La peste noire est transmise par la puce du rat. Contrairement aux 2500 autres espèces de puces, celle-ci possède de petits sillons qui filtrent les bactéries du sang. Lors d'une piqûre couplée d'un rejet, les bactéries accumulées sont relâchées dans le corps humain et provoquent la maladie.
Pendant longtemps, on crut que le rat transmettait la peste. Le fait de les massacrer en masse privait de nourriture les puces qui se sont rabattues sur le sang humain.
Commentaires préférés (3)
Petite précision : les cils font que la sang contaminé s'accumule, au lieu de passer entre les cils. Du coup, lors des piqures suivantes, la puce ne peut pas "avaler" le sang et le vomit, contaminant l'organisme piqué.
Une petite correction sur l'anecdote : si on parle de la peste bubonique, maladie causée par la bactérie Yersinia Pestis l'anecdote est globalement vraie, comme on a pu le constater dans les épidémies les plus récentes au XXe siecle notamment.
Mais la peste noire n'est pas une maladie mais un terme utilisé en Histoire pour désigner la grande pandémie de peste bubonique qui s'abattit sur l'Europe au XIVe siecle et décima une bonne partie de la population (entre 30 et 60% selon les estimations). C'est donc un épisode particulier de peste bubonique que l'on désigne par l'expression Peste Noire.
Or, dans le cas de cette souche particulière, on a maintenant des doutes sur le fait que les rats et leurs puces aient suffi à propager la maladie. En effet, on peut retracer la chronologie de cette pandémie et durant certaines périodes on constate que la maladie progresse de plusieurs lieues par jour, soit bien trop rapidement pour être véhiculée par des populations de rats. On pense donc que les humains pouvaient aussi être des vecteurs de contamination, et que les flux commerciaux notamment ont contribué à répandre la pandémie à travers l'Europe.
Petite anecdote complémentaire : Ils précisent d'ailleurs qu'on ne suit pas la propagation de la peste grâce à des écrits (car on a retrouvé très peu de description de la peste : effet, impact économique ou social...), mais plutôt :
- soit par l'absence d'écrits : par exemple, du jour au lendemain, un notaire ne rédige plus d'actes ou un commerçant ne tient plus ses comptes,
- soit de manière indirecte : dans certains villages, on voyait d'un coup le cours du bois exploser (pour les cercueils) ou du parchemin (pour les testaments)...
Tous les commentaires (22)
Petite précision : les cils font que la sang contaminé s'accumule, au lieu de passer entre les cils. Du coup, lors des piqures suivantes, la puce ne peut pas "avaler" le sang et le vomit, contaminant l'organisme piqué.
Une petite correction sur l'anecdote : si on parle de la peste bubonique, maladie causée par la bactérie Yersinia Pestis l'anecdote est globalement vraie, comme on a pu le constater dans les épidémies les plus récentes au XXe siecle notamment.
Mais la peste noire n'est pas une maladie mais un terme utilisé en Histoire pour désigner la grande pandémie de peste bubonique qui s'abattit sur l'Europe au XIVe siecle et décima une bonne partie de la population (entre 30 et 60% selon les estimations). C'est donc un épisode particulier de peste bubonique que l'on désigne par l'expression Peste Noire.
Or, dans le cas de cette souche particulière, on a maintenant des doutes sur le fait que les rats et leurs puces aient suffi à propager la maladie. En effet, on peut retracer la chronologie de cette pandémie et durant certaines périodes on constate que la maladie progresse de plusieurs lieues par jour, soit bien trop rapidement pour être véhiculée par des populations de rats. On pense donc que les humains pouvaient aussi être des vecteurs de contamination, et que les flux commerciaux notamment ont contribué à répandre la pandémie à travers l'Europe.
Mettez vous d'accord, on gagnera du temps.
Il faut donc e rat diquer ces ptis rongeurs dans Les grandes villes.
Sur Paris et sûrement ailleurs Ils Sont devenue très effronté...
Ça grouille même parfois En journée
Petite anecdote complémentaire : Ils précisent d'ailleurs qu'on ne suit pas la propagation de la peste grâce à des écrits (car on a retrouvé très peu de description de la peste : effet, impact économique ou social...), mais plutôt :
- soit par l'absence d'écrits : par exemple, du jour au lendemain, un notaire ne rédige plus d'actes ou un commerçant ne tient plus ses comptes,
- soit de manière indirecte : dans certains villages, on voyait d'un coup le cours du bois exploser (pour les cercueils) ou du parchemin (pour les testaments)...
