On soignait jadis la syphilis avec la malaria. La "malariathérapie", mise au point dans les années 1920 par Julius Wagner-Jauregg, reposait sur une inoculation volontaire du paludisme qui provoquait une fièvre si forte qu'elle stoppait l'activité de la bactérie responsable de la syphilis. La méthode valut d'ailleurs le prix Nobel de médecine à Julius Wagner-Jauregg en 1927.
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Wikipédia indique que :
« La malariathérapie a été détrônée par des traitements plus sûrs et plus efficaces contre la syphilis. En son temps, elle a été considérée comme une grande avancée scientifique, un demi-siècle plus tard elle n'est plus qu'une curiosité historique. Les principes de la médecine fondée sur les faits étaient inconnus dans les années 1920, et à la fin du xxe siècle, nul ne peut vraiment savoir si la malariathérapie était efficace contre la syphilis »
Plus qu’à retester pour savoir si ça fonctionnait… (:
On parle ici de la neurosyphilis, qui peut être une complication de l'infection par Treponema pallidum, l'agent responsable de la syphilis, le plus souvent de nombreuses années après l'infection et en l'absence de traitement.
La malariathérapie n'était pas sans danger, on parle de 10% de mortalité environ. Mais ce risque était jugé acceptable pour traiter les patients, qui étaient quasiment assurés de "perdre la tête" et mourir en quelques années.
Cela dépend du "Plasmodium"... Le plus dangereux (les complications les plus grâves) est le "falciparum" ; c'est pratiquement le seul qui tue aujourd'hui, et lui, s'il ne tue pas et est soigné, ne revient pas, on en est guéri.
Les trois autres sont chroniques : "Ovale", "Vivax" et "malariae"... Ils ne tuent pas dans leurs formes classiques et reviennent par périodes. Ils laissent des parasites dans le foie, qui incubent, et peuvent revenir régulièrement. On est jamais guéri de ceux-là. La plus longue incubation connue est de 30 ans !
Tous les commentaires (16)
Wikipédia indique que :
« La malariathérapie a été détrônée par des traitements plus sûrs et plus efficaces contre la syphilis. En son temps, elle a été considérée comme une grande avancée scientifique, un demi-siècle plus tard elle n'est plus qu'une curiosité historique. Les principes de la médecine fondée sur les faits étaient inconnus dans les années 1920, et à la fin du xxe siècle, nul ne peut vraiment savoir si la malariathérapie était efficace contre la syphilis »
Plus qu’à retester pour savoir si ça fonctionnait… (:
On parle ici de la neurosyphilis, qui peut être une complication de l'infection par Treponema pallidum, l'agent responsable de la syphilis, le plus souvent de nombreuses années après l'infection et en l'absence de traitement.
La malariathérapie n'était pas sans danger, on parle de 10% de mortalité environ. Mais ce risque était jugé acceptable pour traiter les patients, qui étaient quasiment assurés de "perdre la tête" et mourir en quelques années.
Et après, on les guérissait comment de la malaria (paludisme) ?
Entre la peste et le choléra…
Avec le traitement antipaludique de l'époque : la quinine. On n'avait pas encore inventé la chloroquine.
Ca ne se guérit pas le paludisme non ? Ca à tendance à revenir de façon épisodique si ma mémoire est bonne.
Mes collègues ivoiriens (travaillant à Abidjan) étaient en congé maladie régulièrement à cause de cela.
Entre l'eczema et le psoriasis disent les anglais
Dans le même style, felix d'herelle un autodidacte qui travailla pour l'institut pasteur et qui decouvrit les bactériophages (virus). Il n'eut jamais le Nobel et tomba dans l'oubli. Sa technique fut éclipsée par l'arrivée des antibiotiques
La technique est évoquée dans le livre "Les promises" de Jean-Christophe Granger.
Cela dépend du "Plasmodium"... Le plus dangereux (les complications les plus grâves) est le "falciparum" ; c'est pratiquement le seul qui tue aujourd'hui, et lui, s'il ne tue pas et est soigné, ne revient pas, on en est guéri.
Les trois autres sont chroniques : "Ovale", "Vivax" et "malariae"... Ils ne tuent pas dans leurs formes classiques et reviennent par périodes. Ils laissent des parasites dans le foie, qui incubent, et peuvent revenir régulièrement. On est jamais guéri de ceux-là. La plus longue incubation connue est de 30 ans !
Merci :)
Les médecins des pays de l'est continuent les recherches et ont maintenant de très nombreux succès à leur actif. J'avais vu des reportages à ce sujet, et à un moment ce devait être la mode de les évoquer, il y a eu plusieurs articles dans la presse
Je me rappelais du terme "phages" mais tu as raison, on dit bien "bactériophage"... on ne développera sans doute pas cette recherche dans les pays occidentaux, car ça ne rapporte rien aux laboratoires
fr.wikipedia.org/wiki/Bact%C3%A9riophage
www.inserm.fr/c-est-quoi/bataille-de-microbes-cest-quoi-la-phagotherapie/
une vidéo : youtu.be/OktqgTnNv-Y
On est pas à l'abri qu'un chercheur d'un laboratoire mondialement connu après plusieurs études puisse enfin trouver la technique pour gagner de l'argent avec cette technique.
Puis de mémoire il y avait aussi une guerre entre les antibiotiques associés à l’Amérique et la bacteriophagie en lien avec le bloc soviétique.
Très intéressant !
Donc ne pas être trop dogmatique ni extrémiste en médecine puisque quelques années après on peut découvrir que tout n’était que pipeau.
Si je ne m'abuse on retrouve ce type d'intervention dans la série de Steven Sorderbergh: The Knick et même si je me trompe je vous conseille vivement cette série !