Juste avant la mort, certains patients se réveillent

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La "lucidité terminale" désigne le phénomène de reprise de conscience et de réactivation des capacités cognitives parfois observé chez des patients peu avant la mort. Il pourrait être dû à un réflexe de survie du cerveau, qui réactiverait des chemins de neurones pour tenter de "relancer" le corps.


Commentaires préférés (3)

C'est marrant, j'ai lu un article ce matin meme sur ce sujet passionnant dans EPSILOON (page 50). Oui, je sais, je fais de la pub, c'est mal, mais ca fait du bien aux journalisme indépendant ;-)

Bon nombre d'entre nous ont déjà eu l'occasion d'expérimenter une altération de la conscience et des capacités cognitives suivi d'une disparition de cette alteration face à un stress. Lorsque nous sommes sous influence (alcool, stupéfiants...) et qu'il arrive quelque chose de très grave, comme par exemple les parents qui rentrent à l'improviste, le corps sait envoyer la dose qu'il faut d'adrénaline pour nous redonner beaucoup de lucidité, voire effacer totalement les effets des produits. Est-ce que ça ne serait pas comparable d'une certaine façon ?

Je suis soignante.
Dans nos métiers, on parle parfois plus poétiquement du « chant du cygne ».
J’y ai été confrontée plusieurs fois au cour de ma carrière, en oncologie notamment. Des patients qui étaient dans un état léthargique depuis un certain temps, qui reprennent soudainement leurs esprits, avec qui on peut interagir à nouveau.
C’est une étape assez troublante pour les proches, qui ne comprennent malheureusement pas toujours ce qu’il se passe réellement.
Merci beaucoup d’avoir partagé cette anecdote.


Tous les commentaires (19)

C'est marrant, j'ai lu un article ce matin meme sur ce sujet passionnant dans EPSILOON (page 50). Oui, je sais, je fais de la pub, c'est mal, mais ca fait du bien aux journalisme indépendant ;-)

Ou alors c'est notre corps qui nous dit "je sais que t'es sensé reposer ton cerveau mais je peux rien faire, alors debout et si t'as une idée pour pas mourir vas-y".

Bon nombre d'entre nous ont déjà eu l'occasion d'expérimenter une altération de la conscience et des capacités cognitives suivi d'une disparition de cette alteration face à un stress. Lorsque nous sommes sous influence (alcool, stupéfiants...) et qu'il arrive quelque chose de très grave, comme par exemple les parents qui rentrent à l'improviste, le corps sait envoyer la dose qu'il faut d'adrénaline pour nous redonner beaucoup de lucidité, voire effacer totalement les effets des produits. Est-ce que ça ne serait pas comparable d'une certaine façon ?

Dans le doute, reboot, si ça rate, formate.

On est rien de plus qu'un ordinateur, finalement, j'ai lu il y a quelques jours qu'on pouvait vivre actuellement dans un univers simulé, Matrix n'est plus loin de devenir notre réalité ^^

Juste assez pour prendre conscience que t'es mort, au cas où tu ne l'avais pas vu venir, glauque. Je n'aimerai pas que ça m'arrive.

a écrit : Dans le doute, reboot, si ça rate, formate.

On est rien de plus qu'un ordinateur, finalement, j'ai lu il y a quelques jours qu'on pouvait vivre actuellement dans un univers simulé, Matrix n'est plus loin de devenir notre réalité ^^
C'est plutôt l'ordinateur qui ressemblerait au cerveau humain alors.

a écrit : Bon nombre d'entre nous ont déjà eu l'occasion d'expérimenter une altération de la conscience et des capacités cognitives suivi d'une disparition de cette alteration face à un stress. Lorsque nous sommes sous influence (alcool, stupéfiants...) et qu'il arrive quelque chose de très grave, comme par exemple les parents qui rentrent à l'improviste, le corps sait envoyer la dose qu'il faut d'adrénaline pour nous redonner beaucoup de lucidité, voire effacer totalement les effets des produits. Est-ce que ça ne serait pas comparable d'une certaine façon ? Afficher tout Oui, je pense que tu as raison.
L'adrénaline, l'une des hormones du stress, fait que ton cerveau s'active intensément pour se sortir d'une situation qu'il analyse comme dangereuse.
On a d'ailleurs déjà pu analyser le cerveau dans ces situations de stress intense. Et il émet beaucoup d'ondes gamma, qui sont les ondes qu'on observe sur un cerveau qui se concentre intensément, qui cherche à se souvenir, qui analyse son environnement en détail. Lors d'une intense relaxation, d'une méditation (ou lors de la prise de produits dépresseurs: alcool, héroïne...) ont produit des ondes "non ordinaires" qui correspondent à un état de conscience qu'on expérimente pas dans la vie de tous les jours. Et le passage de cet état de conscience "hors du monde" à l'hypervigilance, c'est brutal effectivement.
C'est le cas également quand tu te penses que tu vas mourir. Tu mobilises toutes tes ressources mentales.
J'ai eu cette sensation, une fois, sur une sortie de route suivie d'un accident. Je roule sur une route de campagne la nuit, je dérape et je sors un tout petit peu de la route. J'ai une grosse boule au ventre, je redresse et je me dis ouf, on s'est bien fait peur, là.
Sauf que je ne suis pas revenu sur la route en fait et que je roule à un bon 100 km/h sur l'herbe, à ma droite y'a un fossé et pile devant moi y'a un magnifique chêne. Et je me dis t'a pas seulement dérapé là, tu vas mourir et je réussis au dernier moment à mettre le coup de volant qu'il faut pour frôler l'arbre et finir en tonneau dans le fossé.
La scène avait dû durer 2 sec en réalité mais dans ma tête elle avait duré 2 min tellement j'étais en hyper activité cérébrale.

