Les épaves sont très nombreuses

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Il y a environ 3 millions d'épaves de bateaux dans le monde, et seulement 10% sont connues. Parmi ces épaves répertoriées, moins de 10% ont été explorées, principalement à cause des difficultés d'accès et du coût des opérations, ce qui veut dire que seul 1% des épaves a été exploré. Rien qu'autour des côtes françaises, on estime qu'il y a environ 10 000 épaves.


Tous les commentaires (38)

a écrit : D'ailleurs pour les difficultés d'explorations je veux bien le croire. Sur les nombreuses interventions de plongeur sur épave ou bateau presque coulé, il y a énormément de morts côté plongeur.
Je me demande ce qui fait l'extrême dangerosité de se métier en milieu clos ? Pourquoi une telle mortalit
é. Je vois bien quelques explications comme manque de visibilité, risque de collision, malaise des profondeurs. Mais y en a t-il en plus ? Afficher tout
T'as des chiffres qui laissent entendre qu'il y a plus de mort en plongées sur épaves qu'en plongées dans les autres secteurs ? Où tu t'étonnes qu'il y ait beaucoup de mort en plongée ?

a écrit : D'ailleurs pour les difficultés d'explorations je veux bien le croire. Sur les nombreuses interventions de plongeur sur épave ou bateau presque coulé, il y a énormément de morts côté plongeur.
Je me demande ce qui fait l'extrême dangerosité de se métier en milieu clos ? Pourquoi une telle mortalit
é. Je vois bien quelques explications comme manque de visibilité, risque de collision, malaise des profondeurs. Mais y en a t-il en plus ? Afficher tout
Je peux te répondre en ce qui concerne la plongée-loisir, en fonction de mes souvenirs de cours, et de quelques déductions personnelles : il y a beaucoup plus de risques à plonger sur une épave tout simplement car sinon on ne plongerait pas à cet endroit ! C'est parce qu'il y a une épave que les plongeurs vont être incités à plonger à une certaine profondeur, dans des conditions de courants, de visibilité, de houle, etc. qui ne sont pas forcément favorables. Alors que s'ils n'avaient pas l'objectif d'aller voir une épave mais d'aller voir des poissons, comme il a des poissons partout, ils pourraient donc choisir un site moins profond et offrant de meilleures conditions et même choisir entre plusieurs sites en fonction de la météo du jour. De plus s'il y a du courant, et qu'on veut voir les poissons, on peut faire la plongée en dérivant (tu admires tranquilement en te laissant porter par le courant et le bateau te récupère là où le courant t'a emmené) alors que si c'est sur une épave il faut palmer fort pour rester près de l'épave et ne pas se laisser emporter au loin, et donc il y a un risque d'essouflement, ce qui est très gênant sous l'eau.

Je peux parler d'expérience sur les épaves qui font dépasser un peu les limites de ce qu'on ferait en l'absence d'épave car mon record de profondeur en plongée (65 m en respirant de l'air ce qui n'est pas très raisonnable) était justement sur une épave...

Ceci dit, il y a aussi les plongées en spéléologie qui sont dangereuses pour les mêmes raisons.

Pour ce qui est des plongeurs professionnels et notamment sur les épaves en train de couler, je suppose que les risques supplémentaires sont dus non seulement au fait qu'ils ne peuvent pas choisir les conditions et qu'il peut donc être nécessaire d'intervenir de nuit ou par mauvais temps, et que la précipitation ajoute des risques par rapport à une intervention planifiée.

Anecdote tout à fait interessante. Je me posais justement la question il y a peu apres avoir revu le blockbuster "Titanic". Combien y a t-il d'épaves dans nos oceans ? Merci jai ma réponse (même plus que ça)

Rien à voir mais c'est vraiment embêtant qu'on ne puisse pas aller a la prochaine annectodes en slidant

a écrit : Heureusement certaines se conservent mieux que d'autres.
C'est le cas du Vasa qui s'est abîmé en 1628 dans la baie de Stockholm lors de son voyage inaugural. Ils ont essayé de le renflouer à l'époque et ont pu récupérer les canons mais pour le reste n'ont réussi qu'à envaser encore
plus l'épave. Heureusement car c'est ce qui a permis de la conserver relativement intact jusqu'à aujourd'hui. Finalement sorti en 1961, elle est visible au Vasa museum à Stockholm.
Sans vouloir faire de pub malvenue sur scmb, c'est vraiment un musée à faire. Le navire de presque 400 ans est vraiment bien conservé.
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Il n'y a aucune mauvaise pub pour la culture et pour les musées !

