Le séminaire d'entreprise qui se transforme en prise d'otage

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En 2005, Philippe Santini, directeur général du service publicité de France Télévisions organisa une prise d’otage fictive des cadres dirigeants sous sa responsabilité, pour tester leur cohésion et leur résistance au stress. Les cadres pris en otage n’étaient pas informés de ce jeu de rôle. Philippe Santini fut condamné en 2010.

Un roman de Pierre Lemaitre (Cadres noirs) s’inspire de ce fait divers. Une série télévisée (Dérapages) avec Éric Cantona sera également développée à partir du roman.


Commentaires préférés (3)

Condamné en 2010 à verser 2 500 € d'indemnités à un des cadres pris en otage. Philippe Santini est cependant resté à son poste jusqu'en 2012.

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a écrit : Condamné en 2010 à verser 2 500 € d'indemnités à un des cadres pris en otage. Philippe Santini est cependant resté à son poste jusqu'en 2012. C'est presque cela le plus incroyable de cette anecdote, qu'il soit resté en poste...

C’est tendu comme activité. Si un des otages s’était défendu de manière violente et avait blessé un des preneurs d’otages, je pense que ça aurait été un beau bordel juridique pour définir les responsabilités.
D’ailleurs est-ce-que légalement ça ne pourrait pas être considéré comme une vraie prise d’otages, dans la mesure où les cadres étaient vraiment retenus ?


Tous les commentaires (42)

Série d'assez bonne facture déjà disponible sur une célèbre plateforme de streaming !!

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Condamné en 2010 à verser 2 500 € d'indemnités à un des cadres pris en otage. Philippe Santini est cependant resté à son poste jusqu'en 2012.

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a écrit : Condamné en 2010 à verser 2 500 € d'indemnités à un des cadres pris en otage. Philippe Santini est cependant resté à son poste jusqu'en 2012. C'est presque cela le plus incroyable de cette anecdote, qu'il soit resté en poste...

Série déjà disponible en 6 épisodes d'environ 1h. Elle est top et normalement encore disponible sur Arte en streaming !

Tout petit résumé venant d'ARTE :

Alain Delambre, ancien DRH, est au chômage depuis six ans. Il multiplie les boulots ingrats pour faire face à la précarité, mais une altercation avec un employeur met fin à ce fragile équilibre. Malgré le soutien de sa femme Nicole, il commence à perdre pied. L’espoir renaît lorsque sa candidature retient l’attention d’un cabinet de recrutement pour un poste de DRH. Derrière ce mystérieux cabinet officie Alexandre Dorfmann, PDG d’Exxya, une multinationale en difficulté qui prépare un important plan de licenciement…

C’est tendu comme activité. Si un des otages s’était défendu de manière violente et avait blessé un des preneurs d’otages, je pense que ça aurait été un beau bordel juridique pour définir les responsabilités.
D’ailleurs est-ce-que légalement ça ne pourrait pas être considéré comme une vraie prise d’otages, dans la mesure où les cadres étaient vraiment retenus ?

La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Santini à 2 500 euros d’amende. Motif, "Complicité de violences aggravées avec préméditation, et usage ou menace d’une arme…".
2500€ est le prix payé pour le traumatisme d'une dizaine de personnes. Ramené à la personne la santé d'un cadre vaut 250€. C'est pas chère payé même si tous n'ont pas été en justice.

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Comment une idée pareille a-t-elle pu lui venir en tête !?
« Bon allez ce matin c’est prise prise d’otage ! »

Commentaire supprimé Bien joué...

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Somme toute, vu que cette prise d'otage était fausse du début à la fin, elle aurait eu bien du mal à arriver au Pénal, sauf en cas de bavure, bien évidemment.
Tout au plus pouvait-elle être jugée comme une sorte de canular, -même s'il n'a aucune élégance !- où la Justice s'est contentée de confirmer une peine symbolique.

