Pourquoi entend-on facilement son prénom ?

Proposé par
le

Il vous est sûrement déjà arrivé d’entendre distinctement votre prénom dans une conversation à proximité malgré le bruit lors d’une soirée par exemple. C’est le phénomène d'écoute sélective, aussi appelée effet cocktail party, qui est la capacité à rester concentré sur un son particulier même entourés d’autres sons. C'est ce qui permet de tenir une conversation malgré les bruits ambiants dans un restaurant bondé par exemple.

Les personnes dépourvues de cette capacité ont le syndrome du banquet, rendant leur vie sociale plus difficile malgré une audition normale dans un environnement peu bruyant.


Commentaires préférés (3)

Ouah !! Je viens enfin de trouver quel était mon problème ! Merci pour cette anecdote.

Je me demande si on peut être plus ou moins bon à cette compétence (continuité de la maîtrise plutôt que binarité avoir/ne pas avoir), et si la maîtrise de cette compétence est variable dans le temps.

Pour éclaircir, j'ai l'impression d'être nettement meilleur à ça aujourd'hui que dans mon adolescence, et je suis nettement plus sociable aujourd'hui que dans mon adolescence (simple corrélation ?^^)

C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant moi-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !


Tous les commentaires (31)

Ouah !! Je viens enfin de trouver quel était mon problème ! Merci pour cette anecdote.

Je me demande si on peut être plus ou moins bon à cette compétence (continuité de la maîtrise plutôt que binarité avoir/ne pas avoir), et si la maîtrise de cette compétence est variable dans le temps.

Pour éclaircir, j'ai l'impression d'être nettement meilleur à ça aujourd'hui que dans mon adolescence, et je suis nettement plus sociable aujourd'hui que dans mon adolescence (simple corrélation ?^^)

Il existe d'ailleurs des modalités d'évaluation de l'audition dans le bruit. Il s'agit de l'audiometrie vocale (en champ libre) dans le bruit. Pour faire court, l'Audiométrie vocale en champ libre consiste à présenter au sujet des mots grâce à de hauts parleurs placés autour de lui dans la cabine d'audiométrie. Si l'on rajoute en plus un bruit ambiant, il est ainsi possible de recréer différentes conditions sociales afin d'évaluer les seuils auditifs dans le bruit et leur retentissement potentiel.
A noter qu'une audiométrie tonale (au casque, où l'on présente des sons de fréquence pure à diverses fréquenceset intensités) peut être normale comme le mentionne l'anecdote, mais que l'audiométrie vocale dans le bruit altérée, dans les stades précoces de surdité.

a écrit : Je me demande si on peut être plus ou moins bon à cette compétence (continuité de la maîtrise plutôt que binarité avoir/ne pas avoir), et si la maîtrise de cette compétence est variable dans le temps.

Pour éclaircir, j'ai l'impression d'être nettement meilleur à ça aujourd'hui que dans
mon adolescence, et je suis nettement plus sociable aujourd'hui que dans mon adolescence (simple corrélation ?^^) Afficher tout
Ca doit pouvoir s'améliorer en s'entrainant, en étant attentif, en tout cas tu n'est pas dyslexique, ce qui est mon cas, plus de 10 personnes dans une pièce qui ont trois conversations différentes et j'ai les yeux qui se touchent, ca bug... sauf si je trouve une place où j'entendss que la mienne, de conversation (en général, un coin) ^^

a écrit : Je me demande si on peut être plus ou moins bon à cette compétence (continuité de la maîtrise plutôt que binarité avoir/ne pas avoir), et si la maîtrise de cette compétence est variable dans le temps.

Pour éclaircir, j'ai l'impression d'être nettement meilleur à ça aujourd'hui que dans
mon adolescence, et je suis nettement plus sociable aujourd'hui que dans mon adolescence (simple corrélation ?^^) Afficher tout
C'est peut-être aussi parce que la société tolère mieux les vieux cons que les jeunes cons : les adultes vont essayer de remettre le jeune con dans le droit chemin et les jeunes sont impitoyables entre eux. Alors que quand tu es un vieux con, on te traite poliment même si tu n'es pas la personne la plus agréable à fréquenter.

a écrit : Je me demande si on peut être plus ou moins bon à cette compétence (continuité de la maîtrise plutôt que binarité avoir/ne pas avoir), et si la maîtrise de cette compétence est variable dans le temps.

Pour éclaircir, j'ai l'impression d'être nettement meilleur à ça aujourd'hui que dans
mon adolescence, et je suis nettement plus sociable aujourd'hui que dans mon adolescence (simple corrélation ?^^) Afficher tout
Selon mon cas personnel, cet effet est évolutif. Alors que je n'avais aucun problème à suivre une conversation parmis d'autres dans une même pièce, c'est aujourd'hui, avec l'âge, devenu presque impossible sans un gros effort de concentration. En général, je fini par lâcher.