a écrit : Je peux te répondre en ce qui concerne la plongée-loisir, en fonction de mes souvenirs de cours, et de quelques déductions personnelles : il y a beaucoup plus de risques à plonger sur une épave tout simplement car sinon on ne plongerait pas à cet endroit ! C'est parce qu'il y a une épave que les plongeurs vont être incités à plonger à une certaine profondeur, dans des conditions de courants, de visibilité, de houle, etc. qui ne sont pas forcément favorables. Alors que s'ils n'avaient pas l'objectif d'aller voir une épave mais d'aller voir des poissons, comme il a des poissons partout, ils pourraient donc choisir un site moins profond et offrant de meilleures conditions et même choisir entre plusieurs sites en fonction de la météo du jour. De plus s'il y a du courant, et qu'on veut voir les poissons, on peut faire la plongée en dérivant (tu admires tranquilement en te laissant porter par le courant et le bateau te récupère là où le courant t'a emmené) alors que si c'est sur une épave il faut palmer fort pour rester près de l'épave et ne pas se laisser emporter au loin, et donc il y a un risque d'essouflement, ce qui est très gênant sous l'eau.

Je peux parler d'expérience sur les épaves qui font dépasser un peu les limites de ce qu'on ferait en l'absence d'épave car mon record de profondeur en plongée (65 m en respirant de l'air ce qui n'est pas très raisonnable) était justement sur une épave...

Ceci dit, il y a aussi les plongées en spéléologie qui sont dangereuses pour les mêmes raisons.

Pour ce qui est des plongeurs professionnels et notamment sur les épaves en train de couler, je suppose que les risques supplémentaires sont dus non seulement au fait qu'ils ne peuvent pas choisir les conditions et qu'il peut donc être nécessaire d'intervenir de nuit ou par mauvais temps, et que la précipitation ajoute des risques par rapport à une intervention planifiée.
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Tout à fait exact.
En plus de ce problème « fascination de l’objectif », une épave comporte aussi des dangers liés au fait que c’est un labyrinthe dont on ne peut pas s’extraire rapidement en cas de problème. De plus, il est facile d’être désorienté quand on doit évoluer en 3D dans le noir, parfois à l’envers (toutes les épaves ne sont pas coque en bas). La visibilité peut être mauvaise après ton passage par manque de courant nettoyant le limon. Les structures sont souvent en mauvais état, en risque de rupture ou d’effondrement. Les accès intérieurs normaux (porte, sas) peuvent être fermés ou bloqués. Les obstacles peuvent comporter des bords pointus ou coupants. Et il peut y avoir des objets, vitrages cassés, cordages, ustensiles présentant des aspérités qui peuvent s’accrocher à ton équipement, ligne de vie, etc.

Bref, c’est un environnement qui présente des challenges pour les plongeurs professionnels, et ceux-ci ne les prennent pas à la légère malgré leur formation et expérience. C’est donc un environnement tout à fait inadapté pour des plongeurs loisirs, mais qui malheureusement présente un gros attrait auprès de ceux-ci.

Dans certains cas, des navires sont donc volontairement coulés pour en faire des épaves « visitables », mais ils sont préparés à l’avance pour minimiser les dangers et les impacts négatifs sur l’écosystème.

a écrit : Tout à fait exact.
En plus de ce problème « fascination de l’objectif », une épave comporte aussi des dangers liés au fait que c’est un labyrinthe dont on ne peut pas s’extraire rapidement en cas de problème. De plus, il est facile d’être désorienté quand on doit évoluer en 3D dans le noir, parfois à l’envers (to
utes les épaves ne sont pas coque en bas). La visibilité peut être mauvaise après ton passage par manque de courant nettoyant le limon. Les structures sont souvent en mauvais état, en risque de rupture ou d’effondrement. Les accès intérieurs normaux (porte, sas) peuvent être fermés ou bloqués. Les obstacles peuvent comporter des bords pointus ou coupants. Et il peut y avoir des objets, vitrages cassés, cordages, ustensiles présentant des aspérités qui peuvent s’accrocher à ton équipement, ligne de vie, etc.

