 26 ans de carrière c'est environ 2680 € (3153 euros brut). Comment on fait tes parents ? Ils ont inventé des nouveaux échelons ??

D'ailleurs plutôt que dire ma mère, le neveu de mon boucher, le beau-frère de mon dentiste est pr
of. Il suffit de regarder les chiffres moyens pour éviter de se perdre dans les situations individuelles qui ne reflètent par la réalité du plus grand nombre. Le salaire médian d'un PE est de 2 282 € net (2 685 € brut), c'est quand même pas l'Amérique.
Et puis on pourrait tout simplement se comparer à nos voisins. La France est la 6e puissance économique mondiale (je veux bien descendre jusqu'à 10e si vous voulez), et ses profs sont au rang 20 sur le classement des rémunérations, on est en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Un prof français (primaire ou secondaire) est moins bien payé qu'un prof portugais, espagnol ou slovène.

Donc si on s'en tient aux faits, rien qu'aux faits (et pas au ressenti de chacun) prof en France, c'est bien mal payé. Pas de débat.
Et puisque vous êtes obsédés par le taux horaire: les enseignants français du primaire sont au dessus de la moyenne de l'OCDE en heures travaillées; Ceux du secondaire sont à peu près dans la moyenne. Là encore, pas de place au débat.
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Moi je veux bien avoir le même salaire qu'en Allemagne. Par contre je ne suis pas certaine que mes collègues veuillent bien deviir bosser autant que les profs allemands.
Il faut regarder le salaire et la quantité de travail demandé.... et là franchement, on est pépère.

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android

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a écrit : Il n’y a pas que le salaire, il y a les primes et indemnités comme tout fonctionnaire et le paiement des « études ». Les statistiques prennent bien entendu en compte l'ensemble du traitement (salaire), primes et indemnités comprises.

Et pour ce qui est des primes et indemnités, tu connais peut-être tes parents mais tu connais très mal leur métier.
Comme tu le sais, il y a eu un conflit assez rude entre le gouvernement et les organisations syndicales représentant les PE à l'occasion de la réforme des retraites. La raison ? Leur retraite va maintenant prendre en compte les primes et indemnités pour compenser la perte liée à l'instauration d'un régime unique. Or les indemnités ne représentent que 6,3 % du salaire brut d'un enseignant (alors que cette part est de 30 % pour les autres catégorie A).

a écrit : Moi je veux bien avoir le même salaire qu'en Allemagne. Par contre je ne suis pas certaine que mes collègues veuillent bien deviir bosser autant que les profs allemands.
Il faut regarder le salaire et la quantité de travail demandé.... et là franchement, on est pépère.
Les enseignants allemands du primaire travaillent beaucoup moins que les profs français.
Dans le secondaire, c'est comparable à la France.

Je te mets une source de l'OCDE même si ça se trouve facilement.

data.oecd.org/fr/eduresource/heures-d-enseignement.htm

a écrit : Les statistiques prennent bien entendu en compte l'ensemble du traitement (salaire), primes et indemnités comprises.

Et pour ce qui est des primes et indemnités, tu connais peut-être tes parents mais tu connais très mal leur métier.
Comme tu le sais, il y a eu un conflit assez rude entre le
gouvernement et les organisations syndicales représentant les PE à l'occasion de la réforme des retraites. La raison ? Leur retraite va maintenant prendre en compte les primes et indemnités pour compenser la perte liée à l'instauration d'un régime unique. Or les indemnités ne représentent que 6,3 % du salaire brut d'un enseignant (alors que cette part est de 30 % pour les autres catégorie A). Afficher tout
Ne vous en faites pas, malheureusement avec la crise sanitaire actuelle, et l'énorme crise économique qui va suivre, la réforme va malheureusement passer à la trappe et les inégalités de traitement demeureront.

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a écrit : Les statistiques prennent bien entendu en compte l'ensemble du traitement (salaire), primes et indemnités comprises.

