Des mesures anti-suicides qui font exploser le nombre de suicides

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Les mesures anti-suicide ont parfois l'effet inverse de celui attendu. Ainsi, les messages installés sur le pont de Mapo à Séoul en 2012 pour dissuader les gens de sauter, ont fait exploser le nombre de tentatives de suicide : celui-ci a été multiplié par plus de 6.

L’expérience a ainsi dû être arrêtée rapidement après le début de la campagne. Les messages, statues et autres aménagements censés apporter du réconfort et dissuader les suicidaires ont au contraire confirmé le statut « suicidaire » du lieu. Des solutions « physiques » sont aujourd’hui à l’étude.


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a écrit : Super commentaire. Simple et précis. Et c est jamais trop long même en HS tant que c est intéressant .
Peux tu juste préciser un peu plus ton avant dernier paragraphe concernant Mathieu Grossetête stp. Je ne saisis pas parfaitement le lien avec les suicides. Je suis moniteur d auto ecole et oui c est dans la
logique des choses que ce soit les classe "basses" qui meurent le plus, mais ça signifie que concernant les suicides c est pareil ?
Souvent j ai entendu dire ( je n est pas de factuel à proposer désolé), que plus on montait dans les niveaux sociales , plus les gens avaient tendance à être dépressif, est ce que le lien avec les suicides peut être fait , et surtout est ce que le niveau social conditionne le taux de suicide ?..
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Bonjour bonjour. Alors je ne suis pas un expert. Loin de là.
Du coup je vais essayer de répondre aux mieux à vos questions :

---- Je n'ai pas été très clair sur le lien avec Grossetête. Ce qui lie cet auteur avec Durkheim c'est UNIQUEMENT l'idée de "fait social". Un fait social c'est un fait anodin et jugé comme personnel (suicide, accident de la route,...) MAIS dont les causes sont en réalité sociétales. Donc non je n'ai pas dis que les classes sociales les plus basses étaient les plus sujettes au suicide (en tout cas j'espère que ce n'est pas ce que j'ai voulu dire!)

En gros si qqun a un accident de la route ça n'engage à priori que les personnes concernées. Sauf que, statistiquement, plus une personne prend sa voiture, plus sa probabilité d'avoir un accident augmente. Or, les personnes qui prennent le plus souvent leur voiture sont les personnes qui travaillent loin de leur domicile (du moins suffisamment loin pour avoir besoin de prendre sa voiture). Généralement ce sont surtout les personnes travaillant en ville et habitant en dehors de la ville. Et ces personnes là sont dans cette situation généralement par manque de moyen pour habiter en ville mais avec des moyens suffisants pour avoir une voiture (classe moyenne disons). Donc la classe moyenne est plus sujette à avoir des accidents de la route dits graves.

Mais ATTENTION. Grossetête étant un sociologue, il émet des réticences face à sa "théorie" de qualification en "fait social" des accidents de la route.
En effet, déjà il est très compliqué d'avoir un historique sociologique des personnes ayant des accidents de la route graves (catégorie socio pro, âge,...) puisque les pompiers et autres, ne font pas perdre trop de temps aux familles des blessés ou tués pour remplir ce genre de papiers (question de tact selon les entretiens qu'a effectué l'auteur).
Deuxièmement, et c'est ce qui fait considérer les "accidents" comme des faits sociaux selon Grossetête, c'est que le questionnaire sociologique distribué aux familles des blessés ou tués est extrêmement réducteur. Il s'agit d'un type unique de formulaire avec un certain nombre de questions très très brèves (Grossetête en met un extrait dans son oeuvre je crois). Par exemple il n'y a que 3 ou 4 choix pour choisir sa catégorie socio pro.

Comment voulez vous faire un examen sociologique réel des accidentés ou tués sur la route ainsi? C'est trop faible comme moyen. Et l'auteur le reconnaît évidemment.

Se pose alors la question de savoir si l'État veut vraiment connaître et reconnaître la sociologie des accidents de la route au vu du peu de moyens déployés pour connaître la réalité sociologique de ces accidents de la route ! C'est donc un fait social!

L'auteur l'explique 100000 fois mieux que moi et son texte n'est vraiment pas long!

---- Pour votre question sur le lien entre dépression et niveau social, je reste perplexe. Je ne connais pas d'études sur le sujet. Et quand on regarde les taux de suicide pour 100.000 habitants donnés par l'OMS, on remarque que la Syrie ou le Koweït ont des taux de suicide beaucoup moins élevés que le Danemark par exemple ! On ne peut rien faire avec ces chiffres.

On ne peut pas même utiliser les taux d'utilisation d'anti dépresseurs dans une population. En effet, il n'y a ce type de médicaments que dans des pays de l'OCDE. Pourtant, leur consommation à doublé en moins de 10 ans! Et c'est nécessairement le reflet d'un mal être sociétal, oui, mais il y a d'autres moyens de réagir face à un tel mal être : suicide, auto exclusion de la société (personne qui décident de quitter leur taf pour un autre plus se sentir plus en contact avec la nature), radicalisation, divorce, disparition et changement de vie, burn out,...

