On ne parle pas de géographie pour la Lune ou Mars

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Si l’on atterrit bien sur Mars ou sur la Lune (le terme fait référence à la terre ferme plutôt qu’à la planète), les géographies martiennes et lunaires portent un nom spécifique. Il s'agit de l’aréographie pour Mars (de la racine grecque « arès », équivalente à celle de « géo » pour la Terre) et de la sélénographie pour la Lune.

Dans le même registre, les points des orbites qui sont le plus proche et le plus éloigné d’un astre (le périastre et le apoastre) se déclinent aussi pour chaque planète.

Pour la Terre, on connaît le périgée et l’apogée, et pour le Soleil, on a le périhélie et l’aphélie.

Pour toutes les planètes, on utilise de même la racine grecque : périzène/apozène pour Jupiter (Zeus), ou périkrone/apokrone pour Saturne (Kronos).

Plus joli, pour Neptune on dira périposéide et apoposéide (en référence à Poséidon)


Commentaires préférés (3)

a écrit : Pour la lune, on ne dit pas atterissage, mais allunissage. Pour mars , je ne sais pas. Ce mot est en effet apparu, et sous l'orthographe "alunissage", et est toléré.

Ça ne veut pas dire que c'est le terme correct. Qui plus est, il ne suit pas la logique étymologique de "atterrissage", ni sa logique orthographique ^^

Par ailleurs, si le. "terre" dans "atterrir" provenait de la planète, un hydravion ou une capsule spatiale qui se pose en mer devrait également "atterrir".
La mer ce n'est pas la terre, mais c'est toujours la Terre.

a écrit : Damn !! Mélanger les noms grecs et romains comme ça pour des termes astronomiques. J’adore !! C'est pas tout : les planètes sont nommées d'après des divinités romaines.

Mais leurs lunes, elles, sont nommées d'après des divinités grecques !

Mieux, les divinités grecques qui donnent leur nom aux lunes ont joué un rôle (dans la mythologie) auprès de l'équivalent grec de la divinité romaine représentée par la planète autour de laquelle ils gravitent. Vous suivez ?

Par exemple, Mars, dieu romain de la guerre, a pour équivalent Arès. Ses lunes sont Phobos et Deïmos : dieux grecs de la peur ("phobie") et de la panique, associés à la guerre, et proches d'Arès dans la mythologie.

De même, Hadès, pour Pluton est le dieu des enfers. Sa lune, Charon, porte le nom de celui qui recueille les âmes pour les apporter à Hadès.

Il n'y a qu'Uranus qui est une exception : ses lunes sont nommées d'après des personnages de Shakespeare. C'est un anglais, William Herschel, qui a découvert cette planète grâce au financement de son roi. Il voulait nommer la planète "George" (en l'honneur de son roi), mais la communauté scientifique mondiale n'a pas voulu (à commencer par les français, étrangement - rappelons que ça se passe au XVIIIe). Elle lui a cependant concédé le nom de ses lunes à des personnage d'auteurs britanniques de l'époque (Shakespeare et Pope). On a ainsi les lunes Ariel, Ophélie, Rosalinde et plein d'autres.


(Les astéroïdes sont nommés avec des noms bien plus laxistes : il y en a trop pour y associer une divinité à chaque fois. On trouve ainsi MrSpock, Wikipedia, Fredcourant (oui, le Fred de C'est pas Sorcier) et des miliers d'autres ! Ce sont leur découvreurs qui les nomment à leur convenance).

a écrit : Le meilleur, c'est probablement Jupiter, dont les lunes (et il y en a beaucoup il me semble) portent souvent des noms de femmes que Zeus s'est tapé, comme Europe ou Io. Oui ^^

Sa vraie femme (son épouse), c'est Junon... ou Juno, en anglais. C'est aussi sa soeur, mais on n'est plus à ça près chez les dieux...

Juno, c'est le nom de la sonde que la Nasa lui a envoyé il y 2~3 ans de cela, précisément pour étudier Jupiter et ses Lunes.

(Autant le dire, ça promet une belle réunion de famille... J'aimerais pas bien être à la place de Jupiter, même si c'est le roi de Dieux...)


Tous les commentaires (24)

Damn !! Mélanger les noms grecs et romains comme ça pour des termes astronomiques. J’adore !!

Pour la lune, on ne dit pas atterissage, mais allunissage. Pour mars , je ne sais pas.

Mais bizarrement on parle de Séléniens pour les habitants (supposés) de la Lune et de Martiens pour Mars. Il faudrait sûrement dire des Arésiens si le terme Martiens n'était pas déjà entré dans l'usage au mépris des racines grecques.

a écrit : Pour la lune, on ne dit pas atterissage, mais allunissage. Pour mars , je ne sais pas. Ce mot est en effet apparu, et sous l'orthographe "alunissage", et est toléré.

Ça ne veut pas dire que c'est le terme correct. Qui plus est, il ne suit pas la logique étymologique de "atterrissage", ni sa logique orthographique ^^

Par ailleurs, si le. "terre" dans "atterrir" provenait de la planète, un hydravion ou une capsule spatiale qui se pose en mer devrait également "atterrir".
La mer ce n'est pas la terre, mais c'est toujours la Terre.

a écrit : Ce mot est en effet apparu, et sous l'orthographe "alunissage", et est toléré.

Ça ne veut pas dire que c'est le terme correct. Qui plus est, il ne suit pas la logique étymologique de "atterrissage", ni sa logique orthographique ^^

Par ailleurs, si le. "t
erre" dans "atterrir" provenait de la planète, un hydravion ou une capsule spatiale qui se pose en mer devrait également "atterrir".
La mer ce n'est pas la terre, mais c'est toujours la Terre.
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"La mer ce n'est pas la terre, mais c'est toujours la Terre."
Presque poétique cette phrase.

Puis pour les anglais, "Mooning" ne veut pas du tout dire la même chose...

a écrit : Damn !! Mélanger les noms grecs et romains comme ça pour des termes astronomiques. J’adore !! C'est pas tout : les planètes sont nommées d'après des divinités romaines.

Mais leurs lunes, elles, sont nommées d'après des divinités grecques !

Mieux, les divinités grecques qui donnent leur nom aux lunes ont joué un rôle (dans la mythologie) auprès de l'équivalent grec de la divinité romaine représentée par la planète autour de laquelle ils gravitent. Vous suivez ?

Par exemple, Mars, dieu romain de la guerre, a pour équivalent Arès. Ses lunes sont Phobos et Deïmos : dieux grecs de la peur ("phobie") et de la panique, associés à la guerre, et proches d'Arès dans la mythologie.

De même, Hadès, pour Pluton est le dieu des enfers. Sa lune, Charon, porte le nom de celui qui recueille les âmes pour les apporter à Hadès.

Il n'y a qu'Uranus qui est une exception : ses lunes sont nommées d'après des personnages de Shakespeare. C'est un anglais, William Herschel, qui a découvert cette planète grâce au financement de son roi. Il voulait nommer la planète "George" (en l'honneur de son roi), mais la communauté scientifique mondiale n'a pas voulu (à commencer par les français, étrangement - rappelons que ça se passe au XVIIIe). Elle lui a cependant concédé le nom de ses lunes à des personnage d'auteurs britanniques de l'époque (Shakespeare et Pope). On a ainsi les lunes Ariel, Ophélie, Rosalinde et plein d'autres.


(Les astéroïdes sont nommés avec des noms bien plus laxistes : il y en a trop pour y associer une divinité à chaque fois. On trouve ainsi MrSpock, Wikipedia, Fredcourant (oui, le Fred de C'est pas Sorcier) et des miliers d'autres ! Ce sont leur découvreurs qui les nomment à leur convenance).

a écrit : C'est pas tout : les planètes sont nommées d'après des divinités romaines.

Mais leurs lunes, elles, sont nommées d'après des divinités grecques !

Mieux, les divinités grecques qui donnent leur nom aux lunes ont joué un rôle (dans la mythologie) auprès de l'équivalent grec d
e la divinité romaine représentée par la planète autour de laquelle ils gravitent. Vous suivez ?

Par exemple, Mars, dieu romain de la guerre, a pour équivalent Arès. Ses lunes sont Phobos et Deïmos : dieux grecs de la peur ("phobie") et de la panique, associés à la guerre, et proches d'Arès dans la mythologie.

De même, Hadès, pour Pluton est le dieu des enfers. Sa lune, Charon, porte le nom de celui qui recueille les âmes pour les apporter à Hadès.

