Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance, qui est un miroir de la condition socio-culturelle, est corrélé aux pourcentages de résultat du bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".

Tous les commentaires (134)
Si j’étais recruteur, je m’en fiche que le mec soit noir, blanc, jaune, rouge ou même vert mais s’il parle comme ça à peine la langue (volontairement je dis langue car valable n’importe où dans le monde) je l’embauche pas!
Oceane c'est un nom beaucoup utilise chez les Reunionnais, les Mauriciens, comme ''Maeva'' par exemple. sauf leur respect, je ne crois pas qu'ils aient systematiquement acces aux meme milieux que les ''Jean-Eudes''... enfin ma theorie ne se base ''que'' sur les dires de ma collegue qui est Mauricienne... En effet, en cherchant sur internet, je n'ai pas trouve ou ce nom est le plus utilise.
C’est comme pour absolument tout, il y a la globalité, mais évidemment que dans tout type de cliché, c’est vrai mais ça ne représente pas tout le monde bien entendu.
À côté de mon taf il y a une famille de gens d’un milieu social défavorisé, ils sont au chomage et ont 10 gosses : Kevin en tête puis Heather, kimberley, Dylan, etc etc. Et eux, représentent bien le cliché du prenom kevin.
À côté de ca, j’ai un collègue qui s’appelle Brendan et qui est trés cultivé, tout à fait comme un jean jacques ou une Emilie.
Comme on dit c’est l’exception qui confirme la règle.
pour un garcon ? Ca donne ''Corin''... blagounette bien-sur
j'ai tellement rit ! j'adore ce mec !... ou cette fille d'ailleurs ! rien que pour ca je soutiens l'idee du cv anonyme !
Oui en fait au niveau kilométrage tu as raison pour Chatou.
Et c'est vrai que même jusqu'à argenteuil, Asnières, clichy la garenne, on est encore dans le 92.
Je voyais le 93 descendre un peu plus.
Mais effectivement, sur le fond, on s'est compris.
Tout d'abord, statistiquement parlant, le prénom a bien une incidence, une conséquence (j'assume ce mot) sur la réussite scolaire. C'est un fait, puisque lorsqu'on agit sur la variable "prénom", on modifie la variable "mention au bac".
Alors, certes, tu pourras répéter que le prénom est lui-même une conséquence du milieu socio-culturel, est pas un principe premier de la réussite: "le prénom n'est pas magique" dit lui-même Coulmont. Moi, je dirai plutôt qu'il est lui-même ce milieu
Car comment on définit-on un milieu socio-culturel ?
Par le travail exercé ? Non, pas suffisant, on peut avoir un emploi prestigieux et manquer cruellement de culture.
Par la richesse ? Non, pas suffisant, on peut très bien gagner sa vie et être con comme une poignée de porte.
Par le lieu d'habitation ? Pareil, pas suffisant, on peut habiter dans un trou perdu dans une campagne reculée et être un élève brillant.
Or, le prénom prend en compte tous ces aspects là, en même temps, il les ramasse et les réunit en un seul mot, d'où l'intérêt de la sociologie des prénoms.
Le prénom C'EST (j'ai vu que tu aimais les majuscules) le milieu socio-culturel. Prénom et capital culturel ne font qu'un, ils sont consubstantiels !
Lisant ta dernière phrase on peut dire que tu as eu le nez creux!
Oui mais sauf que... Je pensais comme toi, mais comme je le dis plus haut les sources nous disent autre chose : si Garance est le prénom qui réussit le mieux, on a en fin de liste des prénoms comme Océane et Ophélie... Je doute que ce soit des prénoms courant dans le 9.3, dans les quartiers nord de Marseille, ou autres zones classées défavorisées.