Selon un article de La Dépêche, cette "prise d'otage" faisait suite à une réelle situation ayant eue lieu auparavant dans les bureaux de la BVP ( bureau de vérification de la publicité), où certains membres du personnel n'avaient pas su gérer un incident réel.
www.ladepeche.fr/article/2005/12/07/152780-fausse-prise-d-otages-pour-vrais-dirigeants.html

@Philippe pose la question de savoir pourquoi Mr Santini n'a pas été licencié.
Sur quelles bases Juridiques Professionnelles ?
Par ailleurs, il est à penser que Mr Santini avait été assez intelligent pour informer et obtenir une autorisation verbale ou écrite de la part de son supérieur (ici, Patrick de Carolis). En cas de licenciement, Mr Santini aurait pu se retourner contre France Télévision, pour licenciement abusif, par exemple.
Je ne doute pas plus un instant, que la Société ayant effectué cette prise d'otage fictive a également apporté toute une série de garanties et de conseils juridiques.
N'oublions pas qu'il s'agit d'anciens membres du GIGN, sachant très bien, du point de vue Légal, ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
Maintenant, ce qui me chagrine un peu dans cette prise d'otage fictive, c'est de ne pas avoir informé le personnel. Le risque était élevé, même si je ne met pas en doute, le professionalisme des anciens membres du GIGN, afin d'éviter tout dérapage.

L'année dernière, dans l'entreprise où je travaillais, nous avons reçu une formation basique sur la lutte contre incendie. Certes, étant un entraînement, il n'y avait pas d'effet surprise, mais elle fut néanmoins stressante pour plusieurs.
Il y a quelques années, alors que je logeais dans un hôtel du groupe Accor,, la brigade de pompiers locale, provoqua une fausse alerte à incendie, afin de tester la réaction du personnel de l'établissement. La formation qu'ils/elles avaient reçu m'a parue bonne, car ils surent gérer et guider de forme exemplaire, une bonne centaine de clients, vers les sorties de secours.

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Notez qu'il a fait appel à une société qui employait d'anciens membres du GIGN.
Donc la prise d'otage niveau crédibilité, c'était du lourd.

On parle de cadres dirigeant, donc à priori une majorité avec du bidou et pas tout jeune.
Donc même si un cadre se défendait, peu de chance qu'il gagne un combat à main nu face à un ancien du GIGN.


Epoxy m'a devancé avec tout un tas de détails superbe.

a écrit : Somme toute, vu que cette prise d'otage était fausse du début à la fin, elle aurait eu bien du mal à arriver au Pénal, sauf en cas de bavure, bien évidemment.
Tout au plus pouvait-elle être jugée comme une sorte de canular, -même s'il n'a aucune élégance !- où la Justice s'est contentée de c
onfirmer une peine symbolique.

Selon un article de La Dépêche, cette "prise d'otage" faisait suite à une réelle situation ayant eue lieu auparavant dans les bureaux de la BVP ( bureau de vérification de la publicité), où certains membres du personnel n'avaient pas su gérer un incident réel.
www.ladepeche.fr/article/2005/12/07/152780-fausse-prise-d-otages-pour-vrais-dirigeants.html

@Philippe pose la question de savoir pourquoi Mr Santini n'a pas été licencié.
Sur quelles bases Juridiques Professionnelles ?
Par ailleurs, il est à penser que Mr Santini avait été assez intelligent pour informer et obtenir une autorisation verbale ou écrite de la part de son supérieur (ici, Patrick de Carolis). En cas de licenciement, Mr Santini aurait pu se retourner contre France Télévision, pour licenciement abusif, par exemple.
Je ne doute pas plus un instant, que la Société ayant effectué cette prise d'otage fictive a également apporté toute une série de garanties et de conseils juridiques.
N'oublions pas qu'il s'agit d'anciens membres du GIGN, sachant très bien, du point de vue Légal, ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
Maintenant, ce qui me chagrine un peu dans cette prise d'otage fictive, c'est de ne pas avoir informé le personnel. Le risque était élevé, même si je ne met pas en doute, le professionalisme des anciens membres du GIGN, afin d'éviter tout dérapage.

L'année dernière, dans l'entreprise où je travaillais, nous avons reçu une formation basique sur la lutte contre incendie. Certes, étant un entraînement, il n'y avait pas d'effet surprise, mais elle fut néanmoins stressante pour plusieurs.
Il y a quelques années, alors que je logeais dans un hôtel du groupe Accor,, la brigade de pompiers locale, provoqua une fausse alerte à incendie, afin de tester la réaction du personnel de l'établissement. La formation qu'ils/elles avaient reçu m'a parue bonne, car ils surent gérer et guider de forme exemplaire, une bonne centaine de clients, vers les sorties de secours.
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A la fin de l'article : "Les réactions des personnes présentes ont été diverses.", tu m'étonnes !

