Les animaux incendiaires de Franz Helm de Cologne

Proposé par
le

Au XVIe siècle, le maitre d’artillerie Franz Helm de Cologne publia un traité sur l’art du siège, comprenant une section montrant comment incendier des bâtiments grâce à des chats ou des pigeons : on attachait aux pauvres animaux un engin incendiaire, et dans la panique, ils propageaient l’incendie.

Les diverses illustrations issues de la littérature médiévale montrent des chats ou des colombes équipés de ce qui ressemble à des roquettes, ou des jets-packs.


Commentaires préférés (3)

Technique testée avec succès au gouffre de Helm.

Les joueurs de Rome Total War se souviendront peut-être d'un autre animal incendiaire : le porc.
Contrairement au cas de l'anecdote ou il y avait un dispositif sur l'animal, les porcs incendiaires étaient directement brûlés. On les enduisait de poix, d'huile ou autre substance permettant a la pauvre bête de prendre feu.
Cette fois, la cible n’était pas des bâtiments, mais des éléphants de guerre : En plus de voir des boules de feu sur pattes foncer vers eux, ils étaient effrayés par le cri des porcs. Devenant incontrôlable, ils brisaient alors la formation, ou foutait un bordel pas possible dans le camp en cas de siège.

Si la ville de Elche (Espagne) est connue pour sa palmeraie, elle fut aussi le théâtre d'une bataille en l'an 228 avant JC, opposant les Carthaginois et les Ibères.

Les troupes du chef Ibère Orisson, en nombre bien inférieur à celles du Général Carthaginois Amilcar Barca, se voyaient déjà perdantes.
Sauf que, à l'Ibère Orisson, lui passa l'idée de placer des bottes de paille enflammées, sur les cornes des taureaux, juste avant le combat.
Les Ibères gagneront la bataille, grâce au désordre dans les troupes Carthaginoises, causé par ces taureaux rendu furieux par les flammes.

Ceci serait l'origine de la tradition dans plusieurs municipalités Espagnoles, du "Toro embolado"....
youtu.be/735595ulGho
....bien que la page Wikipédia lui donne une origine bien plus ancienne, remontant au Néolithique, et relationné avec la symbologie solaire taurine.
es.m.wikipedia.org/wiki/Toro_embolado
(Pas de lien en Français)

On retrouve cette tactique de stratégie militaire faisant usage de taureaux portant des torches enflammées accrochées à leurs cornes, lors de la Bataille de Ager Falernus (217 avant JC). Néanmoins, cette fois-ci, ce sont les Carthaginois qui en font usage contre la République Romaine.
---------------------------------
Bien plus proche de nous, on peut également signaler les "bombes à chauve-souris" expérimentées par les États-Unis, durant la Seconde Guerre Mondiale.
Elles auraient été utilisées contre des villes Japonaises et Allemandes, bien que finalement il ne s'en fit pas usage.
La page wikipédia détaille tout.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Bombe_%C3%A0_chauves-souris


Tous les commentaires (15)

Technique testée avec succès au gouffre de Helm.

Les joueurs de Rome Total War se souviendront peut-être d'un autre animal incendiaire : le porc.
Contrairement au cas de l'anecdote ou il y avait un dispositif sur l'animal, les porcs incendiaires étaient directement brûlés. On les enduisait de poix, d'huile ou autre substance permettant a la pauvre bête de prendre feu.
Cette fois, la cible n’était pas des bâtiments, mais des éléphants de guerre : En plus de voir des boules de feu sur pattes foncer vers eux, ils étaient effrayés par le cri des porcs. Devenant incontrôlable, ils brisaient alors la formation, ou foutait un bordel pas possible dans le camp en cas de siège.

Si la ville de Elche (Espagne) est connue pour sa palmeraie, elle fut aussi le théâtre d'une bataille en l'an 228 avant JC, opposant les Carthaginois et les Ibères.

Les troupes du chef Ibère Orisson, en nombre bien inférieur à celles du Général Carthaginois Amilcar Barca, se voyaient déjà perdantes.
Sauf que, à l'Ibère Orisson, lui passa l'idée de placer des bottes de paille enflammées, sur les cornes des taureaux, juste avant le combat.
Les Ibères gagneront la bataille, grâce au désordre dans les troupes Carthaginoises, causé par ces taureaux rendu furieux par les flammes.

