En 1981, l'ONU estimait à 10,5 milliards la population mondiale en 2100, estimation légèrement réévaluée en 2017 à 11,2 milliards. Le détail par continent a lui été bouleversé : à la baisse en Asie (-20%) et en Amérique latine (-40%), mais doublé en Afrique. Cette forte évolution est principalement liée à la fécondité en Afrique intertropicale, qui jusqu’à présent a diminué plus lentement que ce qui avait été estimé en 1981.
Ce taux élevé de fécondité est notamment lié au lent développement économique et à des faibles niveaux de scolarisation dans les zones rurales.
Un manque de programmes efficaces de limitation des naissances est également mis en cause, bien que certains pays (Rwanda, Ethiopie, Malawi) fassent figure d'exception en ayant fait de la limitation des naissances une priorité politique.
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Et ainsi disparaîtra la civilisation européenne !
En quoi les faibles niveaux de scolarisation se répercutent sur le taux de fécondité ?
De plus, les familles moins instruites auront moins accès à tous les moyens de contraception qui font que les personnes choisissent combien d'enfants ils vont avoir.
C'était juste ça que je te disais. Quant à Jancovici, que tu cites aussi, il n'a carrément rien à voir avec Servigne ; c'est même l'opposé ! Lui, il veut développer l'énergie nucléaire civile ! Où est la collapsologie là dedans ? En quoi ce serait une "source" ? :)
Le constat du réchauffement est un "fait". Tout le monde le sait, les chiffres parlent. Les débats n'ont lieu que sur le comment et le pourquoi. Et les origines individuelles n'ont pas de rapport avec ça.
zut, je voulais répondre à felix, dsl.
Bon sans rire, ce que tu dis est sacrément inexact, car il y a pléthore d’opinions sur ce forum et pas mal de débats animés, voire virulents, avec chacun qui défend son opinion et ce qu’il croit être une vérité. C'est d'ailleurs ce qui rend intéressant ce site par rapport à beaucoup d'autres en plus d'aborder des sujets très variés.
Il faudrait peut être faire des campagnes en Afrique pour qu’ils fassent moins d’enfants et en même temps développer les pays pauvres d’Afrique pour éviter une telle évolution de la population
S’agissant de Jancovici, si vous l’avez bien étudié, vous saurez qu’il prône le maintien (et pas le développement) du nucléaire afin d’amortir l’effondrement énergétique qui nous guette. Il sait que c’est une énergie épuisable qui finira par nous faire défaut donc il préconise de chercher à l’améliorer mais surtout à réduire notre consommation. À long terme, il considère qu’on aura quelques centrales pour assurer un confort de base mais c’est tout. C’est bien un raisonnement de collapsologue.
Quant à savoir si Machin et Truc pensent exactement la même chose, quel intérêt ? Si je donne ces noms, c’est parce qu’ils apportent chacun quelque chose à l’édifice. Ce site est fait pour alimenter la réflexion alors autant promouvoir un peu de diversité (et encore, je le répète, ils sont tous d’accord sur l’essentiel).
Ce qui me perturbe c’est que la transition démographique en Europe et Etats-Unis a commencé bien avant la généralisation des moyens de contraception.
La seule entrée tardive des femmes dans le mariage ne peut pas expliquer cette baisse car ce n’est pas spécialement corrélé.
Est-ce que les couples faisaient vraiment en sorte de ne pas concevoir même en couchant, au sens propre, ensemble ? Au point de passer de 8 grossesses par vie de femme à 3 environ (pré-pilule) ?
Ça me paraît douteux...
Les seuls moyens de contraception « médicaux » n’expliquent effectivement pas les transitions démographiques qui commencent bien avant leur démocratisation en ce qui concerne l’Europe ou les États-Unis.
Le nombre d’enfants n’est pas uniquement lié à la généralisation de la contraception, mais également à de nombreux facteurs :
– l’urbanisation, l’industrialisation et donc une baisse du besoin de main d’œuvre
– hausse du niveau de vie et de la qualité des soins donc augmentation de la durée de vie globale et baisse du besoin d’enfants ayant atteint l’âge adulte
– baisse de l’influence de la religion et des dogmes pro-enfants
– scolarisation obligatoire des enfants et interdiction du travail des enfants donc baissent de la productivité des enfants et donc de leur « utilité »
– hausse du coût de la vie et du coût d’éducation d’un enfant donc baisse du nombre d’enfants souhaités
– hausse du statut de la femme donc prise en compte de leur santé et du danger des nombreuses grossesses
– hausse du nombre d’années d’étude avant de travailler
etc.
Les facteurs sont tellement multiples et imbriqués qu’il est difficile de savoir lesquels ont réellement de l’influence ou non. Cela reste uniquement des modèles de prédictions qui se réalisent plus ou moins en réalité et qui sont soumis à de forts aléas extérieurs (guerre, épidémie, immigration, famine, mouvements culturels).