Et si on larguait des explosifs dans un volcan en éruption ?

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En 1935, afin de sauver la ville de Hilo, à Hawaï, d'une énième éruption du volcan Mauna Loa, le vulcanologue Thomas Jaggar, aidé par une flotte de bombardiers américains, décida de larguer 3 tonnes de TNT sur le volcan afin de faire dévier la coulée de lave prête à engloutir la cité de 16000 âmes.

Cela n'eut pas l'effet escompté, mais par un curieux hasard, la production de lave du volcan ralentit fortement au même moment et la ville fut sauvée.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Pas bête comme idée, mais je pense que les charges n'ont pas dues être larguées où il fallait car creuser un lit de dérivation pour une coulée est quelque chose de maîtrisable (cf. la construction du Canal de Panama), non ??? La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution.

Juste pour information, depuis 1967, il est recommandé par l’Académie française d’utiliser le terme « volcanologue » pour désigner un spécialiste des volcans, « vulcanologue » étant réservé au spécialiste du traitement du caoutchouc.

a écrit : La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution. Après, ça reste quand même un fluide plus ou moins visqueux qui coule globalement à peu près dans le sens de la pente. Ceci permet à mon avis déjà de savoir dans la plupart des cas où construire une grosse digue (si cette solution est pertinente en fonction d'un certain nombre de paramètres dont la topographie du terrain, la nature du sol, de la lave...). Le plus compliqué est sans doute d'avoir le temps et les moyens de la construire.
Mais j'espère quand même qu'il y a des gens qui ont plus/mieux réfléchi à la question que moi.


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Pas bête comme idée, mais je pense que les charges n'ont pas dues être larguées où il fallait car creuser un lit de dérivation pour une coulée est quelque chose de maîtrisable (cf. la construction du Canal de Panama), non ???

a écrit : Pas bête comme idée, mais je pense que les charges n'ont pas dues être larguées où il fallait car creuser un lit de dérivation pour une coulée est quelque chose de maîtrisable (cf. la construction du Canal de Panama), non ??? La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution.

Juste pour information, depuis 1967, il est recommandé par l’Académie française d’utiliser le terme « volcanologue » pour désigner un spécialiste des volcans, « vulcanologue » étant réservé au spécialiste du traitement du caoutchouc.

a écrit : La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution. Après, ça reste quand même un fluide plus ou moins visqueux qui coule globalement à peu près dans le sens de la pente. Ceci permet à mon avis déjà de savoir dans la plupart des cas où construire une grosse digue (si cette solution est pertinente en fonction d'un certain nombre de paramètres dont la topographie du terrain, la nature du sol, de la lave...). Le plus compliqué est sans doute d'avoir le temps et les moyens de la construire.
Mais j'espère quand même qu'il y a des gens qui ont plus/mieux réfléchi à la question que moi.

Petite anecdote de l'Histoire...

Ce fut le célèbre Général George S Patton de la Seconde Guerre Mondiale, à qui cette mission fut demandée, en 1935.

La polémique sur le bombardement d'une coulée de lave a encore été réservé récemment, suite à la demande d'un politicien de l'Archipel des Canaries (Espagne), suite à l'éruption du Cumbre Vieja.
Désolé, Monsieur Casimiro Curbelo, mais "un petit avion ou un drone lançant une charge explosive" n'aura aucun effet.
Dans le cas de 1992, afin de dévier -avec succès- une coulée de lave du volcan Etna (Italie), ce furent 7,7 tonnes de dinamite, placées à un endroit précis par voie terrestre, qui furent utilisées.

a écrit : Après, ça reste quand même un fluide plus ou moins visqueux qui coule globalement à peu près dans le sens de la pente. Ceci permet à mon avis déjà de savoir dans la plupart des cas où construire une grosse digue (si cette solution est pertinente en fonction d'un certain nombre de paramètres dont la topographie du terrain, la nature du sol, de la lave...). Le plus compliqué est sans doute d'avoir le temps et les moyens de la construire.
Mais j'espère quand même qu'il y a des gens qui ont plus/mieux réfléchi à la question que moi.
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Le problème n'est pas tellement l'écoulement (même si un écoulement de Poiseuille ou de Stokes est toujours bien plus compliqué à décrire qu'un écoulement de fluide parfait) mais les changements de direction.
Une variation de température rapide par rapport à la vitesse d'écoulement peut largement provoquer des changements de direction non prévue. Pour simplifier, il suffit que la lave commence à se solidifier à un endroit pour que la coulée commence à tourner dans la pente.

a écrit : La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution. C'est pas faux

a écrit : C'est pas faux La lave, c'est chaud et ça coule pas comme de l'eau !

a écrit : Juste pour information, depuis 1967, il est recommandé par l’Académie française d’utiliser le terme « volcanologue » pour désigner un spécialiste des volcans, « vulcanologue » étant réservé au spécialiste du traitement du caoutchouc. J'aurais pensé que vulcanologue désigne les spécialistes des vulcains

a écrit : Pas bête comme idée, mais je pense que les charges n'ont pas dues être larguées où il fallait car creuser un lit de dérivation pour une coulée est quelque chose de maîtrisable (cf. la construction du Canal de Panama), non ??? Pour avoir passé quelques jours à Hilo et crapahuté dans les parcs volcaniques de Big Island, les coulées de lave sont très aléatoires et peu prévisibles entre deux éruptions car parfois la lave emprunte des tunnels qui la dévient de sa trajectoire...
Quand tu es sur place c'est impressionnant de voir les coulées de lave selon les années. Plus elles sont vielles, plus la végétation qui a repoussé dessus est verte, et plus les coulées sont jeunes, plus c'est noir comme paysage.
Bref c'est magique...

