Le biais d’optimisme est un biais cognitif qui nous fait croire que nous sommes moins exposés à un événement négatif ou mieux exposés à un événement positif que les autres. Par exemple, un fumeur a tendance à mésestimer le risque de cancer tandis qu’un joueur de casino surestime ses chances de gagner. Ce biais est présent chez tous les humains et même certains animaux.
Commentaires préférés (3)
Dans le cas du joueur de casino, il aura beau croire à fond qu'il va toucher le gros lot, ça n'augmentera pas d'un iota ses chances de l'empocher.
Dans le cas d'un fumeur par contre, vu que l'effet touche la santé, il pourrait y avoir un lien avec les effets placebo/nocebo ?
Dans tous les cas, si ce lien existe, c'est parce qu'il y a un mécanisme inconscient entre ce que tu souhaites et l'action de ton cerveau sur le corps, ce qui n'est pas le cas avec un événement externe comme jouer au casino.
Dans le même genre, nous sommes beaucoup à penser que les données personnelles sont épiées sur internet et sur les réseaux sociaux par les entreprises afin de faire de la publicité ciblée. Bien que conscient du problème, nous sommes bien peu à prendre des mesures efficaces, car ce biais nous laisse penser que les autres sont plus exposés que nous.
Finalement ces différents biais se traduisent très bien par des phrases connues :
Biais du survivant : « c’était bien mieux avant »
Biais d’optimisme : « cela n’arrive qu’aux autres »
Le piège abscons : « je vais me refaire, c’est sur »
L’effet spotlight : « tout le monde m’a vu faire »
L’effet Dunning-Kruger : « le con ne sait pas qu’il est con »
Le souci n'est pas que nous soyons trop optimistes mais surtout qu'il nous est interdit d'être pessimistes.
Ce biais de l'optimisme est, à mon sens, renforcé par la dictature de la confiance en soi. Le développement personnel n'est pas une option, il s'impose à nous.
Il faut absolument que que nous ayons confiance en nous, c'est un devoir, une injonction.
Il suffit de chercher le terme "confiance en soi" sur le net pour s'en rendre compte:
- 3 clés pour renforcer sa confiance en soi
- Comment développer sa confiance en soi
- 4 exercices pour renforcer sa confiance en soi...
Tout est du même tonneau.
Même le monde de la finance, nous oblige à avoir confiance en nous: "la confiance des ménages". Attention si ça baisse, vous faîtes baisser les marchés.
Soyez optimistes, ayez confiance en l'avenir et dépensez votre argent, consommez.
Et pourquoi on doit avoir confiance en soi ? Parce que les rapports humains se basent de plus en plus sur le conflit, sur la compétition, sur la croissance illimitée.
L'existence devient un sport individuel.
Comment on fait si on a envie de douter, d'imaginer le pire ? Comment on fait si on a envie que les autres comptent sur nous et si on a envie de compter sur eux ?
Surtout, comment on fait si on a envie de s'asseoir un moment et si on ne veut plus croître et se développer indéfiniment ?
Tous les commentaires (41)
Du coup le fait d y croire a sa bonne étoile fait augmenter nos chances d y arriver quand même non?
Dans le cas du joueur de casino, il aura beau croire à fond qu'il va toucher le gros lot, ça n'augmentera pas d'un iota ses chances de l'empocher.
Dans le cas d'un fumeur par contre, vu que l'effet touche la santé, il pourrait y avoir un lien avec les effets placebo/nocebo ?
Dans tous les cas, si ce lien existe, c'est parce qu'il y a un mécanisme inconscient entre ce que tu souhaites et l'action de ton cerveau sur le corps, ce qui n'est pas le cas avec un événement externe comme jouer au casino.
Mouais je suis toujours sceptique sur l'analyse des comportements d'animaux. Je ne vois pas sur quoi on peut se baser pour dire qu'un rat ou un oiseau croit en sa bonne étoile. Quand bien même il ferait des choses inconsidérées voire dangereuse pour lui. Je ne vois pas comment on peut clairement identifié ce qui l'anime.
Dans le même genre, nous sommes beaucoup à penser que les données personnelles sont épiées sur internet et sur les réseaux sociaux par les entreprises afin de faire de la publicité ciblée. Bien que conscient du problème, nous sommes bien peu à prendre des mesures efficaces, car ce biais nous laisse penser que les autres sont plus exposés que nous.
Finalement ces différents biais se traduisent très bien par des phrases connues :
Biais du survivant : « c’était bien mieux avant »
Biais d’optimisme : « cela n’arrive qu’aux autres »
Le piège abscons : « je vais me refaire, c’est sur »
L’effet spotlight : « tout le monde m’a vu faire »
L’effet Dunning-Kruger : « le con ne sait pas qu’il est con »
J'adore la phrase : "ce biais est présent chez les humains et même chez certains animaux"
Je ne sabais pas que nous n'étions pas des animaux.
On aurait pu dire "et également chez d'autres espèces animales" etc....
Sinon pour répondre à propos du tabac et du cancer (et même de toute maladie)
La personne persuadée de guérir a plus de chance réelle de guérir que celle qui pense qu'elle ne va pas s'en sortir.
(Et ce, malgré le même traitement)
Au-delà des différences physiologiques, le pouvoir de d'auto-persuasion est énorme sur les réactions de notre corps.