Et pour ce qui est des primes et indemnités, tu connais peut-être tes parents mais tu connais très mal leur métier.
Comme tu le sais, il y a eu un conflit assez rude entre le
gouvernement et les organisations syndicales représentant les PE à l'occasion de la réforme des retraites. La raison ? Leur retraite va maintenant prendre en compte les primes et indemnités pour compenser la perte liée à l'instauration d'un régime unique. Or les indemnités ne représentent que 6,3 % du salaire brut d'un enseignant (alors que cette part est de 30 % pour les autres catégorie A). Afficher tout
Si tu rajoute 6% et le paiement des études, on s’approche pas mal de 3000€ tu ne trouves pas ? Ce sont eux qui me l’ont dit et j’imagine qu’ils arrondissent mais que la valeur réelle ne doit pas être très loin. Mon père a été un temps directeur d’école donc j’imagine qu’il avait également une compensation pour cette charge en plus.
Pour le reste, je connaissais déjà les chiffres de l’OCDE et je ne les nie pas mais tout dépend où on positionne notre comparaison. Entre pays ou entre métiers.

Agathe > Merci pour vos réponses, dont le ton me paraît très apaisé.

Je ne nie pas qu'il existe des brebis galeuses dans le métier ; heureusement, j'en ai peu ou pas du tout dans mon entourage familial et professionnel (je suis entouré d'enseignants du primaire et du secondaire).

Lorsque je lis des articles à propos des profs sur le Web, il y a immanquablement des trolls qui envoient des piques, et il y a invariablement des enseignants qui geignent en retour en évoquant certaines difficultés du métier. Ce n'est pas quelque chose que j'aime lire, car je sais que notre métier n'est pas le pire qui soit.

En ce qui concerne le salaire de votre mari, le problème est-il à chercher du côté du public ou bien du privé ? Mon expérience du privé se limite à mes étés étudiants passés à la chaîne en usine ou dans un entrepôt de vêtements… Et en plus de n'avoir que peu de connaissances sur le sujet, je ne souhaite pas vraiment mener la discussion sur ce terrain, car elle finirait par retomber dans la guerre millénaire « fonctionnaires contre salariés du privé ». Cependant, je peux tenter d'avancer quelques idées et hypothèses :

- d’un côté, le salaire des enseignants connaît une avancée continue, mais il part d'assez bas, monte lentement, et peu de primes le complètent (pour ma part, je suis à 2100 € nets environ avec l'ISAE, et je passerai à l'échelon suivant dans trois ans, donc au bout de 16 ans et demi) ;

- d’un autre côté, l'évolution de carrière est limitée ; peut-être que dans le privé, on peut gravir plus facilement les échelons (en y mettant du sien comme votre mari), ce qui reviendrait à intégrer une entreprise en pariant sur un futur gros salaire, plutôt que de faire obligatoirement une carrière complète dans l’enseignement pour toucher beaucoup ;

- est-il dans son entreprise depuis aussi longtemps que vous êtes dans l'Éducation nationale ?

- son poste actuel correspond-il à ses diplômes ? Ces derniers ne lui permettent-ils pas d'obtenir un travail mieux rémunéré dans un autre domaine ? Je viens de poser la question à un ami dans le secondaire : son frère, avec quasiment le même niveau d'étude que lui, touche deux fois plus que moi (il est chez Orange).

- son métier a-t-il des avantages dont nous ne bénéficions pas dans l'enseignement (comité d'entreprise, prime, intéressement, 13e mois, mutuelle compétitive, tickets-restaurant, etc.) ?

Pour réaffirmer ce que j'ai dit plus haut, je ne me plains ni de mon métier (enfin si, de temps à autre, comme tout le monde !), ni de mon salaire. Cependant, comme je n'ai pas d'enfants, j'ai des dépenses limitées.