Et sinon le canal de Panama à du bien être creusé grâce à de nombreuses charges de dynamite ???

a écrit : Le problème n'est pas tellement l'écoulement (même si un écoulement de Poiseuille ou de Stokes est toujours bien plus compliqué à décrire qu'un écoulement de fluide parfait) mais les changements de direction.
Une variation de température rapide par rapport à la vitesse d'écoulement peut larg
ement provoquer des changements de direction non prévue. Pour simplifier, il suffit que la lave commence à se solidifier à un endroit pour que la coulée commence à tourner dans la pente. Afficher tout
C'est bien ça le problème, selon sa température, elle change de consistance contrairement à l'eau liquide. il suffit qu'il y ait un petit obstacle froid devant la coulée pour que la lave qui le rencontre se solidifie et augmente progressivement la taille de l'obstacle et que la direction de la coulée change de manière imprévue.

Et même, si la pente se réduit et que la coulée refroidit un peu trop, elle peut créer elle-même un obstacle et changer de direction.
Bref, c'est vraiment le bordel à prévoir.

D'ailleurs, sur une île d'Islande, ils ont réussi à dévier une coulée en projetant de l'eau de mer en énormes quantité non pas pour refroidir la coulée en elle même mais pour créer une digue de lave durcie, et ça a marché, enfin presque, quelques baraques n'y ont pas survécu mais la ville a été sauvée. Chapeau bas, les gars!

a écrit : La lave étant un fluide non-newtonien, la rhéologie des coulées de lave torrentielle ne peut suivre les équations classiques de la mécanique des fluides. Il est donc très difficile d'en prédire l'évolution. Sa part sur une théorie du chaos ? Jeff golbloum approuve

a écrit : Juste pour information, depuis 1967, il est recommandé par l’Académie française d’utiliser le terme « volcanologue » pour désigner un spécialiste des volcans, « vulcanologue » étant réservé au spécialiste du traitement du caoutchouc. Merci pour l'info ! Du coup JMCMB aussi :). Vu que c'était en 1935 on va dire que je respecte les standards de l'époque haha.
Très content que ma première anecdote proposée soit validée mais c'est une histoire de fou quand même.
Et désolé pour la source de Ouest France qui est réservée aux abonnés, car ce n'était pas le cas quand je l'ai proposée.

C"est tellement les américains ce genre d idées n empêche

a écrit : Juste pour information, depuis 1967, il est recommandé par l’Académie française d’utiliser le terme « volcanologue » pour désigner un spécialiste des volcans, « vulcanologue » étant réservé au spécialiste du traitement du caoutchouc. Les mêmes qui valident « iel »??

a écrit : Les mêmes qui valident « iel »?? Confondre l'Académie Française et le Petit Robert, c'est confondre le guide Michelin avec Tripadvisor. Ils n'ont pas du tout les mêmes objectifs.

Personne ne valide en soit le terme "iel". Le Petit Robert l'ajoute à ses mots car un dictionnaire a pour vocation de refléter l'usage d'une langue à un instant donné. Je rappelle également qu'un dictionnaire est publié par une maison d'édition qui reste une entreprise lucrative qui désire à tout prix séduire ses clients...

D'ailleurs le Larousse et le Robert continuent d'écrire : « Volcanologie ou, vieux, vulcanologie » (Larousse), « Volcanologie, variante vulcanologie » (Robert). Ils se fichent donc pas mal des recommandations de l'académie (qui ne sont d'ailleurs que des recommandations) et veulent refléter l'usage tel qu'ils l'interprètent pour vendre le plus possible de dictionnaires. A nous ensuite de le prendre pour argent comptant ou pas (puis un mot en plus ne peut vraiment pas faire de mal).

a écrit : Les mêmes qui valident « iel »?? Et c'est très bien "iel" en vrai, vous verrez, ça ne changera rien à votre vie de tous les jours.

a écrit : Et c'est très bien "iel" en vrai, vous verrez, ça ne changera rien à votre vie de tous les jours. J'ai pas comprendre, iel, c'est un mélange de il et elle? C'est mascuminin quoi... Foutredieu me faut un aspirine! ^^

a écrit : J'ai pas comprendre, iel, c'est un mélange de il et elle? C'est mascuminin quoi... Foutredieu me faut un aspirine! ^^ Sinon, il me semble qu'il existe un pronom indéterminé en français : "on" (trop souvent dévoyé dans le sens de "nous", mais qui, originellement, n'a rien à voir avec ce dernier)...