En 1966, le dictateur roumain Nicolae Ceausescu décida brutalement de relever la natalité en interdisant l'avortement et la contraception. Cette mesure eut pour effet un bond spectaculaire des naissances, mais aussi des morts de femmes par avortement clandestin et des abandons d'enfants.
Commentaires préférés (3)
L’avortement est légalisé en France en 1975, tandis qu’elle l’a été en 1957 en Roumanie. Conséquence directe : le taux d’avortement en 1965 est de quatre avortements pour une naissance. La Roumanie était « en avance » sur nous mais avait un taux de natalité parmi les plus bas d’Europe. C’est pourquoi, pour relancer ce taux, l’État promulgue cette loi, ainsi que pour respecter la morale communiste : famille nombreuse fidèle au régime. L’avortement restant tout de fois accessible sous certaines conditions :
«
des femmes dont la vie serait mise en danger par cette grossesse ;
des femmes de plus de 45 ans (en 1972, l'âge est baissé à 40 ans. En 1985, il est à nouveau établi à 45 ans) ;
des femmes ayant déjà donné naissance à quatre enfants, et les élevant ;
des femmes dont la grossesse résulte d'un viol ou d'un inceste ;
des femmes présentant des invalidités physiques ou psychiques graves. »
Officiellement, seulement le sterilet et la pilule sont interdits mais dans les faits tous les moyens de contraception sont introuvables.
Dans le fond je comprends leur geste, c’est seulement politique, pour augmenter le poids du pays, mais bien sûr, je suis contre cette méthode.
Et bien, on n’a pas fini d'entendre les coqueberts chanter.
Une loi liberticide, ca reste une loi liberticide. Si la natalité d'une nation dégringole, c'est qu'il y a une raison plus subtile que le stérilet, c'est là dessus qu'il faudrait agir, parce que force est de constater que quand un peuple/nation est heureuse, ben y'a plein de bébés. ;)
Je vais même enfoncer le clou: le pire qu'il puisse arriver à un enfant, c'est de ne pas être désiré.
Tous les commentaires (50)
"Tiens, j'ai une super idée :
Je vais enlever des droits qui devraient être fondamentaux pour les femmes,
En plus de la grande souffrance qu'impose un avortement, autant psychique que physique,
Pour être enfin sûr que quand l'homme vient, avec l'accord de la femme ou pas, cela remontera le taux de natalité et l'économie du pays ! Ah quel génie je suis !"
Et de telles idées sont encore encore en cours dans de nombreux pays dit "développés"
Au delà de la Loi et de ses conséquences, voilà l'exemple type d'une décision "dictatoriale" qui fera peut-être réfléchir ceux qui n'ont rien compris et disent régulièrement, ici même sur ce forum, que nous ne vivons pas dans une "démocratie" :)
L’avortement est légalisé en France en 1975, tandis qu’elle l’a été en 1957 en Roumanie. Conséquence directe : le taux d’avortement en 1965 est de quatre avortements pour une naissance. La Roumanie était « en avance » sur nous mais avait un taux de natalité parmi les plus bas d’Europe. C’est pourquoi, pour relancer ce taux, l’État promulgue cette loi, ainsi que pour respecter la morale communiste : famille nombreuse fidèle au régime. L’avortement restant tout de fois accessible sous certaines conditions :
«
des femmes dont la vie serait mise en danger par cette grossesse ;
des femmes de plus de 45 ans (en 1972, l'âge est baissé à 40 ans. En 1985, il est à nouveau établi à 45 ans) ;
des femmes ayant déjà donné naissance à quatre enfants, et les élevant ;
des femmes dont la grossesse résulte d'un viol ou d'un inceste ;
des femmes présentant des invalidités physiques ou psychiques graves. »
Officiellement, seulement le sterilet et la pilule sont interdits mais dans les faits tous les moyens de contraception sont introuvables.
Dans le fond je comprends leur geste, c’est seulement politique, pour augmenter le poids du pays, mais bien sûr, je suis contre cette méthode.
Je trouve très faible le fait, au delà de toutes discussion et débat préalable, d'imposer sa parole divine et par la même vilipender ceux qui ne pense pas comme toi et font preuve d esprit critique. Se questionner et le travail de recherche et de pensée serait, sur cette thématique, une tare ?