Bref, c’est un environnement qui présente des challenges pour les plongeurs professionnels, et ceux-ci ne les prennent pas à la légère malgré leur formation et expérience. C’est donc un environnement tout à fait inadapté pour des plongeurs loisirs, mais qui malheureusement présente un gros attrait auprès de ceux-ci.

Dans certains cas, des navires sont donc volontairement coulés pour en faire des épaves « visitables », mais ils sont préparés à l’avance pour minimiser les dangers et les impacts négatifs sur l’écosystème.
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Sont-ils comptés dans les 3 millions d'épaves ?

Sans compter les milliers de munitions immergés par les anglais, les allemands et les russes dans la Baltique qui rend impropre la consommation de poisson de cette mer.

a écrit : D'ailleurs pour les difficultés d'explorations je veux bien le croire. Sur les nombreuses interventions de plongeur sur épave ou bateau presque coulé, il y a énormément de morts côté plongeur.
Je me demande ce qui fait l'extrême dangerosité de se métier en milieu clos ? Pourquoi une telle mortalit
é. Je vois bien quelques explications comme manque de visibilité, risque de collision, malaise des profondeurs. Mais y en a t-il en plus ? Afficher tout
Pour apporter une modeste pierre, je pense avoir quelques éléments de réponse, je suis sapeur-pompier scaphandrier, j'effectue donc des missions de sécurité civile et les entraînements afférents.
La plongée sur une épave est dite SNL "Surface non libre". Finalement que ce soit une épave, une grotte, un tunnel, un lac gelé, c'est du SNL à partir du moment où un plafond est matérialisé.

Pas tellement plus de fatigue, de risque de malaise ou autre, mais le moindre pépin est extrêmement problématique, et les conséquences peuvent être terribles.

Pour te représenter à quel point on redoute l'incident, quelques règles :

-Chaque matériel est doublé, c'est le principe de redondance. Masque, lampe, couteau, détendeur... Et si le moindre petit équipement s'abîme ou ne remplit plus sa fonction, fin de mission.

- On a généralement deux bouteilles d'air sur le dos. En cas de casse d'un robinet, de givre... Il nous en reste une et on a donc deux détendeurs.

- La règle des quarts pour gérer son air: Un quart pour aller et travailler, un quart pour revenir, deux quarts de sécurité.

Je ne pense pas que ces plongées génèrent plus de morts, la plongée loisir mal maîtrisée fait beaucoup de dégâts aussi. Seulement, savoir s'approcher et s'abstenir de pénétrer sans connaissances précises. Malheureusement ce sont aussi des activités touristiques vendues, que chacun prenne ses responsabilités.

a écrit : Pour apporter une modeste pierre, je pense avoir quelques éléments de réponse, je suis sapeur-pompier scaphandrier, j'effectue donc des missions de sécurité civile et les entraînements afférents.
La plongée sur une épave est dite SNL "Surface non libre". Finalement que ce soit une épave, une grott
e, un tunnel, un lac gelé, c'est du SNL à partir du moment où un plafond est matérialisé.

Pas tellement plus de fatigue, de risque de malaise ou autre, mais le moindre pépin est extrêmement problématique, et les conséquences peuvent être terribles.

Pour te représenter à quel point on redoute l'incident, quelques règles :

-Chaque matériel est doublé, c'est le principe de redondance. Masque, lampe, couteau, détendeur... Et si le moindre petit équipement s'abîme ou ne remplit plus sa fonction, fin de mission.

- On a généralement deux bouteilles d'air sur le dos. En cas de casse d'un robinet, de givre... Il nous en reste une et on a donc deux détendeurs.

- La règle des quarts pour gérer son air: Un quart pour aller et travailler, un quart pour revenir, deux quarts de sécurité.

