Certains prénoms réussissent mieux leurs études

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Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance, qui est un miroir de la condition socio-culturelle, est corrélé aux pourcentages de résultat du bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".


Tous les commentaires (134)

a écrit : J'ai bossé au siège d'une multinationale, qui ne recrutait que 75 ou 92, rarement 78 (Versailles et environs immédiat), ou cooptation. Aux RH, ils ne regardaient même pas le nom avant de lire un CV, juste le code postal. La discrimination est partout et s'adresse à tous Si le siège était à Boulogne Billancourt c’est peut être géographiquement compréhensible !

a écrit : Si le siège était à Boulogne Billancourt c’est peut être géographiquement compréhensible ! Pourquoi ?
Versailles c'est plus près que Igny ou Bièvre de Boulogne ?
Demandons plutôt la vraie raison @latour

a écrit : Pourquoi ?
Versailles c'est plus près que Igny ou Bièvre de Boulogne ?
Demandons plutôt la vraie raison @latour
La vrai raison sont deux raisons: d'abord il y a des gens qui n'ont pas envie de se mélanger avec des prolos. D'autres avec d autres races. D'autres combinent les deux. D'autres enfin, fatigués d'avoir des problèmes avec comme par hasard des employés qui viennent toujours du même genre de quartier, où les codes sociaux sont plus rudes, finissent par renoncer à leur donner leur chance pour faire court. Ils perdent des talents certes, mais gagnent du temps. D'autres au contraire embaucheront prioritairement des gens venant de ces quartiers: durs à la tâche, flexibles, travailleurs même dans des conditions difficiles et sans esprit syndical.

a écrit : Je crois que vous n'avez pas compris le commentaire.
Les gens de cette société trouvaient simplement plus classe les gens de Paris intra-muros, des haut de seine (levallois,etc), voir un peu des yvelines (le pecq, le vesinet, St Germain, Versailles...), voilà tout.
En tout cas voilà comment moi je le c
omprends, et ça n'a rien à voir avec les temps de transport, qui sont les mêmes pour venir du 91, du 93, 94 ou 77... Afficher tout
On peut le comprendre comme ça aussi en effet. Mais on ne peut pas dire que les temps de transport sont les mêmes. Tout dépend bien sûr de l'emplacement des bureaux, mais en supposant qu'ils soient à la Défense, le 75, le 92 et le 77 sont quand même les départements les plus près. Quand je travaillais à la Défense, on voyait bien qui arrivait tout mouillé, ou essoufflé, ou en retard, ou pas du tout, à chaque fois qu'il y avait des intempéries, des accidents dans les transports ou sur la route, ou des grèves...

a écrit : Pourquoi ?
Versailles c'est plus près que Igny ou Bièvre de Boulogne ?
Demandons plutôt la vraie raison @latour
Je croyais qu'il était clair que cette entreprise située dans les très beau quartiers de Paris - Invalides la Motte-Piquet - pratique une discrimination à l'origine géographique, le 93 ou le 95, c'est pas bien - trop colorés, le 94 c'est à peine mieux...
Si en plus tu t'appelles Mohamed (pourquoi cette fixation sur Mohamed? il y d'autres prénoms musulmans), tu n'auras même pas de réponse négative : tu n'existe pas.
Je précise qu'en plus, cette boite française, avec des actionnaires francophone, exigeait l'anglais en "langue de travail", en plein cœur de Paris

a écrit : On peut le comprendre comme ça aussi en effet. Mais on ne peut pas dire que les temps de transport sont les mêmes. Tout dépend bien sûr de l'emplacement des bureaux, mais en supposant qu'ils soient à la Défense, le 75, le 92 et le 77 sont quand même les départements les plus près. Quand je travaillais à la Défense, on voyait bien qui arrivait tout mouillé, ou essoufflé, ou en retard, ou pas du tout, à chaque fois qu'il y avait des intempéries, des accidents dans les transports ou sur la route, ou des grèves... Afficher tout Je ne suis pas vraiment d'accord, le quartier de la défense est plus près de la Seine Saint Denis que des Yvelines ou de la Seine et Marne !