Plus de détails :
www.nationalgeographic.fr/histoire/2020/04/rapide-et-fatale-comment-la-peste-noire-devaste-leurope-au-14e-siecle
Je ne suis pas surpris que la théorie dont je parle n'ait pas été mentionnée, car tout d'abord ce n'est qu'une théorie, encore largement débattue au sein de la communauté scientifique, et deuxièmement, elle est relativement récente, puisque l'étude de l'Université d'Oslo qui l'a proposée n'a été publiée qu'en 2018.
Pour les plus curieux je mets un lien vers l'étude en question, et j'explique brièvement la méthodologie. Les chercheurs ont créé 3 modèles afin de faire des simulations par ordinateur et ont ensuite comparé les résultats de ces simulations avec les données historiques disponibles. Le premier modèle correspondrait à une transmission par les rats et autres rongeurs, le second à une transmission aérienne de la maladie et le dernier à une transmission par des parasites humains (puces et poux qui résident sur la peau des humains et non des rats). Dans la plupart des cas étudiés, le troisième modèle correspondait le mieux aux données historiques.
Voici donc le lien www.pnas.org/content/115/6/1304
Premier vecteur, le plus fréquent: les piqûres de puce de rat, c'est la peste bubonique. On parle de "peste bubonique", car la ganglion lymphatique s’inflamme, gonfle autour de la région de la piqûre et forme une petite boule: le bubon.
Second vecteur: les gouttelettes expulsées par la toux et qui restent en suspension dans l'air. Lorsque le bacille évoqué (yersinia pestis) atteint la région des poumons, il peut être disséminé par la toux. Mais il s'agit bien du MÊME agent pathogène pour les deux formes de peste:
- la forme bubonique (grave et plus fréquente)
- la forme pulmonaire (extrêmement grave mais moins fréquente car on isolait les malades symptomatiques).
Il est intéressant de noter que jusqu'à la fin du XIXeme siècle et la découverte des microbes puis de leur rôle dans les maladies, la théorie généralement admise était que les maladies étaient transmises par les miasmes, c'est à dire plus ou moins les mauvaises odeurs associées aux malades et aussi aux cadavres en putréfaction. Bien que cette théorie ait été fausse, elle a néanmoins dans certains cas suffi à se protéger de certaines maladies. Par exemple au XVIIeme siecle, les médecins de peste portaient de longs masques en forme de bec d'oiseau dans lesquels étaient placées des épices ou autres, qui étaient censés remplacer les mauvaises odeurs porteuses de maladies par des senteurs plus saines. Bien qu'on sache maintenant que l'odorat ne jouait aucun rôle dans la transmission des maladies, on peut imaginer que ce masque fournissait une forme de filtration qui combinée à la longue tunique intégrale que portaient ces médecins devait au moins offrir une forme minimale de protection, peu efficace mais peut-être mieux que rien.
Plus récemment dans les années 1820 environ, on a commencé à utiliser l'eau de Javel et d'autres solutions chlorées comme désinfectant : pas parce qu'on savait qu'elles tuaient les microbes, leur existence n'était toujours pas établie à l'époque, mais parce qu'on avait remarqué que leur forte odeur neutralisait les odeurs de putréfaction sur la matière organique. On a notamment commencé à les utiliser dans les boyauderies, c'est à dire des manufactures qui employaient des boyaux d'animaux pour fabriquer des cordes d'instruments de musique ou d'autres objets. Les conditions de travail dans ces ateliers étaient particulièrement mauvaises du fait de l'insalubrité qui y régnait, et les ouvriers y tombaient souvent malades. Un concours a donc été organisé, promettant de récompenser quiconque trouverait une solution pour débarrasser ces usines de la forte odeur de putréfaction dont elles étaient emplies et ainsi améliorer les conditions de travail. Lorsque l'eau de javel a été proposée, on a rapidement remarqué que la mortalité des ouvriers diminuait drastiquement et on a commencé à étendre son usage à d'autres domaines, comme le nettoyage des sanitaires publics ou même la désinfection des mains des médecins dans les hôpitaux. En effet les médecins avaient pour coutume de s'entraîner sur des cadavres et de pratiquer des dissections pour mieux comprendre l'anatomie humaine, ce qui était tout à fait raisonnable et scientifique. Mais les médecins avaient remarqué que souvent, la puanteur des cadavres restait sur leurs mains lorsqu'ils passaient de la morgue à l'hôpital pour aller traiter leurs patients encore vivant. Après avoir remarqué que le savon ne suffisait pas à éliminer complètement ces mauvaises odeurs, ils ont décidé d'employer la méthode qui commençait à se répandre dans les boyauderies, c'est à dire d'employer des solutions chlorées qui elles neutralisaient complètement l'odeur de putréfaction et la remplaçaient par leur propre odeur. Aujourd'hui les propriétés antiseptiques de ces solutions sont bien connues, mais à l'époque, faute de théorie des microbes, c'est cette action sur les odeurs qui a poussé à généraliser leur usage.