Non, ce n'est pas le prénom qui détermine la classe sociale qui va déterminer la réussite au BAC ; il y a autre chose, mais je ne sais pas quoi :)
Tu as remarqué qu'il s'agit d'un poste de tourneur-fraiseur ? Il vaut mieux savoir lire un plan que faire des beaux discours pour ce poste. On retrouve bien là, la discrimination selon des critères qui n'ont rien à voir avec le poste. Cet état d'esprit est contreproductif : non seulement la personne surqualifiée (par exemple qui parle parfaitement français alors que le poste ne l'exige pas) risque de s'ennuyer et de démissionner quand elle aura trouvé mieux, alors que la personne exactement qualifiée pour le poste va avoir à coeur de bien faire son travail, mais en embauchant quelqu'un de surqualifié tu t'exposes à un risque encore bien pire qu'une démission et devoir recruter et former un nouvel ouvrier ! Je n'aurais jamais pu me douter de ce risque incroyable si je n'avais pas vu moi-même la situation, et même la DRH s'en voulait de s'être fait avoir de la sorte et de ne pas l'avoir vu venir : une fille postule pour un poste d'ouvrière alors qu'elle a une licence de lettres, mais elle est minutieuse et réussit à convaincre la DRH que fabriquer des pièces mécaniques c'est son rêve... A peine la période d'essai finie elle se fait élire comme déléguée syndicale (il faut dire qu'elle était mignonne et qu'elle savait bien parler justement alors elle n'a pas eu de mal à convaincre les ouvriers de voter pour elle), et ensuite elle a utilisé ses compétences littéraires pour non seulement faire des tracts et des discours et faire chier l'encadrement pendant ses heures de représentation mais également pour faire tout un dossier afin obtenir un mi-temps thérapeutique et ne venir dans l'usine que pour ses heures de représentation syndicale, et elle n'a plus fabriqué une seule pièce pendant des années ! Alors toujours convaincu qu'il faut embaucher quelqu'un qui parle bien français pour un poste d'ouvrier ?
Vous faites erreur.
Vous dites que lorsqu'on agit sur la variable "prénom" , on modifie la variable "résultat au bac" et donc le prénom aurait une influence sur les résultats au bac. Je comprend votre raisonnement, mais il est faux car vous êtes tombé dans le panneau dont tout le monde parle ici: vous avez confondu causalité et corrélation.
La simple modification de la variable "résultats" lorsque l'on modifie la variable "prénom" est le signe d'une corrélation entre ces deux variables, rien de plus.
Oui, le milieu socioculturel est défini par le métier, par le lieu de vie, par les revenus, etc. Mais peu importe, ce qui est important ici c'est que le milieu socioculturel est antérieur au choix du prénom (puisque c'est l'enfant qui passe le bac et les parents qui ont construit le milieu socioculturel), et le prénom tout comme le résultat au bac est le fruit de ce milieu.
Ainsi, contrairement à ce que vous dites le prénom n'est pas le milieu socio-culturel. Il en est cependant un indicateur assez fiable (un "reflet", selon l'anecdote) .
Mais ce n'est pas pour ça que le prénom agit sur les résultats au bac. Est-ce qu'un enfant qui changerait de prénom un mois avant le bac verrait ses chance de réussite augmenter ou diminuer ? Est-ce que si toutes les familles défavorisées se mettaient à appeler leurs enfants Garance ou Augustin, on verrait les résultats au bac s'améliorer dans les milieux défavorisés? Non, c'est aussi simple que ça.
Ainsi, même si le prénom est fortement lié au milieu socioculturel et qu'il en est un bon indicateur, il n'a pas en lui même d'incidence sur les résultats au bac.
Bref, votre argumentaire est erroné car il est basé sur la confusion entre causalité et corrélation. Or c'est justement l'erreur que tout le monde mentionne ici (Les trois "top commentaires" sont à ce sujet !).
Il y a bien une erreur de formulation de l'anecdote, ce n'est pas bien grave et je ne comprend pas pourquoi vous et Philippe êtes d'aussi mauvaise foi.
Merci Artemus ! C'est chouette de finir ce fil sur une voix qui conforte mon raisonnement - j'adore le mettre en question mais je confesse me delecter quelque peu d'un je ne sais quoi de fatuité - le formulant ainsi c'est ici l'épiphanie ! De mon logis pyrénéen le vieux bachelier que je suis vous offre magnanimement une véritable variable scientifique : le nombre de mots de vocabulaire maîtrisés par les candidats ! Amis de la corrélation et défenseurs de la causalité, bonsoir ;)
Ni toi, ni moi, ni personne ayant ici lu cette anecdote ne pense que le prénom seul peut influencer la réussite scolaire. Pas besoin de nous faire une démonstration aussi pompeuse.
