La technique de l'insecte stérile (ou "lutte autocide") tire profit du fait que de nombreux insectes ne se reproduisent qu'une seule fois. Elle consiste à contrôler des populations d'insectes nuisibles ou vecteurs de maladie en relâchant des millions d'insectes mâles stérilisés par irradiation : ainsi, de nombreuses femelles s'accoupleront sans donner de progéniture.
La technique a toutefois des limites, dans la mesure où les mâles irradiés sont parfois trop faibles pour entre en compétition avec les autres mâles.
Commentaires préférés (3)
- Non, on ne met pas en l'air la chaine alimentaire. C'est une technique qui reste onéreuse, donc utilisé à petite échelle. Elle est utilisé ultra majoritairement dans certaines parcelles agricoles (majoritairement en verger ou vignoble) pour contrer les pertes financières énormes de production. Si vous voulez un exemple concret du coût, allez acheter des cerises en ce moment. Si vous les payez, 3, 4 ou 5€ de plus qu'il y a 3 ou 4 ans, vous avez la raison (tapez drosophila+suzuki+cerise pour plus de détails)
- Pour le fait d'éradiquer les moustiques, c'est scientifiquement impossible. Il faudrait un mélange de technique et d'argent incommensurable. On peut au mieux maintenir les populations à un niveau acceptable dans certaines zones. La question du "acceptable" est bien sûr centrale (sur quelle zone, a quel niveau, avec quel impact...)
- L'homme ne se prend pas pour dieu. Depuis son existence, il ajuste son environnement pour améliorer son cadre de vie. Ça a commencé quand il a dégagé les ours de sa caverne et développer le feu, ça ne date pas d'hier...
- pour le bénéfice gain/bénéfice, je ne reviendrai pas sur le milieu agricole. Mais pour votre histoire de moustiques, le coût "médical" du moustique est énorme. Je pense que c'est difficile à juger quand on est juste confronté à nos "gentilles" visites de quelques moustiques le soir.
Pour élargir l'anecdote, cette technique s'utilise moins sur les lépidoptères (papillons) pour laquelle on lui préfère (pour l'instant) la confusion sexuelle. On met des capsules de phéromone femelle et les mâles sont perdus au milieu de toutes ces douces effluves et ne trouvent pas de femelle à féconder. L'idée est la même : limiter le taux de reproduction.
Et surtout ça ne concerne pas "3 bobos des villes" comme vous dites, mais des millions de personnes infectées chaque année (principalement en Afrique) avec 619000 MORTS en 2021.
Tous les commentaires (36)
quelle folie que ce genre de technique! on va foutre en l'aire toutes la chaine alimentaire tous simplement parce que 3 bobos des villes se font piquer quand ils partent en vacance!!!
alors oui ca pourrait aider les populations en afrique qui souffre de certaine maladie véhiculer par les moustiques mais je suis pas sur que le différentiel entre gain et perte soit positif.
laissons la nature suivre son cours, arrêtons de nous prendre pour dieu.
pour l'anecdote, ca me rappel une discussion dans la serie "UTOPIA" ou des scientifique parle justement d'éradiquer les moustiques........ série à voir absolument (version britanique, la version US est pourrie)
Dans le cadre des moustiques tigres, étant potentiellement vecteurs de maladie on peut s’en donner moralement le droit.
De toute façon on modifie naturellement le milieu juste par notre présence, ça ne justifie pas tout mais justement en avoir conscience permet d’agir intelligemment et d’avoir pleine conscience de nos impacts et ainsi mieux se projeter sur leurs conséquences.
- Non, on ne met pas en l'air la chaine alimentaire. C'est une technique qui reste onéreuse, donc utilisé à petite échelle. Elle est utilisé ultra majoritairement dans certaines parcelles agricoles (majoritairement en verger ou vignoble) pour contrer les pertes financières énormes de production. Si vous voulez un exemple concret du coût, allez acheter des cerises en ce moment. Si vous les payez, 3, 4 ou 5€ de plus qu'il y a 3 ou 4 ans, vous avez la raison (tapez drosophila+suzuki+cerise pour plus de détails)
- Pour le fait d'éradiquer les moustiques, c'est scientifiquement impossible. Il faudrait un mélange de technique et d'argent incommensurable. On peut au mieux maintenir les populations à un niveau acceptable dans certaines zones. La question du "acceptable" est bien sûr centrale (sur quelle zone, a quel niveau, avec quel impact...)
- L'homme ne se prend pas pour dieu. Depuis son existence, il ajuste son environnement pour améliorer son cadre de vie. Ça a commencé quand il a dégagé les ours de sa caverne et développer le feu, ça ne date pas d'hier...
