Avant la découverte de l'insuline en 1922, l'espérance de vie d'un diabétique de type 1 était de 2 ans. Le seul moyen de prolonger l'espérance de vie était alors d'imposer un régime alimentaire réduit au strict minimum. Aujourd'hui, l'espérance de vie est inférieure de 11 ans à celle de personnes non atteintes.
La relation entre contrôle des glycémies et prévention des complications ne sera fait qu'en 1947 par le médecin belge Jean Pirart.
Commentaires préférés (3)
L'histoire est assez sympa :
Des scientifiques se sont aperçus que quand on enlevait le pancréas de chiens, il devenait diabétique alors on a compensé a injecter des morceaux de pancréas animaux a des humains, ça marchait 3 jours puis le système immunitaire détruisait l'échantillon et l'insuline. La première personne a avoir véritablement obtenu de l'insuline assez purifie pour ne pas déclencher de réaction inflammatoire est Léonard Thompson en 1922 au Canada, un enfant de 14 ans sur le point de mourir.
Pour compléter l'anecdote :
Le diabète de type 1 est une maladie dit auto-immune, comme la Maladie de Crohn, la polyarthrite, le psoriasis, la sclérose en plaques, ...etc. Ces maladies peuvent toucher n'importe quel organe du corps humain. Le déclenchement de ces maladies restent encore difficiles à déterminer aujourd'hui voire inconnu (prédisposition génétique, virus, stress intense, vaccins, nourriture occidentale, ...).
Le système immunitaire va se mettre à considérer l'organe en question comme un corps étranger et donc détruire petit à petit cet organe (les îlots de Languerhans à la surface du pancreas pour le diabète, le système nerveux pour la sclérose en plaque, ...). On dit auto-immune car notre propre corps s'auto-détruit par le biais d'une réaction immunitaire.
En ce qui concerne le diabète, les ilots de Languerhans sont des cellules endocrines, c'est à dire qu'elles produisent différentes hormones, principalement l'insuline et le glucagon responsables de l'équilibre de la glycémie sanguine.
L'insuline est une hormone dite anabolisante. C'est à dire quelle permet l'absorption par les cellules du corps humain du sucre présent dans le sang (principalement cellules adipeuse, cellules du foie et cellules musculaires).
Plus il y a d'insuline dans le sang, plus les cellules absorbent le sucre présent dans le sang, plus la glycémie baisse. A l'inverse, le glucagon agit sur les cellules du foie, responsable de la libération du sucre dans le sang. C'est pour cela qu'un diabétique en forte hypoglycémie reçoit une injection de glucagon.
En résumé, plus d'ilôts = plus d'insuline produite = pas d'absorption du sucre par les cellules = hyperglycémie puis acidocétose.
L'acidocétose est une conséquence grave de l'hyperglycémie. Les cellules n'ayant plus de sucre pour fonctionner se mettent à consommer des graisses. Le foie transforme la graisse en glucose, ce qui provoque la création de corps cétoniques. L'acidité du sang augmente fortement et perturbe le fonctionnement général des organes (poumons, coeur, cerveau).
Une acidocétose prolongée peut provoquer ce qu'on appelle un coma diabétique pouvant mener à l'arrêt cardiaque rapidement sans traitement par insuline.
Pour finir :
Les traitements par insuline aujourd'hui (injections par stylos, pompes et cathéter) visent à conserver un équilibre glycémique quotidien et éviter au maximum les hypoglycémie (risque de malaise, dommage à long terme sur la vue) et les hyperglycémie (coma diabétique, dommage à long terme sur le coeur principalement). Cet équilibre est principalement mesuré grâce au dosage de l'hémoglobine glyquée dans le sang tous les 3 à 6 mois. Il s'agit de la forme glyquée de l'hémoglobine dont le dosage est proportionnelle à la glycémie sur le long terme. Pour simplifier, ce dosage permet de connaitre la moyenne glycémique sur 3 mois. Le but du traitement par insuline est de garder cette hémoglobine glyquée en dessous de 7%. Un personne non malade est au alentour de 6%. Au dessus de 7%, cela augmente le pourcentage d'apparition des complications diabétiques à long terme (maladie cardiovasculaires, gangrene, cécité, amputation, etc.).
