Le coût social du bruit en France est estimé à 155,7 milliards d’euros annuels par l'Ademe soit plus que ce que coûte la pollution atmosphérique (100 Mds d’€/an) ou le coût du tabac (120 Mds d’€/an). Le bruit est ainsi responsable de la perte en France de 950 000 années de vie en bonne santé.
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L'anecdote parle, pour commencer des nuisances sonores de manière générale, les pétrolettes à 2temps débridées et sans silencieux qui font presque autant de décibels qu'un avion au décollage toute la nuit, où comme dit plus haut, des alcolos où des centres commerciaux de vente et de consommation de drogue qui se sont implantés presque du jour au lendemain en dessous de sa fenêtre... sans payer de patente! ^^ :(
L'exemple de la ligne de tram cité plus haut n'est pas bon non plus, et d'une parce que les tramways font relativement peu de bruit, et de deux parce que ca limite fortement la circulation, et de trois parce que les tramways ne circulent pas la nuit.
Mais le bruit, quand on y est pas habitué, peut devenir un enfer, exemple:
J'ai passé deux semaines en Espagne sur la Gran Via, avenue principale de Barcelone, ma chambre donnait sur un carrefour, toute la nuit, 2 minutes de calme, 30 secondes d'accélération, 2 minutes de calme, 30 secondes d'accélération... qui peut s'endormir en moins de deux minutes ici? J'attends... (d'un autre coté, je savais pas comment dire "boules Quiès" en espagnol ^^) bref deux semaines d'enfer parce que je n'y étais pas habitué à ce type de bruit. Et des exemples comme ca j'en ai plein. Ca peut rendre fou voir très agressif, surtout quand ce sont des gens qui s'en foutent (les pétrolettes)
Par contre, j'ai passé une semaine a coté d'une autoroute, la A9 ca m'a jamais vraiment gêné, sauf le premier soir, chacun ressent les nuisances sonnores à sa sauce.
Un clébard qui gueule où un coq peut me rendre marteau mais étrangement, pas un clocher, c'est que le clocher il gueule qu'une fois par heure ^^
Après effectivement quand on vivais dans une rue tranquille et que les choses changent (nouvelle bouche de métro, bar qui ouvre, voisin qui se met au saxophone où que sais je d'autre) je peux comprendre qu'on puisse avoir des envies de meurtre...
Exemple: Un gars une fille, vieille série, s'offre un séjour au milieu de rien sans électricité ni téléphone, pas un bruit la nuit à part les grillons. Pas moyen de dormir et le gars sort un magnétophone à piles (la série est assez ancienne^^) avec des sons de marteau-piqueur, de motos, de travaux, de gens qui gueulent, de sirènes de flics, de... ^^
L'un d'entre-eux est l'effet de surprise:
Qui n'a pas été victime d'une frayeur, quand une connaissance lui a crié un grand "ahhh" dans le dos...
Un même bruit, émis durant la journée, sera interprété différemment dans la pénombre ou l'obscurité.
Notre instinct primaire de survie, de par la difficulté à identifier visuellement si la source est amicale ou hostile, devra se contenter des informations du sens auditif.
Bien que nous ne vivons plus en pleine forêt ou à l'entrée d'une caverne, nous n'avons pas perdu cet instinct primaire (inné) de "danger qui se rapproche", même si ce n'est que le satané voisin qui joue du marteau à hautes heures de la soirée.
De plus, comme on ne voit pas le coup venir...
Un autre facteur est ce qui définit la personne en soi: son caractère.
Si quelqu'un veut développer le sujet, bienvenu.
NOTE: arrêtez de me mettre des"pouces en haut", s'il vous plaît.
J'ai de plus en plus la sensation d'être une sorte de "influencer" sur SCMB et de monopoliser l'Appli.
Pour ce qui est du pouce levé (je ne l'ai pas fait ici), il ne faut t'en prendre qu'à toi-même. Comme je l'ai écrit ailleurs, tes commentaires sont majoritairement (je ne les ai pas tous lu...) de grande qualité et rationnels. Un commentaire pour lequel on est d'accord peut mériter un pouce levé. Ça ne fait aucunement de toi un influencer. Si on n'est pas d'accord, pas de pouce levé. Enfin, c'est ainsi que je comprends ce signe. Et un pouce baissé pour signifier son désaccord ( à l'inverse des Romains pour laisser la vie sauve au gladiateur battu ^^).
