Singapour fut indépendante sans le demander

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Singapour a obtenu son indépendance sans même l'avoir demandée ou avoir lutté pour. La cité avait été intégrée en 1963 à la Malaisie, dont le parlement vota deux ans plus tard l'exclusion de Singapour, afin de privilégier le peuple malais. En ayant lancé aucun processus propre, Singapour devint alors indépendante.


Commentaires préférés (3)

« En N’ayant [...] aucune ».
Cordialement.

Plus d'une fois appelée "La Suisse de l'Asie", Singapour doit en grande partie sa prospérité à Lee Kuan Yew, son Premier Ministre. (Lee est son nom de famille)
Ayant dirigé le pays-Etat durant plus de 30 ans, ses politiques semblant parfois contradictoires mélangeant Socialisme, Libéralisme et méthodes rappelant parfois certains États Totalitaires, ont mené à que Singapour soit connue pour ses "interdit de ".
Toujours est-il que Lee et les hommes de son Parti, ont surtout fait preuve d'un pragmatisme absolu, depuis plus de 50 ans.
Troisième pays le plus densément peuplé au monde, Singapour à pourtant su conjuguer un développement urbanistique permettant un accès au logement "abordable", malgré l'étroitesse de son territoire.
Singapour ( tout comme Hong Kong) a d'ailleurs une politique de construction d'îles artificielles, afin de pouvoir satisfaire sa croissance démographique. Elle se poursuivra jusqu'aux alentours de 2050, pour ensuite entamer une descente, comme bien d'autres pays d'Asie du Sud-est, d'ailleurs.

Il est également à noter que Singapour est l' un des pays où la Corruption et la Criminalité sont les plus basses au monde, avec un éventail de mesures répressives qui pourraient surprendre un Occidental.
Le châtiment corporel ( coups de bâton) est encore en vigueur, par exemple, tout comme la peine de mort, ainsi que la poursuite judiciaire pour Homosexualité.

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La Malaisie est un pays assez fracturé, avec trois ethnies principales présentes sur le territoire : des malais, majoritaires avec les deux-tiers de la population, des chinois, avec un quart de la population, et des indiens. Chaque ethnie a sa religion : Islam pour les malais, taoïste pour les chinois, et hindou pour les indiens. Chaque groupe culturel a également sa propre langue : bahasa Melayu (malais) pour les malais, mandarin et cantonais pour les chinois, et tamoul pour les indiens.
Bien sur, religion-langue-ethnie ne sont pas touts forcement liés, il y a par exemple une part non négligeable de chrétien malais, des indiens ne parlant pas tamoul, ou autre. Mais globalement, il y a trois blocs assez séparés.
Cette différenciations existait déjà pendant la colonisation, ou les métiers étaient pas mal séparés par ethnie, principalement l'agriculture pour les malais et l'industrie pour les chinois.
Des l'indépendance, les malais, ethnie majoritaire, est au pouvoir, et certains militent pour donner plus de droits au malais, au détriments des autres populations, et certains articles de la constitutions établissent noir sur blanc une séparation, comme l’accès a l'éducation, facilité pour les malais (que ce soit pour avoir des bourses ou une place en université, frais d'inscriptions...) C'est justement pour continuer cette politique que Singapour fut exclu, car les malais n’étaient plus en majorité écrasante.
Malgré la discrimination positive, le revenu moyen des malais baisse, alors que le revenu des malaisiens montent, et des émeutes raciales éclatent en 1969, en Malaisie mais également Singapour.
Le point de vue de la loi sur la religion est également asymétrique : si la liberté de culte est accepté, il est interdit de prêcher sa religion a d'autres musulmans. La critique de l'islam peut être punie, et l'apostasie (abandon de sa foi) strictement contrôlé, avec un tribunal religieux le refusant dans la majorité des cas.
Et l'ethnie et la religion sont assez liés : par défaut, un malais sera considéré comme musulman a la naissance, et ils peuvent être exclu du système de discrimination positive après une apostasie.
Aujourd'hui encore, ces fractures existent. Si en se baladant a Kuala Lumpur, on peut penser que la capitale baigne dans un multiculturalisme apaisée, la réalité est plus complexe, avec des tensions toujours assez forte.