Du coup je vais me renseigner cette semaine sur les liens entre dépression et niveau social mais je vois mal sur quels bases peut se baser un tel travail. Désolé de ne pouvoir répondre à votre question !

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a écrit : Bien au contraire d'un pavé, ton commentaire est d'une qualité première, apportant sans aucun doute des informations vitales pour comprendre ce type de geste.

Une question-réflexion de ma part: est-ce que les Medias (TV, radio, journaux, Net, etc...) n'ont donc pas une part de responsabili
té dans une vague de suicide, s'il s'agit d'un "effet de mode"?
Alors certes, taire le sujet ne fera pas disparaître un problème de Société. Cependant, il est à se demander si donner une information brute, sans apporter une possibilité de solution, (numéro de téléphone d'une association d'aide, par exemple), me semble plus une recherche d'audimat, qu'autre chose.
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En effet, il y a une responsabilité des médias dans la "propagation" des vagues de suicide. C'est pourquoi ils ont une charte à respecter lorsqu'ils parlent de suicide afin d'éviter la contagion sociale.
C'est très bien expliqué dans cette vidéo de Léo Grasset, de DirtyBiologie, qui parle du même phénomène pour les fusillades :
youtu.be/z62jyF43ESk

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a écrit : Bonjour bonjour. Alors je ne suis pas un expert. Loin de là.
Du coup je vais essayer de répondre aux mieux à vos questions :

---- Je n'ai pas été très clair sur le lien avec Grossetête. Ce qui lie cet auteur avec Durkheim c'est UNIQUEMENT l'idée de "fait social". Un fait soc
ial c'est un fait anodin et jugé comme personnel (suicide, accident de la route,...) MAIS dont les causes sont en réalité sociétales. Donc non je n'ai pas dis que les classes sociales les plus basses étaient les plus sujettes au suicide (en tout cas j'espère que ce n'est pas ce que j'ai voulu dire!)

En gros si qqun a un accident de la route ça n'engage à priori que les personnes concernées. Sauf que, statistiquement, plus une personne prend sa voiture, plus sa probabilité d'avoir un accident augmente. Or, les personnes qui prennent le plus souvent leur voiture sont les personnes qui travaillent loin de leur domicile (du moins suffisamment loin pour avoir besoin de prendre sa voiture). Généralement ce sont surtout les personnes travaillant en ville et habitant en dehors de la ville. Et ces personnes là sont dans cette situation généralement par manque de moyen pour habiter en ville mais avec des moyens suffisants pour avoir une voiture (classe moyenne disons). Donc la classe moyenne est plus sujette à avoir des accidents de la route dits graves.

Mais ATTENTION. Grossetête étant un sociologue, il émet des réticences face à sa "théorie" de qualification en "fait social" des accidents de la route.
En effet, déjà il est très compliqué d'avoir un historique sociologique des personnes ayant des accidents de la route graves (catégorie socio pro, âge,...) puisque les pompiers et autres, ne font pas perdre trop de temps aux familles des blessés ou tués pour remplir ce genre de papiers (question de tact selon les entretiens qu'a effectué l'auteur).
Deuxièmement, et c'est ce qui fait considérer les "accidents" comme des faits sociaux selon Grossetête, c'est que le questionnaire sociologique distribué aux familles des blessés ou tués est extrêmement réducteur. Il s'agit d'un type unique de formulaire avec un certain nombre de questions très très brèves (Grossetête en met un extrait dans son oeuvre je crois). Par exemple il n'y a que 3 ou 4 choix pour choisir sa catégorie socio pro.

Comment voulez vous faire un examen sociologique réel des accidentés ou tués sur la route ainsi? C'est trop faible comme moyen. Et l'auteur le reconnaît évidemment.

Se pose alors la question de savoir si l'État veut vraiment connaître et reconnaître la sociologie des accidents de la route au vu du peu de moyens déployés pour connaître la réalité sociologique de ces accidents de la route ! C'est donc un fait social!

L'auteur l'explique 100000 fois mieux que moi et son texte n'est vraiment pas long!

---- Pour votre question sur le lien entre dépression et niveau social, je reste perplexe. Je ne connais pas d'études sur le sujet. Et quand on regarde les taux de suicide pour 100.000 habitants donnés par l'OMS, on remarque que la Syrie ou le Koweït ont des taux de suicide beaucoup moins élevés que le Danemark par exemple ! On ne peut rien faire avec ces chiffres.