Il n'y a qu'Uranus qui est une exception : ses lunes sont nommées d'après des personnages de Shakespeare. C'est un anglais, William Herschel, qui a découvert cette planète grâce au financement de son roi. Il voulait nommer la planète "George" (en l'honneur de son roi), mais la communauté scientifique mondiale n'a pas voulu (à commencer par les français, étrangement - rappelons que ça se passe au XVIIIe). Elle lui a cependant concédé le nom de ses lunes à des personnage d'auteurs britanniques de l'époque (Shakespeare et Pope). On a ainsi les lunes Ariel, Ophélie, Rosalinde et plein d'autres.


(Les astéroïdes sont nommés avec des noms bien plus laxistes : il y en a trop pour y associer une divinité à chaque fois. On trouve ainsi MrSpock, Wikipedia, Fredcourant (oui, le Fred de C'est pas Sorcier) et des miliers d'autres ! Ce sont leur découvreurs qui les nomment à leur convenance).
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Le meilleur, c'est probablement Jupiter, dont les lunes (et il y en a beaucoup il me semble) portent souvent des noms de femmes que Zeus s'est tapé, comme Europe ou Io.

a écrit : Le meilleur, c'est probablement Jupiter, dont les lunes (et il y en a beaucoup il me semble) portent souvent des noms de femmes que Zeus s'est tapé, comme Europe ou Io. Oui ^^

Sa vraie femme (son épouse), c'est Junon... ou Juno, en anglais. C'est aussi sa soeur, mais on n'est plus à ça près chez les dieux...

Juno, c'est le nom de la sonde que la Nasa lui a envoyé il y 2~3 ans de cela, précisément pour étudier Jupiter et ses Lunes.

(Autant le dire, ça promet une belle réunion de famille... J'aimerais pas bien être à la place de Jupiter, même si c'est le roi de Dieux...)

C'est vraiment ridicule cette profusion de nouveaux mots liés à des planètes. Quand on parle d'apoastre ou de périastre, le contexte suffit pour savoir de quel astre on parle, pas besoin d'inventer un mot ad hoc. Imaginez quand on devra inventer des apo-XXX pour des planètes mineures avec des noms charmants comme "2001 QD262" !

Pareil pour le mot "géographie". Il convient bien pour la planète terre, mais maintenant qu'on commence à parler d'autres planètes, plutôt que d'inventer un nouveau mot à chaque fois, il suffirait d'inventer un mot comme "astrographie" et le tour est joué.

Pour parler du mot "alunir", évoqué plus haut, il n'aurait tout simplement jamais dû être inventé. Si on accepte la logique de ce mot, alors on devrait dire par exemple que la sonde Rosette a largué un a67P/Tchourioumov-Guérassimenko-isseur, sur 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, et que ça été un très bel a67P/Tchourioumov-Guérassimenko-issage.

a écrit : Mais bizarrement on parle de Séléniens pour les habitants (supposés) de la Lune et de Martiens pour Mars. Il faudrait sûrement dire des Arésiens si le terme Martiens n'était pas déjà entré dans l'usage au mépris des racines grecques. Merci beaucoup pour l’idée !!
Je suis entrain d’écrire un roman, je vais utiliser ce terme ! J’aimais pas du tout le terme martien pour décrire le peuple (humain) que je veux y faire vivre.
Martien ça fait trop petits hommes verts !!
Arèsien ça claque !

a écrit : Pour la lune, on ne dit pas atterissage, mais allunissage. Pour mars , je ne sais pas. Pourtant l’auteur a pris le temps d’expliquer que "atterrissage" faisait référence à la terre ferme, sur la lune il y a de la terre ferme et c’est là-dessus que la sonde se pose donc la sonde elle atterri, et c’est plutôt logique.

a écrit : Merci beaucoup pour l’idée !!
Je suis entrain d’écrire un roman, je vais utiliser ce terme ! J’aimais pas du tout le terme martien pour décrire le peuple (humain) que je veux y faire vivre.
Martien ça fait trop petits hommes verts !!
Arèsien ça claque !
« Habitant d’Arès, commune française située dans le département de la Gironde. »
:-D

fr.wiktionary.org/wiki/Ar%C3%A9sien

a écrit : C'est vraiment ridicule cette profusion de nouveaux mots liés à des planètes. Quand on parle d'apoastre ou de périastre, le contexte suffit pour savoir de quel astre on parle, pas besoin d'inventer un mot ad hoc. Imaginez quand on devra inventer des apo-XXX pour des planètes mineures avec des noms charmants comme "2001 QD262" !