C est totalement vrai, je l ai pas du tout. Des qu'il y a du monde j entend blablabla c est insupportable...

A ne pas confondre avec le syndrome du banquier qui est l’inaptitude à entendre un emprunteur.

Moi, je m’appelle Rodolphe. Je vous cache pas que même dans la rue, quand j’entends ce prénom, il est forcément pour moi…

Je confirme le syndrome du banquet. J’en ai été atteint après plusieurs années de mariage!

a écrit : Ouah !! Je viens enfin de trouver quel était mon problème ! Merci pour cette anecdote. Attention, cela peut aussi être dû à un problème d'audition. Notamment si tes deux oreilles n'ont pas la même faculté d'audition.

Beaucoup savent pourquoi on a deux yeux et pas un seul. Cela peut paraître étonnant d'ailleurs car nos deux yeux sont orientés vers la même direction. Un seul aurait suffit, non ?
Les bovins, par exemple, ont un œil de chaque côté de la tête, étant susceptible d'être chassés, ils doivent pouvoir surveiller tout autour d'eux, à 360°.
Or chez nous ce n'est pas utile. Chez l'homme (comme chez le tigre, la chouette...) ce système binoculaire permet d'apprécier les distances avec finesse (très pratique pour les chasseurs que nous fûmes).

Mais revenons en au sujet initial. Pourquoi deux oreilles ?
Pour identifier la direction et la proximité d'une source de bruit. Et que se passe-t-il quand on a une oreille qui fonctionne bien moins que l'autre (c'est mon cas) ? On perd le "relief" du bruit, c'est comme si toutes les sources de bruit se chevauchaient et provenaient du même interlocuteur: bref, dès qu'il y a foule, c'est l'horreur.

a écrit : Attention, cela peut aussi être dû à un problème d'audition. Notamment si tes deux oreilles n'ont pas la même faculté d'audition.

Beaucoup savent pourquoi on a deux yeux et pas un seul. Cela peut paraître étonnant d'ailleurs car nos deux yeux sont orientés vers la même direction. Un s
eul aurait suffit, non ?
Les bovins, par exemple, ont un œil de chaque côté de la tête, étant susceptible d'être chassés, ils doivent pouvoir surveiller tout autour d'eux, à 360°.
Or chez nous ce n'est pas utile. Chez l'homme (comme chez le tigre, la chouette...) ce système binoculaire permet d'apprécier les distances avec finesse (très pratique pour les chasseurs que nous fûmes).

Mais revenons en au sujet initial. Pourquoi deux oreilles ?
Pour identifier la direction et la proximité d'une source de bruit. Et que se passe-t-il quand on a une oreille qui fonctionne bien moins que l'autre (c'est mon cas) ? On perd le "relief" du bruit, c'est comme si toutes les sources de bruit se chevauchaient et provenaient du même interlocuteur: bref, dès qu'il y a foule, c'est l'horreur.
Afficher tout
Ça s’appelle la fusion de hauteur binaurale.

Le fait d’entendre son prénom dans une foule provient de l'inhibition latente de notre cerveau. On remarque un déficit de l'inhibition latente chez les personnes souffrant d’autisme ou les surdoués ce qui rend complique leur vie sociale. Ce n’est pas toujours que ces personnes n’aiment pas la foule, c’est que la foule est parfois difficile à supporter.

C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant moi-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !

a écrit : C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant mo
i-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !
Afficher tout
Ne soit pas désolé. C'est un témoignage intéressant et instrutauditif ;)

T'es symptômes se rapprochent pas mal, en plus fort, de ceux que je vis aujourd'hui. Mais la cause des miens est l'âge.
Peut-on comparer ton système auditif à celui d'un vieux ?

a écrit : C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant mo
i-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !
Afficher tout
Mon trouble d'audition date de l'enfance également. J'ai également appris à lire sur les lèvres malgré moi et sans le savoir. C'est pendant la période des masques que j'ai compris que je regardais la bouche des gens en croyant les écouter.
"Je vous ai dit bonjour Madame, vous pourriez me répondre !" Mais elle m'avait répondu la dame, sauf que je ne l'avais pas VU.
Mais contrairement à toi, je me suis appareillé. Et je comprends d'où vient ta fatigue. Plus on vit avec son handicap d'audition, plus on s'y habitue. Et plus le cerveau devient fénéant.
Les premiers jours suivant mon appareillage, j'avais la tête comme une citrouille.
Que de bruits, de sons, que je redécouvrais ! Et qu'est-ce que ça me fatiguaiit, j'avais perdu l'habitude depuis si longtemps ! Bruits de pas, chants de oiseaux, bruit du vent dans les feuilles d'arbre, bruit de ma propre respiration... Il y avait tellement de bruits que j'avais oublié. Bon après tu fais ce que tu veux pour l'appareillage mais tu râtes vraiment quelque chose.