En ce qui concerne notre statut de privilégié, j'avoue avoir un peu de mal avec cette idée : le métier est ouvert à tout le monde, donc pourquoi si peu de personnes souhaiteraient faire partie de la grande famille des privilégiés ? Vous parlez d'un sacerdoce ; moi, je vois un métier comme un autre que l'on peut choisir en pesant le pour et le contre !

***

Pour votre deuxième message, j'avoue que si un concours existait pour m'enlever quelques heures de travail et augmenter mon salaire, je le tenterais sans doute… mais qui ne le ferait pas ?

TybsXckZ > Quelques-unes de mes questions sont restées sans réponse. Quand je vous lis, j'ai l'habitude de voir des commentaires précis et documentés, et certainement pas aussi vagues.

« Mes parents gagnaient 6000€ à deux en fin de carrière donc c’est énorme pour le volume horaire fourni »

Actuellement, le dernier échelon disponible pour les PE « normaux » est rémunéré 2965 € nets. Peu d'enseignants y parviennent, donc vos parents ont donc dû faire leurs preuves, surtout s'ils ont commencé comme instituteurs (moins bien payés). De plus, il a fallu qu'ils y consacrent leur carrière complète, seul moyen ou presque d'obtenir un tel salaire. C'est donc un investissement temporel, un pari sur le long terme.

L'expérience se paie aussi, comme dans la plupart des métiers : quand on a plusieurs décennies d'enseignement derrière soi, on est meilleur qu'un débutant. Quelle serait donc votre proposition ? Commencer le métier à 1000 €/mois et le finir à 2000 € après 40 ans de carrière ? Ou être payé 2000 € du début à la fin ?

« corriger leurs copies à l’école (qui se résume je le rappelle au primaire à corriger une vingtaine de dictées de 10 lignes) »

Je vous lis depuis un certain temps, et je comptais sur votre intelligence pour nous épargner ce cliché grotesque et insultant… Soit c'est un troll, soit ça prouve que, comme je le disais, on ne sait pas de quoi on parle tant que l'on n'a pas enseigné. Dans les deux cas, cette phrase ne vous honore vraiment pas.

Vous savez que les PE enseignent un grand nombre de matières différentes et qu'il faut corriger les exercices et les leçons tous les soirs ? Quand j'ai mes 26 feuilles de géométrie, mes 26 questionnaires de lecture, mes 26 exercices de vocabulaire et mes 26 leçons de sciences à corriger après la classe le lundi, vous croyez que ça me prend 10 minutes ? Vous pensez que les élèves font 0 faute, ou bien qu'on les laisse toutes passer ? Que l'on n'écrit pas de commentaires personnalisés ? Que l'on ne prend pas de notes sur qui réussit quoi ? Que l'on ne rectifie pas immédiatement les éléments des exercices qui ont posé problème ? Que l'on ne réfléchit pas à un exercice de remédiation pour le groupe en difficulté sur une notion ?

Corriger, ce n'est pas juste faire un petit trait rouge dans la marge. Merci de vous abstenir à l'avenir de nous « rappeler » à quoi « se résume » un métier que vous n'exercez pas.

« Ils pouvaient donc être chez eux vers 19h maxi et profiter de leur soirée. Les autres jours c’était 16h30. »

Tant mieux pour eux s'ils étaient si efficaces. De mon côté, je reste une dizaine d'heures dans mes écoles chaque jour, et la seule pause réelle dure 45 minutes le midi.

« La préparation des cours n’est plus vraiment nécessaire vu ce qui est déjà préparé par les programmes du ministère aujourd’hui. »

Par pitié, cessez d'intervenir pour ne montrer qu'une chose : votre ignorance crasse de l'enseignement… Vos propos sont honteux, il n'y a pas d'autre mot.

« comme vous pouvez le faire, mes parents passaient leur temps à se plaindre des élèves »

Qui est ce « vous » ? Encore une généralisation à partir d'exemples personnels ?