Si les diabétiques ont une espérance de vie encore inférieure de 11 ans par rapport à la moyenne, c'est qu'il est très difficile même avec un traitement par insuline de garder un équilibre glycémique parfait tout au long de sa vie.
Ces résultats sont toutefois à relativiser car comme toutes les maladies sur le long terme, les résultats médicaux ont un retard de 20 à 30 ans.
Tous les commentaires (24)
Ah, je pensais qu'ils auraient la même espérance de vie.. comme quoi je connais vraiment rien au diabéte.. j'ai beau avoir lu une des sources je comprends pas comment le fait de se mettre en diète pouvait faire augmenter leur espérance de vie..
La première utilisation de l'insuline s'est faite dans un centre de soins pour enfants diabétiques, tout les enfants étaient dans des lits, épuisés, après injection de l'insuline en quelques dizaines de minutes les enfants étaient debout et actifs
L'histoire est assez sympa :
Des scientifiques se sont aperçus que quand on enlevait le pancréas de chiens, il devenait diabétique alors on a compensé a injecter des morceaux de pancréas animaux a des humains, ça marchait 3 jours puis le système immunitaire détruisait l'échantillon et l'insuline. La première personne a avoir véritablement obtenu de l'insuline assez purifie pour ne pas déclencher de réaction inflammatoire est Léonard Thompson en 1922 au Canada, un enfant de 14 ans sur le point de mourir.
C'est extrêmement contraignant et ne garantit pas une glycémie équilibrée mais cela aide un peu.
Pour compléter l'anecdote :
Le diabète de type 1 est une maladie dit auto-immune, comme la Maladie de Crohn, la polyarthrite, le psoriasis, la sclérose en plaques, ...etc. Ces maladies peuvent toucher n'importe quel organe du corps humain. Le déclenchement de ces maladies restent encore difficiles à déterminer aujourd'hui voire inconnu (prédisposition génétique, virus, stress intense, vaccins, nourriture occidentale, ...).
Le système immunitaire va se mettre à considérer l'organe en question comme un corps étranger et donc détruire petit à petit cet organe (les îlots de Languerhans à la surface du pancreas pour le diabète, le système nerveux pour la sclérose en plaque, ...). On dit auto-immune car notre propre corps s'auto-détruit par le biais d'une réaction immunitaire.
En ce qui concerne le diabète, les ilots de Languerhans sont des cellules endocrines, c'est à dire qu'elles produisent différentes hormones, principalement l'insuline et le glucagon responsables de l'équilibre de la glycémie sanguine.
L'insuline est une hormone dite anabolisante. C'est à dire quelle permet l'absorption par les cellules du corps humain du sucre présent dans le sang (principalement cellules adipeuse, cellules du foie et cellules musculaires).
Plus il y a d'insuline dans le sang, plus les cellules absorbent le sucre présent dans le sang, plus la glycémie baisse. A l'inverse, le glucagon agit sur les cellules du foie, responsable de la libération du sucre dans le sang. C'est pour cela qu'un diabétique en forte hypoglycémie reçoit une injection de glucagon.
En résumé, plus d'ilôts = plus d'insuline produite = pas d'absorption du sucre par les cellules = hyperglycémie puis acidocétose.
L'acidocétose est une conséquence grave de l'hyperglycémie. Les cellules n'ayant plus de sucre pour fonctionner se mettent à consommer des graisses. Le foie transforme la graisse en glucose, ce qui provoque la création de corps cétoniques. L'acidité du sang augmente fortement et perturbe le fonctionnement général des organes (poumons, coeur, cerveau).
Une acidocétose prolongée peut provoquer ce qu'on appelle un coma diabétique pouvant mener à l'arrêt cardiaque rapidement sans traitement par insuline.
