A ce jour, plus de 50% de la population mondiale a accès à internet. Mais les disparités sont très importantes : 40% en Afrique (mais 1% seulement en Erythrée), 0.1% en Corée du Nord (pays le moins connecté au monde), et 98% en Norvège ou au Danemark.
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Donc il y a encore a peu près la moitié de l Humanité qui peut théoriquement accéder à cette merveille de façon raisonnée : sans isoler les individus (alors ça c'est le paradoxe d internet) ni mater du porno sans arrêt ni générer trop de pollution. On peut rêver!
Internet n'est qu'un outil, mais on ne s'est rendu compte que récemment que de mettre un marteau dans la main de n'importe qui pouvait être potentiellement dangereux.
-Vais-je taper sur cette tête de clou où sur cette tête de noeud? That is a question. ;)
Le réseau, c'est vraiment une merveille, on devrait tous y avoir accès, c'est pour moi une invention aussi puissante que la roue où le chewing-gum;)
Je rajouterais deux choses :
Il y a des savoirs qui ne s'apprennent pas dans des livres. Certes Internet offre un potentiel d'accès au savoir assez important et qui a formé une communauté planétaire qui promeut l'accès libre et gratuit au savoir et à l'échange. Je remarque toutefois que ma mère connaît de bonnes recettes que vous ne trouverez pas sur Marmiton, que mon père me sera d'un plus grand intérêt si je m'intéresse à la maçonnerie traditionnelle et à la taille de la pierre que n'importe quel tutoriel, mon grand-père sait mieux dépecer tel animal ou pêcher tel poisson que n'importe quel livre, article ou vidéo que je trouverai sur le net. Et que dire de mon voisin qui a dans sa grange des reliques du passé ayant appartenu à ses aïeux et qui, à ses yeux, ont bien plus à nous apprendre que tout les manuels et livres d'histoire. Enfin des doyens de la commune qui vous parle un patois que vous ne trouverez ni sur Internet ni à l'école et qui sont une mine de savoirs et d'expériences en tout genre. Comme le dit ce vieux proverbe : « un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. »
Autre point que je voulais souligner : si Internet nous connecte au monde entier, nous n'avons paradoxalement jamais été aussi seul. Nombre d'études expliquent que les jeunes sont plus isolés, qu'ils ont moins d'amis, qu'ils sortent moins, plus de précarité ou de phénomène Tanguy, plus de célibataire. En résumé, on se sent lié à bien dans gens dans un monde numérique mais bien plus seul dans le monde concret. C'est l'effet pervers d'Internet. Je ressens moi-même cet effet lorsque je discute avec des gens dont je ne connais rien sinon quelques phrases laissées ça et là sur le net. Je me sens complice avec de parfaits inconnus alors que j'ignore bien des choses sur les gens autour de moi. Le plus grand paradoxe étant pour moi qu'il est possible de discuter et d'apprécier un anonyme sur Internet qui habite à quelques kilomètres de chez vous et/ou que vous avez peut-être déjà croisé dans le monde réel sans connaître l'identité de cette personne.
Concernant l'anecdote, il est bon de préciser que la Corée du Nord dispose tout de même d'un intranet qui, comme dans d'autres pays, est régit par l'État qui filtre son contenu afin de se « prémunir » de l'extérieur, ce qui est censé quand on se place du point de vue des États concernés même si l'on perd beaucoup de bonnes choses par la même occasion. J'ai visionné une vidéo Youtube il y a peu dans laquelle un gars expliquait qu'il avait au contraire trouvé positif de voir des gens échanger des regards et se parler plutôt que les zombies aux yeux en permanence fixés sur le téléphone qu'on trouve dans nos pays « libres ».
Quand on pèse le pour et le contre, il est difficile de se faire une idée définitive sur l'apport d'Internet à l'Humanité. C'est moins l'outil que l'utilisateur qui faut remettre en question.
C'est quand même assez fou le nombre de personnes pessimistes quant à l'utilisation de la technologie. Et ce n'est pas nouveau. Toutes les générations sont inquiets pour les générations suivantes. C'est la peur du changement. Je ne nie pas les effets de ces technologies sur la société, je nie le fait qu'on connaisse déjà l'impact.