Ceci serait l'origine de la tradition dans plusieurs municipalités Espagnoles, du "Toro embolado"....
youtu.be/735595ulGho
....bien que la page Wikipédia lui donne une origine bien plus ancienne, remontant au Néolithique, et relationné avec la symbologie solaire taurine.
es.m.wikipedia.org/wiki/Toro_embolado
(Pas de lien en Français)

On retrouve cette tactique de stratégie militaire faisant usage de taureaux portant des torches enflammées accrochées à leurs cornes, lors de la Bataille de Ager Falernus (217 avant JC). Néanmoins, cette fois-ci, ce sont les Carthaginois qui en font usage contre la République Romaine.
---------------------------------
Bien plus proche de nous, on peut également signaler les "bombes à chauve-souris" expérimentées par les États-Unis, durant la Seconde Guerre Mondiale.
Elles auraient été utilisées contre des villes Japonaises et Allemandes, bien que finalement il ne s'en fit pas usage.
La page wikipédia détaille tout.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Bombe_%C3%A0_chauves-souris

heureusement pour ces pauvres bêtes innocentes, l'artillerie a innové un peu plus tard avec les boulets chauffés au rouge pour fiche le feu dans le camp ennemi... , d'où le terme: tirer à boulets rouges".

a écrit : heureusement pour ces pauvres bêtes innocentes, l'artillerie a innové un peu plus tard avec les boulets chauffés au rouge pour fiche le feu dans le camp ennemi... , d'où le terme: tirer à boulets rouges". Cette technique semblait prometteuse, si bien que des fours à boulets ont été construits dans les châteaux forts pour chauffer les projectiles, mais la technique s'est avérée aléatoire et peu efficace : pas assez chauffé, le boulet n'avait guère plus d'efficacité qu'un projectile normal, d'autant plus qu'il refroidissait pendant son vol et n'incendiait plus rien en arrivant sur sa cible, trop chaud, il était difficile à manipuler et à transporter, et surtout provoquait une dilatation excessive du fût du canon, qui devenait rapidement hors d'usage...

a écrit : Cette technique semblait prometteuse, si bien que des fours à boulets ont été construits dans les châteaux forts pour chauffer les projectiles, mais la technique s'est avérée aléatoire et peu efficace : pas assez chauffé, le boulet n'avait guère plus d'efficacité qu'un projectile normal, d'autant plus qu'il refroidissait pendant son vol et n'incendiait plus rien en arrivant sur sa cible, trop chaud, il était difficile à manipuler et à transporter, et surtout provoquait une dilatation excessive du fût du canon, qui devenait rapidement hors d'usage... Afficher tout Ces boulets rouges étaient surtout utilisés par les batteries de côtes pour enflammer les navires ennemis mais ils présentaient beaucoup de défauts comme tu le mentionnes.
Un autre défaut est que la mise à feu s'en trouve bien plus complexe. Il faut protéger la poudre dans un parchemin, la recouvrir de foin puis de foin (ou terre) humide et enfin déposer dans le canon le boulet chauffé à rouge (pour éviter que le boulet n'enflamme lui même la poudre et dégomme le canonnier qui vient de l'y déposer). Il faut ensuite attendre que le foin humide ait séché (à la fin du sifflement de l'eau) pour que le canonnier puisse mettre le feu à la poudre. Bien entendu tout ce procédé (en comptant le chauffage du boulet sur le grill ou dans un four) doit être coordonné avec la position de l'ennemi et l'orientation du canon. Malgré le fait d'abimer les pièces d'artillerie, de diminuer la cadence de tir voire de fendre les boulets avant le tir, cette méthode a tout de même été utilisé par Napoléon ou le Maréchal de Villeroy durant plusieurs batailles et sièges.

Autre défaut peu banal pour la défense : les fours étaient mis près des batteries de tir. Ils révélaient ainsi par les fumées la position de l'ensemble des pièces d'artillerie d'un fort.

Au Xème siècle, la princesse Rus de Kiev, Olga, a assiégé la tribu des Drevliens pour venger l'assassinat de son mari. Elle a obtenu de chaque famille 3 moineaux et 3 colombes, officiellement comme compensation et arrêter les hostilités. Cependant elle a fait enflammer les oiseaux avec de la paille et les a ensuite libérés. Certains sont retournés dans leurs "maisons" et ont déclenché des incendies qui ont ravagé la ville. Les survivants ont été assassinés ou vendus en esclavage.
Je m'excuse par avance, je n'ai pas trouvé de source fiable mais si quelqu'un veut en faire une anecdote, il a ma bénédiction :)
La chaîne youtube "la folle histoire" en a d'ailleurs fait une vidéo que je recommande.