Pour finir :
Les traitements par insuline aujourd'hui (injections par stylos, pompes et cathéter) visent à conserver un équilibre glycémique quotidien et éviter au maximum les hypoglycémie (risque de malaise, dommage à long terme sur la vue) et les hyperglycémie (coma diabétique, dommage à long terme sur le coeur principalement). Cet équilibre est principalement mesuré grâce au dosage de l'hémoglobine glyquée dans le sang tous les 3 à 6 mois. Il s'agit de la forme glyquée de l'hémoglobine dont le dosage est proportionnelle à la glycémie sur le long terme. Pour simplifier, ce dosage permet de connaitre la moyenne glycémique sur 3 mois. Le but du traitement par insuline est de garder cette hémoglobine glyquée en dessous de 7%. Un personne non malade est au alentour de 6%. Au dessus de 7%, cela augmente le pourcentage d'apparition des complications diabétiques à long terme (maladie cardiovasculaires, gangrene, cécité, amputation, etc.).
Si les diabétiques ont une espérance de vie encore inférieure de 11 ans par rapport à la moyenne, c'est qu'il est très difficile même avec un traitement par insuline de garder un équilibre glycémique parfait tout au long de sa vie.
Ces résultats sont toutefois à relativiser car comme toutes les maladies sur le long terme, les résultats médicaux ont un retard de 20 à 30 ans.
Merci.
Moi qui suis actuellement un régime hypoglycémique, voilà des données intéressantes à prendre en compte... ;-)
Ce sont ces complications qui réduisent l'espérance de vie dans le diabète.
Pour finir 2 (promis après j'arrête) :
Le traitement par insuline concerne les personnes diabétique de type 1, c'est à dire qu'ils sont insulino-dépendant (dépendant à l'insuline car il n'en produise plus).
Les personnes diabétiques de type 2 sont quant à elle insulino-résistant. Elles produisent toujours de l'insuline et leur pancréas n'est pas dégradé. Toutefois, l'insuline produit n'est pas efficace à 100% pour diverses raisons (surpoids, cholestérol, taux de masse graisseuse importante, médicaments, autres maladies perturbatrices pour les hormones, grossesse, ...etc.). Le diabète gestationnel peut malheureusement mener par la suite après grossesse à la présence d'un type 2 permanent. L'efficacité de l'insuline étant amoindrie, ces personnes doivent compléter leur besoins en insuline par apport extérieur (des cachets en premier lieu et des injections en dernier recours).
Un diabète de type 1 touche généralement les enfants et les adolescents et est permanent. Un diabète de type 2 touche les personnes après 40 ans ayant une vie sédentaires. Il peut se résorber mais ne se soignera jamais complètement. Le diabète gestationnel disparaît généralement après grossesse ou se transforme en type 2.
Les diabètes de type 1 et de type 2 sont donc deux maladies foncièrement différentes même si elles concernent toute les deux la glycémie et l'insuline. Un diabète de type 1 ne deviendra jamais un type 2 et inversement.
Par contre, un diabète de type 2 peut s'aggraver jusqu'à un point ou la personne devient complètement insulino-résistant et a besoin d'un apport d'insuline au même titre qu'un diabétique type 1. Les traitements deviennent donc identiques.
Marrant l'anedocte à été publié en anglais sur reddit et 9gag quelques jours avant
Les diabètes sont des maladies en pleine expansion avec 422 millions de diabétiques dans le monde soit 6% de l'humanité. Et ce nombre a été multiplié par 4 en 35 ans. La plupart des médecins mettent en avant des hérédités génétique pour le type 1 mais une telle expansion ne peut se justifier uniquement par des causes héréditaires. Il y a donc des causes provenant de nos modes de vie (sédentarisation, industrialisation de la nourriture, perturbateurs endocriniens, pollution, etc.). Ce qui est problématique, c'est que le nombre de malades augmente sans pour autant en connaître la ou les causes exactes. C'est une forme d'épidémie sans contagion.