Dire que la jeunesse est désormais isolée est basé sur quoi ? Quand on est connecté et qu'on échange avec des gens même que l'on connait peu, peut-on dire qu'on est seul ? Est-ce qu'on a des études précises sur le taux de dépression/suicide chez les jeunes ? Est-on certain du rapport de causalité avec la technologie ? Je ne dis pas que ça n'existe pas, il y en a des exemples de personnes victimes des réseaux sociaux bien sûr mais il faut voir à grande échelle. Je n'affirme rien de plus que :
- c'est bien trop tôt pour déduire quoi que ce soit
- nos prédécesseurs ont fait pareil à l'apparition de la TV, du téléphone, de la voiture...
nonpeutêtre : Avec ma myopie je ferai un bien piètre chasseur cueilleur. Je finirai probablement dans un ours que j'aurai pris pour un gros chien. Ou exilé de ma tribu après avoir planté une lance dans le pagne du chef en pensant voir une taupe.
Mon premier message n'avait pas pour but de condamner internet. C'est un outil formidable : il suffit de voir la réussite des sites communautaires comme wikipedia qui ne doit son existence en grande partie qu'à des actions désintéressées. Je n'ai pas peur de l'avenir : je pense que ça va être passionnant mais qu'il faut faire attention aux dérives. Parmi les technologies que tu as cité il y a la génétique. Nous sommes aujourd'hui parfaitement capable de créer des nouvelles races d'humains plus fortes, plus intelligentes, plus belles... Les riches pourraient sélectionner avec soin leur progéniture pour avoir une descendance parfaite selon eux. Pourtant, personne à ma connaissance ne le fait. Nous avons limité notre application de la connaissance de la génétique à des applications que nous jugions plus éthiques comme la détection des maladies. De même nous ne laissons pas le nucléaire militaire ou civile entre les mains de n'importe quel gouvernement. Internet est une zone de non droit. Internet peut être dangereux : avec un VPN et le moteur de recherche adéquat on peut trouver un peu n'importe quoi en vente. Inutile de faire comme la chine et tout censurer mais peut-être que si nous faisions un peu plus attention à nos proches vulnérables certaines dérives pourraient être évitées?
Thomasdefrance, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en lisant ton com. Sans doute parce que je me suis reconnu dans ton expérience. J'étais en seconde au lycée quand j'ai construit mon PC pour me mettre à jouer à un jeu en ligne, c'était en 2005/2006 je crois. J'ai rencontré des gens formidables de mon âge et avec qui j'ai grandi. On partageait nos épreuves, nos doutes, nos rêves et nos premiers succès.
Finalement, après quelques années nous nous sommes séparés : l'un faisait médecine et l'autre avait des gosses et nous étions très loin géographiquement pour garder le lien dans la vraie vie... et aujourd'hui on pourrait se croiser dans la rue on ne se reconnaîtrait pas. Et pourtant je sais probablement des choses sur eux que leur femme ignorent
MrPapierBulle : je ne pense pas qu'internet nous rende plus isolé. En revanche je pense qu'il ne s'agit pas que d'un outil. La société n'a jamais évolué plus qu'en ce moment. Il suffit de regarder dans l'univers de l'entreprise : c'est maintenant un bon réseau qui est attendu chez les cadres de 35/40 ans la ou avant on optait davantage pour la compétence et l'expertise. Tu as raison, il est trop tôt pour voir l'impact réel sur notre société mais la rapidité de l'évolution est tellement importante que le point de singularité technologique n'est peut être plus si abstrait que cela... (Ok je vais un peu loin surtout que je sors du sujet comme un margoulin ;) ce point de singularité porte surtout sur l'intelligence artificielle)
en cherchant un peu on trouve pas mal d'article qui relient internet et dépression chez les jeunes.
www.lexpress.fr/styles/enfant/internet-et-depression-les-adolescentes-plus-vulnerables_2055851.html
fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique
La semaine dernière, des amis sont venus nous visiter pendant une semaine. J’ai jamais vu des gens autant scotchés sur leurs téléphones, tant et si bien qu’il leur fallait tout le temps leur batterie de secours .... et chez moi ça captait mal donc bonjour l’angoisse ..... devant un film, l œil rive au téléphone, j’ai jamais compris comment ils pouvaient apprécier le film et encore moins le comprendre. Maintenant les gens font mille choses en même temps et c’est angoissant. Je suis content d’être encore capable de lire une carte ou le plan du métro quand je vais à Pris sans utiliser mon téléphone, apprécier de lire un livre physique, profiter du soleil dehors sans téléphone mais avec un bouquin ...... après j’ai été le premier à tomber dans le piège donc j’ai mis des alternatives, couper les notifications, mettre le téléphone en silencieux sans vibreur, le mettre dans le sac en balade .....