Et l'on parle bien dans cette étude de prénoms donnés à la naissance sans arrière pensées. Parler de changement de prénoms avant le bac est idiot, ou intellectuellement malhonnête.
Et ton exemple du "Garance" issu d'un milieu populaire est la parfaite illustration de ce que je disais. Le prénom est le reflet du milieu socioculturel, il est ce milieu lui-même. Et il y a de fortes chances que cette famille défavorisée ayant fait ce choix de prenom possède un capital culturel élevé. Donc oui, le prénom c'est le milieu. C'est son expression, sa voix, et pas sa conséquence seconde.
Salut ! J'ouvre cette application pour une fois depuis un bon moment, la première anecdote que je vois me paraît louche... je regarde les commentaires, deuxième commentaire, je vois que tu cites ma seule participation à cette magnifique application, autant de coïncidences, je me sens obligé de prendre part au débat.
Bref, je pense en effet qu'on est en présence d'une anecdote relativement louche, elle a put être déformée des propos de la publication originale (même dans la source "le monde") afin d'être un peu plus attirante aux yeux du public, parce que les prénoms ça parle... (suffit de traîner 5min sur facebook pour s'en rendre compte). Et je pense en effet comme toi qu'il y a un effet caché, un biais, derrière ces résultats, c'est pas tant un problème de corrélation puisque (il me semble) ce n'est pas la mesure utilisée ici, mais ça reste probablement un soucis de causalité. La cause est difficile à identifier (sous l'hypothèse que le reste de l'étude est correcte et si les données le sont aussi) je pense qu'elles peuvent être multiples, comme c'est souvent le cas en socio.
J'essayerai de trouver la publication originale pour plus de détail, parce que je fais pas trop confiance à "le monde" qui essaye de parler de science.
''figure toi... il peut y avoir''
Bah figure toi que personne ne dit qu'il ne peut !
on t'explique juste que statisquement il y aura moins de Mohammed qui réussiront.
l'examen que de Jean Christophe.
3% de Mohamed avec mention TB c'est très faible, même si ramener à un individu ça ne veut absolument pas dire que Mohamed untel en particulier n' à pas toute ses chances.
Et '' figure toi ''
Qu'il y des chiffres précis
entre 2012 et 2018 parmis les bac obtenu :
Mohamed:
22 % ont eu mention AB, 7 % ont obtenu la mention B, et 3 % la mention TB
Jean-christophe:
25 % ont eu mention AB, 15 % ont obtenu la mention B, et 11 % la mention TB.
Et cela tiens pour Mohamed comme pour Dylan...
Rien de nouveau en fait... le bac sert à bloquer les classes sociales inférieures. Mais ça on le savait déjà.
Je crois que ce qui dérange, c’est d’avoir mis « le prénom » en sujet dans la phrase de l’anecdote. J’ai essayé de trouver une autre formulation, mais c’est l’énoncé entier qui pose problème. Je ne sais pas ce qu’essaye de démontrer exactement ce sociologue, mais son sujet de départ me parait faux à savoir : « est-ce que les prénoms ont une incidence sur la réussite au bac ? »
C’est le même problème avec certains sujets où l’on peut voir par exemple : « la couleur de peau a une incidence sur le taux de délinquance ». Si l’on regarde les chiffres, effectivement les crimes commis par les noirs sont plus nombreux en proportion. Sauf que bien entendu, la couleur de peau noire n’incite pas plus à la violence que les autres couleurs. C’est la pauvreté, le milieu social, la faible réussite scolaire d’une certaine partie de la population qui amène à ces chiffres et qui amène à ces conclusions erronées.
Par contre, il aurait été intéressant de savoir si le prénom, reflet du milieu ou le milieu comme tu dis, peut véritablement être discriminant dans le milieu scolaire. Il faut donc isoler la variable complètement. Pour un même sujet non anonyme, pour des niveaux scolaires semblables peu importe le milieu social, est-ce que Dylan est mieux ou moins bien noté que Garance sur un panel de professeurs ? Et ici, rentre en jeu la variable prénom et l’ensemble des préjugés que peut avoir la société sur ce prénom. Est-ce que majoritairement, les profs sont plus exigeants avec un Dylan ou avec une Garance ? