Le pronom personnel "on" est issu du nom masculin latin "homo" qui signifie "être humain" et qui donna également le mot "homme". C'est pourquoi le verbe s'accorde toujours au singulier lorsqu'il a "on" comme sujet, bien que ce dernier réfère à un nombre pluriel.
Tous les commentaires (54)
Apparemment vous n'avez pas lu en entier vos sources (projet Voltaire), d'après eux on peut dans certains cas accorder en genre et en nombre... www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/etymologie-forme-sens-accord-du-pronom-on
"On" peut remarquer que, du point syntaxique, le pronom ON est l'équivalent de tous les pronoms personnels :
ON va vous expliquer ... = JE vais vous expliquer
ON n'a pas compris ...= TU n'as pas compris
ON frappe à la porte : Pierre veut entrer = IL frappe à la porte : Pierre veut entrer
ON vous retrouvera demain = NOUS vous retrouverons demain
ON me fera un résumé pour demain = VOUS me ferez un résumé pour demain
ON pilla la cité conquise = ILS (les soldats) pillèrent la cité conquise
"Entre le pauvre et vous, [...] souvenez-vous, mon fils, que comme eux vous fûtes orphelin". (Racine, Athalie). Le "eux" désigne tous les pauvres, pas un seul pris en particulier.
"Femme, on est tentée". (Voltaire, La Prude).
Même le très pointilleux et classique La Harpe ne critique pas ces exemples dans son "Cours de Littérature", et il y a beaucoup d'exemples de classiques où l'attribut de "on" est mis au féminin ou au pluriel, ou les deux.
Voici celle de la première phrase:
« On peut accréditer le poète d’un effet stylistique efficace puisqu'on constate que les singuliers « le pauvre » et « vous [Éliacin] » soulignent la responsabilité personnelle vis-à-vis du prochain (tu auras Dieu pour juge) tandis que le pluriel s’accorde bien à l’humilité et la bienveillance qui lui sont prônées (« tu as fait partie de ces démunis, ne l’oublie pas »). »
Cette phrase de Racine est grammaticalement fausse mais cette faute, sous sa plume, devient une figure de style, elle permet d'obtenir une signification supplémentaire.
Après tout, rien n'oblige un écrivain (ni personne) à respecter la grammaire qui n'existe que pour fixer des règles et les normes, lesquelles peuvent donc être contournées.
Il faut cependant souligner que certaines syllepses grammaticalement fausses ont été utilisées par les auteurs classiques uniquement parce que c'était l'usage hérité du latin. Il y a une section sur ce sujet vers la fin de l'article Wikipedia.
Concernant la phrase de Voltaire: en l'état, j'aurais tendance à penser qu'il parle de la femme en tant que genre, auquel cas le "on" est correct.
Mais je ne connais pas le contexte.
"On" se rapporte à l'humanité tandis que "égaux" désigne toutes les individualités, égales entre elles. C'est une faute de grammaire mais c'est aussi une figure de style.
Là où l'usage du "on" et l'accord au pluriel sont clairement inexcusables, c'est lorsque le "on" se rapporte à un groupe défini de personnes.
P.ex. :
"On est allés manger au restaurant."
Dans la bouche d'un enfant, je dirais que la phrase est paresseuse.
Sous la plume d'un grand auteur qui a contribué à forger le français et savait le latin, bien plus libéral et souple que les langues modernes, cela ne me choque pas plus que "tout le monde est content"; je me suis aussi référé à l'anglais, où des mots comme "staff", "police", etc. sont considérés comme des pluriels s'ils désignent un groupe.
.
Cette étymologie explique aussi sue 'on' est le seul pronom personnel qui pleut être précédé d'un déterminant (= l'on).
J'ai dû me remémorer la phrase de Voltaire de tête alors que j'avais déjà commenté celle de Racine.
"On est tenté, on est tentée"
Ou: "Femme, on est tentée", ça revient au même.
L'accord du participe permet de cibler le genre féminin tandis que "on", prénom personnel indéfini, est ici fidèle à son étymologie et désigne donc l'ensemble humain.
Même cas qu'avant, l'accord est erroné mais Voltaire ne s'est bien entendu pas trompé.
Sa phrase en deux temps divise l'humanité en deux groupes - les hommes et les femmes - et le "on" dans ce contexte les désigne chacun.
Celà lui permet:
- de faire une généralité (on est tenté = tout le monde est tenté),
- et en même temps de cibler chacun des deux genres: la tentation n'est pas exclusivement masculine/féminine,
- le tout en six mots.
Chante-T-il?
ChanteS-en une! (ici, le S qui aurait dû être supprimé, puisque c'est l'impératif d'un verbe du 1er groupe, comme dans "chante-moi un air!" est ajouté).
On peut aussi écrire "entre quatre-Z-yeux".
Mais dans "va-t'en!", le t' est l'élision d'un pronom personnel (voir: "allez-vous-en!").
L'euphonie est partiellement rétabli par les règles de liaison, assez complexes et purement orales..
Pas simple d'expliquer un N œuf, deux Z œufs, trois Z œufs, quatre œufs, cinq K œufs, etc..
nous utilisons très mal ''on'', très souvent, par erreur, à la place de nous. ''on'' est a utiliser lorsque le sujet n'est pas réellement défini. il peut être remplacé par ''quelqu'un''. - on a cassé un verre - ne veux absolument pas dire que c'est nous.
"On": pronom imbécile qui qualifie celui qui l emploie. ... Disait mon père. Bref, pour dire que " nous" est mieux.