Mon frère s appelle Kevin. Ce prénom a l'époque n'avait pas encore la connotation négative venue avec les sitcoms USA. Et a cote je m appelle Noémie, et mes autres frères Valentin et Cyprien. Pas vraiment des prénoms de classes populaires et pourtant on est issu de celle ci. A cote mon conjoint vient d'une famille catholique bourgeoise et s'appelle.. Jean-Philippe. Et sa coeur Céline. Et il est ingénieur.

a écrit : Je croyais qu'il était clair que cette entreprise située dans les très beau quartiers de Paris - Invalides la Motte-Piquet - pratique une discrimination à l'origine géographique, le 93 ou le 95, c'est pas bien - trop colorés, le 94 c'est à peine mieux...
Si en plus tu t'appelles Mohamed (
pourquoi cette fixation sur Mohamed? il y d'autres prénoms musulmans), tu n'auras même pas de réponse négative : tu n'existe pas.
Je précise qu'en plus, cette boite française, avec des actionnaires francophone, exigeait l'anglais en "langue de travail", en plein cœur de Paris
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Pour moi c'était très clair !

Il y a bien des parisiens pour qui le monde s'arrête au périphérique.

Un jour, en apprenant que je venais des yvelines, une personne m'a dit "mais tu es banlieusard alors !", sur un ton tellement grave et péjoratif que j'ai cru que c'était une maladie !
Je lui ai dit que oui, par définition, en banlieue, on est banlieusard !

Y'a des gens qui vivent dans une bulle, et chez qui ça ne tourne vraiment pas rond...!
Sortir de Paris leur ferait du bien je pense.

a écrit : 2eme source :
"Le prénom n'est pas magique. Il ne favorise pas de lui-même un résultat plutôt qu'un autre. Le prénom est le reflet indirect de l'origine sociale."

Effectivement le prénom ne permet pas d'être meilleur.
C'est juste que les parents qui appell
ent leur petit garçon "Jean-Chistophe" ne font pas partie du même milieu socio-culturel que ceux qui l'appellent "Mohamed".

A partir de là, on peut dire que les deux enfants n'auront certainement pas le même niveau de vie, ne subiront pas les mêmes discriminations en France et n'auront pas la même qualité d'enseignement.
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À la limite pas les mêmes discriminations d’accord, mais pour l’enseignement je pense qu’ils auront le même hein

a écrit : Il n'y a aucun mal à proprement parler, certes, mais c'est tellement stupide le délit de sale gueule, des entreprises en agissant ainsi se privent d'employés qualifiés et viennent couiner après qu'ils ne trouvent pas assez de Nathan, où de Jean-Baptiste avec des formations adaptées à leur besoins...

Un DRH, c'est quoi au fond? Y'a un diplôme de DRH? On en sait rien de ce que c'est ce truc là mais c'est lui qui va décider que Momo-Ahmed, ça sonne pas assez terroir français pour l'entreprise! ^^
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Il y a effectivement plusieurs diplômes qui mènent aux Ressources Humaines notamment le DSRH pour Direction Stratégique des Ressources Humaines, c'est un métier extrêmement complexe qui demande compétences et rigueur dans de nombreux domaines : Stratégie, paie, recrutement, fidélisation, négociation notamment avec les partenaires sociaux...

a écrit : Lorsque les enfants du 2eme ou 3eme génération d'immigré n'arrivent toujours pas à être au niveau scolaire des français de souche, pour moi, il ne faut pas sans cesse chercher des excuses. L'immigration ne devrait plus être la cause d'une performance moindre comparé à la population se souche, de même que la situation économique. Et je le dis en tant qu'immigré.
Concernant les prénoms, je reste persuadé qu'il y a pas seulement les parents dans cette histoire d'éducation, il y a aussi tout le corps enseignant qui instinctivement ont des attentes différentes lorsqu'on s'appel Ryan ou encore Eleonore. Cela peut refléter sur la manière d'une enseignante ou toute la société à communiquer avec l'élève par exemple.
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Le niveau scolaire des "français de souche" va de très mauvais à excellent. Ça ne veut rien dire ce que tu dis.

a écrit : Pas faux mais pas vrai non plus, car beaucoup de profs amoureux de l école républicaine souhaitent donner le meilleur d'eux mêmes à leurs élèves. Hélas, nombre d'entre eux pour des raisons qui ne sont pas nécessairement toutes mauvaises, crachent dans la soupe et font craquer leur jeune prof.

E
nsuite il y a le fait que les Mohamed sont très peu cultivés par rapport aux Julien. La conjonction du faible capital culturel (livresque et apparenté) et du déracinement (donc perte d'un autre type de capital culturel, combinés à une incurie croissante de l'Etat et une yankisation de la société, sans parler de la violence éducative typique et de la grande consommation de télévision dès le plus jeune âge, mène à ce résultat beaucoup plus que le racisme ou la pauvreté. Il y a également un rejet de la France de la part des momo tout à fait tinté de mauvaise fois, attitude que l'on retrouve du reste dans toute une génération quelque soit l'origine des personnes (la mauvaise fois, pas le rejet).

