La boisson énergétique "Gatorade" fait directement référence aux Gators de Floride (gator étant le diminutif d'alligator), l'équipe de football américain de l'université de Floride. Elle fut créée en 1965 par une équipe de médecins spécialement pour l'équipe.
Le suffixe "ade" quant à lui vient du mot "limonade".
Commentaires préférés (3)
Pour rappel, les Gators n'est pas que le nom de l'équipe de football (américain) mais aussi celui de toutes les sections sportives de University of Florida: soccer, baseball, hockey sur glace... Et c'est comme ça dans toutes les universités (les "colleges": un faux-ami ;) et les lycées (les "high schools") américains.
D'ailleurs pour en revenir à la récente anecdote sur le foot US, on peut évoquer à nouveau la NCAA. Elle a bien été créée à la suite de trop nombreux décès dans la pratique du football américain mais elle n'est pas propre à ce sport, elle encadre en fait l'ensemble des compétitions sportives universitaires et uniquement celles-ci (rien à voir avec les ligues professionnelles), au niveau national.
Enfin, il faut rappeler que le sport universitaire n'a absolument rien à voir avec le sport à l'école qu'on pratique en France: oubliez l'UNSS et les entraînements dirigées par un prof d'EPS en survêtement bariolé. Le sport universitaire est plutôt l'antichambre du sport professionnel à la manière de nos "centres de formation" pour le football pro en Europe.
Le sport universitaire est également très populaire aux USA. Tous les matchs des grosses universités sont diffusés à la TV. Le stade des Gators, pour vous donner une idée, peut accueillir plus de 88 000 personnes. Et le coach des Gators football, Billy Napier, émarge à 7 millions de dollars annuels quand celui des Gators basketball ne touche "que" 3 millions par an.
Brawndo c'est plein d'électrolytes
Premier point, j'ai évoqué le sport scolaire (UNSS) et pas spécifiquement le sport à l'université. Ce point à son importance, tu vas le voir avec ce qui suit.
Quand en France, on se destine à devenir sportif professionnel, on ne va pas à l'université. C'est très dommage. Quand on fait du sport à l'université, c'est un loisir.
Pour devenir pro en France, il faut rejoindre le centre de formation d'un club professionnel (entreprise privée) ou alors l'INSEP pour les sports individuels ou plus confidentiels.
Ces structures, surtout les clubs de formation, sacrifient l'aspect scolaire en misant tout sur le sportif. Il faut savoir que sur une classe de 30 élèves qui rentrent en centre de formation d'un club réputé, si il y en a 3 voire 4 à tout casser qui deviennent pros, c'est un TRÈS bon résultat pour la structure.
Les autres se retrouvent sans réel projet de vie avec une scolarité tronquée. Évidemment, comme toute "fabrique à champions", c'est élitiste et excluant.
Il faut le savoir.
Rappelons qu'en France, il faut avoir son bac pour avoir la chance d'aller à l'université. On ne rappellera pas ici les inégalités sociales en France. En fait si, on va le faire. En moyenne, il faut 6 générations dans notre pays pour sortir de la pauvreté. Aux USA, c'est pareil voire pire mais on peut accéder à l'université si on est bon en sport même quand on est pauvre (même dans un sport moins populaire que le foot US, comme l'athlétisme) grâce au système de bourse, pas besoin d'avoir eu son bac.
En outre pour rester à l'université, il faut valider ses années d'études, à la différence d'un centre de formation par exemple.
Enfin, si on aborde le sport pro américain, c'est l'institution la plus socialiste voire communiste qui existe. Les syndicats sont très puissants. As-tu déjà vu une grève des joueurs en Ligue 1 ? En NBA et dans d'autres ligues américaines, c'est assez fréquent.
Et là-bas on achète pas les joueurs à coup de millions, on les choisit à la draft universitaire, le club le plus mauvais choisit en 1er, et le champion en dernier.
Et ce système est doublé d'un "salary cap" pour éviter les trop grosses inégalités entre clubs. Aux USA, un club qui voudrait aligner à la fois Messi et Mbappé en serait empêché sauf si les joueurs acceptaient une grosse baisse de salaire.
Il existe aussi des systèmes de retraites collectifs autofinancés par les joueurs en activité. Et le syndicat des joueurs touche des royalties sur chaque produit dérivé vendu (jeu vidéo, maillot...)
Deux modèles incomparables en effet.
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Pour rappel, les Gators n'est pas que le nom de l'équipe de football (américain) mais aussi celui de toutes les sections sportives de University of Florida: soccer, baseball, hockey sur glace... Et c'est comme ça dans toutes les universités (les "colleges": un faux-ami ;) et les lycées (les "high schools") américains.
