A ce jour, plus de 50% de la population mondiale a accès à internet. Mais les disparités sont très importantes : 40% en Afrique (mais 1% seulement en Erythrée), 0.1% en Corée du Nord (pays le moins connecté au monde), et 98% en Norvège ou au Danemark.
Commentaires préférés (3)
fr.wikipedia.org/wiki/Internet_dans_le_monde#Internet_par_pays
D'après l'UIT, c'est 83,75 % en France en 2014 :Mais au-delà du simple nombre brut, il faut savoir qu'il existe de grandes disparités de débit / stabilité du réseau entre les pays. Ainsi, selon les mêmes sources, la Corée du Sud avait un taux de couverture de 84,33 %, similaire à celui de la France donc. Mais la qualité de connexion du pays est surement l'un des meilleurs du monde, la quasi-totalité du pays est fibré, et c'est loin d'être le cas en France.
Et du coup, l'internet fibre ou l'internet 2G/3G (dans certains pays d'Afrique), c'est presque "pas le même Internet", les possibilités sont très différentes.
Oui je pinaille, mais c'est un petit rappel à ne pas s'arrêter aux nombres :)
Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothèque savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !
D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw
Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
Tous les commentaires (55)
Et en France ?
fr.wikipedia.org/wiki/Internet_dans_le_monde#Internet_par_pays
D'après l'UIT, c'est 83,75 % en France en 2014 :Mais au-delà du simple nombre brut, il faut savoir qu'il existe de grandes disparités de débit / stabilité du réseau entre les pays. Ainsi, selon les mêmes sources, la Corée du Sud avait un taux de couverture de 84,33 %, similaire à celui de la France donc. Mais la qualité de connexion du pays est surement l'un des meilleurs du monde, la quasi-totalité du pays est fibré, et c'est loin d'être le cas en France.
Et du coup, l'internet fibre ou l'internet 2G/3G (dans certains pays d'Afrique), c'est presque "pas le même Internet", les possibilités sont très différentes.
Oui je pinaille, mais c'est un petit rappel à ne pas s'arrêter aux nombres :)
Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothèque savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !
D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw
Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
Evidemment cette invention a des défauts mais ils ne sont pas liés à Internet, ils sont liés à la nature humaine. Ce qui me gène un peu, c'est la généralisation du propos à l'ensemble des jeunes avec un ton paternaliste un peu old school : "les jeunes ne font rien que twerker sur tiktok ou mettre des photos de vacances sur snap." Oui c'est un des aspects d'internet mais ce n'est vraiment pas le seul. Alors d'accord, avant on croyait que la stupidité était partiellement liée à un manque d'accès à la connaissance et aujourd'hui avec Internet on se rend compte que non, la stupidité est universelle et concerne toutes les générations peu importe si on a accès à un savoir illimité ou pas. Sauf que ces dérives (qui n'en sont pas forcément d'ailleurs mais cela semble être ton point de vue) ne sont pas le fait d'internet mais bien lié à la nature humaine. Nous sommes une espèce sociale ayant un fort besoin de communiquer. Avant internet, bah les jeunes s'habillait comme Elvis et mettaient les fringues des Beatles parce que c'étaient leurs idoles. Aujourd'hui, les jeunes font pareil avec les fameux "influenceurs" de youtube et c'est exactement la même chose.
J'aimerais bien savoir ce que c'est notre nature biologique profonde ?
fr.wikipedia.org/wiki/Internet_en_France?wprov=sfla1
Et pourtant, nombre de pays n'ayant que très peu d'accès a internet sont les rois de l'arnaque sur les réseaux sociaux .comme quoi ils sont plus Futés que nous avec les outils modernes avec très peu de réseaux...
Pour un pays développé comme la France nous avons un très mauvais internet.
Merci de la réponse. J'adhère à 100% à ton point de vue sur l'information disponible : on aurait pu penser que tout le monde deviendrait érudit et chercheur. On se rend compte aujourd'hui que la recherche de la connaissance n'est pas un but en soit. J'ai relu la partie de mon commentaire portant sur Tik Tok et autres. C'est vrai que mon point de vue peut faire un peu "C'était mieux avant!". En réalité, tu as raison, des gamines font du play back et se dandinent devant leur miroir il y en a toujours eu. Ce que je déplore c'est le fait que ça soit rendu quasiment public avec des jeunes préférant plaire plutôt que de se plaire. Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas généraliser. D'ailleurs les chaines YouTube ont permis à certains de se découvrir des vocations/centre d'intérêts. Je reste néanmoins inquiet quand je vois le temps passé par certains à atteindre un idéal factice : Quels sont les impacts sur la tolérance, la créativité de ces futurs adultes?
Ok, utiliser le terme "nature biologique" est un raccourci facile et peut-être même un peu borderline. Toutefois je voulais souligner le fait que certaines contraintes qui fondatrices dans l'évolution du sapiens ont aujourd'hui disparues grâce au progrès. De même certaines contraintes sont apparues alors que l'homme n'a pas eu le temps (biologique) de s'adapter. Exemple : Une étude du MIT a montré que le cercle social d'un être humain ne peut dépasser plus de 150 personnes grand maximum. On ne pourrait pas connaitre "personnellement" plus de personnes.
L'évolution n'a jamais jugé utile de nous donner davantage de contacts. Or, le nombre moyen d'amis sur facebook aux US est de 350, avec 650 pour les 18-24 ans. De plus, la croissance d'un cercle social nous gonfle de dopamine : L'évolution a fait en sorte que l'on soit heureux lorsque l'on accroit son cercle de connaissance (plus de chance de survie en cas de pépins). Seulement l'évolution n'a pas prévu que nous serions un jour capable d'avoir des dizaines de followers en simple réaction à un tweet. Comment réagir face aux shoots de dopamine suite à ces "fausses" relations? Quelles places donner au "vrai" cercle social (famille, amis) qui te seront parfois bien moins parfaits que les contacts en ligne?
J'espère avoir pu répondre à ta question.
blog.santelog.com/2017/02/19/cerveau-social-sans-dopamine-point-dattachement-pnas/
fr.statista.com/statistiques/674327/nombre-moyen-amis-facebook-selon-groupe-d-age-utilisateurs-etats-unis/
www.europe1.fr/emissions/L-innovation-du-jour/les-limites-physiques-de-lamitie-2737132