Il est particulièrement difficile d'avoir des certitudes en histoire lorsqu'on parle de pandémies. La grippe espagnole par exemple, beaucoup plus récente et datant d'une période à laquelle la médecine moderne existait déjà avec sa méthodologie purement scientifique, n'a été identifiée précisément que très récemment, lorsqu'on a pu isoler le génome du virus dans les années 2000. Et de grosses incertitudes planent toujours quant à son origine : bien qu'on sait maintenant qu'elle n'était pas espagnole (ce nom provient probablement du fait que l'Espagne, non impliquée dans la première guerre mondiale et donc ayant à l'époque une presse beaucoup moins censurée, fut la première à en parler largement dans ses journaux), on se demande toujours si elle provient bien d'Amérique, où les premiers cas officiels furent recensés, ou bien fut importée plus tôt, dès 1916-1917, où des soldats indochinois appelés à se battre sur le front européen commencèrent à mourir subitement de syndromes respiratoires sévères. Il y a aussi de gros doutes sur où et quand la maladie aurait commencé à muter et à devenir beaucoup plus mortelle.
Et cela se passe au XXeme siècle, lors d'une des périodes les plus documentées et les plus étudiées de notre histoire ! On peut donc facilement imaginer les difficultés que rencontrent les historiens à étudier des épidémies ayant eu lieu au XIVeme siecle... D'ailleurs le constat que la peste est transmise par des rats a principalement été "confirmée" par l'étude d'épidémies de peste en Inde au cours du XXeme siècle, il est donc plus ou moins raisonnable de penser que la souche de la bactérie, les voies de transmissions etc aient été légèrement différents lors de la Peste Noire au XIVeme siècle. Tout comme il est raisonnable de penser que cela n'ait pas été le cas, c'est pourquoi la théorie que je mentionnais, bien que non sans fondements, n'est bel et bien qu'une théorie.
Donc le marchand se fait piquer par une puce porteuse, il va le lendemain dans le bled d'à coté vendre sa came et se fait piquer par une puce non porteuse là bas qui va piquer un rat qui va se faire piquer par d'autres puces et PAF en une journée l'épidémie a progressé jusqu'au bled d'à coté.
Théorie évidemment comme tu l'a souligné, mais je vois pas comment ca aurait pu se passer autrement.
L’anecdote parle de sillons.
Désolé, si on n’est pas spécialiste de l’anatomie de la puce du rat, l’anecdote devient une énigme.
Quelqu’un peut m’éclairer ?
@ flavien @RJV1 Désolé, j'essayais de rendre l'explication plus visuelle sans etre spécialiste non plus. D'ailleurs, dans la vidéo, il parle d'épines :/
Le plus simple est de regarder la vidéo. C'est à partir de 15:45 et l'explication dure 1 min, vous trouverez le temps ;)
Vue que la maladie mettait de nombreux jours à se déclarer, le gars avait moyen de faire un paquet de km et donc de contaminer plus villes/villages avant de tomber rmalade.
Je trouve donc ta théorie acceptable :) mais comme il y a encore débat d'historiens là dessus, je suppose qu'il y a certaines subtilités ou infos qu'on a manqué.
Ceci n'étant encore qu'une théorie.