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Le parlement a tellement bien privilégié le peuple malais que maintenant ce sont les Malais qui font les tâches ingrates à Singapour sans avoir les moyens de loger sur place et traversent le pont tous les jours pour nettoyer la saleté des Singapouriens en échange d'un salaire de misère...

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« En N’ayant [...] aucune ».
Cordialement.

a écrit : Le parlement a tellement bien privilégié le peuple malais que maintenant ce sont les Malais qui font les tâches ingrates à Singapour sans avoir les moyens de loger sur place et traversent le pont tous les jours pour nettoyer la saleté des Singapouriens en échange d'un salaire de misère... En même temps, en étant sur le podium des villes les plus chères du monde, peu de gens arriveraient à s'y loger.
Les personnes que je connais qui y habitent sont tous en "logement de fonction" liées à leur mission.

a écrit : « En N’ayant [...] aucune ».
Cordialement.
À cause de la liaison de « en », cette faute est très récurrente et très peu de personnes s’en aperçoivent

Plus d'une fois appelée "La Suisse de l'Asie", Singapour doit en grande partie sa prospérité à Lee Kuan Yew, son Premier Ministre. (Lee est son nom de famille)
Ayant dirigé le pays-Etat durant plus de 30 ans, ses politiques semblant parfois contradictoires mélangeant Socialisme, Libéralisme et méthodes rappelant parfois certains États Totalitaires, ont mené à que Singapour soit connue pour ses "interdit de ".
Toujours est-il que Lee et les hommes de son Parti, ont surtout fait preuve d'un pragmatisme absolu, depuis plus de 50 ans.
Troisième pays le plus densément peuplé au monde, Singapour à pourtant su conjuguer un développement urbanistique permettant un accès au logement "abordable", malgré l'étroitesse de son territoire.
Singapour ( tout comme Hong Kong) a d'ailleurs une politique de construction d'îles artificielles, afin de pouvoir satisfaire sa croissance démographique. Elle se poursuivra jusqu'aux alentours de 2050, pour ensuite entamer une descente, comme bien d'autres pays d'Asie du Sud-est, d'ailleurs.

Il est également à noter que Singapour est l' un des pays où la Corruption et la Criminalité sont les plus basses au monde, avec un éventail de mesures répressives qui pourraient surprendre un Occidental.
Le châtiment corporel ( coups de bâton) est encore en vigueur, par exemple, tout comme la peine de mort, ainsi que la poursuite judiciaire pour Homosexualité.

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a écrit : À cause de la liaison de « en », cette faute est très récurrente et très peu de personnes s’en aperçoivent Oui et non, cela reste une négation. Il y a une différence entre la langue parlée et la langue écrire.
Et cela devient fastidieux, dans le monde professionnel, de corriger les écrits à cause de ces fautes « parlées », je ne sais pas comment les exprimer autrement.
Dans le cas présent, cela ne prête guère à confusion.

La Malaisie est un pays assez fracturé, avec trois ethnies principales présentes sur le territoire : des malais, majoritaires avec les deux-tiers de la population, des chinois, avec un quart de la population, et des indiens. Chaque ethnie a sa religion : Islam pour les malais, taoïste pour les chinois, et hindou pour les indiens. Chaque groupe culturel a également sa propre langue : bahasa Melayu (malais) pour les malais, mandarin et cantonais pour les chinois, et tamoul pour les indiens.
Bien sur, religion-langue-ethnie ne sont pas touts forcement liés, il y a par exemple une part non négligeable de chrétien malais, des indiens ne parlant pas tamoul, ou autre. Mais globalement, il y a trois blocs assez séparés.
Cette différenciations existait déjà pendant la colonisation, ou les métiers étaient pas mal séparés par ethnie, principalement l'agriculture pour les malais et l'industrie pour les chinois.
Des l'indépendance, les malais, ethnie majoritaire, est au pouvoir, et certains militent pour donner plus de droits au malais, au détriments des autres populations, et certains articles de la constitutions établissent noir sur blanc une séparation, comme l’accès a l'éducation, facilité pour les malais (que ce soit pour avoir des bourses ou une place en université, frais d'inscriptions...) C'est justement pour continuer cette politique que Singapour fut exclu, car les malais n’étaient plus en majorité écrasante.
Malgré la discrimination positive, le revenu moyen des malais baisse, alors que le revenu des malaisiens montent, et des émeutes raciales éclatent en 1969, en Malaisie mais également Singapour.
Le point de vue de la loi sur la religion est également asymétrique : si la liberté de culte est accepté, il est interdit de prêcher sa religion a d'autres musulmans. La critique de l'islam peut être punie, et l'apostasie (abandon de sa foi) strictement contrôlé, avec un tribunal religieux le refusant dans la majorité des cas.
Et l'ethnie et la religion sont assez liés : par défaut, un malais sera considéré comme musulman a la naissance, et ils peuvent être exclu du système de discrimination positive après une apostasie.
Aujourd'hui encore, ces fractures existent. Si en se baladant a Kuala Lumpur, on peut penser que la capitale baigne dans un multiculturalisme apaisée, la réalité est plus complexe, avec des tensions toujours assez forte.

