Les fruits se recouvrent naturellement de cire

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Un fruit bio à maturité est souvent recouvert d'une légère couche de cire blanche et poussiéreuse. Ce vernis naturel s’appelle la pruine et comme le sébum humain, il a un rôle protecteur. Il n'a bien sûr rien à voir avec l'enrobage brillant rajouté parfois artificiellement sur les fruits.


Commentaires préférés (3)

La pruine, il y en a sur la plupart de fruits, et même sur certains insectes (papillons, libellules...), elle est surtout visible sur les peaux "rouges" et lisses - prunes, raisins, etc, ce n'est certainement pas un signe de culture bio
Elle est composée, entre autres, des levures qui vont permettre au jus de raisin de fermenter, il s'agit d'une couche de micro organismes "bons pour la digestion" (qui est parfois un peu trop accélérée), elle a un aspect "cireux" car ces micro organismes légèrement humides (c'est la vie) se collent les uns aux autres. Si c'était une cire, elle ne s'effacerait pas par un simple contact
Quant au cultivateur qui cirerait ses fruits, je pense qu'il serait rapidement amené à changer de métier, sauf si c'est une tradition

PS, la page 20 minutes signale que l’information sur les fruits "cirés artificiellement" est très douteuse
et le lien qui mène à "santé canada" précise que la cire utilisée dans ce pays ne présente aucun danger pour le consommateur, après une "vaste étude"

Concernant le cirage des fruits, ce n'est pas une pratique réalisée chez le producteur, mais plutôt au niveau des stations de conditionnement (une coopérative par exemple). Il faut savoir que pour certains marchés export, le Moyen-Orient par exemple, c'est une demande forte car associé à l'image qualitative des produits Français. En France, c'est également une demande de certains grossistes (vendeurs sur les Marché de gros, MIN de Rungis par exemple), car ils aiment bien avoir des fruits ou légumes visuellement plus qualitatifs que ceux que les gens peuvent trouver en grande surface... même si parfois (souvent?) l'origine est la même.
Pour l'anecdote, et souligner le coté schizophrénique des consommateurs, une enquête à été menée au niveau de différentes grandes surface : Il été demandé aux gens de commenter l'utilisation de cire sur des pommes. Majoritairement, les gens étaient contre (écologie, environnement, dénaturer le fruit...). Logique pourrions-nous penser. Sauf qu'en parallèle, dans le magasin, plusieurs variétés de pommes étaient commercialisées en 2 lots : un lot ciré et l'autre non ciré, toutes au même prix. Je vous laisse deviner celles qui ont été achetées en majorité (pour ceux qui n'ont pas suivi : les cirées !).
Pour finir, toutes les pommes qui brillent n'ont pas forcément étaient cirées. Par exemple, la pomme Ariane brille naturellement quand on la frotte.

Et pour aller dans le sens de la première phrase de Latour. La pruine dépend effectivement du fruit, de sa variété parfois, et de sa maturité. En aucun cas, de son mode de production... A moins que Mimoum ait des sources françaises et scientifiques à nous présenter :)
En revanche, il est vrai que les fruits qui passent en station sont + manipulés (tri, calibrage, brossage, rinçage...), opérations qui peuvent enlever la pruine par rapport à des fruits en vente directe chez un producteur (bio ou pas...). Accessoirement, ca enlève la majorité des résidus de pesticides également (surtout quand les fruits sont triés dans l'eau... mais c'est un peu hors sujet).


Tous les commentaires (14)

La pruine, il y en a sur la plupart de fruits, et même sur certains insectes (papillons, libellules...), elle est surtout visible sur les peaux "rouges" et lisses - prunes, raisins, etc, ce n'est certainement pas un signe de culture bio
Elle est composée, entre autres, des levures qui vont permettre au jus de raisin de fermenter, il s'agit d'une couche de micro organismes "bons pour la digestion" (qui est parfois un peu trop accélérée), elle a un aspect "cireux" car ces micro organismes légèrement humides (c'est la vie) se collent les uns aux autres. Si c'était une cire, elle ne s'effacerait pas par un simple contact
Quant au cultivateur qui cirerait ses fruits, je pense qu'il serait rapidement amené à changer de métier, sauf si c'est une tradition

PS, la page 20 minutes signale que l’information sur les fruits "cirés artificiellement" est très douteuse
et le lien qui mène à "santé canada" précise que la cire utilisée dans ce pays ne présente aucun danger pour le consommateur, après une "vaste étude"

D'ailleurs si vous passer une pomme sous de l'eau tiède, une pellicule blanchâtre révélera la " cire" qui l'a fait briller.

