Grâce à la technologie de superposition numérique, les banderoles publicitaires dans les stades peuvent diffuser des publicités différentes selon le pays et la chaîne de diffusion. Le procédé, assez complexe, nécessite de traiter les images avant de les diffuser, mais permet de diffuser simultanément plusieurs versions sans que le téléspectateur le sache.
Un téléspectateur asiatique pourra donc voir s’afficher une publicité pour une bière locale par exemple, tandis qu’un téléspectateur français verra s’afficher une publicité pour une marque de pneus.
Commentaires préférés (3)
En réalité, il existe deux technologies distinctes qui permettent de faire de l'affichage publicitaire localisé.
La première est le "parallel ads". Les écrans publicitaires dans le stade diffusent en même temps 4 pubs différentes à une fréquence donnée d'affichage. Ainsi toutes les 4 images, la même pub est affichée.
Image 1 = pub 1 / Image 2 = pub 2 .... Image 5 = pub 1 ....
Les canaux de diffusion qui connaissent la fréquence d'affichage de ces publicités ont "juste" à se caler à la bonne fréquence de prise d'image pour afficher une publicité différentes selon la géolocalisation du téléspectateur. A des fréquences suffisamment élevées de prise d'images et de diffusion de publicité, cela n'a pas d'impact sur la qualité des images.
La seconde technologie possible est un peu plus complexe et concerne réellement une "superposition numérique". L'image est traitée en direct numériquement. Les panneaux publicitaires sont reconnues dans le flux d'image et on va venir rajouter numériquement par dessus les panneaux, une image de publicité. A la manière d'un fond vert qui permet d'afficher ce que l'on veut en arrière plan, on fait la même chose ici avec un panneaux publicitaire. Cette technologie bien plus complexe permet d'afficher autant de publicité que l'on veut selon le canal de diffusion.
Pour les prochains matchs de football, vous pourrez faire l'expérience en changeant de chaines de diffusion pour vérifier si les publicités ont changé (si le stade est équipé de cette technologie).
Ce qui est très fort c'est que le public qui est dans le stade voit aussi des panneaux publicitaires et pas une surface de couleur unie comme pour faire des incrustations vidéo classiques derrière la présentatrice de la météo par exemple. Le logiciel de superposition numérique réussit à détecter les contours des panneaux publicitaires à remplacer, puis à déformer les images publicitaires à coller à la place pour les adapter parfaitement à la forme du panneau et ceci en temps réel sur une image qui bouge ! Et en détectant aussi les joueurs qui sont devant les panneaux publicitaires pour les détourer afin que l'image publicitaire ne les écrase pas, bien sûr. Ceci dit ce n'est pas une technologie toute nouvelle : l'article sur le PSG date de 3 ans et j'avais vu des démonstrations il y a au moins 10 ans. Bientôt vous verrez aussi des publicités différentes entre les émissions de télévision selon la composition de votre foyer, il n'y a pas que sur les pages web que les publicités sont adaptées à l'audience, c'est une vraie tendance qui va toucher tous les supports possibles.
J'ai cherché et lu quelques articles sur la technique "Parallel ads" et il en ressort ceci : c'est une marque déposée d'une société suisse qui a fait un partenariat avec Sony pour qu'il développe des caméras adaptées. Le principe n'est pas d'alterner simplement les 4 images sur les panneaux publicitaires à LED, mais d'avoir une image fixe qui sera visible par les gens sur place à l'oeil nu, et d'insérer à des fréquences élevées et pendant des durées très brèves (de l'ordre de la millisecondes) 3 autres images qui ne seront visibles que par une caméra spécifique dotée d'un obturateur global (qui obture toute l'image d'un coup, contrairement à celles qui procèdent par balayage) et très rapide. C'est la caméra elle-même qui est dotée de 4 sorties et délivre soit les images du flux principal, soit les images de l'un des trois autres flux, extraits du flux principal grace à l'obturateur ultra-performant. Les images sont insérées tellement briévement et fréquemment que c'est invisible à l'oeil nu, mais les 4 flux de sortie ont la quantité habituelle d'images par secondes permettant de montrer l'image au ralenti sans problème. Pour que tout ça fonctionne correctement, il y a une étape de paramétrage qui permet de synchroniser les caméras et les panneaux d'affichage pour que les caméras puissent extraire précisément les images à l'instant où elles s'affichent. L'avantage mis en avant par les promoteurs de cette technologie c'est que ce système ne risque pas d'être perturbé par les mouvements de caméra rapides, les angles de prise de vue improbables, ou la pluie, la neige et le brouillard, qui pourraient occasionner des difficultés à un logiciel de superposition numérique, pour reconnaitre et suivre les panneaux publicitaires.