Pareil pour le mot "géographie". Il convient bien pour la planète terre, mais maintenant qu'on commence à parler d'autres planètes, plutôt que d'inventer un nouveau mot à chaque fois, il suffirait d'inventer un mot comme "astrographie" et le tour est joué.

Pour parler du mot "alunir", évoqué plus haut, il n'aurait tout simplement jamais dû être inventé. Si on accepte la logique de ce mot, alors on devrait dire par exemple que la sonde Rosette a largué un a67P/Tchourioumov-Guérassimenko-isseur, sur 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, et que ça été un très bel a67P/Tchourioumov-Guérassimenko-issage.
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@Sudrak : alunir n’aurait jamais dû voir le jour, je suis d’accord. C’est ce que dit l’anecdote.

Pour les autres mots (aréologie, etc), il ne s’agit pas d’inventer forcément un nouveau mot. Il s’agit de rester cohérent avec la langue et la manière dont elle est construite.

Je suis d’accord qu’on pourrait utiliser un terme général (astrographie par exemple) et une exception pour la Terre (géographie), et en rester là, mais ça ne s’est pas fait comme ça historiquement parlant (astrographie semble un mot existant, ceci dit).

De la même façon, la Lune est une lune, mais toutes les lunes ne sont pas Lune. On parle de lunes, mais on devrait dire satellites naturels. C’est la même chose.


À l’inverse, respecter la logique n’est pas sans poser quelques problèmes non plus.

Si on parle de géologie pour l’étude interne de la Terre, et d’aréologie pour l’étude interne de Mars, on ne peut pas utiliser le mot « astrologie » pour les astres en général : le mot est déjà pris pour autre chose.

De la même façon, le génitif de la Terre est « terrestre ». Celui de Mars est « martien ». Pour Jupiter, on dit « jovien » (d’où est tiré le mot jovial).

Partant de ce principe, avec les mêmes racines, celui de Vénus est… « vénérien » ! Or ce mot est déjà pris par le domaine médical. Les astronomes a dû se replier sur le terme vénusien.
C’est l’histoire qui fait ça. L’histoire des langues.


Autrement, dire « astrographie martienne » reste correcte.
Tout comme dire « parisiens » pour « habitants de Paris », ou « stéphanois » pour les gens de St Étienne. Il existe des mots pour ça. La logique n’est pas toujours apparente, mais il y en a une, et elle est historique.

Sans trop vouloir en débattre non plus, je pense (à titre perso) qu’on a la chance d’avoir une langue riche, avec une histoire intéressante. Personne n’oblige à utiliser tous les mots qui existent, mais ces mots ont le mérite d’exister et peuvent servir dans certains cas.
Toutes les langues n’ont pas cette chance d’avoir une richesse exceptionnelle.

Et j’y vois tout seule une chose ridicule : c’est plutôt l’occasion d’apprendre un mot nouveau et de ressortir grandit, bien plus que d’apprendre la signification de « MDR », « PTDR » ou « JPP », selon moi.

C'est bizarre, j'avais souvent entendu les termes de périapside et d'apoapside, qui, je le pensais, pouvaient s'appliquer pour n'importe quel corps.

Quelqu'un peut confirmer?

EDIT: J'avais fait une faute d'orthographe dans ma recherche. Ces termes sont bien corrects.

a écrit : Ce mot est en effet apparu, et sous l'orthographe "alunissage", et est toléré.

Ça ne veut pas dire que c'est le terme correct. Qui plus est, il ne suit pas la logique étymologique de "atterrissage", ni sa logique orthographique ^^

Par ailleurs, si le. "t
erre" dans "atterrir" provenait de la planète, un hydravion ou une capsule spatiale qui se pose en mer devrait également "atterrir".
La mer ce n'est pas la terre, mais c'est toujours la Terre.
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Et si c'est sur de la pierre on dit "arrochir" ? :)

a écrit : @Sudrak : alunir n’aurait jamais dû voir le jour, je suis d’accord. C’est ce que dit l’anecdote.

Pour les autres mots (aréologie, etc), il ne s’agit pas d’inventer forcément un nouveau mot. Il s’agit de rester cohérent avec la langue et la manière dont elle est construite.

Je suis d’accord
qu’on pourrait utiliser un terme général (astrographie par exemple) et une exception pour la Terre (géographie), et en rester là, mais ça ne s’est pas fait comme ça historiquement parlant (astrographie semble un mot existant, ceci dit).

