Le paradoxe de la tolérance, énoncé par Karl Popper, affirme qu'une société tolérante sans limites risque d'être détruite par les intolérants. Pour préserver sa tolérance, elle devrait refuser l'intolérance. Introduit dans "La Société ouverte et ses ennemis" (1945), Popper souligne que ce paradoxe ne justifie pas la censure des idées mais la défense active des principes démocratiques contre ceux qui cherchent à les abolir.
Ce concept est souvent cité dans les débats sur la liberté d'expression face aux discours jugés potentiellement haineux, y compris dans les forums de discussion.
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Un exemple récent : il a été demandé à la SNCF de supprimer sur ces formulaires de réservation de billets de train la mention "Monsieur" et "Madame" car c'était à priori discriminant et il est inutile pour réserver un billet de train de connaître le sexe du voyageur. La SNCF a alors répondu qu'il allait lui être difficile d'assurer la sécurité des femmes dans les intercités de nuit réservées exclusivement aux femmes.
À côté de ça, la réalité matérielle des personnes trans est concrètement très violente encore aujourd'hui. Je lisais récemment le témoignage du femme trans en prison qui avait subit des viols à répétition (par ce que l'administration avait choisit de la mettre là alors qu'elle ressemblait clairement physiquement à une femme), et qui face aux refus d'accès aux soins auxquels elle avait le droit avec fini par s'opérer elle-même en prison avec les moyens du bord (avant de finalement être prise en charge par un hôpital pour éviter qu'elle finisse par en mourrir). C'est un cas extrême, mais il illustre bien je pense le fait qu'un parcours de transition, loin d'être un caprice, implique souvent de rendre encore plus difficiles des situations déjà compliquées.
Et au-delà des ces cas extrêmes, si on prend le cas des prescriptions d'hormones et de changement d'états civils, ceux-ci nécessitent de passer devant des psychiatres et des juges qui autoriseront, ou pas, la transition. Ce qui revient à chaque fois ce sont des questions très instrusives et caricaturale sur par exemple la façon dont la personne se masturbe (par ce que si une femme trans se masturbe de façon trop "masculine", alors on considère qu'au fond ce n'est pas vraiment une femme). Les personnes savent depuis un moment que le meilleur moyen de passer ces évaluations est alors d'adopter les comportements et discours les plus caricaturaux possibles afin que leur démarche soit validée (oui j'adore le rose depuis toute petite, oui je suis attiré uniquement par les garçons, non je n'aime pas faire du sport...). Il faut ajouter à cela que, si dans une société idéale les personnes pourraient effectivement adopter les comportements qu'elles souhaitent sans éprouver nécessairement le besoin de transitionner, on ne peut pas dire que ce soit le cas aujourd'hui. Quand les injonctions sont encore aussi fortes à adopter certains types de comportement et la façon dont on est considéré encore aussi différenciée en fonction de si on est un homme ou une femme, il est peu étonnant que des personnes fassent le choix de changer de genre plutôt que de vivre constamment avec un le rappel du fait que la société considère nos pratiques et notre façon d'être comme deviant de l'acceptable.
Il n'y a d'ailleurs qu'à regarder le cas de la boxeuse Imane Khelif aux jo pour voir comment ces questions se rejoignent. Le fait qu'elle vienne d'un pays où la transition de genre est interdite ne l'a pas empêché d'être victime d'une campagne de harcèlement transphobe l'accusant d'être trop masculine, de ne pas vraiment être une femme et de n'avoir donc pas sa place dans une compétition féminine.
Bref, souvent sur ce genre de questions il est utile de regarder la réalité matérielle des personnes dont on parle et ce qu'elles vivent au quotidien. Cela évite de se lancer dans des débats un peu hors sol à partir de quelques cas isolés ou caricaturaux.
C'est comme cette polémique déclenchée par Disney sur le retrait des nains de Blanche Neige
youtu.be/WLlodrz3F_o?si=cnwk5wOllAgehLZL
Ça m'a tellement fait rire XD
Au final, Disney ne va pas donner des millions de dollars de cachet à 7 acteurs nains pour ne pas les discriminer.... alors que justement, en ne les recrutant pas elle est précisément en train de les discriminer...
Vous suivez quelque chose ?
C'est comme cette tendance Netflix à toujours vouloir forcer l'apparition d'un noir.
Bientôt la futur génération pensera que Napoléon était noir.