On ne peut pas même utiliser les taux d'utilisation d'anti dépresseurs dans une population. En effet, il n'y a ce type de médicaments que dans des pays de l'OCDE. Pourtant, leur consommation à doublé en moins de 10 ans! Et c'est nécessairement le reflet d'un mal être sociétal, oui, mais il y a d'autres moyens de réagir face à un tel mal être : suicide, auto exclusion de la société (personne qui décident de quitter leur taf pour un autre plus se sentir plus en contact avec la nature), radicalisation, divorce, disparition et changement de vie, burn out,...

Du coup je vais me renseigner cette semaine sur les liens entre dépression et niveau social mais je vois mal sur quels bases peut se baser un tel travail. Désolé de ne pouvoir répondre à votre question !
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La pression sociale, ca s'explique, plus on grimpe socialement, plus on a de soucis, de pression de la hiérarchie, l'apparence aussi: "Mon fils fait de grandes études qu'il n'a pas forcément choisi"

Après il ne faut pas généraliser c'est sur mais de mon coté je préfère mon ptit boulot pépère et pas me prendre la tête parce que justement, les responsabilités et la pression, ca me file des boutons, je ne saurai pas gérer ça. Et je connais plein de gens qui pensent de la même façon.

a écrit : La pression sociale, ca s'explique, plus on grimpe socialement, plus on a de soucis, de pression de la hiérarchie, l'apparence aussi: "Mon fils fait de grandes études qu'il n'a pas forcément choisi"

Après il ne faut pas généraliser c'est sur mais de mon coté je préfère mo
n ptit boulot pépère et pas me prendre la tête parce que justement, les responsabilités et la pression, ca me file des boutons, je ne saurai pas gérer ça. Et je connais plein de gens qui pensent de la même façon. Afficher tout
Moi le premier. Mes chefs arrêtent pas de me dire : fais des formations pour monter en grade t’as les capacités et le salaire sera pas le même !
Mais en fait non moi je veux pas, le salaire sera pas le même mais la qualité de vie non plus.
Et ça t’as quand même d’une part pas mal de gens qui ont du mal à le comprendre et encore une forte pression societale parce qu’il faut avoir « de l’ambition » .....
Sauf que ces gens oublient que l’ambition c’est pas que gagner du pognon quoi !

Il me semble avoir lu un anecdote qui disait exactement le contraire...

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a écrit : En effet, il y a une responsabilité des médias dans la "propagation" des vagues de suicide. C'est pourquoi ils ont une charte à respecter lorsqu'ils parlent de suicide afin d'éviter la contagion sociale.
C'est très bien expliqué dans cette vidéo de Léo Grasset, de DirtyBiologie, qui
parle du même phénomène pour les fusillades :
youtu.be/z62jyF43ESk
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Sincèrement merci pour ton explication et pour le lien.

Je pense que le sujet pourrait d'ailleurs être le thème d'une anecdote.

a écrit : Bonjour bonjour. Alors je ne suis pas un expert. Loin de là.
Du coup je vais essayer de répondre aux mieux à vos questions :

---- Je n'ai pas été très clair sur le lien avec Grossetête. Ce qui lie cet auteur avec Durkheim c'est UNIQUEMENT l'idée de "fait social". Un fait soc
ial c'est un fait anodin et jugé comme personnel (suicide, accident de la route,...) MAIS dont les causes sont en réalité sociétales. Donc non je n'ai pas dis que les classes sociales les plus basses étaient les plus sujettes au suicide (en tout cas j'espère que ce n'est pas ce que j'ai voulu dire!)

En gros si qqun a un accident de la route ça n'engage à priori que les personnes concernées. Sauf que, statistiquement, plus une personne prend sa voiture, plus sa probabilité d'avoir un accident augmente. Or, les personnes qui prennent le plus souvent leur voiture sont les personnes qui travaillent loin de leur domicile (du moins suffisamment loin pour avoir besoin de prendre sa voiture). Généralement ce sont surtout les personnes travaillant en ville et habitant en dehors de la ville. Et ces personnes là sont dans cette situation généralement par manque de moyen pour habiter en ville mais avec des moyens suffisants pour avoir une voiture (classe moyenne disons). Donc la classe moyenne est plus sujette à avoir des accidents de la route dits graves.

Mais ATTENTION. Grossetête étant un sociologue, il émet des réticences face à sa "théorie" de qualification en "fait social" des accidents de la route.
En effet, déjà il est très compliqué d'avoir un historique sociologique des personnes ayant des accidents de la route graves (catégorie socio pro, âge,...) puisque les pompiers et autres, ne font pas perdre trop de temps aux familles des blessés ou tués pour remplir ce genre de papiers (question de tact selon les entretiens qu'a effectué l'auteur).
Deuxièmement, et c'est ce qui fait considérer les "accidents" comme des faits sociaux selon Grossetête, c'est que le questionnaire sociologique distribué aux familles des blessés ou tués est extrêmement réducteur. Il s'agit d'un type unique de formulaire avec un certain nombre de questions très très brèves (Grossetête en met un extrait dans son oeuvre je crois). Par exemple il n'y a que 3 ou 4 choix pour choisir sa catégorie socio pro.