L étymologie et la sémantique sont très importantes. Sur ces questions, oui, on peut en effet réfléchir sur la qualité démocratique au sens le plus plein du terme de l'Etat français. On peut cependant admettre qu il y ait plusieurs "stades/échelons" au processus démocratique : par exemple, on peut dire que la démocratie suisse est plus "démocratique" que la démocratie que celle serbe ou colombienne.
Affirmer quelque chose haut et fort n engendre en rien la véracité du propos.
En bref, notre gouvernement est ce qu'il est, mais, on a le gouvernement que l'on mérite...
Et bien, on n’a pas fini d'entendre les coqueberts chanter.
Une loi liberticide, ca reste une loi liberticide. Si la natalité d'une nation dégringole, c'est qu'il y a une raison plus subtile que le stérilet, c'est là dessus qu'il faudrait agir, parce que force est de constater que quand un peuple/nation est heureuse, ben y'a plein de bébés. ;)
Je vais même enfoncer le clou: le pire qu'il puisse arriver à un enfant, c'est de ne pas être désiré.
D’un point de vue personnel, je trouve que la contraception est le meilleur des progrès parce que finalement la contraception et l’avortement ont la même finalité, sauf que l’avortement se fait au détriment d’une vie.
Enfin, pour répondre à xilithol, je pense que le décret est certes un bon moyen pour augmenter la natalité, à peu près « moral », mais finalement je pense que c’est quand même aux gens de choisir comment vivre et à mon avis, le meilleur moyen que peut user un état est le nationalisme, du genre afficher partout « faites de bébés pour votre pays ».
Edit : comme l’a dit le politicien Nicontrarié, le meilleur moyen est de rendre heureuse la population.
Dans tous les pays qui interdisent l'avortement des femmes meurent d'avortement clandestins (opératoires ou médicamenteux). De nombreuse démocraties interdisent l'avortement, de plus en plus souvent avec l exception du viol, du danger pour la mère, ou de l invisibilité du fœtus. Mais c'est à l'interprétation du juge souvent, dont les convictions et préjugés joueront. Moi même en faveur du droit à l'avortement (et non à l'avortement) je vois que beaucoup de femmes sont contre. Dans beaucoup de pays contrairement à la France les familles aident de bon cœur et humeur les filles mères. Je crois que les conservateurs et les féministes, devraient se mettre d'accord sur deux points : d'abord que quand on n'a pas le droit à l'avortement on a tendance à avorter tout de même. Cela tue des femmes. Ensuite que la société doit aider les femmes qui veulent garder le Petit. Car beaucoup de femmes avortent légalement ou pas, alors qu'elles ont envie du Petit. Mais dans notre monde on laisse des mères toutes seules se dépatouiller. Comme quoi entre pseudo féminisme et béni oui oui il y a un milieu où nous rejoindre.
Concernant l'anecdote, non, cette solution me parait complètement idiote. Il y a des moyens plus simples pour augmenter la natalité sans mettre les femmes dans des situations difficiles en les empêchant d'avorter.
On investit dans la petite enfance et c'est très simple mais il faut un peu d'argent. On construit des écoles, des crèches, des maternités, des centres pédiatriques et des parcs de jeux publics. On donne des congés maternité et paternité avec un minimum de compensation salariale, on empêche les entreprises de licencier les femmes enceintes et les parents de nouveaux-nés, on augmente les allocations familiales et on permet des temps partiels avec compensation.
Je vous assure que les gens seront comme des lapins à faire des enfants.
Comme si interdire quelquechose avait déjà prouvé son efficacité... J'vais me rouler un pétardos, tiens! ^^
Il a juste relevé de manière maladroite un fait de notre société et j’ai voulu appronfondir.
D’ailleurs j’ai aussi remarqué la vision binaire des gens sur les régimes, dictature et démocratie, alors que ces mots ne veulent rien dire.
Les pays scandinaves qui sont toujours placés parmis les peuples dits les plus heureux mais ont des indices de fécondité qui restent aux alentours de 1.7-1.75, soit une population déclinante en terme d individu.
Il semblerait, et des recherches font ce parallèle de très belle manière, que ce soit l éducation, en particulier féminine, qui entraine à terme une baisse de fécondité. Bien sûr, beaucoup de facteurs rentrent en jeu, mais tous les pays dits "développés" ont des indices inférieurs ne serait-ce qu au renouvellement de leur population.
Et?
Allez les pondeuses, au boulot! La nation a besoin de vous!
La nation? Je l'emm... ^^(désolé j'ai revu Hibernatus avec De Funès qui envoie chier le ministre ^^)