Partout où le mode de vie occidental a été ancré, les populations ont vu croître le nombre de diabétiques. Au même titre que l'obésité qui va de pair avec le type 2, l'expansion de ces maladies va s'accentuer et toucher de plus en plus de monde dans les prochaines années.
À confirmer avec les personnes qui s'y connaissent apparemment bien ici :)
Pour ceux qui ne veulent pas cliquer sur les sources aussi...
Les normes des glycémies à jeun pour une personne lambda (donc non-diabétique et ne suivant pas de régime particulier) : entre 0,7 g/L et 1,10 g/L. C'est effectivement les normes que vous pouvez observer sur vos compte rendu de laboratoire d'analyses médicales.
Par ailleurs, L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) indique qu'une personne (toujours la lambda de tout à l'heure) à jeun est considérée dans la moyenne fort haute, à risque de diabète à partir de 1,26 g/L.
Voilà j'espère avoir été assez claire :)
Anecdotes très intéressante! Les animaux aussi peuvent être diabétique, le diabète félin se rapproche le plus du diabète de type 2 chez l'humain. Il se traite de la même façon que pour nous, c'est à dire 2 injections quotidienne d insuline. Les risques d'hypoglycemie, hyper glycémie et d'acidocetose sont aussi les mêmes. Chez le chat, une rémission est possible avec un protocole suite. De l'ordre de 85% pour l'insuline "lantus" de type humaine ou 25% pour caninsulin qui est elle une insuline a usage animale stricte. Mais la rémission ne veut pas dire que le diabète ne reviendra jamais.
- "Épidémie sans contagion" : la définition d'une épidémie par le Larousse est : "Développement et propagation rapide d'une maladie contagieuse, le plus souvent d'origine infectieuse, dans une population." donc tu as fait une oxymore raté.
Tu nous dit des causes (sédentarité) connu et reconnu et d'autres facteurs non reconnus et absolument hasardeux avant de nous dire qu'on ne connait pas les causes, alors ne n'en inventé pas pour critiquer le monde. Et comment peux-tu croire que l'arrêt du monde occidental va arreter le diabète ? Le surplus d'alimentation n'a rien à voir avec le système libéralisme.
La sédentarité augmente le risque de développer un diabète de type 2. C'est un fait médical et il est mesuré statistiquement. Il n'y aucun jugement porté la-dessus.
L'oxymore est justement voulu car la propagation de la maladie est identique à celle d'une maladie contagieuse sans l'effet de la contagion. Je ne vois pas le problème dans l'utilisation de cette figure de style. C'est le principe même de l'oxymore.
Ou est-je parlé de l'arrêt du monde occidental ? Je faisais référence à des études qui ont montré que sur des îles éloignées du monde occidental, le diabète a explosé dès lors qu'ils ont été exposés à nos produits d'alimentation industrielles. Ca ne veut pas dire qu'il y a un lien de cause à effet mais cela donne des pistes de recherche pour une maladie dont justement les causes exactes ne sont pas connues.
Je ne vais pas développer ta dernière phrase car je ne parle ni de surplus d'alimentation ni de système libéralisme. Je parle de mode de vie et cela n'a strictement rien à voir.
Pour compléter, le dépistage d'une personne suspectée diabétique (après une glycémie élevée à jeun par exemple) se fait avec un protocole strict. La personne est mis sous pompe à insuline médical et sous intra-veineuse d'eau sucrée en même temps jusqu'à la mettre à l'équilibre autour de 1,0 g/L (cela tombe bien, on a deux bras). On enlève les injections et on lui donne une grosse quantité de sucre (généralement un verre de sirop de glucose). Puis on mesure la glycémie 30 min et 1h après.
Le protocole est effectué deux fois d'affilée. Si la glycémie a dépassé 1,3 g/L pendant les deux expériences, on déclare la personne comme étant diabétique.
Des épisodes de diabète exceptionnel peuvent survenir chez certaines personnes sans forcément qu'elles soient diabétiques d'où ce protocole.