PS On ne roule jamais avec des pneus usés. On n'y pense pas assez mais ce sont les seuls éléments de la voiture qui nous relient à la route.

a écrit : Bon nombre d'entre nous ont déjà eu l'occasion d'expérimenter une altération de la conscience et des capacités cognitives suivi d'une disparition de cette alteration face à un stress. Lorsque nous sommes sous influence (alcool, stupéfiants...) et qu'il arrive quelque chose de très grave, comme par exemple les parents qui rentrent à l'improviste, le corps sait envoyer la dose qu'il faut d'adrénaline pour nous redonner beaucoup de lucidité, voire effacer totalement les effets des produits. Est-ce que ça ne serait pas comparable d'une certaine façon ? Afficher tout Pareil en cas d'accident : nous sommes capables de prendre des décisions en une fraction de seconde alors que nous ne serions pas capables d'avoir autant de concentration sur une longue période. Et donc cette lucidé terminale est simplement la même réaction de survie du cerveau qui nous a peut-être sauvé en d'autres occasion grâce à l'éclair de lucidité qui arrive au bon moment, sauf que dans le cas de la lucidité terminale, cette tentative est désespérée si les organes vitaux sont en train de lâcher ou si l'accident est trop grave pour qu'on en réchappe.

a écrit : Oui, je pense que tu as raison.
L'adrénaline, l'une des hormones du stress, fait que ton cerveau s'active intensément pour se sortir d'une situation qu'il analyse comme dangereuse.
On a d'ailleurs déjà pu analyser le cerveau dans ces situations de stress intense. Et il émet be
aucoup d'ondes gamma, qui sont les ondes qu'on observe sur un cerveau qui se concentre intensément, qui cherche à se souvenir, qui analyse son environnement en détail. Lors d'une intense relaxation, d'une méditation (ou lors de la prise de produits dépresseurs: alcool, héroïne...) ont produit des ondes "non ordinaires" qui correspondent à un état de conscience qu'on expérimente pas dans la vie de tous les jours. Et le passage de cet état de conscience "hors du monde" à l'hypervigilance, c'est brutal effectivement.
C'est le cas également quand tu te penses que tu vas mourir. Tu mobilises toutes tes ressources mentales.
J'ai eu cette sensation, une fois, sur une sortie de route suivie d'un accident. Je roule sur une route de campagne la nuit, je dérape et je sors un tout petit peu de la route. J'ai une grosse boule au ventre, je redresse et je me dis ouf, on s'est bien fait peur, là.
Sauf que je ne suis pas revenu sur la route en fait et que je roule à un bon 100 km/h sur l'herbe, à ma droite y'a un fossé et pile devant moi y'a un magnifique chêne. Et je me dis t'a pas seulement dérapé là, tu vas mourir et je réussis au dernier moment à mettre le coup de volant qu'il faut pour frôler l'arbre et finir en tonneau dans le fossé.
La scène avait dû durer 2 sec en réalité mais dans ma tête elle avait duré 2 min tellement j'étais en hyper activité cérébrale.

PS On ne roule jamais avec des pneus usés. On n'y pense pas assez mais ce sont les seuls éléments de la voiture qui nous relient à la route.
Afficher tout
Perso, mon oncle qui ne marchait plus depuis des années, est sorti de sa chambre et a dit à ma tante je viens de voir les mousquetaires, il est mort le lendemain.