Comment voulez vous faire un examen sociologique réel des accidentés ou tués sur la route ainsi? C'est trop faible comme moyen. Et l'auteur le reconnaît évidemment.

Se pose alors la question de savoir si l'État veut vraiment connaître et reconnaître la sociologie des accidents de la route au vu du peu de moyens déployés pour connaître la réalité sociologique de ces accidents de la route ! C'est donc un fait social!

L'auteur l'explique 100000 fois mieux que moi et son texte n'est vraiment pas long!

---- Pour votre question sur le lien entre dépression et niveau social, je reste perplexe. Je ne connais pas d'études sur le sujet. Et quand on regarde les taux de suicide pour 100.000 habitants donnés par l'OMS, on remarque que la Syrie ou le Koweït ont des taux de suicide beaucoup moins élevés que le Danemark par exemple ! On ne peut rien faire avec ces chiffres.

On ne peut pas même utiliser les taux d'utilisation d'anti dépresseurs dans une population. En effet, il n'y a ce type de médicaments que dans des pays de l'OCDE. Pourtant, leur consommation à doublé en moins de 10 ans! Et c'est nécessairement le reflet d'un mal être sociétal, oui, mais il y a d'autres moyens de réagir face à un tel mal être : suicide, auto exclusion de la société (personne qui décident de quitter leur taf pour un autre plus se sentir plus en contact avec la nature), radicalisation, divorce, disparition et changement de vie, burn out,...

Du coup je vais me renseigner cette semaine sur les liens entre dépression et niveau social mais je vois mal sur quels bases peut se baser un tel travail. Désolé de ne pouvoir répondre à votre question !
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Je réitère toutes mes félicitations pour les excellents commentaires que tu as posté durant la journée.
Ce fut un véritable condensé de riches informations que je ne suis pas prêt d'oublier.

Merci, merci infiniment.

a écrit : On pourrait croire que le suicide est une action purement personnelle. C'est ce qu'a voulu montrer Durkheim dans son ouvrage de 1897, "Le suicide", en étudiant la "tendance au suicide que montrent les statistiques" dans la société occidentale de la fin du 19ème siècle.

Il y re
marque alors que le nombre de personnes qui décident de passer l'arme à gauche reste constant d'une année sur l'autre. Pour être très bref, il conclut alors que le suicide n'est pas un acte uniquement personnel mais constitue ce qu'il appelle "un fait social", c'est-à-dire un acte qui, bien que basé sur des choix personnels, reflète une tendance générale, sociétale.

Il y distingue alors 4 types de suicide :
--> Le suicide "égoïste" qui touche les personnes non ou mal intégrées aux autres ou à la société.
--> Le suicide "altruiste" qui touche les personnes trop intégrées aux autres ou à la société (suicide collectif par exemple)
--> Le suicide "anomique" qui touche des personnes qui n'arrivent pas à "s'autoréguler" dans leurs choix d'action (cf exemple plus bas).
--> Le suicide "fataliste" qui touche des personnes qui "s'autorégulent" de trop (comme des personnes anorexiques).

Si on prend l'exemple de l'étudiant de Science Po de Lyon qui s'est immolé par le feu en octobre 2019, on peut faire un parallèle entre l'oeuvre de Durkheim et celle de Weber. En effet, ce dernier évoque les différents types de domination exercée par un État sur sa population. L'une de ces formes s'appelle la "domination légale-rationelle" et considère que le langage bureaucratique, dénué de sentiments, empêche tout rapport humains avec elle et donc un décalage entre les valeurs humaines (basée sur la raison, certes, mais aussi et surtout les sentiments). C'est la forme de la société actuelle (administration basée sur la loi, les formulaires, la codification).

En bref, le suicide de l'étudiant en question (dénonçant la précarité étudiante et l'absence de compréhension de la part du CROUS) est certes, personnel, mais est le reflet de conditions générales : c'est un "fait social" puisque c'est l'incompréhension volontaire du CROUS qui l'a poussé à l'acte (domination légale-rationnelle + suicide anomique). Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait une "vague" de suicides chez les étudiants ou autres groupes se sentant "délaissé" en cette période de Covid.

Il y a eu une émission sur France Culture ("Les pieds sur Terre") ((et après, promis, j'arrête le pavé)) il y a plusieurs semaines, qui interviewait des maghrébins qui avaient tenté de s'immoler par le feu après la période des Printemps Arabes. Il en ressortait que, une fois qu'une personne a décidé d'agir, il y avait une vague de suicide par "effet de mode" pour suivre ce premier acte comme exemple de contestation (altruiste ou anomique à vous de voir).