De la même façon, la Lune est une lune, mais toutes les lunes ne sont pas Lune. On parle de lunes, mais on devrait dire satellites naturels. C’est la même chose.


À l’inverse, respecter la logique n’est pas sans poser quelques problèmes non plus.

Si on parle de géologie pour l’étude interne de la Terre, et d’aréologie pour l’étude interne de Mars, on ne peut pas utiliser le mot « astrologie » pour les astres en général : le mot est déjà pris pour autre chose.

De la même façon, le génitif de la Terre est « terrestre ». Celui de Mars est « martien ». Pour Jupiter, on dit « jovien » (d’où est tiré le mot jovial).

Partant de ce principe, avec les mêmes racines, celui de Vénus est… « vénérien » ! Or ce mot est déjà pris par le domaine médical. Les astronomes a dû se replier sur le terme vénusien.
C’est l’histoire qui fait ça. L’histoire des langues.


Autrement, dire « astrographie martienne » reste correcte.
Tout comme dire « parisiens » pour « habitants de Paris », ou « stéphanois » pour les gens de St Étienne. Il existe des mots pour ça. La logique n’est pas toujours apparente, mais il y en a une, et elle est historique.

Sans trop vouloir en débattre non plus, je pense (à titre perso) qu’on a la chance d’avoir une langue riche, avec une histoire intéressante. Personne n’oblige à utiliser tous les mots qui existent, mais ces mots ont le mérite d’exister et peuvent servir dans certains cas.
Toutes les langues n’ont pas cette chance d’avoir une richesse exceptionnelle.

Et j’y vois tout seule une chose ridicule : c’est plutôt l’occasion d’apprendre un mot nouveau et de ressortir grandit, bien plus que d’apprendre la signification de « MDR », « PTDR » ou « JPP », selon moi.
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Juste un petit merci pour l’anecdote et le complément informations dans les commentaires. C'est un sujet que j'apprécie et sur lequel j'avais fait quelques recherches, et pourtant je me coucherai encore moins bête ce soir.

a écrit : Merci beaucoup pour l’idée !!
Je suis entrain d’écrire un roman, je vais utiliser ce terme ! J’aimais pas du tout le terme martien pour décrire le peuple (humain) que je veux y faire vivre.
Martien ça fait trop petits hommes verts !!
Arèsien ça claque !
Plutôt Arésien (avec un accent aigu) d'après les habitudes de formation des mots. C'est d'ailleurs déjà un gentilé utilisé dans une commune de Gironde comme l'a signalé le hollandais volant.

a écrit : @Sudrak : alunir n’aurait jamais dû voir le jour, je suis d’accord. C’est ce que dit l’anecdote.

Pour les autres mots (aréologie, etc), il ne s’agit pas d’inventer forcément un nouveau mot. Il s’agit de rester cohérent avec la langue et la manière dont elle est construite.

Je suis d’accord
qu’on pourrait utiliser un terme général (astrographie par exemple) et une exception pour la Terre (géographie), et en rester là, mais ça ne s’est pas fait comme ça historiquement parlant (astrographie semble un mot existant, ceci dit).

De la même façon, la Lune est une lune, mais toutes les lunes ne sont pas Lune. On parle de lunes, mais on devrait dire satellites naturels. C’est la même chose.


À l’inverse, respecter la logique n’est pas sans poser quelques problèmes non plus.

Si on parle de géologie pour l’étude interne de la Terre, et d’aréologie pour l’étude interne de Mars, on ne peut pas utiliser le mot « astrologie » pour les astres en général : le mot est déjà pris pour autre chose.

De la même façon, le génitif de la Terre est « terrestre ». Celui de Mars est « martien ». Pour Jupiter, on dit « jovien » (d’où est tiré le mot jovial).

Partant de ce principe, avec les mêmes racines, celui de Vénus est… « vénérien » ! Or ce mot est déjà pris par le domaine médical. Les astronomes a dû se replier sur le terme vénusien.
C’est l’histoire qui fait ça. L’histoire des langues.


Autrement, dire « astrographie martienne » reste correcte.
Tout comme dire « parisiens » pour « habitants de Paris », ou « stéphanois » pour les gens de St Étienne. Il existe des mots pour ça. La logique n’est pas toujours apparente, mais il y en a une, et elle est historique.