Je ne pense pas que ces plongées génèrent plus de morts, la plongée loisir mal maîtrisée fait beaucoup de dégâts aussi. Seulement, savoir s'approcher et s'abstenir de pénétrer sans connaissances précises. Malheureusement ce sont aussi des activités touristiques vendues, que chacun prenne ses responsabilités.
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Il peut y avoir du givre sous l'eau ?

a écrit : Il peut y avoir du givre sous l'eau ? Quand tu détends un gaz il refroidit. L'humidité de l'air contenu dans la bouteille peut givrer le détendeur. Le risque est d'autant plus élevé que l'eau est froide parce qu'il est plus difficile de dissiper le froid dans de l'eau froide.

a écrit : Il peut y avoir du givre sous l'eau ? T'as déjà rechargé un briquet ou un chalumeau de cuisine avec une bouteille de gaz ? Bah le gaz qui sort fait du froid. Et parfois il y a un peu de givre. Ça peut faire pareil sous l'eau avec la bouteille de gaz.

a écrit : Il peut y avoir du givre sous l'eau ? La détente de l'air qui est comprimé dans la bouteille absorbe la chaleur et ça fait du froid (c'est ce principe qui est utilisé dans les frigos). J'ai déjà plongé dans de l'eau à 4 degrés et plus de la moitié du groupe a eu des problèmes de givre sur leur détendeur. Ça ne risque pas de se produire quand on plonge dans un eau plus chaude que ça car ça ne prend pas assez de chaleur pour givrer un détendeur qui ne serait pas déjà très froid. Heureusement, comme c'est au moment de l'aspiration que ça se produit, le détendeur se bloque en position ouverte et l'air sort en continu, c'est surprenant car ça fait des bulles partout mais c'est moins gênant que s'il se bloquait en position fermée et qu'on ne pouvait plus respirer ! Pour éviter que ça se produise, il faut respirer par petites aspirations et ne pas faire une grande aspiration qui va prendre beaucoup de chaleur d'un coup, comme ça entre deux petites aspirations le détendeur a le temps de se réchauffer un peu. Et si ça se produit, comme l'air qui sort en continu continue à faire du froid, il faut empêcher l'air de sortir, soit en bouclant le détendeur avec la main soit en fermant le robinet de la bouteille et attendre quelques secondes que le givre ait fondu et que le détendeur fonctionne à nouveau normalement. On peut le faire d'autant plus facilement si on a une deuxième bouteille ou un équipier sous la main (en respirant à deux, à tour de rôle, sur son embout et en faisant particulièrement attention de prendre des petites aspirations). Sinon on peut aussi remonter rapidement, parce que si on attend trop, la bouteille va se vider rapidement et on va se retrouver à court d'air. Je suppose que les professionnels qui plongent habituellement sous glace ont un matériel conçu pour être moins sensible à ce problème et que leurs bouteilles sont gonflées avec de l'air débarrassé de son humidité. Dans le cadre de la plongée-loisir c'est assez rare car ce n'est pas vraiment un loisir de plonger dans de l'eau aussi froide, il faut vraiment avoir besoin de s'entraîner pour un examen et ne pas avoir d'autre solution à proximité !

a écrit : T'as déjà rechargé un briquet ou un chalumeau de cuisine avec une bouteille de gaz ? Bah le gaz qui sort fait du froid. Et parfois il y a un peu de givre. Ça peut faire pareil sous l'eau avec la bouteille de gaz. Je ne fume pas, n'utilise de chalumeau de cuisine et n'ai jamais pratiqué de plongée sous-marine avec bouteille.

Si je connaissais ce principe dans l'air, le milieu aquatique me semblait suffisamment différent pour croire que du givre ne pouvait se former sous l'eau. Et toi ?

a écrit : Je ne fume pas, n'utilise de chalumeau de cuisine et n'ai jamais pratiqué de plongée sous-marine avec bouteille.

Si je connaissais ce principe dans l'air, le milieu aquatique me semblait suffisamment différent pour croire que du givre ne pouvait se former sous l'eau. Et toi ?
J'étais fumeuse, j'ai un chalumeau, et j'ai le niveau 1 de plongée.
Concernant le givre des bouteilles, je ne l'ai jamais expérimenté mais j'avais eu vent que c'était possible. Je ne me souviens plus comment. Possible que c'eût été en regardant un reportage ou truc du genre que je regardais quand j'avais la TV.

a écrit : Je ne fume pas, n'utilise de chalumeau de cuisine et n'ai jamais pratiqué de plongée sous-marine avec bouteille.