Plus récemment que Durkheim, Matthieu Grossetête a écrit un ouvrage sur une sociologie de la mortalité routière (L'enracinement social de la mortalité routière, 2010) et conclut que cette dernière est un "fait social" dans le sens où plus on utilise la voiture, plus on a de chances d'avoir un accident. Sauf que celles et ceux qui utilisent le plus leur voiture sont issus des catégories sociales les plus basses (travail en ville - vie en périphérie // "migration pendulaire"). D'où l'inégalité de classe dans la sécurité routière.

Désolé si vous voyez ça comme un (trop long) commentaire HS, mais je trouvais ça intéressant de montrer que, bien qu'il y ait un "effet de mode" du suicide, comme le montre l'anecdote, il serait plus intéressant de s'intéresser aux causes du suicide que de "délocaliser" les endroits où les suicidés agiraient ...
D'autant plus que cette idée de "fait social" est retransmissible pour des sujets aussi joyeux que le suicide, la radicalisation, les choix musicaux, ...
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Tu as bien fait et tu aurais même du continuer, c’est passionnant, pas très gai mais passionnant, merci ! :)

a écrit : C'étaient peut-être les messages qui étaient mal adaptés.

Pour ma part j'aurai écrit: "Soyez sympa, faites pas ça ici" avec une photo de l'agent municipal chargé de nettoyer.
Un agent qui nettoie le fleuve de Han ?

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a écrit : C'étaient peut-être les messages qui étaient mal adaptés.

Pour ma part j'aurai écrit: "Soyez sympa, faites pas ça ici" avec une photo de l'agent municipal chargé de nettoyer.
Best comment ever...

a écrit : Moi le premier. Mes chefs arrêtent pas de me dire : fais des formations pour monter en grade t’as les capacités et le salaire sera pas le même !
Mais en fait non moi je veux pas, le salaire sera pas le même mais la qualité de vie non plus.
Et ça t’as quand même d’une part pas mal de gens qui ont du mal à l
e comprendre et encore une forte pression societale parce qu’il faut avoir « de l’ambition » .....
Sauf que ces gens oublient que l’ambition c’est pas que gagner du pognon quoi !
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Surtout que de nos jours c’est facile de gagner très bien sa vie en étant à son compte.
Donc bon les gens qui se soumettent à la pression mérite leur sort.

a écrit : C'étaient peut-être les messages qui étaient mal adaptés.

Pour ma part j'aurai écrit: "Soyez sympa, faites pas ça ici" avec une photo de l'agent municipal chargé de nettoyer.
Tu veux qu’il le fasse où ? Là on parle de gens qui saute d’un pont. Et donc le corps va dans l’eau, pouvant nourrir des microorganismes par la suite. (Donc c’est plutôt écologique). C’est dans les gares que les suicides posent problème.

Sinon cette anecdote m’étonne, j’avais lu un article quand ça venait tout juste d’être installé disant que ça marchait bien ces messages.

a écrit : Oui mais bon... On peut mettre des solutions "physiques" au suicide à cet endroit, mais il va se passer quoi ? Les suicidaires iront ailleurs ! Et on aura réglé quoi ? Comme le dit avec humour @safarseth, "les agents de nettoyage du lieu auront moins de boulot" :)
Sur le "fond" de l&
#039;anecdote et les effets négatifs ; j'imagine que de mettre cet écriteau a simplement fait penser aux vrais volontaires au suicide qui ne savaient pas trop comment faire, que, au fond, "c'est vrai que cet endroit est parfait"... Afficher tout
Se suicider peut être un acte anticipé, préparé, mais j'aurai quand même tendance à penser que c'est un acte (passage à l'acte et non pas penser à l'acte) "coup de tête". Donc le panneau "pas ici mais ailleurs" peut avoir son effet sur la reconsideration du passage à l'acte (au moins à cette occasion). Je vous rejoins sur le fait que si le souhait d'en finir est vraiment encré, que ce soit sur un pont ou autre moyen, la tentative aura lieu tôt ou tard.

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a écrit : On pourrait croire que le suicide est une action purement personnelle. C'est ce qu'a voulu montrer Durkheim dans son ouvrage de 1897, "Le suicide", en étudiant la "tendance au suicide que montrent les statistiques" dans la société occidentale de la fin du 19ème siècle.

Il y re
marque alors que le nombre de personnes qui décident de passer l'arme à gauche reste constant d'une année sur l'autre. Pour être très bref, il conclut alors que le suicide n'est pas un acte uniquement personnel mais constitue ce qu'il appelle "un fait social", c'est-à-dire un acte qui, bien que basé sur des choix personnels, reflète une tendance générale, sociétale.

Il y distingue alors 4 types de suicide :
--> Le suicide "égoïste" qui touche les personnes non ou mal intégrées aux autres ou à la société.
--> Le suicide "altruiste" qui touche les personnes trop intégrées aux autres ou à la société (suicide collectif par exemple)
--> Le suicide "anomique" qui touche des personnes qui n'arrivent pas à "s'autoréguler" dans leurs choix d'action (cf exemple plus bas).
--> Le suicide "fataliste" qui touche des personnes qui "s'autorégulent" de trop (comme des personnes anorexiques).