Ca me rappelle l'expérience de milgram ou des personnes devaient donner des décharges électriques à d'autres personnes quand elles répondaient mal à des questions.
Au debut c'est soft et à la fin elles doivent prendre la décision d'envoyer une décharge potentiellement mortelle à la personne en face....torture mentale, et beaucoup le font de mémoire car il y a un pseudo scientifique qui le leur ordonne !

fr.m.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Milgram

Ca fait peur.

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a écrit : C'est presque cela le plus incroyable de cette anecdote, qu'il soit resté en poste... Carrément! Et une amende somme toute symbolique comme toute condamnation.

Je ne veux pas jouer l'avocat du diable, mais si c'était moi qui avait fait ça, j'aurai mangé combien en années de prison?

Un exemple, c'est pour un braquage à main armée, que le flingue soit un jouet où un vrai, c'est pareil au niveau pénal, donc vu que les otages étaient certains que c'était vrai... Après, les otages n'ont pas chargé la mule, ca a du aider.

a écrit : Somme toute, vu que cette prise d'otage était fausse du début à la fin, elle aurait eu bien du mal à arriver au Pénal, sauf en cas de bavure, bien évidemment.
Tout au plus pouvait-elle être jugée comme une sorte de canular, -même s'il n'a aucune élégance !- où la Justice s'est contentée de c
onfirmer une peine symbolique.

Selon un article de La Dépêche, cette "prise d'otage" faisait suite à une réelle situation ayant eue lieu auparavant dans les bureaux de la BVP ( bureau de vérification de la publicité), où certains membres du personnel n'avaient pas su gérer un incident réel.
www.ladepeche.fr/article/2005/12/07/152780-fausse-prise-d-otages-pour-vrais-dirigeants.html

@Philippe pose la question de savoir pourquoi Mr Santini n'a pas été licencié.
Sur quelles bases Juridiques Professionnelles ?
Par ailleurs, il est à penser que Mr Santini avait été assez intelligent pour informer et obtenir une autorisation verbale ou écrite de la part de son supérieur (ici, Patrick de Carolis). En cas de licenciement, Mr Santini aurait pu se retourner contre France Télévision, pour licenciement abusif, par exemple.
Je ne doute pas plus un instant, que la Société ayant effectué cette prise d'otage fictive a également apporté toute une série de garanties et de conseils juridiques.
N'oublions pas qu'il s'agit d'anciens membres du GIGN, sachant très bien, du point de vue Légal, ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
Maintenant, ce qui me chagrine un peu dans cette prise d'otage fictive, c'est de ne pas avoir informé le personnel. Le risque était élevé, même si je ne met pas en doute, le professionalisme des anciens membres du GIGN, afin d'éviter tout dérapage.

L'année dernière, dans l'entreprise où je travaillais, nous avons reçu une formation basique sur la lutte contre incendie. Certes, étant un entraînement, il n'y avait pas d'effet surprise, mais elle fut néanmoins stressante pour plusieurs.
Il y a quelques années, alors que je logeais dans un hôtel du groupe Accor,, la brigade de pompiers locale, provoqua une fausse alerte à incendie, afin de tester la réaction du personnel de l'établissement. La formation qu'ils/elles avaient reçu m'a parue bonne, car ils surent gérer et guider de forme exemplaire, une bonne centaine de clients, vers les sorties de secours.
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Dans ce "canular", les victimes ont eues les mains menottées et la tête recouverte d'un sac.
De plus, les farceurs étaient armés et les ont menacés.
Le tout a duré une heure.
Çà fait plus d'une infraction...

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a écrit : Dans ce "canular", les victimes ont eues les mains menottées et la tête recouverte d'un sac.
De plus, les farceurs étaient armés et les ont menacés.
Le tout a duré une heure.
Çà fait plus d'une infraction...
A savoir que dans le cadre d'une attestation citoyenne un citoyen peut être amener à entraver les mouvements d'une personne (voir même le priver de sa vue) pour peu qu'il s'agisse d'éviter la fuite de la personne en attendant l'arrivée des forces de sécurité intérieure. Legifrance est LE site de référence à avoir dans ses favoris en matière de droit.
En revanche une menace avec arme reste une menace avec arme (factice ou non).
Les farceurs? Plutôt des acteurs (ou cascadeurs) ducoup s'ils sont employés par une société.
La durée quant à elle n'influe en rien au niveau pénal en général (à part le préjudice psychologique éventuellement).
2500€ une tâche au casier judiciaire et un sacré coup de pub (pas assez exploité en revanche) sa hiérarchie n'est pas revencharde visiblement.