Le terme woke n’est pas connoté. Ni en bien, ni en mal. Maintenant quand on prends certains concepts woke tels que la fragilité blanche, ou le privilège blanc, ceux-ci ont, dès leur définition, un sens caustique vis à vis de la population ciblée. Exactement ce que tu décris par un « terme inventé pour décrédibiliser ses ennemis ».
Sous couvert de vouloir combattre l’intolérance, la méthode à employer est d’être intolérant envers un autre groupe de personnes.
Tous les grands studios font également appel à des sociétés dites spécialisées en sensibilité, elles relisent les scénarios et imposent des changements. Un personnage noir ne doit pas seulement avoir un rôle positif, mais son rôle doit avoir une évolution, qui prend en compte les spécificités de son appartenance ethnique, et où sa situation n’est pas sauvée ou aidée par un personnage blanc. Ces sociétés prônent l’inclusion et la diversité. Aucun membre de leur équipe n’est un mâle blanc hétérosexuel. Elles proposent également un catalogue d’acteurs dans le but de promouvoir la diversité. Idem, aucun acteur mâle et blanc.
Un personnage blanc qui est un méchant, par contre, c’est OK.
Si le sujet vous intéresse je vous invite à lire le livre Woke Fiction, très documenté et précis, c’est effarant.
Encore beaucoup d'entreprises recrutent au faciès, moi même ayant postulé en qualité de RH ( il y a 3-4 mois hein, pas il y a 10 ans) j'ai vite déchanté quand le directeur administratif m'a fait comprendre qu'il fallait " garder une bonne image auprès de nos clients" donc les CV avec photos et/ou des noms/prénoms à connotations africaines -> poubelles. ( Pas la peine de vous dire que je n'y suis pas retournée le lendemain)
Donc que des studios fassent appel à des sociétés qui valorisent leurs acteurs (non blancs), qui insistent pour qu'ils aient un bon scénario, je ne vois pas en quoi cest une mauvaise chose ? Que quelqu'un m'éclaire ( là je demande aux éveillés ), et cela prouve également qu'ils sont invisibilisés.
N'oublions pas que le personnage noir qui meurt en premier n'est pas un mythe, dans nos films d'adolescents les filles noires étaient les bonne copines de l'héroïne, qui n'avaient aucune profondeur, aucune histoire. Vous imaginez qu'il faille carrément créer des sociétés pour remédier à ça ?
Ils n'emploient pas des mâles blancs hétérosexuels ? Oh non quelle misère, où vont-ils pouvoir aller ?.. Littéralement partout ailleurs.
La plupart des entreprises ne veulent pas de personnes non-blanches, de femmes, de femmes enceintes, de personnes en situation de handicap...et vous ce que vous trouvez " effarant " c'est que parmis, je sais pas, 40 millions d'entreprises en Amérique, 2 ou 3 ne recrutent pas d'hommes blancs ? (Par soucis de diversité justement, et par militantisme sans doute )
(Ce serait comme être sidéré de voir que chez les Black Panther il n'y avait pas de blancs, et que ceux qui voulaient soutenir la cause avaient leur propre organisation. Est-ce effarant ? Non.)
Attacher le mot « positive » à « discrimination » ne la rend pas moins injuste.
Si vous faites une sélection d’embauche pour un rôle masculin, listez sur cent candidats les 10 meilleurs. Statistiquement parlant, il est probablement qu’une grande partie d’entre eux fasse partie des groupes les plus représentés dans la société. Disons que ça se passe aux USA. Et que il y a 8 acteurs blancs et deux acteurs non-blancs. Sur ces 8 acteurs blancs, 1 est homosexuel et 7 hétérosexuels. Et votre quota vous impose 50% de représentation de minorités. Alors 2 acteurs vont être évincés, juste sur la base de discrimination. Minimum, puisque pour équilibrer les quotas le calcul se fait au global. Pour remplacer ces 2 places vacantes, vous allez ensuite piocher dans les acteurs arrivés en moins bonne position. Au final il y a aussi une baisse de qualité. On peut faire les maths comme on veut, de la discrimination à l’embauche reste de la discrimination, et des personnes méritantes sont lésées.
Voilà l’idée. Néanmoins c’est mon dernier commentaire en réponse à cette anecdote, car manifestement, vous êtes convaincus dans vos idées, et le débat ici n’amènera pas à autre chose qu’un ping-pong de messages.