Si on prend l'exemple de l'étudiant de Science Po de Lyon qui s'est immolé par le feu en octobre 2019, on peut faire un parallèle entre l'oeuvre de Durkheim et celle de Weber. En effet, ce dernier évoque les différents types de domination exercée par un État sur sa population. L'une de ces formes s'appelle la "domination légale-rationelle" et considère que le langage bureaucratique, dénué de sentiments, empêche tout rapport humains avec elle et donc un décalage entre les valeurs humaines (basée sur la raison, certes, mais aussi et surtout les sentiments). C'est la forme de la société actuelle (administration basée sur la loi, les formulaires, la codification).

En bref, le suicide de l'étudiant en question (dénonçant la précarité étudiante et l'absence de compréhension de la part du CROUS) est certes, personnel, mais est le reflet de conditions générales : c'est un "fait social" puisque c'est l'incompréhension volontaire du CROUS qui l'a poussé à l'acte (domination légale-rationnelle + suicide anomique). Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait une "vague" de suicides chez les étudiants ou autres groupes se sentant "délaissé" en cette période de Covid.

Il y a eu une émission sur France Culture ("Les pieds sur Terre") ((et après, promis, j'arrête le pavé)) il y a plusieurs semaines, qui interviewait des maghrébins qui avaient tenté de s'immoler par le feu après la période des Printemps Arabes. Il en ressortait que, une fois qu'une personne a décidé d'agir, il y avait une vague de suicide par "effet de mode" pour suivre ce premier acte comme exemple de contestation (altruiste ou anomique à vous de voir).

Plus récemment que Durkheim, Matthieu Grossetête a écrit un ouvrage sur une sociologie de la mortalité routière (L'enracinement social de la mortalité routière, 2010) et conclut que cette dernière est un "fait social" dans le sens où plus on utilise la voiture, plus on a de chances d'avoir un accident. Sauf que celles et ceux qui utilisent le plus leur voiture sont issus des catégories sociales les plus basses (travail en ville - vie en périphérie // "migration pendulaire"). D'où l'inégalité de classe dans la sécurité routière.

Désolé si vous voyez ça comme un (trop long) commentaire HS, mais je trouvais ça intéressant de montrer que, bien qu'il y ait un "effet de mode" du suicide, comme le montre l'anecdote, il serait plus intéressant de s'intéresser aux causes du suicide que de "délocaliser" les endroits où les suicidés agiraient ...
D'autant plus que cette idée de "fait social" est retransmissible pour des sujets aussi joyeux que le suicide, la radicalisation, les choix musicaux, ...
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Très intéressant commentaire, merci.
Juste ça me fait bondir de lire « suicides chers les étudiants se sentant délaissés en cette période covid »...
Ils ne sont malheureusement pas délaissés du tout : nous sommes face à un groupuscule dirigeant le pays (Le « conseil de défense », ce n’est même plus « l’Etat ») qui leur supprime consciencieusement toute distraction, tout divertissement, tout moyen de retrouver des amis...
Tu m’étonnes que les suicides explosent ! Nos jeunes sont en train d’être sacrifiés, et les survivants seront endettés à vie.

a écrit : Bien au contraire d'un pavé, ton commentaire est d'une qualité première, apportant sans aucun doute des informations vitales pour comprendre ce type de geste.

Une question-réflexion de ma part: est-ce que les Medias (TV, radio, journaux, Net, etc...) n'ont donc pas une part de responsabili
té dans une vague de suicide, s'il s'agit d'un "effet de mode"?
Alors certes, taire le sujet ne fera pas disparaître un problème de Société. Cependant, il est à se demander si donner une information brute, sans apporter une possibilité de solution, (numéro de téléphone d'une association d'aide, par exemple), me semble plus une recherche d'audimat, qu'autre chose.
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Je n’ai pas vu si quelqu’un a déjà répondu à ta question mais par exemple les journalistes ont une « procédure » quand il s’agit d’évoquer le suicide d’une personnalité, justement pour contrecarrer l’éventualité d’un effet de mode de la part des fans de la célébrité en question.
Je pense notamment à Robin Williams ou au chanteur de Linkin Park ces dernières années...

Edit : j’ai trouvé ce lien qui parle de l’effet Werther www.f2rsmpsy.fr/069-traitement-mediatique-suicide-constat-epidemiologique-aux-pistes-prevention.html

a écrit : Tu veux qu’il le fasse où ? Là on parle de gens qui saute d’un pont. Et donc le corps va dans l’eau, pouvant nourrir des microorganismes par la suite. (Donc c’est plutôt écologique). C’est dans les gares que les suicides posent problème.