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Concernant le cirage des fruits, ce n'est pas une pratique réalisée chez le producteur, mais plutôt au niveau des stations de conditionnement (une coopérative par exemple). Il faut savoir que pour certains marchés export, le Moyen-Orient par exemple, c'est une demande forte car associé à l'image qualitative des produits Français. En France, c'est également une demande de certains grossistes (vendeurs sur les Marché de gros, MIN de Rungis par exemple), car ils aiment bien avoir des fruits ou légumes visuellement plus qualitatifs que ceux que les gens peuvent trouver en grande surface... même si parfois (souvent?) l'origine est la même.
Pour l'anecdote, et souligner le coté schizophrénique des consommateurs, une enquête à été menée au niveau de différentes grandes surface : Il été demandé aux gens de commenter l'utilisation de cire sur des pommes. Majoritairement, les gens étaient contre (écologie, environnement, dénaturer le fruit...). Logique pourrions-nous penser. Sauf qu'en parallèle, dans le magasin, plusieurs variétés de pommes étaient commercialisées en 2 lots : un lot ciré et l'autre non ciré, toutes au même prix. Je vous laisse deviner celles qui ont été achetées en majorité (pour ceux qui n'ont pas suivi : les cirées !).
Pour finir, toutes les pommes qui brillent n'ont pas forcément étaient cirées. Par exemple, la pomme Ariane brille naturellement quand on la frotte.

Et pour aller dans le sens de la première phrase de Latour. La pruine dépend effectivement du fruit, de sa variété parfois, et de sa maturité. En aucun cas, de son mode de production... A moins que Mimoum ait des sources françaises et scientifiques à nous présenter :)
En revanche, il est vrai que les fruits qui passent en station sont + manipulés (tri, calibrage, brossage, rinçage...), opérations qui peuvent enlever la pruine par rapport à des fruits en vente directe chez un producteur (bio ou pas...). Accessoirement, ca enlève la majorité des résidus de pesticides également (surtout quand les fruits sont triés dans l'eau... mais c'est un peu hors sujet).

J’ai fait cireur de pommes dans les années 80. Travail difficile, ingrat et mal payé. Une prime était accordée à partir de la 7e pomme lustrée en une heure. Très mauvais souvenir.
Non vraiment, je ne conseille pas...

a écrit : J’ai fait cireur de pommes dans les années 80. Travail difficile, ingrat et mal payé. Une prime était accordée à partir de la 7e pomme lustrée en une heure. Très mauvais souvenir.
Non vraiment, je ne conseille pas...
Du reste la cire de pomme fait de fort mauvaise bougies, malgré leur parfum envoûtant.

Juste une remarque, en lisant les sources, je n’ai rien trouvé qui indique ce serait spécifique aux fruits « bio ». À priori, on peut trouver cette couche sur tout fruit à maturité.

a écrit : Juste une remarque, en lisant les sources, je n’ai rien trouvé qui indique ce serait spécifique aux fruits « bio ». À priori, on peut trouver cette couche sur tout fruit à maturité. Effectivement, c'est pas clair, les fruits non bios sont souvent lavés en usine, ce qui enlève cette protection, d'où la confusion alors que la chaîne industrielle "bio" ne le fait pas, où peu. Pourquoi laver un fruit qui n'a jamais été exposé à des pesticides, après tout?

a écrit : Effectivement, c'est pas clair, les fruits non bios sont souvent lavés en usine, ce qui enlève cette protection, d'où la confusion alors que la chaîne industrielle "bio" ne le fait pas, où peu. Pourquoi laver un fruit qui n'a jamais été exposé à des pesticides, après tout? Les produits bio sont aussi traité avec des pesticides. Certains, comme le cuivre, sont d'ailleurs très mauvais pour les terres, etc.

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a écrit : Les produits bio sont aussi traité avec des pesticides. Certains, comme le cuivre, sont d'ailleurs très mauvais pour les terres, etc. je suis entièrement d'accord. Dans mon esprit, le "bio" c'est foutre la paix à la nature, le "bio" officiel, c'est de foutage de gueule, des produits phytosanitaires produits par du vivant, c'est bio, c'est toxique, mais c'est bio parce que le poison est issu du vivant... SCANDALE!!!

Le VRAI bio, , le respect de la vie, de notre terre, on y travaille...

Je tente des expérience, j'ai de la chance, je vis en cambrousse, j'essaie de faire pousser des trucs, c'est pas évident, mais je ne balance pas de chimie, c'est dur, l'agriculture bio, la vraie... mais j'apprends a me passer des saloperies commerciales, peu à peu

la permaculture, c'est ça l'avenir... où le synthétiseur à la Star Trek...

a écrit : je suis entièrement d'accord. Dans mon esprit, le "bio" c'est foutre la paix à la nature, le "bio" officiel, c'est de foutage de gueule, des produits phytosanitaires produits par du vivant, c'est bio, c'est toxique, mais c'est bio parce que le poison est issu du vivant... SCANDALE!!!