Bref, un outil qui peut énormément apporter et beaucoup dépanner mais on devrait maintenant apprendre dès l’école à ne pas avoir de comportements compulsifs vis à vis de cet outil, aussi génial soit il.
Éduquer les enfants à utiliser ces outils de la bonne manière me paraît une solution bien plus sensée.
L’outil internet est un outil amplificateur des comportements qui existaient bien avant. Du coup, l’éducation devrait être une priorité absolue dans le domaine des nouvelles technologies ce qui malheureusement n’est pas le cas en France.
Je rejoins donc les commentaires plus haut expliquant que le comportement humain est là vrai source des problèmes et surtout la morale qui est lâchée. Savoir respecter l’autre est autant nécessaire sur internet que dans le bus. Avoir une image juste de soi est nécessaire dans les posts Facebook mais aussi dans le récit de nos vacances au boulot.
Bref, le monde de la publicité est plus à blâmer dans les comportements des jeunes que l’internet.
Internet peut être très dangereux si on ne l'utilise pas correctement, et maintenant, ne t'en déplaise, on le sait. Sinon on s'emmerderait pas à mettre des brigades de flics pour le surveiller, des contrôles parental et de limiter le temps passé devant les écrans.
Achète un simple mobile...
la seule limite , voir le ciel au Sud avec un angle de 30-35 degrés par rapport à l’horizontale
le système le plus archaïque de chez Orange permet 19 kb/s donc 100 des Français Métropolitains amont accès au Web
Je crois qu'on peut dire que je sors d'une addiction à YouTube. Comme de bonnes cigarettes, je ne passais pas mes heures entières à "consommer" des vidéos. Mais j'en consommais suffisamment pour qu'on puisse clairement parler de "perte de temps quasi-involontaire". Je commençais par une petite vidéo traitant d'Histoire, pour m'instruire. Puis les propositions automatiques ou alléchantes me faisaient basculer sur le Bac d'Histoire de McFly et Carlito... jusqu'à finir par les regarder faire le poirier avec leurs abonnés. Chose qui n'a AUCUNE raison d'être et ne marquera jamais l'Histoire (puisqu'on parlait justement d'elle).
Dés que j'avais un peu de temps à combler, je m'engouffrais sur YouTube pour regarder des gens s'amuser. Au lieu de m'amuser moi-même. Ou de développer mes projets et mes passions. Pire : je finissais par oublier le contenu de la première vidéo qui, elle, était éducative. À la fin de ce petit manège, j'étais alors doublement "abruti". Abruti par la fixation prolongée du regard sur l'écran. Et abruti par le contenu répétitif des vidéos n'ayant pour seules ambitions que de suivre la mode du moment et de faire des vues.
Il en va de même pour tous les autres réseaux sociaux. Il y a 1 an je commençais un book d'illustration sur Instagram. Mes dessins faisaient leur effet ! Mais je n'ai pas crevé le plafond car mon style graphique n'est pas celui du moment. Je passais alors des heures entières à chercher les bons hashtags, à converser avec les bonnes personnes, à liker, à commenter!! Et là aussi j'ai fini par passer plus de temps à me perdre sur l'application qu'à dessiner vraiment. Plus tard j'ai appris qu'on pouvait payer pour que notre contenu soit "proposé" aux autres en publicité / suggestions.
Donc j'ai abandonné le média. Et j'ai abandonné YouTube. Et je parle beaucoup de moi dans ce message mais je voulais illustrer la macro-analyse de Masmatouf en faisant la micro-analyse de mon addiction. J'espère que ça fera "tilt" à certains qui se débarasseront alors de l'emprise du web plus tôt que moi.