Jusqu’au XVIIIe siècle, le mot "seconde" s’écrivait de plusieurs manières, la plus fréquente étant "segond". La prononciation n’a pas suivi l’uniformisation de l’orthographe. Du latin secundus ("qui suit"), la lettre G a été remplacée par un C, rendant la graphie conforme à la racine latine.
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Jusqu'à cette anecdote, j'avais absolument jamais prêté attention au fait qu'on écrit "seConde" mais prononce "seGonde". Le Français est incroyable.
Suis-je le seul a avoir prononcé "seconde" à mi-voix pendant bien 30 segonds ?
Grâce aux sources de l'anectode et en farfouillant, j'ai également appris que notre système seconde/minute/heure, provenait de la civilisation sumérienne (3 à 4 millénaires avant JC, période néolithique tout de même...), repris plus tard par les babyloniens, puis par nous.
Les sumériens et babyloniens semblaient avoir un faible pour le chiffre 60, étant donné qu'ils "comptaient par 60". Par exemple, pour dire que 183 bêtes broutaient dans un pré, on disait simplement 33 (3×60+3 bêtes additionnelles). C'est également à eux qu'on doit le découpage jour, mois etc, selon le calendrier lunaire.
Finalement, c'est assez incroyable de se dire que ce système pluri-millénaires a tellement fait ses preuves qu'il est parvenu jusqu'à nous, de manière quasi universelle et naturelle.
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Jusqu'à cette anecdote, j'avais absolument jamais prêté attention au fait qu'on écrit "seConde" mais prononce "seGonde". Le Français est incroyable.
La vraie question est : qu'est-ce qui a poussé les Francs/Français à prononcer "segond" au fil de l'histoire ?
Suis-je le seul a avoir prononcé "seconde" à mi-voix pendant bien 30 segonds ?
D'ailleurs ce serait pour ça qu'au début l'écriture la plus répandu était segond, c'est l'académie française qui, lorsqu'il fallait trancher pour une orthographe, a choisi en fonction de l’étymologie latine. (cf anecdote)
Grâce aux sources de l'anectode et en farfouillant, j'ai également appris que notre système seconde/minute/heure, provenait de la civilisation sumérienne (3 à 4 millénaires avant JC, période néolithique tout de même...), repris plus tard par les babyloniens, puis par nous.
Les sumériens et babyloniens semblaient avoir un faible pour le chiffre 60, étant donné qu'ils "comptaient par 60". Par exemple, pour dire que 183 bêtes broutaient dans un pré, on disait simplement 33 (3×60+3 bêtes additionnelles). C'est également à eux qu'on doit le découpage jour, mois etc, selon le calendrier lunaire.
Finalement, c'est assez incroyable de se dire que ce système pluri-millénaires a tellement fait ses preuves qu'il est parvenu jusqu'à nous, de manière quasi universelle et naturelle.
Dans le même genre, il y a par exemple les mots : abcès, observer, absurde, subtilité qui se prononcent avec un p.
www.orthodidacte.com/videos-francais/quand-le-b-se-prononce-comme-un-p/
Jusqu'au XVII° siècle, beaucoup de mots pouvaient s'écrire de plusieurs manières et on n'était pas trop regardant sur l'orthographe...
Je suppose que la source est faite par un parisien.
Même phonétiquement le b reste un b.
Ainsi en alphabet phonétique française et internationale on obtient :
abcès = [apsè] ou \ab.sɛ\
absurde = [apsyrd] ou \ap.syʁd\
observer = \ɔp.sɛʁ.ve\
subtilité = \syp.ti.li.te\
etc.
Le b se prononce avec le son [p] selon l'alphabet phonétique pour la plupart des mots cités (sauf abcès apparemment).
Dingue ! Merci pour l'anecdote. Vraiment je n'ai jamais remarqué la subtilité du mot. J'ai une question (comme d'habitude): est-ce fait exprès ? Parceque j'ai essayé de prononcer le c (son /k/) et je me retrouve toujours à prononcer le d (son /t/). Ca donne sekonte.
Personnellement j'ai pas de mal à dire "ce con de Bernard" et je pense que la plupart des gens non plus. C'est juste que psychologiquement parlant ça nous paraît totalement bizarre de dire cette prononciation pour évoquer les "secondes" ce qui crée comme un blocage phonétique. CQFD