Le souci n'est pas que nous soyons trop optimistes mais surtout qu'il nous est interdit d'être pessimistes.
Ce biais de l'optimisme est, à mon sens, renforcé par la dictature de la confiance en soi. Le développement personnel n'est pas une option, il s'impose à nous.
Il faut absolument que que nous ayons confiance en nous, c'est un devoir, une injonction.
Il suffit de chercher le terme "confiance en soi" sur le net pour s'en rendre compte:
- 3 clés pour renforcer sa confiance en soi
- Comment développer sa confiance en soi
- 4 exercices pour renforcer sa confiance en soi...
Tout est du même tonneau.
Même le monde de la finance, nous oblige à avoir confiance en nous: "la confiance des ménages". Attention si ça baisse, vous faîtes baisser les marchés.
Soyez optimistes, ayez confiance en l'avenir et dépensez votre argent, consommez.
Et pourquoi on doit avoir confiance en soi ? Parce que les rapports humains se basent de plus en plus sur le conflit, sur la compétition, sur la croissance illimitée.
L'existence devient un sport individuel.
Comment on fait si on a envie de douter, d'imaginer le pire ? Comment on fait si on a envie que les autres comptent sur nous et si on a envie de compter sur eux ?
Surtout, comment on fait si on a envie de s'asseoir un moment et si on ne veut plus croître et se développer indéfiniment ?
Il existe également le biais contraire: les biais de pessimisme, fonctionnant sur le même principe.
On peut prendre comme exemple ce qui se disent "malchanceux dans les jeux" qui ne sont pourtant que du hasard.
L'anecdote parle des fumeurs mésestimant les conséquences du tabac, mais certains malades surévaluent le risque qu'ils encourent (l'effet doctisimo, ou on pense qu'on va mourir d'un cancer après avoir fait des recherches sur sa toux).
Enfin, ce biais peut s'appliquer a la société en générale pour certaines choses, comme le terrorisme : factuellement, le nombre de morts et minime, surtout comparé a d'autres fléaux de la société, mais les gens surévalue le risque de mourir a cause d'un attentat, et les moyens mis en place par les hommes politique pour lutter contre dépassent le rationnel.
La "confiance sociale en l'avenir" est une mécanique qui tend à faire appel à la "raiqon" tandis qu'un biais cognitif est du domaine du "ressenti".
Entendu dans La Tête au Carré sur France Inter : il existe près de 250 biais cognitifs qui faussent notre jugement jour après jour ! Pas étonnant qu’on fasse n’importe quoi ...
Il est souhaitable de les connaître pour faire moins d’erreurs de jugements, même si on ne peut y échapper totalement. Reste néanmoins un 251ème biais plus difficile à contrôler : la bêtise.
Lorsque j'en parles les gens ont tendance à dire : je m'en fous, j'ai rien à cacher.
Et ça aussi c'est un biais cognitif parce-que tout le monde a quelque chose à cacher; on s'en aperçoit lorsqu'on est interrogé par la police.
Bien sûr il est plus facile de faire l'autruche que de réagir.
En ce qui concerne le jeu, les biais ou impressions cognitives sont tellement complexes que c'est sérieusement étudié par les psy et les thérapies sont assez connues mais il est très difficile de soigner un joueur.
la seule façon de supporter la vie serait donc de se mentir
Personnellement j'ai un biais d'optimisme très fort. Je me considère "béni des dieux", bon il m'arrive des trucs positif comme négatif mais au fond ça évite que je m'autolimite et que je soit pessimiste à l'excès dans certaine période.
Se biaiser positivement soit même peut être bien j'espère. Sauf bien sûr pour le tabac, les gains du jeux etc..
Le biais inverse on le trouve plutôt chez les personnes déprimées ou paranoïaques donc je vois un peu ça comme quelque chose de libidineux au sens large. Quelque chose en nous qui pousserait l'humanité pour empêcher sa stagnation.
Le biais d'optimisme est égocentré, certes, tout comme la confiance en soi. Avoir confiance en soi, c'est avoir davantage confiance en soi que les autres. Sinon cela n'aurait pas de sens.
Car avoir confiance, c'est penser qu'on est en mesure de réussir là où les autres ont eu du mal. Aucun individu se disant "confiant en lui" ne dira: "Je suis très confiant, j'ai à peu près les mêmes chances que tout le monde".
Et je pense enfin que la confiance n'a rien à voir avec la raison, sinon il ne s'agit plus de confiance mais de connaissance. S'agissant de l'avenir, rien ne nous pousse raisonnablement à l'optimisme ou au pessimisme. Si nous savons ce qui va se passer, nous savons. Si nous ne savons pas, nous devons croire et faire un choix. Et c'est à ce moment que l'influence sociale joue.
De mon point de vue, avoir confiance en soi, c'est connaitre ses limites. Il n'est pas nécessaire de se comparer aux autres !
"J'ai confiance en moi, je suis capable de traverser cette rivière à la nage"
Je pense au contraire que confiance et raison sont liées.
"Il me semble raisonnable de traverser cette rivière à la nage car j'ai confiance en moi, j'en suis capable".
Il n'y a aucune idée de competition là-dedans, mais juste une donnée qui permet d'influencer le processus de décision, sur un événement difficile/risqué.
En général, quand on "invoque" cette phrase, c'est que l'on sait que l'on s'approche de nos limites, tout en étant sûr de ne pas les dépasser.