a écrit : La Malaisie est un pays assez fracturé, avec trois ethnies principales présentes sur le territoire : des malais, majoritaires avec les deux-tiers de la population, des chinois, avec un quart de la population, et des indiens. Chaque ethnie a sa religion : Islam pour les malais, taoïste pour les chinois, et hindou pour les indiens. Chaque groupe culturel a également sa propre langue : bahasa Melayu (malais) pour les malais, mandarin et cantonais pour les chinois, et tamoul pour les indiens.
Bien sur, religion-langue-ethnie ne sont pas touts forcement liés, il y a par exemple une part non négligeable de chrétien malais, des indiens ne parlant pas tamoul, ou autre. Mais globalement, il y a trois blocs assez séparés.
Cette différenciations existait déjà pendant la colonisation, ou les métiers étaient pas mal séparés par ethnie, principalement l'agriculture pour les malais et l'industrie pour les chinois.
Des l'indépendance, les malais, ethnie majoritaire, est au pouvoir, et certains militent pour donner plus de droits au malais, au détriments des autres populations, et certains articles de la constitutions établissent noir sur blanc une séparation, comme l’accès a l'éducation, facilité pour les malais (que ce soit pour avoir des bourses ou une place en université, frais d'inscriptions...) C'est justement pour continuer cette politique que Singapour fut exclu, car les malais n’étaient plus en majorité écrasante.
Malgré la discrimination positive, le revenu moyen des malais baisse, alors que le revenu des malaisiens montent, et des émeutes raciales éclatent en 1969, en Malaisie mais également Singapour.
Le point de vue de la loi sur la religion est également asymétrique : si la liberté de culte est accepté, il est interdit de prêcher sa religion a d'autres musulmans. La critique de l'islam peut être punie, et l'apostasie (abandon de sa foi) strictement contrôlé, avec un tribunal religieux le refusant dans la majorité des cas.
Et l'ethnie et la religion sont assez liés : par défaut, un malais sera considéré comme musulman a la naissance, et ils peuvent être exclu du système de discrimination positive après une apostasie.
Aujourd'hui encore, ces fractures existent. Si en se baladant a Kuala Lumpur, on peut penser que la capitale baigne dans un multiculturalisme apaisée, la réalité est plus complexe, avec des tensions toujours assez forte.
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Merci Kepotx. J'adore ces points de vue plus personnels, plus vivants, bref "plus de l'intérieur". Cela permet de donner de la profondeur aux infos qu'on peut lire.
Tu n'es bien sûr pas le seul, donc j'en profite pour remercier tous les baroudeurs de partager vos tranches de vie.

a écrit : En même temps, en étant sur le podium des villes les plus chères du monde, peu de gens arriveraient à s'y loger.
Les personnes que je connais qui y habitent sont tous en "logement de fonction" liées à leur mission.
C'est plus compliqué que ça.
Au Singapour l'état est propriétaire de presque tout le sol et les logements sont propriétés de l'état.
Avec cette technique le pays a résolu la crise du prix des logements puisque l'état estime qu'une maison est un lieu d'habitation et non un bien pour faire de l'argent.
Alors pour avoir une maison il faut s'inscrire sur une liste et c'est pas facile. Si t'es un célibataire tu peux oublier, un couple a plus de chance.
youtu.be/3dBaEo4QplQ
Cette vidéo (en anglais) explique bien la situation.