D'ailleurs pour en revenir à la récente anecdote sur le foot US, on peut évoquer à nouveau la NCAA. Elle a bien été créée à la suite de trop nombreux décès dans la pratique du football américain mais elle n'est pas propre à ce sport, elle encadre en fait l'ensemble des compétitions sportives universitaires et uniquement celles-ci (rien à voir avec les ligues professionnelles), au niveau national.
Enfin, il faut rappeler que le sport universitaire n'a absolument rien à voir avec le sport à l'école qu'on pratique en France: oubliez l'UNSS et les entraînements dirigées par un prof d'EPS en survêtement bariolé. Le sport universitaire est plutôt l'antichambre du sport professionnel à la manière de nos "centres de formation" pour le football pro en Europe.
Le sport universitaire est également très populaire aux USA. Tous les matchs des grosses universités sont diffusés à la TV. Le stade des Gators, pour vous donner une idée, peut accueillir plus de 88 000 personnes. Et le coach des Gators football, Billy Napier, émarge à 7 millions de dollars annuels quand celui des Gators basketball ne touche "que" 3 millions par an.
Brawndo c'est plein d'électrolytes
USA : budget de la NCAA = plusieurs milliards de dollars tirés des droits TV.
Ce sont deux modèles incomparables en budget, en politique et en vision sur le sport. Modèle élitiste et capitaliste VS modèle de masse autofinancé
Pas sur que le modèle français soit si mauvais que ça pour faire faire du sport au plus grand nombre.
Premier point, j'ai évoqué le sport scolaire (UNSS) et pas spécifiquement le sport à l'université. Ce point à son importance, tu vas le voir avec ce qui suit.
Quand en France, on se destine à devenir sportif professionnel, on ne va pas à l'université. C'est très dommage. Quand on fait du sport à l'université, c'est un loisir.
Pour devenir pro en France, il faut rejoindre le centre de formation d'un club professionnel (entreprise privée) ou alors l'INSEP pour les sports individuels ou plus confidentiels.
Ces structures, surtout les clubs de formation, sacrifient l'aspect scolaire en misant tout sur le sportif. Il faut savoir que sur une classe de 30 élèves qui rentrent en centre de formation d'un club réputé, si il y en a 3 voire 4 à tout casser qui deviennent pros, c'est un TRÈS bon résultat pour la structure.
Les autres se retrouvent sans réel projet de vie avec une scolarité tronquée. Évidemment, comme toute "fabrique à champions", c'est élitiste et excluant.
Il faut le savoir.
Rappelons qu'en France, il faut avoir son bac pour avoir la chance d'aller à l'université. On ne rappellera pas ici les inégalités sociales en France. En fait si, on va le faire. En moyenne, il faut 6 générations dans notre pays pour sortir de la pauvreté. Aux USA, c'est pareil voire pire mais on peut accéder à l'université si on est bon en sport même quand on est pauvre (même dans un sport moins populaire que le foot US, comme l'athlétisme) grâce au système de bourse, pas besoin d'avoir eu son bac.
En outre pour rester à l'université, il faut valider ses années d'études, à la différence d'un centre de formation par exemple.
Enfin, si on aborde le sport pro américain, c'est l'institution la plus socialiste voire communiste qui existe. Les syndicats sont très puissants. As-tu déjà vu une grève des joueurs en Ligue 1 ? En NBA et dans d'autres ligues américaines, c'est assez fréquent.
Et là-bas on achète pas les joueurs à coup de millions, on les choisit à la draft universitaire, le club le plus mauvais choisit en 1er, et le champion en dernier.
Et ce système est doublé d'un "salary cap" pour éviter les trop grosses inégalités entre clubs. Aux USA, un club qui voudrait aligner à la fois Messi et Mbappé en serait empêché sauf si les joueurs acceptaient une grosse baisse de salaire.
Il existe aussi des systèmes de retraites collectifs autofinancés par les joueurs en activité. Et le syndicat des joueurs touche des royalties sur chaque produit dérivé vendu (jeu vidéo, maillot...)
Deux modèles incomparables en effet.
Je suis sûr que les créateurs de "Les Tuche" ont pompé pas mal de leurs "idées" dans ce film.
D'accord pour tout le reste ^^.
On pourrait aussi parler du fait que les joueurs de NCAA ne touchent rien et rapportent des millions ^^. Drôle de système socialiste.
C'est le sens ici d'incomparable.
Quant aux joueurs de NCAA, tu oublies qu'ils bénéficient d'un cadre de vie et d'une scolarité exceptionnels dignes de nos meilleures grandes écoles ET qu'ils bénéficient d'une bourse dépassant les 50 000 USD par an dans les meilleures écoles, pour le foot US . Un skieur, par exemple, touche 20 000 USD de bourse par an en moyenne. Pas facile en France de dégager autant de revenus sans encore être dans le circuit pro, même pour les meilleurs.
La NCAA dépense 4,23 milliards d'euros par an en bourses d'études et on ne parle même des staffs d'entraîneurs.