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Attestation? Arrestation! Foutu COVID!^^

Effectivement, c'est légal, un citoyen peut en arrêter un autre le temps de l'ammener où d'attendre les forces de l'ordre.
D'ailleurs, les vigiles de supermarchés (et autre) le font très souvent alors qu'ils ne sont pas assermentés.

-Hein? Ah non, je l'ai pas volé, ce truc! Il a du tomber dans ma poche par inadvertance! (les flics locaux me connaissaient bien quand j'étais ado^^)

a écrit : Condamné en 2010 à verser 2 500 € d'indemnités à un des cadres pris en otage. Philippe Santini est cependant resté à son poste jusqu'en 2012. Bah pourquoi il aurait quitté son poste ?

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a écrit : Bah pourquoi il aurait quitté son poste ? Parce que un jour, en stage, j'ai volé un paquet de gâteaux, et jme suis fait virer plus vite qu'en prenant le temps de l'écrire! ^^

a écrit : Bah pourquoi il aurait quitté son poste ? Si ton chef te faisait la même petite blague, à toi et tes collègues, aurais-tu sincèrement envie qu’il reste à son poste ?... une prise d’otages, même fictive, peut entraîner un traumatisme psychique plus ou moins important.

a écrit : Notez qu'il a fait appel à une société qui employait d'anciens membres du GIGN.
Donc la prise d'otage niveau crédibilité, c'était du lourd.

On parle de cadres dirigeant, donc à priori une majorité avec du bidou et pas tout jeune.
Donc même si un cadre se défendait, peu de c
hance qu'il gagne un combat à main nu face à un ancien du GIGN.


Epoxy m'a devancé avec tout un tas de détails superbe.
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Venant de ta part, @ Raspa, c'est un sincère compliment.

Cependant, suite à la lecture d'un autre article (consulté postérieurement à mon premier Post), je me demande quels sont les termes à modifier, voire si mon point de vue sur cette prise d'otage fictive, ne va pas radicalement changer.
Le voici:
www.lepoint.fr/medias/le-patron-de-la-regie-pub-condamne-pour-complicite-de-violences-20-05-2010-457470_260.php

Philippe Santini a finalement été condamné par voie Pénale.
Même si la sentence fut très légère, dans le Droit Français, une (véritable) prise d'otage répond du Droit Pénal, et est passible d'une peine de prison de 10 ans. L'on peut donc dire qu'il a eu beaucoup de chance Judiciaire, celle-ci prenant en compte le caractère "plaisanterie de mauvais goût", tout en gardant le fond de sentence judiciaire relatif à une agression.

Quant au GIGN: certes, le patron de la Société effectuant la prise d'otage fictive est un membre retiré, mais les autres, les extras, étaient-ils encore en activité ?
De plus, c'était la première où les otages n'étaient pas au courant. Ceci change quand même pas mal la donne, car les "ravisseurs" ont dû réagir comme dans une situation tout à fait réelle, allant même jusqu'à faire écourter la prise d'otage.
Là, oui, ça sent plus la bavure....
Je serai curieux de lire le point de vue de cette Société, suite à cette prise d'otage fictive...

Je vous laisse continuer consulter le lien, car il se trouvent encore des détails assez intéressants, dont la question (sans réponse) de savoir si cette situation de prise d'otage fictive, entre dans un cadre de validation des compétences Professionnelles.

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a écrit : Dans ce "canular", les victimes ont eues les mains menottées et la tête recouverte d'un sac.
De plus, les farceurs étaient armés et les ont menacés.
Le tout a duré une heure.
Çà fait plus d'une infraction...
C'est pour celà que j'ai écrit un deuxième commentaire, distinct, suite à la découverte et lecture de l'article de Le Point.
Celui-ci modifie quelque peu mon point de vue et opinion initiale.
Mea culpa, donc.

www.lepoint.fr/medias/le-patron-de-la-regie-pub-condamne-pour-complicite-de-violences-20-05-2010-457470_260.php

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