En lisant tout ça je me suis demandé si les concepteurs n'avaient pas encore pensé (et si c'est le cas, je leur souffle l'idée) à afficher dans l'un des 3 flux invisibles, un fond vert, des mires et des repères permettant à un logiciel de superposition numérique de mieux identifier les zones à superposer, quelles que soient les conditions d'angle et de météo, et ainsi avoir le meilleur des deux mondes en ayant un système plus fiable que la superposition numérique de panneaux à affichage fixe et un nombre d'affichages différents qui n'est pas limité à 4 comme dans le Parallel Ads (r) ....
Tous les commentaires (29)
En réalité, il existe deux technologies distinctes qui permettent de faire de l'affichage publicitaire localisé.
La première est le "parallel ads". Les écrans publicitaires dans le stade diffusent en même temps 4 pubs différentes à une fréquence donnée d'affichage. Ainsi toutes les 4 images, la même pub est affichée.
Image 1 = pub 1 / Image 2 = pub 2 .... Image 5 = pub 1 ....
Les canaux de diffusion qui connaissent la fréquence d'affichage de ces publicités ont "juste" à se caler à la bonne fréquence de prise d'image pour afficher une publicité différentes selon la géolocalisation du téléspectateur. A des fréquences suffisamment élevées de prise d'images et de diffusion de publicité, cela n'a pas d'impact sur la qualité des images.
La seconde technologie possible est un peu plus complexe et concerne réellement une "superposition numérique". L'image est traitée en direct numériquement. Les panneaux publicitaires sont reconnues dans le flux d'image et on va venir rajouter numériquement par dessus les panneaux, une image de publicité. A la manière d'un fond vert qui permet d'afficher ce que l'on veut en arrière plan, on fait la même chose ici avec un panneaux publicitaire. Cette technologie bien plus complexe permet d'afficher autant de publicité que l'on veut selon le canal de diffusion.
Pour les prochains matchs de football, vous pourrez faire l'expérience en changeant de chaines de diffusion pour vérifier si les publicités ont changé (si le stade est équipé de cette technologie).
Ce qui est très fort c'est que le public qui est dans le stade voit aussi des panneaux publicitaires et pas une surface de couleur unie comme pour faire des incrustations vidéo classiques derrière la présentatrice de la météo par exemple. Le logiciel de superposition numérique réussit à détecter les contours des panneaux publicitaires à remplacer, puis à déformer les images publicitaires à coller à la place pour les adapter parfaitement à la forme du panneau et ceci en temps réel sur une image qui bouge ! Et en détectant aussi les joueurs qui sont devant les panneaux publicitaires pour les détourer afin que l'image publicitaire ne les écrase pas, bien sûr. Ceci dit ce n'est pas une technologie toute nouvelle : l'article sur le PSG date de 3 ans et j'avais vu des démonstrations il y a au moins 10 ans. Bientôt vous verrez aussi des publicités différentes entre les émissions de télévision selon la composition de votre foyer, il n'y a pas que sur les pages web que les publicités sont adaptées à l'audience, c'est une vraie tendance qui va toucher tous les supports possibles.
Techniquement, c'est en effet bluffant. Mais en ces moments où l'on parle beaucoup de pollution, prendra-t-on aussi en compte cet affichage qu'on nous impose ??? L'utilisation du net permet à toute personne connectée de trouver ce qu'il recherche rapidement, on pourrait donc se passer de ce matraquage visuel et des spams qui les accompagnent. Cela réduirait aussi, je pense, la consommation, et ça, ce serait aussi bon pour la planète.
Ce qui sera bluffant techniquement (ou consternant philosophiquement), c'est quand ce sera le cas dans les stations de métro. Analyse du public puis diffusion d'une publicité ciblée.
Je n'ai aucun chiffre en tête mais j'ai tendance à croire qu'une publicité ciblée est bien plus rentable qu'une publicité large audience.