Du reste la chose paraît presque idéale pour un système qui demain nécessitera de par l'automatisation, vraisemblablement peu de main d'oeuvre. On agrandira les prisons si nécessaire voilà tout!

Évidemment il ne s'agit pas de nier les discriminations qui existent bel et bien, mais elles ne sont pas là source des mauvais résultats scolaires de ceux dont tu parles. Si leurs parents les emmenaient à la bibliothèque au lieu de les mettre devant la télé ça changerait pas mal de choses.
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Il a réussi à tartiner des prejugés racistes pour ensuite dire que le racisme n'y est pour pas grand chose.

Étrangement je connais plus de Mohammed qui connaissent leur littérature française classique et/ou moderne sur le bout des doigts que de Julien dans le même cas. Être "déraciné" n'empêche pas de lire et d'apprendre, et c'est pas le capital culturel de papa qui rend cultivé.

Idées médiocres d'une personne mediocre.

Dylan, Brandon prénoms de cassos.. Pas étonnant.

a écrit : Entièrement d'accord, j'ai relu plusieurs fois l'anecdote avant publication car je savais qu'on allait parler de causalité/corrélation etc.
Pour moi l'anecdote est bien rédigée et ne sous-entend pas ce que certains lui font dire.
Il y a un effet sur internet, je ne sais pas encore
s'il a un nom (anecdote prochaine ?) mais je l'ai souvent vu sur SCMB : il faut attirer la discussion vers un débat/précision pour mieux montrer qu'on les connait, alors que le matériau d'origine les prend pourtant en compte de toute évidence. Afficher tout
Non, non, et non, navré d'insister Philippe, mais les mots ont un sens, et tout particulièrement le mot "incidence" qui est ici mal employé.

Le résultat au bac est la conséquence (=incidence) du milieu socio-culturel, ce n'est pas la conséquence du prénom.
Le prénom lui aussi est la conséquence du milieu socio-culturel , il est donc LIÉ au milieu socio-culturel ET aux résultats au bac, mais il n'influe pas (n'as pas d'incidence / n'agit pas ) sur le résultat au bac.

Que de riches aristocrates appellent leur enfant Mahmoud, Brandon ou Jean-Edmond, cela ne changera pas le résultat au bac.
Par contre, que Brandon soit issu d'une famille d'ouvrier, de profs ou de medecins, cela aura une incidence.

L'anecdote mentionne clairement : "le prénom [...] a une INCIDENCE SUR ( = agit sur) le résultat au bac", ce qui c'est faux.

Que vous saisissiez le sens véritable de l'anecdote ne change rien au fait que sa formulation est erronée et qu'elle relate donc un fait erroné.

a écrit : Tous les postulants prennent en compte la géographie avant de postuler à un poste... Merci de ne pas le faire à leur place, si quelqu'un est prêt à déménager pour son travail, ou à des amis qui habitent proche etc... La discrimination reste de la discrimination quelque soit les "excuses" Absolument! À partir du moment où on postule c’est qu’on est prêt à prendre les transports et tout ce que ça implique en compte. De toute façon les personnes pas sérieuses seront détectées à l’entretien. Je fais 30 km en voiture (60 AR) chaque jour et ça ne m’empêche pas d’être aussi consciencieuse que si je travaillais à côté de chez moi.
De même il y a aussi des gens qui sont à 2 min de leur travail, sont toujours fatigués et pas sérieux...
Bref la distance n’a rien à voir avec l’efficacité quand on postule à un emploi.

a écrit : Pour le bien être de leurs salariés, ils privilégiaient donc la proximité pour limiter leur temps de transport. marmote... chocolat... papier alu ?

