En Mongolie, le dzud est un épisode de froid intense survenant environ tous les 10 ans, durant lequel beaucoup d'animaux meurent. En 2009-2010 eut lieu un grand dzud où huit millions de chèvres gelèrent sur place. Avec le dérèglement climatique, ces épisodes sont de plus en plus fréquents.
On distingue le dzud noir (pénurie de nourriture en été et un hiver froid), blanc (importantes chutes de neige qui rendent l’herbe inaccessible au bétail), et dzud de fer ou de glace (pluies verglaçantes qui rendent le pâturage difficile). Lorsque les bêtes n’ont plus assez de pâturage pour se nourrir et que le froid devient trop insupportable, elles gèlent sur place, au grand désespoir des éleveurs.
Ainsi un dzud ne se mesure pas en degrés mais dépend plutôt du nombre de victimes : si "suffisamment" d'animaux meurent, on parle d'un dzud.
Commentaires préférés (3)
Ravi de voir une de mes (rares) anecdotes postées
Les dzud sont un sujet de santé animal majeur en Mongolie et un aspect très important à prendre en compte quand on parle de l'impact de la production de cachemire sur la santé animale. Le cachemire est produit à 90% en Mongolie (Intérieure et Extérieure). On a pu voir ces dernières années des accusations de maltraitances animales sur les chèvres cachemires lors de la récolte du cachemire (peignage ou tonte), cependant ces pratiques restent marginales et masquent le fait que le vrai problème de santé animale sur le sujet est que la surproduction de cachemire provoque une augmentation massive du nombre de chèvre qui broutent la steppe, accélèrent la désertification des steppes et provoques des pénuries de nourriture pour les troupeaux lors des hivers rigoureux. Conséquence : dzud...
On dirait vraiment un terme d'argot. Je vois bien des jeunes dire : c'est le DZUD ici dans le cas où le frigo est vide.
C'est un vrai fléau ce phénomène, tellement de fois répété : quinoa de Bolivie, argan du Maroc...
Un produit artisanal et local suscite l’intérêt international, on pousse les populations du coin à produire + au détriment de l'environnement, et après, on vient leur faire la leçon (pardon, "les aider") pour qu'ils produisent mieux.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'à la base, l’intérêt est souvent suscité par des gens à la recherche de produits plus naturels ou plus écologiques.? L'enfer est pavé de bonnes intentions...
Cela me rappelle le coup de l'écotourisme qui met en avant des lieux jusqu'à devenir tourisme de masse avec au final pourrissement du site. Y avait une anecdote SCMB la dessus...
Tous les commentaires (41)
Ravi de voir une de mes (rares) anecdotes postées
Les dzud sont un sujet de santé animal majeur en Mongolie et un aspect très important à prendre en compte quand on parle de l'impact de la production de cachemire sur la santé animale. Le cachemire est produit à 90% en Mongolie (Intérieure et Extérieure). On a pu voir ces dernières années des accusations de maltraitances animales sur les chèvres cachemires lors de la récolte du cachemire (peignage ou tonte), cependant ces pratiques restent marginales et masquent le fait que le vrai problème de santé animale sur le sujet est que la surproduction de cachemire provoque une augmentation massive du nombre de chèvre qui broutent la steppe, accélèrent la désertification des steppes et provoques des pénuries de nourriture pour les troupeaux lors des hivers rigoureux. Conséquence : dzud...
On dirait vraiment un terme d'argot. Je vois bien des jeunes dire : c'est le DZUD ici dans le cas où le frigo est vide.
Du coup, est-ce que le dzud n'est pas un mal pour un bien dans la mesure où il est un régulateur naturel des populations de chèvres ? D'ailleurs, est-ce qu'augmenter sans cesse la production de cachemire ne fait pas chuter son cours ?
Oui : à cause duhauffement climatique, il fait de plus en plus froid !