Cette situation s'est présentée dans bien des villes d'Espagne, quand la Dictature Franquiste à disparue.
L'arrivée de la Movida,- liée au sentiment de liberté retrouvée- a conduit à des excès, jusque dans la rue.
Quelques quartiers concrets de la capitale espagnole en ont fait les frais, menant à une perte sèche d'habitants déménageant vers les extérieurs de la ville, plus cossus et tranquilles.
Entrant dans une spirale de marginalisation et de mauvaise réputation, la valeur locative du bien à baissé... Quand il se trouvait un locataire.
Quant à la valeur de vente, il était bien souvent meilleur de fermer le bien, et prier D.ieu que des jours meilleurs n'arrivent...
Dans le cas du quartier de Chueca, la dinamique à la baisse a été interrompue, quand se sont installés quelques commerces destinés à une clientèle Gay. La réactivité de la Mairie à le redynamiser a porté ses fruits, car en quelques années, il est devenu un des quartiers les plus chers/M2.
www.liberation.fr/france/2016/09/02/pourquoi-une-vie-vaut-3-millions-d-euros-en-france_1476348/
Soit pas 30 ans en bonne santé.
En attendant : merci pour tes chiffres, ça permet de relativiser.
Il y a maintenant toute une batterie de Lois nationales, régionales et d'Arrêtés Municipaux, pour mitiger les effets négatifs, ....bien que ce ne soit pas encore l'idéal.
On retrouve encore des situations de divergence d'intérêts, surtout sur ce qui est relatif aux lieux de loisir nocturne (bar et boîtes de nuit).
Dans le domaine hôtelier, et des édifices privés, l'installation de double vitrage a, durant bien des années, été clairement déficient.
Certes, il s'agissait de "double vitrage"... Mais ne répondant pas à des normes suffisantes pour être efficaces.
De même, il a fallu attendre le début des années 2000, pour voir arriver l'obligation de construction de double mur mitoyen, entre appartements voisins.
Aujourd'hui encore, dans pas mal d'établissements hôteliers, le bruit dans les couloirs et depuis l'extérieur, reste un problème majeur.
Il est également fréquent que les murs entre les chambres, ne soient que de la brique rouge de 15cms de grosseur.
Heu... @Nico, pour ta prochaine échappée.
"Tapones para los oídos" (bouchons pour les oreilles).
Cette antonomasie n'est pas passée dans le vocabulaire Espagnol.
Quatre ans. Pu.. rée !
Ton témoignage, démontre malheureusement que la nuisance au bruit, n'est jamais à prendre à la légère.
Dans mon cas, ce qui m'a "sauvé", c'est d'avoir décidé de lutter dès le second weekend de nuisance.
Certes, je suis exclusivement passé par les canaux légaux, afin que cette dealeuse ne puisse pas avoir d'opportunité pour me contrecarrer.
Je te confie que le jour où elle est partie, j'ai pleuré comme un vrai gosse.
Toute la tension et l'amertume accumulées avaient besoin de sortir.
Je rêve d'une ville qui divise ses quartiers en fonction du bruit qu'acceptent les riverains. Les étudiants et les fêtards vivraient ensemble dans un vacarme permanent tandis que les travailleurs et les vieillards profiteraient du calme dans leur quartier :)
Plus sérieusement, un indice de performance acoustique et un indice de nuisance du quartier, comme pour les performances énergétiques seraient les bienvenus. En tant que musicien, des voisins trop tatillons peuvent vraiment ruiner ma créativité (si comme moi vous arrêtez tout bruit le moment qu'un voisin le demande).
Alors contrairement à Madbob44, j'ai pas de traitement mais j'ai toujours une crispation au moindre bruit, même après 9 ans et globalement sans autre problème de nuisance sonore depuis.
Maintenant la nuisance sonore émane de mes enfants qui hurlent à la moindre occasion. C'est un travail de tous les jours de se maîtriser. On parle d'acceptation du bruit, pour moi sur ce bruit particulier, je le trouve plus facile à supporter quand je suis avec eux et pas concentré sur autre chose. Genre tu remplis ta déclaration d'impôts, tu galères et là des cris tout le long, argghh. Si je joue avec eux, même si on crie un peu, pas de problème.
Bref, courage à tous ceux qui sont encore confrontés aux nuisances sonores, restez le plus zen possible !
Je suis acousticien spécialisé en bruits environnementaux, notamment routiers et ferroviaires.