Sinon cette anecdote m’étonne, j’avais lu un article quand ça venait
tout juste d’être installé disant que ça marchait bien ces messages. Afficher tout
Il n'y a pas toujours de l'eau sous un pont.

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a écrit : On pourrait croire que le suicide est une action purement personnelle. C'est ce qu'a voulu montrer Durkheim dans son ouvrage de 1897, "Le suicide", en étudiant la "tendance au suicide que montrent les statistiques" dans la société occidentale de la fin du 19ème siècle.

Il y re
marque alors que le nombre de personnes qui décident de passer l'arme à gauche reste constant d'une année sur l'autre. Pour être très bref, il conclut alors que le suicide n'est pas un acte uniquement personnel mais constitue ce qu'il appelle "un fait social", c'est-à-dire un acte qui, bien que basé sur des choix personnels, reflète une tendance générale, sociétale.

Il y distingue alors 4 types de suicide :
--> Le suicide "égoïste" qui touche les personnes non ou mal intégrées aux autres ou à la société.
--> Le suicide "altruiste" qui touche les personnes trop intégrées aux autres ou à la société (suicide collectif par exemple)
--> Le suicide "anomique" qui touche des personnes qui n'arrivent pas à "s'autoréguler" dans leurs choix d'action (cf exemple plus bas).
--> Le suicide "fataliste" qui touche des personnes qui "s'autorégulent" de trop (comme des personnes anorexiques).

Si on prend l'exemple de l'étudiant de Science Po de Lyon qui s'est immolé par le feu en octobre 2019, on peut faire un parallèle entre l'oeuvre de Durkheim et celle de Weber. En effet, ce dernier évoque les différents types de domination exercée par un État sur sa population. L'une de ces formes s'appelle la "domination légale-rationelle" et considère que le langage bureaucratique, dénué de sentiments, empêche tout rapport humains avec elle et donc un décalage entre les valeurs humaines (basée sur la raison, certes, mais aussi et surtout les sentiments). C'est la forme de la société actuelle (administration basée sur la loi, les formulaires, la codification).

En bref, le suicide de l'étudiant en question (dénonçant la précarité étudiante et l'absence de compréhension de la part du CROUS) est certes, personnel, mais est le reflet de conditions générales : c'est un "fait social" puisque c'est l'incompréhension volontaire du CROUS qui l'a poussé à l'acte (domination légale-rationnelle + suicide anomique). Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait une "vague" de suicides chez les étudiants ou autres groupes se sentant "délaissé" en cette période de Covid.

Il y a eu une émission sur France Culture ("Les pieds sur Terre") ((et après, promis, j'arrête le pavé)) il y a plusieurs semaines, qui interviewait des maghrébins qui avaient tenté de s'immoler par le feu après la période des Printemps Arabes. Il en ressortait que, une fois qu'une personne a décidé d'agir, il y avait une vague de suicide par "effet de mode" pour suivre ce premier acte comme exemple de contestation (altruiste ou anomique à vous de voir).

Plus récemment que Durkheim, Matthieu Grossetête a écrit un ouvrage sur une sociologie de la mortalité routière (L'enracinement social de la mortalité routière, 2010) et conclut que cette dernière est un "fait social" dans le sens où plus on utilise la voiture, plus on a de chances d'avoir un accident. Sauf que celles et ceux qui utilisent le plus leur voiture sont issus des catégories sociales les plus basses (travail en ville - vie en périphérie // "migration pendulaire"). D'où l'inégalité de classe dans la sécurité routière.

Désolé si vous voyez ça comme un (trop long) commentaire HS, mais je trouvais ça intéressant de montrer que, bien qu'il y ait un "effet de mode" du suicide, comme le montre l'anecdote, il serait plus intéressant de s'intéresser aux causes du suicide que de "délocaliser" les endroits où les suicidés agiraient ...
D'autant plus que cette idée de "fait social" est retransmissible pour des sujets aussi joyeux que le suicide, la radicalisation, les choix musicaux, ...
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Super intéressant. Merci

a écrit : On pourrait croire que le suicide est une action purement personnelle. C'est ce qu'a voulu montrer Durkheim dans son ouvrage de 1897, "Le suicide", en étudiant la "tendance au suicide que montrent les statistiques" dans la société occidentale de la fin du 19ème siècle.

Il y re
marque alors que le nombre de personnes qui décident de passer l'arme à gauche reste constant d'une année sur l'autre. Pour être très bref, il conclut alors que le suicide n'est pas un acte uniquement personnel mais constitue ce qu'il appelle "un fait social", c'est-à-dire un acte qui, bien que basé sur des choix personnels, reflète une tendance générale, sociétale.