Sans trop vouloir en débattre non plus, je pense (à titre perso) qu’on a la chance d’avoir une langue riche, avec une histoire intéressante. Personne n’oblige à utiliser tous les mots qui existent, mais ces mots ont le mérite d’exister et peuvent servir dans certains cas.
Toutes les langues n’ont pas cette chance d’avoir une richesse exceptionnelle.

Et j’y vois tout seule une chose ridicule : c’est plutôt l’occasion d’apprendre un mot nouveau et de ressortir grandit, bien plus que d’apprendre la signification de « MDR », « PTDR » ou « JPP », selon moi.
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Je ne sais pas si la reprise de citations va bien marcher... Désolé par avance.

le hollandais volant a écrit :
@Sudrak : alunir n’aurait jamais dû voir le jour, je suis d’accord. C’est ce que dit l’anecdote.

Je le sais bien, c'était pour rebondir sur un commentaire plus haut.

le hollandais volant a écrit :
Si on parle de géologie pour l’étude interne de la Terre, et d’aréologie pour l’étude interne de Mars, on ne peut pas utiliser le mot « astrologie » pour les astres en général : le mot est déjà pris pour autre chose.

Exact, et j'y ai pensé après coup! Pourquoi ne pas réutiliser le mot "géologie" dans ce cas? L'étymologie doit-elle nécessairement aller à l'encontre du plus simple? OK, "géo" veut dire "terre" en grec, mais lorsque le mot a été créé, on ne s'intéressait qu'au sol de la Terre. Aujourd'hui, on pourrait très bien dire que "géologie" désigne l'étude du sol de n'importe quel astre... et c'est le contexte qui indique de quel astre on parle. Pareil pour "géographie".

le hollandais volant a écrit :
De la même façon, le génitif de la Terre est « terrestre ». Celui de Mars est « martien ». Pour Jupiter, on dit « jovien » (d’où est tiré le mot jovial).

Pour la formation d'un adjectif à partir d'un substantif, là je suis OK.

le hollandais volant a écrit :
Sans trop vouloir en débattre non plus, je pense (à titre perso) qu’on a la chance d’avoir une langue riche, avec une histoire intéressante. Personne n’oblige à utiliser tous les mots qui existent, mais ces mots ont le mérite d’exister et peuvent servir dans certains cas.
Toutes les langues n’ont pas cette chance d’avoir une richesse exceptionnelle.

Je ne veux pas trop longuement en débattre non plus, d'autant qu'on est d'accord sur un certain nombre de choses. Mais selon moi l'argument "c'est historique" n'est pas valable, et le mauvais choix linguistique de nos aînés ne doit pas nous contraindre à continuer la création de nouveaux mots si elle n'est pas nécessaire. La preuve : à chaque fois qu'un nouveau pays crée un programme spatial, on se sent obligé de connaître la traduction du mot "espace" dans la langue de se pays, afin de former des mots tels que "taïkonaute, vyomanaute..." pour des raisons historiques elles-aussi. Alors qu'il s'agit d'un seul et même métier.

le hollandais volant a écrit :
Et j’y vois tout seule une chose ridicule : c’est plutôt l’occasion d’apprendre un mot nouveau et de ressortir grandit, bien plus que d’apprendre la signification de « MDR », « PTDR » ou « JPP », selon moi.

Je ne conteste pas l'intérêt de l'anecdote :-) D'ailleurs je ne réagirais pas si je la trouvais inintéressante. Mais concernant l'usage de la langue française aujourd'hui, je suis sensible autant aux excès de flemme qu'aux excès de zèle. Les néologismes liés aux planètes et aux métiers en font selon moi partie.

C'est comme pour les astéroïdes qui traversent l'orbite d'une planète, elles portent un nom spécifique.
On nommera géocroiseur pour un astéroïde qui croise l'orbite de la Terre.
Areocroiseur pour Mars
Zenocroiseur pour Jupiter
Ouranocroiseur pour Uranus
Hadeocroiseur pour Pluton
Poseidocroiseur pour Neptune
Cytherocroiseur pour Venus
Hermeocroiseur pour Mercure
Kronocroiseur pour Saturne

Je pense ne pas avoir oublié :-)

Merci le hollandais volant, encore plus pour tes commentaires en top qui rajoute un vrai savoir à tout ça ! Je suis fan fan fan de cette anecdote ! :)