Un pour tous....

a écrit : C'est marrant, j'ai lu un article ce matin meme sur ce sujet passionnant dans EPSILOON (page 50). Oui, je sais, je fais de la pub, c'est mal, mais ca fait du bien aux journalisme indépendant ;-) Pareil j'ai connu l'existence de ça en lisant un commentaire sous une vidéo avant hier !

a écrit : Juste assez pour prendre conscience que t'es mort, au cas où tu ne l'avais pas vu venir, glauque. Je n'aimerai pas que ça m'arrive. Perso, c'est l'inverse. Le sujet de ma propre mort m'intéresse beaucoup.
La mort, étape finale, fait à ce titre intégralement partie de la vie.
Elle est inéluctable, pourquoi en avoir peur ?
Je suis très inquiet de mourir sans conscience, sans savoir que je vais franchir le pas, sans participer à cette étape.
La Suisse ou la Belgique seront certainement ma dernière destination. Je n'attendrai certainement pas d'être trop décrépi pour y aller.

Je suis soignante.
Dans nos métiers, on parle parfois plus poétiquement du « chant du cygne ».
J’y ai été confrontée plusieurs fois au cour de ma carrière, en oncologie notamment. Des patients qui étaient dans un état léthargique depuis un certain temps, qui reprennent soudainement leurs esprits, avec qui on peut interagir à nouveau.
C’est une étape assez troublante pour les proches, qui ne comprennent malheureusement pas toujours ce qu’il se passe réellement.
Merci beaucoup d’avoir partagé cette anecdote.

Cette anecdote me ramène à mon malheureux collègue. 2 ans aujourd'hui qu'il est décédé justement... Cause: la maladie de charcot. Euthanasie programmée. Mais 2 jours avant, il retrouve la mobilité de son bras droit. Vain espoir mais euthanasie reportée... une vraie torture morale pour lui bien sûr et pour son entourage. C'est aussi ça la vie...

Il me semble que l’on appelle ça aussi « le regain »

a écrit : Oui, je pense que tu as raison.
L'adrénaline, l'une des hormones du stress, fait que ton cerveau s'active intensément pour se sortir d'une situation qu'il analyse comme dangereuse.
On a d'ailleurs déjà pu analyser le cerveau dans ces situations de stress intense. Et il émet be
aucoup d'ondes gamma, qui sont les ondes qu'on observe sur un cerveau qui se concentre intensément, qui cherche à se souvenir, qui analyse son environnement en détail. Lors d'une intense relaxation, d'une méditation (ou lors de la prise de produits dépresseurs: alcool, héroïne...) ont produit des ondes "non ordinaires" qui correspondent à un état de conscience qu'on expérimente pas dans la vie de tous les jours. Et le passage de cet état de conscience "hors du monde" à l'hypervigilance, c'est brutal effectivement.
C'est le cas également quand tu te penses que tu vas mourir. Tu mobilises toutes tes ressources mentales.
J'ai eu cette sensation, une fois, sur une sortie de route suivie d'un accident. Je roule sur une route de campagne la nuit, je dérape et je sors un tout petit peu de la route. J'ai une grosse boule au ventre, je redresse et je me dis ouf, on s'est bien fait peur, là.
Sauf que je ne suis pas revenu sur la route en fait et que je roule à un bon 100 km/h sur l'herbe, à ma droite y'a un fossé et pile devant moi y'a un magnifique chêne. Et je me dis t'a pas seulement dérapé là, tu vas mourir et je réussis au dernier moment à mettre le coup de volant qu'il faut pour frôler l'arbre et finir en tonneau dans le fossé.
La scène avait dû durer 2 sec en réalité mais dans ma tête elle avait duré 2 min tellement j'étais en hyper activité cérébrale.

PS On ne roule jamais avec des pneus usés. On n'y pense pas assez mais ce sont les seuls éléments de la voiture qui nous relient à la route.
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D'autant plus que les pneus paraissent gros et rassurants, mais la partie qui est en contact avec la route à chaque instant est de la taille de nos semelles de chaussures (des baskets, pas des chaussures à talon aiguille quand même). Et il nous arrive de glisser en courant, surtout si la semelle est usée et le sol mouillé, alors imaginez la même chose, avec une voiture de plus d'une tonne lancée à 100 km/h qui compte sur ces semelles d'une paire de baskets usées pour faire un virage ou un arrêt brusque !!!