Il y distingue alors 4 types de suicide :
--> Le suicide "égoïste" qui touche les personnes non ou mal intégrées aux autres ou à la société.
--> Le suicide "altruiste" qui touche les personnes trop intégrées aux autres ou à la société (suicide collectif par exemple)
--> Le suicide "anomique" qui touche des personnes qui n'arrivent pas à "s'autoréguler" dans leurs choix d'action (cf exemple plus bas).
--> Le suicide "fataliste" qui touche des personnes qui "s'autorégulent" de trop (comme des personnes anorexiques).

Si on prend l'exemple de l'étudiant de Science Po de Lyon qui s'est immolé par le feu en octobre 2019, on peut faire un parallèle entre l'oeuvre de Durkheim et celle de Weber. En effet, ce dernier évoque les différents types de domination exercée par un État sur sa population. L'une de ces formes s'appelle la "domination légale-rationelle" et considère que le langage bureaucratique, dénué de sentiments, empêche tout rapport humains avec elle et donc un décalage entre les valeurs humaines (basée sur la raison, certes, mais aussi et surtout les sentiments). C'est la forme de la société actuelle (administration basée sur la loi, les formulaires, la codification).

En bref, le suicide de l'étudiant en question (dénonçant la précarité étudiante et l'absence de compréhension de la part du CROUS) est certes, personnel, mais est le reflet de conditions générales : c'est un "fait social" puisque c'est l'incompréhension volontaire du CROUS qui l'a poussé à l'acte (domination légale-rationnelle + suicide anomique). Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait une "vague" de suicides chez les étudiants ou autres groupes se sentant "délaissé" en cette période de Covid.

Il y a eu une émission sur France Culture ("Les pieds sur Terre") ((et après, promis, j'arrête le pavé)) il y a plusieurs semaines, qui interviewait des maghrébins qui avaient tenté de s'immoler par le feu après la période des Printemps Arabes. Il en ressortait que, une fois qu'une personne a décidé d'agir, il y avait une vague de suicide par "effet de mode" pour suivre ce premier acte comme exemple de contestation (altruiste ou anomique à vous de voir).

Plus récemment que Durkheim, Matthieu Grossetête a écrit un ouvrage sur une sociologie de la mortalité routière (L'enracinement social de la mortalité routière, 2010) et conclut que cette dernière est un "fait social" dans le sens où plus on utilise la voiture, plus on a de chances d'avoir un accident. Sauf que celles et ceux qui utilisent le plus leur voiture sont issus des catégories sociales les plus basses (travail en ville - vie en périphérie // "migration pendulaire"). D'où l'inégalité de classe dans la sécurité routière.

Désolé si vous voyez ça comme un (trop long) commentaire HS, mais je trouvais ça intéressant de montrer que, bien qu'il y ait un "effet de mode" du suicide, comme le montre l'anecdote, il serait plus intéressant de s'intéresser aux causes du suicide que de "délocaliser" les endroits où les suicidés agiraient ...
D'autant plus que cette idée de "fait social" est retransmissible pour des sujets aussi joyeux que le suicide, la radicalisation, les choix musicaux, ...
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Merci pour ton commentaire très intéressant !

Néanmoins je ne sais pas si je le comprends mal, mais l'étudiant de science po Lyon qui s'est immolé par le feu fin 2019 devant Crous n'est pas mort en fait il a survécu. Je ne sais pas si on parle du même mais je suppose qu'il n'y en a pas 36.

Source : www.ladepeche.fr/2020/11/08/etudiant-immole-a-lyon-apres-48-operations-et-des-amputations-anas-sort-de-son-silence-9189795.php

Voilà, un peu HS mais juste pour préciser la vérité.

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a écrit : Je n’ai pas vu si quelqu’un a déjà répondu à ta question mais par exemple les journalistes ont une « procédure » quand il s’agit d’évoquer le suicide d’une personnalité, justement pour contrecarrer l’éventualité d’un effet de mode de la part des fans de la célébrité en question.
Je pense notamment à Robin Willia
ms ou au chanteur de Linkin Park ces dernières années...

Edit : j’ai trouvé ce lien qui parle de l’effet Werther www.f2rsmpsy.fr/069-traitement-mediatique-suicide-constat-epidemiologique-aux-pistes-prevention.html
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Superbe, génial !!!
Merci pour ton texte et pour le lien.
En effet, les deux répondent à ma question.

PS: salue a @GrincheuxX de ma part :)

a écrit : Merci pour ton commentaire très intéressant !

Néanmoins je ne sais pas si je le comprends mal, mais l'étudiant de science po Lyon qui s'est immolé par le feu fin 2019 devant Crous n'est pas mort en fait il a survécu. Je ne sais pas si on parle du même mais je suppose qu'il n'y en
a pas 36.

Source : www.ladepeche.fr/2020/11/08/etudiant-immole-a-lyon-apres-48-operations-et-des-amputations-anas-sort-de-son-silence-9189795.php

Voilà, un peu HS mais juste pour préciser la vérité.
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Ah au temps pour moi alors, je pensais qu'il était décédé! Merci pour la précision

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