« Prenez donc un poste de CSP+ correspondant à leur 3000€ net avec 35h théoriques car un cadre ne compte pas ces heures et 5 semaines de congés payées (par an !) puis vous nous direz votre ressenti. »

Dites à ce cadre de devenir enseignant et il nous donnera son ressenti. S'il peut toucher le même salaire en travaillant moins, qu'il le fasse. Sinon, c'est qu'il a ses raisons, non ?

« Je dis comme Agathe que les conditions qui l’entourent sont confortables et permettent largement d’encaisser la « difficulté ». »

Ai-je dit le contraire à un seul moment ? Je rappelle que je ne suis intervenu que pour nuancer l'affirmation « très bien payé », car le salaire des agrégés dépasse de beaucoup celui des autres enseignants et n'est donc pas représentatif. Je me suis contenté d'apporter le point de vue d'un enseignant du primaire, mais je ne suis pas venu pour défendre mon métier, me plaindre, râler ou que sais-je encore.

a écrit : Si tu rajoute 6% et le paiement des études, on s’approche pas mal de 3000€ tu ne trouves pas ? Ce sont eux qui me l’ont dit et j’imagine qu’ils arrondissent mais que la valeur réelle ne doit pas être très loin. Mon père a été un temps directeur d’école donc j’imagine qu’il avait également une compensation pour cette charge en plus.
Pour le reste, je connaissais déjà les chiffres de l’OCDE et je ne les nie pas mais tout dépend où on positionne notre comparaison. Entre pays ou entre métiers.
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Non, les 6% sont compris dedans (s'agissant du salaire médian) et la prime de direction n'est plus versée quand on n'est plus directeur. Je connaissais la réponse à ma question en fait, faussement naïve. Je me disais que cela eut été l'occasion de parler du système aberrant des promotions dans l'EN, à savoir les inspections. J'ai été PE (1an) et également prof au lycée (6 ans). J'ai enseigné dans le privé et dans le public, à la campagne et en banlieue. J'ai la faiblesse de croire que je connais un petit peu la question.

Tes parents ont très probablement fait une ou deux bonnes inspections (la première est déterminante pour tout le déroulé de la carrière en réalité), ce n'est pas le cas de tous les profs, mécaniquement. Je suppose qu'ils ont un grade "hors classe" ou "classe exceptionnelle", auxquels peu de PE accèdent, ce qui est logique.
Pour ce qui est du taux horaire. Je pense qu'il est assez peu pertinent de ramener le salaire au taux horaire de présence à l'école. Ce serait comme de ne comptabiliser que les horaires d'un acteur quand il monte sur scène.

a écrit : Non, les 6% sont compris dedans (s'agissant du salaire médian) et la prime de direction n'est plus versée quand on n'est plus directeur. Je connaissais la réponse à ma question en fait, faussement naïve. Je me disais que cela eut été l'occasion de parler du système aberrant des promotions dans l9;EN, à savoir les inspections. J'ai été PE (1an) et également prof au lycée (6 ans). J'ai enseigné dans le privé et dans le public, à la campagne et en banlieue. J'ai la faiblesse de croire que je connais un petit peu la question.

Tes parents ont très probablement fait une ou deux bonnes inspections (la première est déterminante pour tout le déroulé de la carrière en réalité), ce n'est pas le cas de tous les profs, mécaniquement. Je suppose qu'ils ont un grade "hors classe" ou "classe exceptionnelle", auxquels peu de PE accèdent, ce qui est logique.
Pour ce qui est du taux horaire. Je pense qu'il est assez peu pertinent de ramener le salaire au taux horaire de présence à l'école. Ce serait comme de ne comptabiliser que les horaires d'un acteur quand il monte sur scène.
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Faudra vous mettre d’accord sur les chiffres car vous ne semblez pas avoir les mêmes sources toi et Vinocco.

Et effectivement ils avaient toujours la note maximale à chaque inspection tout comme la majorité de leurs collègues. Si l’ensemble des documents demandés étaient remplis proprement et que la classe se déroulait normalement c’était souvent synonyme de bonne note.
Bref c’est un débat subjectif qui ne peut avoir de fin.