Le VRAI bio, , le respect de la vie, de notre terre, on y travaille...

Je tente des expérience, j'ai de la chance, je vis en cambrousse, j'essaie de faire pousser des trucs, c'est pas évident, mais je ne balance pas de chimie, c'est dur, l'agriculture bio, la vraie... mais j'apprends a me passer des saloperies commerciales, peu à peu

la permaculture, c'est ça l'avenir... où le synthétiseur à la Star Trek...
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Je pense qu'on doit tendre vers une réduction de l'utilisation de produits, bios ou pas. Attention cependant à ne pas vouloir généraliser ce qu'on arrive en faire dans notre jardin de 50 m² ou on peut y passer 1h tous les soirs, avec une exploitation de plusieurs ha qui ne peut prendre les mêmes risques.
A moins d'arriver dans un système tel que préconisé par certains agroécologistes, (Pierre Rabhi par exemple) où chacun aurait son propre jardin pour être auto suffisant, la population a besoin de manger. Problématique auquelle l'agriculture bio seule ne peut répondre aujourd'hui, et encore moins l'agri de conservation comme tu l'entends NiContrarié.Concernant la permaculture, c'est une solution très intéressante à petite échelle, encore gérable par certains passionnés qui ont une ferme de taille modeste, mais qui pose encore trop de limites à une échelle plus grande.
Avant de trop critiquer le système en place, on devrait toujours se poser la question : Est-ce que ma solution est meilleure et est-ce qu'elle est adaptée et viable à large échelle? Ne pas se méprendre sur mes propos, le système doit évoluer (et il évolue ! ), mais rien ne se fait d'un coup de baguette magique...

a écrit : je suis entièrement d'accord. Dans mon esprit, le "bio" c'est foutre la paix à la nature, le "bio" officiel, c'est de foutage de gueule, des produits phytosanitaires produits par du vivant, c'est bio, c'est toxique, mais c'est bio parce que le poison est issu du vivant... SCANDALE!!!

Le VRAI bio, , le respect de la vie, de notre terre, on y travaille...

Je tente des expérience, j'ai de la chance, je vis en cambrousse, j'essaie de faire pousser des trucs, c'est pas évident, mais je ne balance pas de chimie, c'est dur, l'agriculture bio, la vraie... mais j'apprends a me passer des saloperies commerciales, peu à peu

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Il ne faut pas confondre production agricole pour nourrir une population, et jardinage pour sa propre subsistance.

Malgré 40 ans d’âge, la permaculture n’a pas dépassé le stade du jardinage. Les seules fermes qui arrivent à subsister financièrement sont aussi des centres de formation où les stagiaires paient.


www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2015_-_la_permaculture_le_nouveau_graal_agricole.pdf

a écrit : Je pense qu'on doit tendre vers une réduction de l'utilisation de produits, bios ou pas. Attention cependant à ne pas vouloir généraliser ce qu'on arrive en faire dans notre jardin de 50 m² ou on peut y passer 1h tous les soirs, avec une exploitation de plusieurs ha qui ne peut prendre les mêmes risques.
A moins d'arriver dans un système tel que préconisé par certains agroécologistes, (Pierre Rabhi par exemple) où chacun aurait son propre jardin pour être auto suffisant, la population a besoin de manger. Problématique auquelle l'agriculture bio seule ne peut répondre aujourd'hui, et encore moins l'agri de conservation comme tu l'entends NiContrarié.Concernant la permaculture, c'est une solution très intéressante à petite échelle, encore gérable par certains passionnés qui ont une ferme de taille modeste, mais qui pose encore trop de limites à une échelle plus grande.
Avant de trop critiquer le système en place, on devrait toujours se poser la question : Est-ce que ma solution est meilleure et est-ce qu'elle est adaptée et viable à large échelle? Ne pas se méprendre sur mes propos, le système doit évoluer (et il évolue ! ), mais rien ne se fait d'un coup de baguette magique...
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L’agriculture conventionnelle a divisé par deux son utilisation de pesticides en 30 ans, avec des produits beaucoup plus efficaces et moins dangereux. Des produits plus efficaces nécessitent moins de passage par des tracteurs épandeurs, donc érodent moins le sol et polluent moins.

Le bio refuse la majorité des pesticides d’origine non naturelle (mais en utilise tout de même), pour des produits tout aussi toxiques, mais moins efficaces, pour des raisons idéologiques qui n’ont aucune base rationnelle. Tout ça pour un rendement moindre et plus aléatoire, nécessitant plus de terres agricoles pour nourrir la même population.

Les OGM, bête noire du bio, permettent justement de réduire considérablement l’usage de pesticides, d’améliorer les rendements et donc d’optimiser l’usage des terres agricole.