L'illustre Poincaré gagna dans sa jeunesse un concours de mathématique organisé par le roi de Suède. Mais à la relecture, on s'aperçut d'une erreur commise. Poincaré remboursa alors son prix et tous les frais annexes et travailla sur la question. Cette erreur fut féconde car elle aboutit à ce que l'on appelle la théorie du chaos.
Commentaires préférés (3)
Cicéron c’est Poincaré.
C'est l'occasion de dire que l'effet papillon qui est métaphoriquement l'expression de la théorie du chaos est souvent mal interprété.
On entend dire souvent : "Le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde."
La théorie du chaos ne dit certainement pas cela. Elle explique que certains systèmes dynamiques (décrit par des variables, des conditions initiales et une loi de comportement dans le temps) sont très sensibles aux modifications des conditions initiales même les plus infimes. Cela ne veut pas forcément dire avoir de grands effets. La sensibilité aux conditions initiales et le fait qu'une cause infime puisse avoir de grands effets sont deux choses bien différentes. Le papillon ne cause pas la tornade. Il modifie les conditions initiales d'un système dynamique. Ce système peut ainsi évoluer en tornade ou en climat calme et il est quasi-impossible de le déterminer. C'est cela la théorie du chaos.
Cette théorie explique pourquoi il est si difficile d'avoir des prévisions météorologiques exactes et pourquoi il est encore plus difficile d'étudier le climat et son évolution.
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Cicéron c’est Poincaré.
Je vais peut être mal expliqué (donc corrigé si je me trompe), la théorie du chaos étudie tous les systèmes que l'ont peu caractérisé comme étant "dynamique" (donc non inerte, ils bougent, changent, évoluent) de leur état initial à leur évolution. Il apparaît dans ces systèmes que le moindre changement, aussi petit soit il, à de lourde répercussions à la fin, ce qui, si je n'abuse donnera l'effet papillon.
C'est l'occasion de dire que l'effet papillon qui est métaphoriquement l'expression de la théorie du chaos est souvent mal interprété.
On entend dire souvent : "Le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade à l'autre bout du monde."
La théorie du chaos ne dit certainement pas cela. Elle explique que certains systèmes dynamiques (décrit par des variables, des conditions initiales et une loi de comportement dans le temps) sont très sensibles aux modifications des conditions initiales même les plus infimes. Cela ne veut pas forcément dire avoir de grands effets. La sensibilité aux conditions initiales et le fait qu'une cause infime puisse avoir de grands effets sont deux choses bien différentes. Le papillon ne cause pas la tornade. Il modifie les conditions initiales d'un système dynamique. Ce système peut ainsi évoluer en tornade ou en climat calme et il est quasi-impossible de le déterminer. C'est cela la théorie du chaos.
Cette théorie explique pourquoi il est si difficile d'avoir des prévisions météorologiques exactes et pourquoi il est encore plus difficile d'étudier le climat et son évolution.
Mais pour le coup, je suis d'accord, là c'est très gros et totalement gratuit de dénigrer un commentaire qui se voulait explicatif...
Mais si le papillon est la cause du changement des conditions initiales, il est de fait bien responsable des changements météorologiques à l'autre bout de globe. Et l'image métaphorique du papillon qui déclenche la tornade à l'autre bout du monde au lieu du beau temps me semble pertinente.
Mais quand on balance une toute petite phrase pour critiquer, on peut s'appliquer à ne pas reproduire l'erreur que l'on moque.
Pour simplifier, la météo est décrite par une équation relativement simple (entendre par là qu'on maîtrise plutôt bien la physique qui se cache derrière) mais non-linéaire (ce qui va mener à des instabilités à court terme) tandis que le climat est décrit par des modèles nécessairement simplistes mais dont la complexification (qui reste néanmoins limitée pour des raisons techniques) va améliorer les prédictions, et qui ne sont plus prédictifs uniquement à long terme.
Cependant, pour ce qui est du reste du commentaire, il est vrai que le plus souvent, une petite modification des conditions initiales modifie grandement l'évolution du système mais pas nécessairement en amplitude. C'est comme si on changeait l'ordre d'occurrence des événements de manière imprédictible : si une tornade devait arriver, le battement d'aile d'un papillon changerait au mieux le moment ou le lieu de la tornade, ce n'est pas pour autant lui qui la provoquerait à proprement parler.
Pour le dire d'une manière beaucoup plus parlante pour ceux qui ont des bases en physique, on pourrait dire que le système aura tendance à visiter tout l'espace des phases qui lui est accessible, mais qu'un changement de conditions initiales modifiera le chemin choisi dans cet espace des phases.
Je répondais juste à Tybs en expliquant, d'une part, comment à été véhiculée l'image du papillon (Jurassic Parc) et, d'autre part, une réflexion sur ses propos quant aux conditions initiales du phénomène... ;-)
Je me permet d'insister sur l'énorme mathématicien et physicien que fut Poincaré. Vraiment
Alors voilà comment mon prof de physique nous explique la théorie de chaos : avec les connaissances que l'on a, si pour un objet donné on vous donne la positon et la vitesse initiales, il est très facile de savoir avec une bonne précision comment et où il va tomber.
Pourtant prenez une aiguille, et posez la parfaitement verticale, elle va finir par tomber, mais on ne peut pas prédire de quel côté. La plus petite perturbation, un mouvement infime et imprévisible de l'air va la faire dévier de façon non mesurable de la parfaite verticale, et la pesanteur fera le reste.
En revanche, il ne faut pas se tromper, ce n'est pas le mouvement imperceptible du départ qui fait tomber l'aiguille, c'est bien la pesanteur.
En même temps, la théorie du KO, par un mec qui s’appelle PoingsCarrés, ça se comprend.