Oui mais réduire la consommation comme tu dis, ça va pas beaucoup plaire à l'industrie de la publicité ne même en surtout à leurs clients, qui payent rubis sur ongle la seconde d'affichage...
Monsieur « précis de syntaxe française » pour vous servir. Il manque un tout petit mot. On préféra écrire « sans que le téléspectateur NE le sache ».
Mais que voient les spectateurs ?
Voilà qui me fait me demander ce que les stadiers et joueurs de football voient lorsqu'ils sont devant ces panneaux. Un genre de green screen, un QR code ?
Personnellement n'ayant pas de voiture je trouve que le téléspectateur chinois est avantagé dans cet exemple.
J'avais anticipé cette question dans mon commentaire précédent : les gens qui sont sur place, y compris les spectateurs qui sont dans les gradins, voient un panneau publicitaire normal. C'est la force de cette technologie de pouvoir détourer une surface mobile qui n'est pas faite spécialement pour être reconnue par un logiciel. Mais étant donné les montants en jeu dans la publicité dans le football, ce n'est pas étonnant que des financements aient été possibles pour faire de la recherche-développement qui a abouti à cette technologie de pointe.
Pas dans le cas de l'anecdote : www.academie-francaise.fr/sans-que
Ce qui a tendance à nous enfermer dans nos préférences et nous exclure du reste des choses de la vie. Dommage ;)
C'est déjà le cas dans le métro parisien (et sur tous les supports publicitaires d'une manière générale) depuis longtemps : les publicités ne sont pas envoyées comme des bouteilles à la mer, l'audience est analysée et ce ne sont pas les mêmes affiches qui sont collées à Barbès, à la Défense ou à Courcelles, en fonction de la cible qui est visée ! De plus la régie publicitaire de la RATP dispose depuis une dizaine d'années d'écrans pour pouvoir afficher des publicités différentes en fonction de l'heure de la journée (et de l'analyse de la fréquentation en fonction de l'heure) et elle mesure même depuis 2 ans l'audience en captant les signaux wifi des téléphones qui passent à proximité des écrans (en les anonymisant pour satisfaire aux exigences de la CNIL). Ne t'inquiète pas pour ça : tout ce qui est possible techniquement a déjà été expérimenté pour pouvoir être généralisé si c'est rentable et légal.
Merci pour ces précisions j’en ai connaissance sans en avoir conscience ;)
Je pensais plutôt à carrément de la pub ciblée individuellement par analyse de l’âge, du sexe, de la corpulence en temps réel.
Bref ça m’a donné envie de revoir 99 francs.
J'ai cherché et lu quelques articles sur la technique "Parallel ads" et il en ressort ceci : c'est une marque déposée d'une société suisse qui a fait un partenariat avec Sony pour qu'il développe des caméras adaptées. Le principe n'est pas d'alterner simplement les 4 images sur les panneaux publicitaires à LED, mais d'avoir une image fixe qui sera visible par les gens sur place à l'oeil nu, et d'insérer à des fréquences élevées et pendant des durées très brèves (de l'ordre de la millisecondes) 3 autres images qui ne seront visibles que par une caméra spécifique dotée d'un obturateur global (qui obture toute l'image d'un coup, contrairement à celles qui procèdent par balayage) et très rapide. C'est la caméra elle-même qui est dotée de 4 sorties et délivre soit les images du flux principal, soit les images de l'un des trois autres flux, extraits du flux principal grace à l'obturateur ultra-performant. Les images sont insérées tellement briévement et fréquemment que c'est invisible à l'oeil nu, mais les 4 flux de sortie ont la quantité habituelle d'images par secondes permettant de montrer l'image au ralenti sans problème. Pour que tout ça fonctionne correctement, il y a une étape de paramétrage qui permet de synchroniser les caméras et les panneaux d'affichage pour que les caméras puissent extraire précisément les images à l'instant où elles s'affichent. L'avantage mis en avant par les promoteurs de cette technologie c'est que ce système ne risque pas d'être perturbé par les mouvements de caméra rapides, les angles de prise de vue improbables, ou la pluie, la neige et le brouillard, qui pourraient occasionner des difficultés à un logiciel de superposition numérique, pour reconnaitre et suivre les panneaux publicitaires.