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a écrit : Le parlement a tellement bien privilégié le peuple malais que maintenant ce sont les Malais qui font les tâches ingrates à Singapour sans avoir les moyens de loger sur place et traversent le pont tous les jours pour nettoyer la saleté des Singapouriens en échange d'un salaire de misère... Peut-être qu'à l'époque tu aurais pris une meilleure décision et qu'aujourd'hui les malaisiens seraient tous heureux et riches... c'est facile de juger des années après ;)

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a écrit : C'est plus compliqué que ça.
Au Singapour l'état est propriétaire de presque tout le sol et les logements sont propriétés de l'état.
Avec cette technique le pays a résolu la crise du prix des logements puisque l'état estime qu'une maison est un lieu d'habitation et non un bien
pour faire de l'argent.
Alors pour avoir une maison il faut s'inscrire sur une liste et c'est pas facile. Si t'es un célibataire tu peux oublier, un couple a plus de chance.
youtu.be/3dBaEo4QplQ
Cette vidéo (en anglais) explique bien la situation.
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Merci pour les explications. Je croyais à tort que c'était à cause des loyers trop élevés.
Du coup j'imagine que les entreprises sont obligées d'avoir des lieux d'habitation à disposition pour les expatriés en missions courtes (6 mois - 1 an) pour éviter les attentes sur liste.

a écrit : Peut-être qu'à l'époque tu aurais pris une meilleure décision et qu'aujourd'hui les malaisiens seraient tous heureux et riches... c'est facile de juger des années après ;) Je ne juge pas et je suis même persuadé que si Singapour était resté dans le giron de la Malaisie il n'aurait pas décollé comme il l'a fait et donc il n'y a rien à regretter, mais on peut quand même remarquer l'ironie de la situation ! Et se souvenir de cet épisode pour, à défaut de pouvoir tout anticiper, au moins être prudent dans le choix des mots.

a écrit : À cause de la liaison de « en », cette faute est très récurrente et très peu de personnes s’en aperçoivent Il suffit de chercher (et trouver) la négation :
Il n’a lancé aucun processus => en n’ayant lancé aucun processus
Il a lancé un processus => en ayant lancé un processus.

a écrit : Merci pour les explications. Je croyais à tort que c'était à cause des loyers trop élevés.
Du coup j'imagine que les entreprises sont obligées d'avoir des lieux d'habitation à disposition pour les expatriés en missions courtes (6 mois - 1 an) pour éviter les attentes sur liste.
Singapour étant un État insulaire, il n'a d'autre alternative que d'appliquer une politique interventionniste en matière de logement, s'il ne veut voir son modèle économique s'effondrer.

Dans les 30 ans à venir, la ville État devra encore construire des logements pour un million d'habitants, et ceci s'effectue en partie en gagnant du terrain sur la mer.
Bien que les impôts directs ne soient pas élevés à Singapour, le contrôle de l'Etat sur le secteur immobilier permet que les bénéfices arrivent surtout dans les caisses publiques, permettant une gestion à finalité de l'ensemble de ses citoyens.
Il est d'ailleurs assez curieux que dans un pays où la Corruption est combattue et Pénalement poursuivie, ce même État applique une politique de marché noir du sable, ( La Mafia du sable), afin d'acquérir cette matière première dans les États pauvres de la région.
C'est, somme toute, le pragmatisme que je citais précédemment.

Il y a aussi un autre sujet intéressant d'étude, à propos de Singapour.
La ville-Etat n' est pas indépendante, pour son approvisionnement en eau potable. Un pourcentage important provient de captage dans deux rivières de Malaisie.
Néanmoins, la forte élévation du niveau de vie à Singapour, permet actuellement de contempler l'emploi de techniques alternatives ( nanofiltration, recyclage des eaux usées, dessalement d'eau de mer et condensation de l'humidité ambiante ) pour y pallier partiellement.
...et ceci ne semble pas plaire à la Malaisie, car à la fin du contrat (2061) rien ne dit que Singapour aura encore besoin d'en importer.
Pour mieux comprendre, tout est expliqué ici.
www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-singapour-on-sait-reutiliser-eau-usee-40272/