a écrit : Au Xème siècle, la princesse Rus de Kiev, Olga, a assiégé la tribu des Drevliens pour venger l'assassinat de son mari. Elle a obtenu de chaque famille 3 moineaux et 3 colombes, officiellement comme compensation et arrêter les hostilités. Cependant elle a fait enflammer les oiseaux avec de la paille et les a ensuite libérés. Certains sont retournés dans leurs "maisons" et ont déclenché des incendies qui ont ravagé la ville. Les survivants ont été assassinés ou vendus en esclavage.
Je m'excuse par avance, je n'ai pas trouvé de source fiable mais si quelqu'un veut en faire une anecdote, il a ma bénédiction :)
La chaîne youtube "la folle histoire" en a d'ailleurs fait une vidéo que je recommande.
Afficher tout
Sainte Olga de Kiev, veuve de Igor.
Ce dernier fut assassiné par les Drevliens, car ils refusaient de payer un impôt, que Igor exigea durant plusieurs années.

Il n'existe qu'un seul document, appelé "les chroniques primaires", relatant les faits de la vengeance de la princesse Olga de Kiev, contre le vassal qu'était le Peuple des Drevliens.

La "vengeance des oiseaux" fut le dernier acte ordonné par Olga de Kiev.
Elle fit assiéger la ville de Iskorosten (actuelle ville de Korosten, en Ukraine) durant une année, puis proposa aux Drevliens de payer l'impôt, au travers du don de chaque famille, de trois moineaux et trois pigeons.
Les Drevliens, heureux semble t' il d'une si légère contribution, remirent les oiseaux au soldats.
Ces derniers attachèrent des fils ou rubans de tissus aux pattes des oiseaux, ainsi que des morceaux de souffre...
À la nuit tombée, le souffre fut allumé et tous les oiseaux relâchés.
Retournant vers leurs nichoirs ou leurs pigeonniers, de nombreux incendies se déclarèrent simultanément, empêchant une lutte efficace contre le feu.
Les survivants furent assassinés par les troupes encerclant la ville, où réduits à l'esclavage, faisant disparaître le Peuple Drevlien de l'Histoire.

Et pourtant, Olga de Kiev est une Sainte de l'Eglise Orthodoxe.

NB: les diverses sources que j'ai consulté, divergent sur quelques points de cette histoire.
Il n'est d'ailleurs pas possible de savoir ce qui est du domaine du réel et de la fiction, à propos de la période de régence de Olga de Kiev et de ses vengeances contre les Drevliens.

a écrit : Technique testée avec succès au gouffre de Helm. A quel moment de la bataille ? je n’en ai pas souvenir

Technique utilisée par le Vietminh en Indochine contre un avant poste fortifié tenu par la Légion Etrangère.
Des dizaines de chats étaient lancés par dessus les remparts et une fois au sol ils couraient dans toutes les direction, arrivants à incendier un dépôt de munitions.

Source: l’excellent livre "Par le sang Versé"

a écrit : A quel moment de la bataille ? je n’en ai pas souvenir Moi non plus...
Peut-être qu’il fait référence à l’Uruk-Hai qui fait exploser le mur en se sacrifiant avec sa torche mais ça n’a rien à voir du coup...

a écrit : Moi non plus...
Peut-être qu’il fait référence à l’Uruk-Hai qui fait exploser le mur en se sacrifiant avec sa torche mais ça n’a rien à voir du coup...
En plus c'est La Bataille de Fort-le-Cor.

a écrit : Moi non plus...
Peut-être qu’il fait référence à l’Uruk-Hai qui fait exploser le mur en se sacrifiant avec sa torche mais ça n’a rien à voir du coup...
Ah c’est un Uruk-hai???
J’ai toujours cru que c’était un chat moi.
Merci pour l’info. ^^

C'est pourquoi Vauban recommandait toujours de ne pas mettre de fenêtres ou alors des fenêtres très minces dans les poudrières. L'assaillant prenait des fouines ou des rats, enduisait la queue de produits inflammables et y mettaient le feu. L'animal en fuite allait enflammer la poudrière.

Combien de temps un pauvre animal ou oiseau survit tout en étant enflammé ?

Je ne suis pas historien mais tout ça me paraît plus tenir du fantasme que de la réalité.

D’une part il faudrait amener l’animal assez prêt de la cible (presque à son contact), car une fois enflammé, son comportement deviendrait erratique. L’envoyer avec une catapulte (ou autre) le tuerait probablement à la réception. Enfin la douleur et le stress lui provoquerait probablement rapidement une crise cardiaque, avant qu’il n’ait réalisé l’objectif espéré.

Bien sûr ce n’est que mon avis.