En Norvège, les écrivains sont assurés de faire au moins 1000 ventes. Le gouvernement achète en effet 1000 exemplaires de tout ouvrage publié, pourvu qu'il réponde à certains critères de qualité, et le distribue dans les bibliothèques gratuitement. Ce nombre grimpe à 1500 pour les publications jeunesse.
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Tous les commentaires (51)
Pour en revenir au sujet du livre, la différence entre la Norvège et la France est flagrante.
Je suis moi même auteur jeunesse. Pas parmi les plus grands, ni les plus petits (tous mes titres tournent à quatre chiffres minimum) et je suis plutôt bien installé dans le milieu.
Quand je vois que 1000 à 1500 ventes sont assurées là bas quand on touche parfois difficilement 10% d'assiette creative ici (à se partager avec l'illustrateur donc 5% chacun environ),on se dit qu'on n'est pas beaucoup considéré ici. Encore plus en jeunesse. Nous auteurs ne vivons pas de nos droits mais bien de ce que nous faisons à côté (interventions, ateliers, salons, résidences...)
Triste de se dire que nous prenons les pourcentages restants quand tout le monde s'est servi alors que, sans nous, pas de livre.
Je suis autrice de livres dits "pratiques" et nous sommes à... 2,2 pour cent, encore moins qu'en littérature jeunesse. Effectivement, ces 1000 pour cent, ça fait gentiment rêver. Quand je vois les prix de vente de mes bouquins, j'évite de me rappeller combien je touche, histoire de garder l'envie de finir le dernier...
Roooonfl ... zzzzz
Hein? C'est déjà fini?
Désolé mais quand je vais au cinoche, je veux un spectacle. Je veux pas un cours de philo. ;)
j'ai écrit deux romans que je n'ai jamais tenté de faire publier parce qu'on me demandais du fric pour le faire, si ce travail ne vous plait pas, pourquoi insistez vous?
J'ai renoncé, je garde mes rêves pour ma gueule. Le plus dur, c'est de les oublier. :)
En effet, et je ne serais pas surpris que la Norvège le fasse pour protéger sa langue, ce que n'a pas besoin de faire la France.
Donc ce sont tes goûts qui valent pour tout le monde ?
Heureusement que le cinéma d'auteur existe, si on ne devait avoir le choix qu'entre des Asterix et des fast&furious, le cinéma serait tristement creux et insipide.
Pour revenir à l’anecdote : 75 000 nouveautés paraissent chaque année dans l’édition en France. Imaginez simplement l’espace nécessaire à les recevoir… Un problème de surproduction que n’a sans doute pas la Norvège…
(Source Syndicat National de l’Edition)
En plus de ça, ton métier est en voie de disparition. Les nouveaux algorithmes type ChatGPT écrive de très bons bouquins pour enfants (en tout cas aussi bien que ceux existants). Avec l'algorithme Midjourney, on peut les illustrer en quelques minutes en étant un peu créatif dans les demandes.
D'ici peu et c'est déjà le cas sur Amazon Merch, le marché va être saturé de livre pour enfants écrits par des ordinateurs et il sera difficile de les distinguer de ceux écrits par l'humain.
Exemple avec : "écris moi une histoire sur le fait de se coucher moins bête"
"Il était une fois un petit garçon nommé Max. Max adorait apprendre de nouvelles choses chaque jour, mais il détestait aller se coucher. Il voulait toujours rester éveillé pour découvrir encore plus de choses intéressantes.
Un jour, sa maman lui a dit que le sommeil était très important pour le cerveau. Elle lui a expliqué que c'était pendant le sommeil que le cerveau se reposait et se préparait à apprendre encore plus de choses le lendemain.
Max a alors réalisé qu'il pouvait en fait devenir encore plus intelligent en dormant suffisamment chaque nuit. Il a décidé de se coucher plus tôt et de faire en sorte de dormir suffisamment pour que son cerveau puisse être en pleine forme pour l'apprentissage.
Le lendemain matin, Max s'est réveillé frais et dispos, et il a été étonné de voir à quel point il avait retenu les informations qu'il avait apprises la veille. Il a continué à aller se coucher tôt chaque nuit et à apprendre de nouvelles choses chaque jour, et il est devenu de plus en plus intelligent à chaque jour.
A la fin de l'histoire, Max était devenu le plus intelligent de sa classe et il était très fier de lui. Il avait réalisé que dormir suffisamment était la clé pour devenir encore plus intelligent, et il a partagé cette leçon avec tous ses amis.
Moralité de l'histoire : Dormir suffisamment chaque nuit peut vous aider à devenir encore plus intelligent et à apprendre de nouvelles choses plus facilement."
Je vous l'accorde, ce n'est pas de la grande littérature mais la plupart des livres pour enfants non plus... De jolies illustrations, un peu d'humour en plus ou des rimes et l'histoire est toute faite.
