Lorsqu'un avion a une panne moteur totale, la situation n'est pas désespérée, car il peut planer selon les avions 15 à 25 fois son altitude. Ainsi, s'il est à une altitude de 10 000 mètres, qui est l'altitude moyenne des vols commerciaux, il pourra planer sur au moins 150 km.
C'est la finesse, une valeur d'aérodynamique, qui donne une idée de la distance sur laquelle l'avion peut voler. Un Airbus A380 a une finesse de 22.
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A titre de comparaison, un hélicoptère a une finesse de 2 (autant dire qu'il chute)
Un avion de chasse a une finesse inférieure à 10, et un planeur de plus de 30.
On calcule la finesse d'un aéronef avec le rapport Rz/Rx ou Cz/Cx ; ce qui correspond respectivement aux Résultantes de Portance (z)/ Traînée (x) et aux Coefficients de ces mêmes grandeurs physiques ;)
Dans les deux cas : zéro bobo...
:)
Ensuite sont intégrées les contraintes : zone orageuse ou pays en guerre à éviter, distance à un aéroport de secours (pour les bimoteurs), etc...
En deçà d'une certaine vitesse (propre à chaque avion), l'avion "décroche" et "tombe" car il n'est plus contrôlable.
Un avion peut tout à fait décrocher à 500km/h, et le fait qu'il décroche à faible vitesse est dû au fait que pour combler cette vitesse peu élevée, le pilote est obligé de cabrer pour augmenter l'incidence, jusqu'à arriver à cet angle dincidence critique qui fera décrocher l'aile.
On a P = 0.5 x Cz x rhô x v² x S
Avec P la portance, Cz le coefficient de portance (lié à la forme de l'aile, son angle d'incidence, le matériau, etc...) rhô la masse volumique du fluide traversé (1 pour l'air) v la vitesse et S la surface de l'aile.
Donc cette perte soudaine peut être occasionnée par la vitesse. On peut décrocher d'une trop faible vitesse comme on peut décrocher d'une trop faible surface de l'aile (oubli de déployer les volets hypersustentateurs)
De fait, il est vrai que généralement on cabre pour compenser une perte de vitesse (les volets étant quand même la solution la plus usitée)
Mais le fait de décrocher par manque de vitesse fait tomber l'avion, qui gagne alors de la vitesse. Donc s'il est vrai qu'on peut décrocher par manque de vitesse, on se crash rarement à cause d'une vitesse trop faible.
Le coup des volets, je saisis pas. Pour maintenir ton altitude en réduisant la vitesse air, tu trim à cabrer, tu sors pas les hypersust' en régime normal.
Et l'avion ne "tombe" pas, selon les circonstances du décrochage soit il pique du nez (ce qui réduit l'angle d'incidence et effectivement lui redonne de la vitesse) soit il part en vrille si le décrochage était dissymétrique (dû à une action du pilote en lacet ou alors au décrochage seulement d'une des deux ailes).
Pour les volets, je donnais en exemple pour illustrer le coefficient de surface dans l'équation. Je ne crois pas avoir déjà entendu un décrochage évité grâce aux volets...
Surtout qu'avec la vitesse en croisière, un volet comme celui d'un A380 qui termine quasiment perpendiculaire au plan de l'aile normale créerait un aérofrein immense avant de casser à terme, je pense.
Ils sont pas fait pour ça... Mais tu as l'air d'en savoir plus que moi ! ;)
C'est bien beau de dire une finesse de 22, ça correspond à quoi?
De plus les avions d'aujourd'hui sont conçus pour voler (et décoller) même avec 1 seul moteur ( pour les bimoteurs ) donc même avec 1 moteur en moins, vous arriverez à destination. Encore une raison qui fait que l'avion reste le moyen de transport le sur au monde.
À 10.000m (avec oxygène pour le pilote...), ils peuvent donc faire 600 kilomètres !!)