a écrit : Oui, je pense que tu as raison.
L'adrénaline, l'une des hormones du stress, fait que ton cerveau s'active intensément pour se sortir d'une situation qu'il analyse comme dangereuse.
On a d'ailleurs déjà pu analyser le cerveau dans ces situations de stress intense. Et il émet be
aucoup d'ondes gamma, qui sont les ondes qu'on observe sur un cerveau qui se concentre intensément, qui cherche à se souvenir, qui analyse son environnement en détail. Lors d'une intense relaxation, d'une méditation (ou lors de la prise de produits dépresseurs: alcool, héroïne...) ont produit des ondes "non ordinaires" qui correspondent à un état de conscience qu'on expérimente pas dans la vie de tous les jours. Et le passage de cet état de conscience "hors du monde" à l'hypervigilance, c'est brutal effectivement.
C'est le cas également quand tu te penses que tu vas mourir. Tu mobilises toutes tes ressources mentales.
J'ai eu cette sensation, une fois, sur une sortie de route suivie d'un accident. Je roule sur une route de campagne la nuit, je dérape et je sors un tout petit peu de la route. J'ai une grosse boule au ventre, je redresse et je me dis ouf, on s'est bien fait peur, là.
Sauf que je ne suis pas revenu sur la route en fait et que je roule à un bon 100 km/h sur l'herbe, à ma droite y'a un fossé et pile devant moi y'a un magnifique chêne. Et je me dis t'a pas seulement dérapé là, tu vas mourir et je réussis au dernier moment à mettre le coup de volant qu'il faut pour frôler l'arbre et finir en tonneau dans le fossé.
La scène avait dû durer 2 sec en réalité mais dans ma tête elle avait duré 2 min tellement j'étais en hyper activité cérébrale.

PS On ne roule jamais avec des pneus usés. On n'y pense pas assez mais ce sont les seuls éléments de la voiture qui nous relient à la route.
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j'ai vecu un peu la meme chose ,avec un ami on roule a environ 80km/h sur un chemin de campagne et je touche a peine l'accotement dans une courbe et la chausse qui venait d'etre pavée la veille s'effrite sous les roue et nous entraine dans le fossé,a ce moment le temps tombe en super ralenti et comme nous nous dirigeons vers un poteau electrique je tente qqe manoeuvre pour l'eviter et dans l'incapacitée de l'eviter je me dit ok il va etre pour moi et pas pour mon ami alors je donne un dernier coup de volant et le prend direct vis-a-vis moi : retour a la vitesse normale poir moi .ca bardasse dans tout les sens et on fini dans un fossé d'irigation entre 2 champs de maïs,ou ca devient interressant c'est que pour mon ami et bien la sortie de route et les quelque dizaine de metre avant le poteau on duree 2 seconde mais c'est au moment ou on a toucher le poteau electrique que mon ami est tomber en super-ralenti pile au moment ou moi je suis revenu a la normale ,ou je n'avais plus aucun controle sur la suite.lui a vu en details le poteau se casser en 2 l'auto lever en l'air ,faire un quart de tour autour du poteau et atterir dans le maïs ( si ca interresse quelqun on s'en est sorti indemne ..merci au grosse voiture americaine v8 avec un chassis rigide)

a écrit : C'est marrant, j'ai lu un article ce matin meme sur ce sujet passionnant dans EPSILOON (page 50). Oui, je sais, je fais de la pub, c'est mal, mais ca fait du bien aux journalisme indépendant ;-) Merci pour la pub ! Je ne connaissais pas, je vais m’y abonner, parrainage ?

a écrit : D'autant plus que les pneus paraissent gros et rassurants, mais la partie qui est en contact avec la route à chaque instant est de la taille de nos semelles de chaussures (des baskets, pas des chaussures à talon aiguille quand même). Et il nous arrive de glisser en courant, surtout si la semelle est usée et le sol mouillé, alors imaginez la même chose, avec une voiture de plus d'une tonne lancée à 100 km/h qui compte sur ces semelles d'une paire de baskets usées pour faire un virage ou un arrêt brusque !!! Afficher tout Les basket ne sont pas équipées d'ABS? JMCMB!

Ailleu, je plaisantais... j'ai pas pu résister ^^

a écrit : Je suis soignante.
Dans nos métiers, on parle parfois plus poétiquement du « chant du cygne ».
J’y ai été confrontée plusieurs fois au cour de ma carrière, en oncologie notamment. Des patients qui étaient dans un état léthargique depuis un certain temps, qui reprennent soudainement leurs esprits, avec qui
on peut interagir à nouveau.
C’est une étape assez troublante pour les proches, qui ne comprennent malheureusement pas toujours ce qu’il se passe réellement.
Merci beaucoup d’avoir partagé cette anecdote.
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Je suis soignante également. Chez nous on parle souvent du regain ou " du petit mieux avant la fin ".
C est extrêmement troublant , tant pour nous que pour les familles qui ne comprennent pas toujours ce qu'il se passe .. on entend souvent " mais il allait mieux y a 4 jours , il parlait et remangeait !!!"