Sans oublier qu’il existe aujourd’hui des algos pour faire du montage vidéo avec quelques plans, des voix off automatisées, de la retouche photo, du ghost writing, etc. C’est à la fois triste pour les créateurs ayant du talent et une bonne chose pour les créatifs qui n’en ont pas.
Quel fils de quel acteur ?
La plupart des livres pour enfants ne sont pas de la grande littérature ? On parle de littérature jeunesse, pas de Zola, évidement mais nous avons des livres jeunesse de trés grande qualité, en France, rien avoir avoir cette historiette qui ressemble à ce que mes élèves de 8/9 ans étaient capable de faire (en plus long, on est ok). Et encore mes élèves avaient plus d'imagination que ça.
Bien sûr qu'il y a des auteurs jeunesse médiocre, des qui ne plaisent pas à tout le monde etc, mais si on en arrive à les remplacer par ce niveau d'écriture, pardon, mais on aura énormément perdu de ce qui reste un éveil culturel fondamental pour les enfants.
Tu donnes là aussi tes goûts comme s'ils sont ceux de tout le monde.
Ce qu'il veut dire est qu'une salle de cinéma, pour lui (et moi aussi) est plus fait pour voir du grand spectacle qui paraîtrait fade sur un petit écran. Au contraire, le cinéma d'auteur peut être vu sur n'importe quel autre support qu'une bobine de film, sans en modifier les émotions perçues.
Ça ne veut pas dire qu'il ne faut les projeter sur grand écran car le ciné, c'est pas que du cinéma ;)
(Mode troll on)
Tu as raison !!! Il y a aussi des filles d'acteurs/actrices... ^^
(Mode troll off)
C'est qq chose que j'adore, écrire, j'écris depuis que je sais tenir un stylo ou à peu près. Donc si je le fais, c'est pcq ça me plaît.
On est venu me solliciter sur mon domaine de compétences, j'écris des livres de commande sur un sujet qui me passionne.
Ce qui n'empêche pas de s'interroger sur cette réalité : sur un livre à 18 euros, je touche moins de 40 centimes, l'illustratrice encore moins.
Pour celui en cours, qui est une collaboration, ce sera encore différent, et probablement que je toucherai encore moins.
Ça n'a jamais été ma source de revenus, c'était en plus et lié à mon travail.
Comme dit plus haut, sans auteurs, pas de livre, sans livre, pas d'illustrateur, d'éditeur, de typographe, de correcteur, de maquettiste... On peut quand même s'interroger sur la part réservée à la personne qui permet le travail de tous les autres.
Je dis juste qu’il faut s’attendre à devoir vraiment élever le niveau pour continuer à vendre car des machines sont en train de prendre les parts de marché « du bas » et se perfectionnent de plus en plus.
Ce sera pareil avec les illustrations. Pour continuer à produire il ne faudra plus être créatif. Il faudra être inventif. Reproduire ce qui existe ne sera plus suffisant. C’est donc soit la mort de l’Art soit la possibilité d’un renouveau créatif sans précédent.
Cela dit je suis d’accord avec toi pour dire que les auteurs sont très peu rémunérés.
Pour apporter un peu de précision sur le fonctionnement du CNC, celui-ci n'est pas financé par le ministère de la Culture, donc son budget n'est pas prélevé directement auprès de l'ensemble des contribuables.
La majeure partie de son budget provient des acteurs du secteur (chaînes de télévision, plateformes, ...). Au niveau du grand public, la contribution passe par le ticket de cinéma, donc les gens qui consomment effectivement du cinéma en France (pas forcément français).
De plus, dans son sytème d'attribution des aides, le CNC intègre des clauses sur les rémunérations des acteurs et actrices.
Enfin, le CNC n'est pas le seul à soutenir et financer la production de cinéma en France. Celui-ci bénéficie également de crédits d'impôt significatifs et d'aides plus locales (régions, ...).
Un article qui résume un peu tout cela: www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/08/comment-le-cnc-finance-le-cinema-francais_4535007_4355770.html
Je pense notamment à des films récents surmédiatisés primés au festival de Cannes et qui pourtant font très peu d'entrées.
Bonjour à tous. Et les aides que touchent les éditeurs pour faire imprimer leurs ouvrages hors de France, on en parle ? Affiché sans vergogne dans le colophon ou sous couvert d’un imprimeur en chambre..
Côté métier, nos imprimeurs crèvent et leur savoir-faire avec, personne n’en parle.
Côté écolo, c’est d’une évidence limpide !
Tu m'as bien fait rire en tout cas
Je pense qu’elle n’a pas attendu la Norvège pour se faire du fric via un emploi fictif lol elle a juste jamais bosser !
C'est justement cela qui fait que le cinéma français est de plus en plus catastrophique, à s'auto-congratuler, alors que le public ne suit plus.
Désolé, mais si un film coûte plus cher à produire que ce que les gens sont prêts à payer pour le voir, ce n'est surement pas à l'état (donc in fine les citoyens qui n'ont pas le choix) de payer pour ça.