Le bruit de voisinage n'est pas le réel problème mis en avant par l'ADEME. C'est bien les bruits des transports (routiers, ferroviaires et aériens) qui pose de vrais soucis. La santé en est affectée, car le niveau de stress augmente lorsque l'on est soumis à un bruit permanent (il vaut mieux un bruit fort et ponctuel que de moyenne amplitude mais toute la journée). La tension augmente et la qualité de sommeil diminue. Avec ces facteurs, on voit apparaître une augmentation des risques d'AVC, de démences, et d'autres troubles psychologiques et physiologiques.
D'ailleurs dans certaines études que j'ai pu prendre en charge, l'organisme qui créé la route ou la voie ferrée demande à comparer le coût du bruit (le coût social que va générer son infrastructure vis-à-vis des populations de riverains exposés) avec le prix d'une protection anti-bruit. Selon ce ratio, le créateur de l'infrastructure va choisir ou non de mettre en place des protections.
Ceci étant, le bruit coûte cher à la société comme dit dans l'anecdote, mais en terme de morts directes (en tous cas après analyse statistiques et recoupage de cartes morts/exposition), la pollution de l'air est responsable de 50k morts par an en France contre 50k morts par an en U. E. pour le bruit.
Par ailleurs, il y a bien des indicateurs de bruit qui permettent de comprendre l'environnement sonore de votre logement présent ou futur vis-à-vis du bruit des transports.
Pour les franciliens il y a bruitparif spécifiquement qui présente et commente des cartes de bruit sur le territoire de la région.
Concernant les franciliens et non-franciliens, il faut savoir qu'une directive de l'UE datant du début des années 2000 impose aux États membres de mener une politique de prévention du bruit. Cette directive a été retranscrite en droit français, et à mené à l'élaboration de cartes stratégiques de bruit et de plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE) un peu partout sur le territoire. Ces PPBE doivent être révisés tous les cinq ans et sont élaborés par les gestionnaires d'autoroutes, de voies ferrées, d'agglomérations et communes de communes, etc. Vous pouvez chercher celui ou ceux qui vous concernent en tapant 'PPBE' suivi de votre département ou agglomération sur votre moteur de recherche préféré.
Je recommande aussi le site du CIDB (bruit. fr) qui sont de bonnes bases de données pour tous citoyens. Vous y trouverez facilement des guides, des cartes de bruit, des articles de lois, mais aussi des modèles de lettres à envoyer à tel ou tel interlocuteur, que cela soit votre voisin ou votre maire.
Et enfin, pour les voisins d'aéroports, chaque aéroport ou aérodrome civil doit être muni d'un plan d'exposition au bruit (PEB) qui peut vous servir d'argument pour des plaintes ou des demandes de double vitrage.
Le transport routier est un cas spécifique, mais fort heureusement, la plupart des textes réglementaires concernant le bruit mentionnent des niveaux de bruit fenêtres ouvertes ou fermées.
On m'a dit un jour qu'un mètre d'autoroute coutait en moyenne 500 000 francs, ca coute combien une palissade en bois tout le long?1000 francs le mètre?
Arrêtons de plaisanter, des murs antibruits, on a pas besoin de les faire en béton armé, des tas de terre où des treillis en bois, ca suffit largement.
Mes parents ont fait une bête levée de terre devant chez eux et on entends plus la nationale!
Bruno Salomone a écrit sur le sujet, et on trouve de plus en plus d’articles sur la misophonie sur le net et réseaux sociaux.
Dans les exemples du différentiel entre les deux chiffres, tu cites les cas de personnes qui verraient leur espérance de vie diminuer ; certes, mais aussi "en bonne santé"... Comment chiffrer ça ?
Enfin, si on peut effectivement chiffrer un coût pour la société des soins nécessaires à tous ceux qui vivent ces situations de 'bruits", pollution athmosphérique, et tabac, il conviendrait de mettre en parallèle les "recettes".
Il n'y en pas pour le bruit et la pollution, mais oui pour le tabac. Dans les estimations que tu cites (27 Mds finalement), les recettes liées aux taxes sur le tabac sont-elles intégrées au calcul ? Si "oui", OK, on a un coût ; si "non", il y a fort à parier que du coup le tabac ne soit plus un "coût", mais rapporte même de l'argent à la société.
Bref, c'est assez confus... Intéressant (ou aimerait en savoir plus), mais confus.
Je pense que le tabac n'aurait pas dû faire partie de ce comparatif.