L'autre point intéressant, est au sujet de son approvisionnement en alimentation.
Important 90% de sa nourriture ( dont une bonne partie depuis la Malaisie), Singapour aimerait aussi arriver à plus d'autonomie. Pour celà, les Autorités ont récemment libéré 60 Ha, pour des fins agricoles. Ça ne pèse pas beaucoup, mais...
De même, Singapour a, le mois dernier, passé un Accord avec la France, pour sécuriser ses approvisionnements alimentaires, de par la conjoncture actuelle due au Covid 19.
fr.businessam.be/ville-etat-de-singapour-place-a-lagriculture/

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a écrit : La Malaisie est un pays assez fracturé, avec trois ethnies principales présentes sur le territoire : des malais, majoritaires avec les deux-tiers de la population, des chinois, avec un quart de la population, et des indiens. Chaque ethnie a sa religion : Islam pour les malais, taoïste pour les chinois, et hindou pour les indiens. Chaque groupe culturel a également sa propre langue : bahasa Melayu (malais) pour les malais, mandarin et cantonais pour les chinois, et tamoul pour les indiens.
Bien sur, religion-langue-ethnie ne sont pas touts forcement liés, il y a par exemple une part non négligeable de chrétien malais, des indiens ne parlant pas tamoul, ou autre. Mais globalement, il y a trois blocs assez séparés.
Cette différenciations existait déjà pendant la colonisation, ou les métiers étaient pas mal séparés par ethnie, principalement l'agriculture pour les malais et l'industrie pour les chinois.
Des l'indépendance, les malais, ethnie majoritaire, est au pouvoir, et certains militent pour donner plus de droits au malais, au détriments des autres populations, et certains articles de la constitutions établissent noir sur blanc une séparation, comme l’accès a l'éducation, facilité pour les malais (que ce soit pour avoir des bourses ou une place en université, frais d'inscriptions...) C'est justement pour continuer cette politique que Singapour fut exclu, car les malais n’étaient plus en majorité écrasante.
Malgré la discrimination positive, le revenu moyen des malais baisse, alors que le revenu des malaisiens montent, et des émeutes raciales éclatent en 1969, en Malaisie mais également Singapour.
Le point de vue de la loi sur la religion est également asymétrique : si la liberté de culte est accepté, il est interdit de prêcher sa religion a d'autres musulmans. La critique de l'islam peut être punie, et l'apostasie (abandon de sa foi) strictement contrôlé, avec un tribunal religieux le refusant dans la majorité des cas.
Et l'ethnie et la religion sont assez liés : par défaut, un malais sera considéré comme musulman a la naissance, et ils peuvent être exclu du système de discrimination positive après une apostasie.
Aujourd'hui encore, ces fractures existent. Si en se baladant a Kuala Lumpur, on peut penser que la capitale baigne dans un multiculturalisme apaisée, la réalité est plus complexe, avec des tensions toujours assez forte.
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Je n'écris pas de commentaire politique, je n'écris pas de commentaire politique, je n'écris pas de commentaire politique, je n'écris...

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a écrit : La Malaisie est un pays assez fracturé, avec trois ethnies principales présentes sur le territoire : des malais, majoritaires avec les deux-tiers de la population, des chinois, avec un quart de la population, et des indiens. Chaque ethnie a sa religion : Islam pour les malais, taoïste pour les chinois, et hindou pour les indiens. Chaque groupe culturel a également sa propre langue : bahasa Melayu (malais) pour les malais, mandarin et cantonais pour les chinois, et tamoul pour les indiens.
Bien sur, religion-langue-ethnie ne sont pas touts forcement liés, il y a par exemple une part non négligeable de chrétien malais, des indiens ne parlant pas tamoul, ou autre. Mais globalement, il y a trois blocs assez séparés.
Cette différenciations existait déjà pendant la colonisation, ou les métiers étaient pas mal séparés par ethnie, principalement l'agriculture pour les malais et l'industrie pour les chinois.
Des l'indépendance, les malais, ethnie majoritaire, est au pouvoir, et certains militent pour donner plus de droits au malais, au détriments des autres populations, et certains articles de la constitutions établissent noir sur blanc une séparation, comme l’accès a l'éducation, facilité pour les malais (que ce soit pour avoir des bourses ou une place en université, frais d'inscriptions...) C'est justement pour continuer cette politique que Singapour fut exclu, car les malais n’étaient plus en majorité écrasante.
Malgré la discrimination positive, le revenu moyen des malais baisse, alors que le revenu des malaisiens montent, et des émeutes raciales éclatent en 1969, en Malaisie mais également Singapour.
Le point de vue de la loi sur la religion est également asymétrique : si la liberté de culte est accepté, il est interdit de prêcher sa religion a d'autres musulmans. La critique de l'islam peut être punie, et l'apostasie (abandon de sa foi) strictement contrôlé, avec un tribunal religieux le refusant dans la majorité des cas.
Et l'ethnie et la religion sont assez liés : par défaut, un malais sera considéré comme musulman a la naissance, et ils peuvent être exclu du système de discrimination positive après une apostasie.
Aujourd'hui encore, ces fractures existent. Si en se baladant a Kuala Lumpur, on peut penser que la capitale baigne dans un multiculturalisme apaisée, la réalité est plus complexe, avec des tensions toujours assez forte.
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Merci pour ton commentaire, super enrichissant !