*réchauffement
Disons que les populations qui en dépendent pour survivre ne seraient pas du même avis… et dans la steppe mongole difficile de se reconvertir dans autre chose, c’est le troupeau ou rien
Mais des coopératives et association travaillent pour essayer de trouver des solutions plus durables (réduire la taille des troupeaux, produire du cachemire de meilleure qualité pour maintenir leur niveau de vie…)
Mais en gros oui, il faut réduire la taille des troupeaux tout en essayant de le faire de la manière la moins violente possible pour les populations locales
C'est un vrai fléau ce phénomène, tellement de fois répété : quinoa de Bolivie, argan du Maroc...
Un produit artisanal et local suscite l’intérêt international, on pousse les populations du coin à produire + au détriment de l'environnement, et après, on vient leur faire la leçon (pardon, "les aider") pour qu'ils produisent mieux.
Et le pire dans tout ça, c'est qu'à la base, l’intérêt est souvent suscité par des gens à la recherche de produits plus naturels ou plus écologiques.? L'enfer est pavé de bonnes intentions...
Cela me rappelle le coup de l'écotourisme qui met en avant des lieux jusqu'à devenir tourisme de masse avec au final pourrissement du site. Y avait une anecdote SCMB la dessus...
A partir d’aujourd’hui, je me coucherai en diagonale moins bête.
Globalement, la température augmente, même si localement, certaines zones semblent plus froides.
Ah ? C'est pas une chanson de Nino Ferrer ? ^^
Non , on a juste créé un cachemire de masse rendu accessibles aux plus petites bourses très en deçà des standards du haut de gamme.
Le luxe low cost
Mince, je pense que c’est drôle, mais je n’ai pas saisi la référence…
Bravo pour ton anecdote. Elle est très intéressante. Et j'ai une question : est-ce que tu sais si ce phénomène de très grand froid arrive aussi dans d'autres territoires (Extrêmement Orient russe, nord de la Chine, etc...)?
C’est bon, j’ai compris, je lis les nouvelles anecdotes en commençant par la dernière, je n’avais pas vu le hamac…
(Et toujours ce bug étrange qui, une fois sur deux, affiche mes commentaires sous un autre pseudo???)
va dire ça aux chèvres gelées sur pattes, qu'il SEMBLE faire plus froid ^^
Le réchauffement climatique, phénomène mondial, lent, progressif, provoque localement des dérèglements climatiques très variables (gel, tempête, sècheresse). Ca passe comme définition ça ?
Au passage, merci Shaegal pour l'air que j'ai en tête maintenant grrr ^^
Non pas vraiment. Ici le vocabulaire est important pour décrire ce qui se produit.
A cause du dérèglement climatique causé par les activités anthropiques, les épisodes extrêmes deviennent plus fréquents que ce soit des vagues de froid, des vagues de chaud, des tempêtes, des ouragans, des inondations, etc.
Au global, on constate malgré tout une hausse des températures moyennes sur l'ensemble du globe permettant d'affirmer qu'un réchauffement planétaire est en train de se produire.
Il ne faut pas non plus oublier que l'humain a pu prospérer grâce à une stabilité climatique quasi hors norme et longue (durant l'Holocène de 12000 ans). Le dérèglement en cours et sa rapidité vont et mettent déjà à très très rude épreuve les capacités d'adaptation de l'ensemble du vivant.
Quand il fait trop chaud ,on parle de réchauffement climatique.
Quand il pleut, neige, grêle, froid, etc plus qu'à "l'accoutumé"
On parle de de dérèglement climatique.
Et quand le temps semble normal on parle d'autre chose.
Dzud alors!
C'est pour ça que l'on parle de dérèglement ou de changement climatique plutôt que de réchauffement climatique. Le réchauffement climatique ne parle que de la hausse des températures ( qui n'est pas constatée équitablement sur toutes les zones de la Terre) alors que le dérèglement englobe d'autres paramètres comme les précipitations et les vents.
Il me semble aussi que ce phénomène de dzud n'a rien à voir avec le changement climatique.
Mêêê mêêê mêêê...non y a pas de mais!
Moyen je vous l'aborde mais Coluche me manque parfois!