En lisant tout ça je me suis demandé si les concepteurs n'avaient pas encore pensé (et si c'est le cas, je leur souffle l'idée) à afficher dans l'un des 3 flux invisibles, un fond vert, des mires et des repères permettant à un logiciel de superposition numérique de mieux identifier les zones à superposer, quelles que soient les conditions d'angle et de météo, et ainsi avoir le meilleur des deux mondes en ayant un système plus fiable que la superposition numérique de panneaux à affichage fixe et un nombre d'affichages différents qui n'est pas limité à 4 comme dans le Parallel Ads (r) ....
C’est presque énervant quand tu expliques le procédé de façon plus précise plus détaillé et plus simplement que moi mais je m’incline ;)
Ca existe aussi, mais pas en France (qui a l'une des législations la plus sévère du monde concernant la protection de l'image et des données personnelles), ni pour une foule mais, par exemple aux USA ou en Chine, il y a dans certains magasins un panneau publicitaire à la sortie des caisses doté d'une caméra qui analyse le client qui est en train de passer à la caisse et affiche une publicité qui lui est spécialement destinée (en fonction de son âge, sexe, statut social, couleur de peau, etc. tout ce qui peut être décodé sur une image par une intelligence artificielle) ! Ca arrivera chez nous tôt ou tard : les opposants au fichage et au traçage permettant de plus en plus de personnalisation des publicités, disent que les publicitaires appliquent la technique de la grenouille au bain marie (ils chauffent l'eau de plus en plus pour que nous nous habituions progressivement à supporter une eau brûlante et nous serons cuits sans même nous en être rendu compte !).
C'est seulement parce que je venais juste de lire tout ça, comme je l'ai d'ailleurs signalé, et que c'était donc tout frais dans ma tête. Merci d'avoir signalé cette technologie dont j'ignorais jusqu'à présent l'existence !
Dans la publicité il existe un truc qui est semble t’il faux mais qui me turlupine. Toutes mes connaissances qui travaillent dans l’informatique m’ont certifié que c’était un biais de l’esprit et qu’une technologie pareil coûterait trop cher à produire voire à utiliser. L’illusion de parler d’une chose et le lendemain d’avoir des publicités de cette objet sur son téléphone ou son ordinateur « comme si » on nous écoutait par le micro.
Je conçois les arguments d’une rentabilité bien faible pour analyser un nombre incalculable d’enregistrements pour faire de la pub ciblée et je conçoit aussi qu’utiliser les métadonnées de connexion suffit à cibler certains publics très précisément mais je me poserais toujours la question.
Je ne crois pas qu'"on" nous écoute par le micro du téléphone, mais je ne crois pas non plus que c'est seulement le biais cognitif qui nous fait remarquer parmi toute sortes d'informations celle dont nous avions justement parlé peu de temps avant et qui se trouverait là par le plus grand des hasards... A mon avis il y a deux explications : 1) soit c'est en lien avec l'actualité ou le programme de la télévision, qui t'a incité à en parler à ton entourage et qui en parallèle incite les publicitaires à faire une pub sur ce sujet à ce moment-là parce que c'est dans l'actualité, et ça tombe d'autant plus sur toi que tu es dans la cible qui est intéressée par ce sujet et donc tu en as parlé suite à la sollicitation de l'actualité et tu as, en parallèle, été ciblé lors de la campagne de pub. ou 2) tu n'en as pas seulement parlé mais tu as en plus envoyé des signaux qui ont pu être captés par le système qui cible la publicité : tu avais lu un article sur internet à ce sujet et c'est ce qui a déclenché le fait que tu en parles, ou tu as fait une recherche sur internet sur ce sujet après en avoir parlé parce que ça avait éveillé ta curiosité et tu voulais approfondir le sujet. Par exemple si je parle du Parallel Ads ce soir à mon entourage et je reçois demain des pubs pour acheter une caméra Sony compatible Parallel Ads, ça ne sera pas parce que j'ai été écouté par un algorithme quand j'en parlais mais parce qu'un algorithme a pris en compte les pages web que je viens de consulter. Cet exemple est un peu grossier mais on doit pouvoir trouver que tu as laissé des traces numériques en plus d'en avoir parlé dans beaucoup de situations dans lesquelles tu te demandes comment tu as été ciblé.