- pour le bénéfice gain/bénéfice, je ne reviendrai pas sur le milieu agricole. Mais pour votre histoire de moustiques, le coût "médical" du moustique est énorme. Je pense que c'est difficile à juger quand on est juste confronté à nos "gentilles" visites de quelques moustiques le soir.
Pour élargir l'anecdote, cette technique s'utilise moins sur les lépidoptères (papillons) pour laquelle on lui préfère (pour l'instant) la confusion sexuelle. On met des capsules de phéromone femelle et les mâles sont perdus au milieu de toutes ces douces effluves et ne trouvent pas de femelle à féconder. L'idée est la même : limiter le taux de reproduction.
Et si dans le cas de la lutte autocide l'Homme soumet la nature, d'autres espèces animales ou végétales agissent également en maître et esclave en quelque sorte. Donc, oui l'homme a un impact, non ce n'est pas le seul, et oui, c'est un impact naturel.
Il faut en arrêter avec l'autoflagelation continue.
Et surtout ça ne concerne pas "3 bobos des villes" comme vous dites, mais des millions de personnes infectées chaque année (principalement en Afrique) avec 619000 MORTS en 2021.
Je peux me tromper mais j'ai du mal à imaginer un déploiement de cette technique aussi large que des pesticides ou que l'introduction de prédateurs, avec un impact aussi conséquent. Au contraire il me semble justement que l'avantage de cette technique est son effet maîtrisé . en comparaison avec les pesticides et l'introduction de prédateurs : 1/ on réduit la population jusqu'au niveau souhaité car le dosage est simple : 1 individu stérilisé = 1 insecte en moins sur la génération suivante, et on en reste là, pas d'effet sur les "petits enfants" . 2/ La population restante ne devient pas immunisée, il n'est pas nécessaire ni utile d'augmenter les doses et de faire de la surenchère, la méthode reste efficace dans le temps. 3/ on n'attaque que l'espèce cible, il y'a moins d'effets de bord
Bref, vous critiquez cette technique sur son point fort, à savoir la possibilité de maîtriser finement une population, plutôt que de tout détruire ou de laisser une espèce tout détruire.
Je précise que mes arguments sont des hypothèses qui me paraissent cohérentes, je ne suis pas un spécialiste, donc n'hésitez pas à le contredire ou corriger.
Il manque un « r » dans la dernière phrase (entreR),
Bonne journée !
Je suis d'accord que l'impacte pour nous sera peut etre invisible mais on n'est pas à l’abri d'une mutation, ou d'un détournement de la technologie ou meme de conséquences pour le moment invisibles.
les moustiques sont la depuis des millions d'années, nous ne sommes la que depuis quelques milliers d'années, laissons les tranquille.
Mettre tout sur le même plan est au mieux très naïf, au pire malhonnête intellectuellement.
"1 individu stérilisé = 1 insecte en moins sur la génération suivante"
Plus qu'un individu en moins sur la génération suivante, c'est que madame Moustique ne pond pas qu'un seul oeuf ^^ mais en dehors de ça je pense que tu as bien résumé les choses.
Y a quand même des mecs qui eux sont biologistes et qui sont infiniment plus calés que vous sur le sujet qui ont déjà réfléchi à ce genre de chose, faudrait voir à pas l'oublier....
Ce n'est pas parce qu'ils ne peuvent pas penser à TOUT qu'ils ne pensent à RIEN non plus
Je comprendrais jamais cette attitude des gens qui n'y connaissent rien dans un domaine, qui vont considérer que les professionnels du sujet sont à la ramasse aussi...
Surtout qu'ils peuvent être un problème pour les espèces déjà présentes
Une mutation? pas grave, car par définition, un insecte stérile ne se reproduit pas. La mutation sera perdue à la mort de l'insecte.
Alors oui, on n'est pas à l'abri que ça pose un souci un jour. Du style que la mutation passe sur un virus qui réinfecte tous les moustiques à une vitesse plus grande qu'ils ne se reproduisent. mais bon, les probas sont faibles. Il y a eu assez de bêtises par le passé (cf cas d'école de la coccinelle asiatique, mais malheureusement pas le seul cas). Du coup maintenant, les gars réfléchissent bien plus qu'avant avec de se lancer dans ce genre d'innovation.
Pour rassurer balthasare51, cette méthode réduit le taux de fécondation pour réduire la population, mais cela ne l'annule jamais. Il y a toujours des femelles qui trouve un vrai gaillard bien vaillant.
C'est une technique utilisée pour empêcher la mouche bleue de la viande de ruiner le cheptel. Pour les moustiques aussi il me semble