a écrit : Merci pour les explications. Je croyais à tort que c'était à cause des loyers trop élevés.
Du coup j'imagine que les entreprises sont obligées d'avoir des lieux d'habitation à disposition pour les expatriés en missions courtes (6 mois - 1 an) pour éviter les attentes sur liste.
Il n'est pas à proprement parlé interdit à un étranger d'acheter mais à cause de cette politique c'est tellement compliqué que c'est presque impossible.
Et pour la location un étranger doit arriver avec un gros chèque de caution.
Donc je suppose que oui les entreprises fournissent sûrement un moyen de logement.

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a écrit : « En N’ayant [...] aucune ».
Cordialement.
"En n'ayant", d'accord, mais (sauf si une correction m'a échappé) il faut garder "aucun" avec "processus".

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a écrit : Oui et non, cela reste une négation. Il y a une différence entre la langue parlée et la langue écrire.
Et cela devient fastidieux, dans le monde professionnel, de corriger les écrits à cause de ces fautes « parlées », je ne sais pas comment les exprimer autrement.
Dans le cas présent, cela ne prête guère à confusion.
Je viens de recevoir une amande ou une amende ? Je vois une différence de 135€ environ...

a écrit : Plus d'une fois appelée "La Suisse de l'Asie", Singapour doit en grande partie sa prospérité à Lee Kuan Yew, son Premier Ministre. (Lee est son nom de famille)
Ayant dirigé le pays-Etat durant plus de 30 ans, ses politiques semblant parfois contradictoires mélangeant Socialisme, Libéralisme
et méthodes rappelant parfois certains États Totalitaires, ont mené à que Singapour soit connue pour ses "interdit de ".
Toujours est-il que Lee et les hommes de son Parti, ont surtout fait preuve d'un pragmatisme absolu, depuis plus de 50 ans.
Troisième pays le plus densément peuplé au monde, Singapour à pourtant su conjuguer un développement urbanistique permettant un accès au logement "abordable", malgré l'étroitesse de son territoire.
Singapour ( tout comme Hong Kong) a d'ailleurs une politique de construction d'îles artificielles, afin de pouvoir satisfaire sa croissance démographique. Elle se poursuivra jusqu'aux alentours de 2050, pour ensuite entamer une descente, comme bien d'autres pays d'Asie du Sud-est, d'ailleurs.

Il est également à noter que Singapour est l' un des pays où la Corruption et la Criminalité sont les plus basses au monde, avec un éventail de mesures répressives qui pourraient surprendre un Occidental.
Le châtiment corporel ( coups de bâton) est encore en vigueur, par exemple, tout comme la peine de mort, ainsi que la poursuite judiciaire pour Homosexualité.
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Désolé Epoxy, mais je trouve agaçant de souligné que le pays à de bon atouts économique et que la corruption et l’exploitation n’est pas répandu.

C’est un paradis fiscal ! Maître des sociétés offshores et du blanchiment,l’économie de ce pays est par essence une escroquerie, exploitant des peuples... Ils rejoint biensur la liste de plus de 60 paradis fiscaux qui n’ont aucun mérite tout comme Monaco, Suisse, Luxembourg, etc...

D’ailleurs Singapour et dans le top 5 des pays qui ont le moins de naissance... C’est des personnes hors sol qui s’installe juste pour les avantages fiscaux.

Désolé mais j’en ai marre des moralisateurs (pas toi Epoxy) qui estiment avoir mieux réussi alors qu’il ne respect aucune règle.