a écrit : Moi, je m’appelle Rodolphe. Je vous cache pas que même dans la rue, quand j’entends ce prénom, il est forcément pour moi… Vu que je connais personnellement pas mal de Rodolphe, j’ai vérifié l’utilisation de ce prénom en France, et en effet le pic était en 1973, il y a bien 50 ans, tout s’explique…

a écrit : A ne pas confondre avec le syndrome du banquier qui est l’inaptitude à entendre un emprunteur. A propos de ce syndrome du banquier, saviez-vous qu'en français il existe un temps de conjugaison qui ne s'utilise qu'avec un seul verbe ?
Ce fameux temps est le conditionnel futur improbable, utilisé uniquement dans la phrase :"je te rembourserai"

a écrit : C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant mo
i-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !
Afficher tout
Merci pour ce témoignage

L’effet cocktail party n’a rien à voir avec l’audition. C’est une particularité de la fonction cognitive qui est l’attention.
Dans un restaurant ou autre, on est capable d’inhiber les paroles des personnes des tables d’à côté pour se concentrer sur la conversation de notre table.
Mais cette capacité, l’inhibition latente, disparait immédiatement si une personne plus loin prononce notre prénom, même si c’est sur la même tonalité que tout ce qu’elle disait juste avant, et auquel on ne prêtait aucune attention.

(Ce concept d’effet cocktail party est assez ancien. De nos jours nous avons d’autres modèles concernant les différentes formes d’attention. )

a écrit : C’est assez intéressant, bien souvent l’audition est un handicap invisible.

J’aime faire le parallèle avec la vue. Pour nos yeux il y a différents types de handicap qui ne se résument pas à arriver à lire un mot de près ou de loin: myopie, amétropie, strabisme, daltonisme etc.

Souffrant mo
i-même de problèmes auditifs depuis petit et n’étant pas appareillé par choix, j’ai souvent à me justifier de ne pas comprendre parfaitement les interlocuteurs. Tout comme les handicaps visuels, les auditifs peuvent prendre plusieurs formes. Il ne s’agit ainsi pas uniquement de parler plus fort, il est aussi question de fréquence, d’environnement, même de fatigue.

Pour vous donner une idée, les situations les plus difficiles pour moi sont:

- les endroits très bruyants, surtout si ils résonnent. J’ai énormément de mal à me concentrer, cela me demande beaucoup d’efforts. Aussi, si j’ai une « conversation croisée » à table c’est tres désagréable pour moi… pas non plus facile pour draguer en boîte :)

- les chuchotements. Peut-être la pire des situations, je ne comprends ABSOLUMENT RIEN, mais dans ce cas il n’est pas gênant de demander à mon interlocuteur de répéter… sauf que bien souvent la phrase est répétée exactement de la même manière. Je reviens à mon exemple sur la vue, c’est comme si on vous demande de lire un mot de trop loin, vous j’y arrivez pas, puis on vous remontre le même mot et à la même distance: c’est excessivement énervant :)

- j’allais oublier le Covid. Ayant de facto appris à lire sur les lèvres, la période des masques a été TRÈS dure pour moi. J’ai pris l’habitude de dire d’office que je suis malentendant, cela évite la situation énoncée plus haut. Par extension j’ai du mal à entendre si je ne lis pas sur les lèvres donc discuter dans le lit avec ma femme la lumière éteinte est très pénible pour moi.

Pour en revenir au sujet de base, il s’agit d’un vrai handicap invisible et j’en souffrirais + si je portais des appareils auditifs parce que cela impacterait mon état d’esprit / ma confiance en moi etc. J’ai de très mauvais souvenirs de ma jeune enfance avec des appareils, et suis content d’avoir réussi à survivre sans depuis tout ce temps :)

Désolé pour le pavé !
Afficher tout
Je suis dans la même situation que toi, enfin j'entends peut être un peu mieux quand même( j'arrive à parler avec mon conjoint dans le lit, faut dire qu'il ne chuchote pas ça aide ^^)
J'ai eu du mal à passer le cap des aides auditives et j'avoue être parfois très fatiguée d'entendre autant de bruits auxquels je ne suis pas habituée (le clic de la souris étant le pire), néanmoins personne ne les voient (les appareils) et souvent cela permet à mon interlocuteur de ne pas s'énerver en me répétant 4 fois la même chose ^^