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Sérieusement je ne comprend pas que le modérateur est laissé passer une anecdote de ce genre... On comprend bien que le sujet soulevé n’est pas le prénom mais la classe économique et socio culturelle en question. Bref il serait peut être plus raisonnable de la reformuler.

a écrit : Je ne suis pas vraiment d'accord, le quartier de la défense est plus près de la Seine Saint Denis que des Yvelines ou de la Seine et Marne ! J'avais fait une erreur de numéro, je voulais dire 78, les Yvelines, mais tu as bien compris que je parlais des Yvelines et je te confirme que c'est plus près de la Défense que la Seine Saint Denis : dès qu'on franchit la boucle suivante de la Seine on est dans les Yvelines à Carrières-sur-Seine ou Chatou, par exemple. J'avais un collègue de Chatou, dans les Yvelines, il était sûr de pouvoir venir travailler à la Défense, même à vélo ou à pied s'il avait fallu ! Ceci dit si une entreprise de la Défense préfère un candidat versaillais à un candidat audonien (de Saint-Ouen) ce n'est clairement pas à cause de la distance du domicile car Saint-Ouen est plus près !

a écrit : Non on s'en fout pas des pays Arabes et des millionnaires de là-bas, car figure-toi qu'en France, toutes les personnes portant des prénoms arabes ne sont pas issues de milieux défavorisés et d'une immigration de plusieurs générations, il y a des intellectuels venant de pays arabes qui s'installent en France et donc il y a plein de Mohamed qui viennent de milieux riches. C'est juste que tu ne les connais pas.

Pas compliqué aussi de trouver un prénom non connoté ethniquement qui représente les minorités pauvres, on en a sorti plein : des Dylan, Brandon, Jason ou Sullivan. Pour les filles, des Cynthia, Stacy et compagnie, sans offense aucune.

Et oui j'aurais râlé pour Vladimir, peut-être encore plus parce que j'y aurais vu un amalgame avec l'alcoolisme qui est quand même plus prédominant dans les milieux pauvres - je crois, je peux me tromper.

Pour les immigrés plus riches que les autochtones, il suffit de regarder les Libanais en Australie qui sont issus de l'élite libanaise et n'occupent que des emplois type médecin, avocat, chirurgien, etc. Comme quoi, oui, on peut s'appeler Mohamed et être chirurgien !

Maintenant pas besoin de me répondre à côté pour essayer de brouiller les pistes.
L'anecdote nous a fait une comparaison avec 2 prénoms généralement portés par des personnes caucasiennes donc elle a évité un amalgame ethnique/religieux en plus. T'as choisi comme par hasard de nous sortir un Mohamed, je t'ai repris, fin de l'histoire. Ne compte pas sur moi pour pourrir le fil avec une battle parce que tu es vexé.
Donc oui, il était bien possible de rester correct en reprenant un prénom "pauvre" non connoté et en évitant des amalgames nauséabonds.
Merci, bonsoir.
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Eeeuh c’est pas pour le défendre mais tu vois quand même un peu des amalgames partout.
Quand j’ai lu Vladimir, j’ai pensé RuSsie et c’est tout. Pas alcoolisme et compagnie.
Beaucoup de gens sont un peu dans les extrêmes en voyant des amalgames et du racisme partout.

a écrit : Il a réussi à tartiner des prejugés racistes pour ensuite dire que le racisme n'y est pour pas grand chose.

Étrangement je connais plus de Mohammed qui connaissent leur littérature française classique et/ou moderne sur le bout des doigts que de Julien dans le même cas. Être "déraciné" n'
;empêche pas de lire et d'apprendre, et c'est pas le capital culturel de papa qui rend cultivé.

Idées médiocres d'une personne mediocre.
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Non, le racisme n'y est pas pour grand-chose, même s'il est bien réel. On a d'un côté un tas de jeunes qui ne croient pas en leur chance à l'école, en partie avec raison puisque l'Etat ne met pas toute la sauce. Ce n'est pas du racisme mais une incurie dont font les frais les prolos en général. On a également des familles qui mettent leurs gosses devant la télé, qui ont la tarte et la gueulante comme moyens privilégiés d'éducation, plus les sucreries (très néfastes pour la concentration} . Dans de nombreux cas on a également des fossés culturels d'un quartier à l'autre, des incompréhensions réciproques, beaucoup de violence aussi dans les quartiers dits "de la diversité", qu'on retrouve à l'école. En resultent des difficultés encore plus grandes pour les prolos arabes que français (ethniquement parlant) d'atteindre certain niveau à l'école. Mais cela reste vrai aussi pour les français. Donc soit on fait une école qui donne des chances aux prolos, on n en prend pas le chemin, soit on sépare les élèves virulents de ceux qui veulent travailler. Quant aux parents, ils devraient rationner les écrans et ouvrir les bouquins. Mais j'insiste, il ne s'agit pas de racisme, mais bien d'un monde qui prend forme et n'a besoin que d'une proportion limitée de gens cultivés et bien formés. Dans cette optique les prolos quelque soit leur origine n'ont pas vocation à changer de condition.