Si je connaissais ce principe dans l'air, le milieu aquatique me semblait suffisamment différent pour croire que du givre ne pouvait se former sous l'eau. Et toi ?
Le givre ne se forme pas sous l'eau en effef, on dit que le détendeur givre car on observe le givre quand le détendeur est dans l'air (si on respire sur le détendeur pendant que la bouteille est dans l'air très froid, on observe du givre sur le détendeur : sur le 1er étage plus précisément, c'est la pièce métalique qui est fixée directement sur la bouteille et c'est là que la détente de l'air est la plus importante, alors que le deuxième étage, est la partie qui est située au bout du tube flexible et qu'on met dans la bouche). Quand le détendeur est dans l'eau, pendant la plongée, si du givre se forme c'est à l'intérieur du détendeur, là où passe l'air qu'on aspire, et donc ce sont des petites paillettes de glace qui bloquent le clapet du détendeur. A moins que ça bloque une pièce à l'extérieur du détendeur, qui est donc dans l'eau, et ça serait donc de la glace et pas du givre qui bloquerait le détendeur. Mais je crois plutôt que ça se passe à l'intérieur du détendeur, et que le givre se forme à partir de l'humidité de l'air contenu dans la bouteille. Et une chose est sûre : on dit que la détendeur givre et pas qu'il gèle, ce qui est finalement la même chose, parce qu'on voit très bien le givre si on essaie dans l'air : le détendeur se couvre d'une pellicule blanche comme si venait de le sortir d'un congélateur (mais ce n'est pas ce givre, qu'on voit tout autour du métal du 1er étage du détendeur, qui bloque le détendeur, même si c'est lui qui a donné son nom à ce phénomène, c'est à l'intérieur que ça se passe, sur les pièces mobiles qui sont donc bloquées par des cristaux de glace).

a écrit : J'étais fumeuse, j'ai un chalumeau, et j'ai le niveau 1 de plongée.
Concernant le givre des bouteilles, je ne l'ai jamais expérimenté mais j'avais eu vent que c'était possible. Je ne me souviens plus comment. Possible que c'eût été en regardant un reportage ou truc du genre que je regardais quand j'avais la TV.
Comme quoi la science n'est pas infuse ;)

a écrit : La détente de l'air qui est comprimé dans la bouteille absorbe la chaleur et ça fait du froid (c'est ce principe qui est utilisé dans les frigos). J'ai déjà plongé dans de l'eau à 4 degrés et plus de la moitié du groupe a eu des problèmes de givre sur leur détendeur. Ça ne risque pas de se produire quand on plonge dans un eau plus chaude que ça car ça ne prend pas assez de chaleur pour givrer un détendeur qui ne serait pas déjà très froid. Heureusement, comme c'est au moment de l'aspiration que ça se produit, le détendeur se bloque en position ouverte et l'air sort en continu, c'est surprenant car ça fait des bulles partout mais c'est moins gênant que s'il se bloquait en position fermée et qu'on ne pouvait plus respirer ! Pour éviter que ça se produise, il faut respirer par petites aspirations et ne pas faire une grande aspiration qui va prendre beaucoup de chaleur d'un coup, comme ça entre deux petites aspirations le détendeur a le temps de se réchauffer un peu. Et si ça se produit, comme l'air qui sort en continu continue à faire du froid, il faut empêcher l'air de sortir, soit en bouclant le détendeur avec la main soit en fermant le robinet de la bouteille et attendre quelques secondes que le givre ait fondu et que le détendeur fonctionne à nouveau normalement. On peut le faire d'autant plus facilement si on a une deuxième bouteille ou un équipier sous la main (en respirant à deux, à tour de rôle, sur son embout et en faisant particulièrement attention de prendre des petites aspirations). Sinon on peut aussi remonter rapidement, parce que si on attend trop, la bouteille va se vider rapidement et on va se retrouver à court d'air. Je suppose que les professionnels qui plongent habituellement sous glace ont un matériel conçu pour être moins sensible à ce problème et que leurs bouteilles sont gonflées avec de l'air débarrassé de son humidité. Dans le cadre de la plongée-loisir c'est assez rare car ce n'est pas vraiment un loisir de plonger dans de l'eau aussi froide, il faut vraiment avoir besoin de s'entraîner pour un examen et ne pas avoir d'autre solution à proximité ! Afficher tout Certains (rares) détendeurs sont certifiés pour fonctionner par température d’eau négative.
Évidemment vu que c’est sous zéro, ce n’est pas pour la plongée en eau douce, mais c’est notamment utilisé pour nager sous la banquise.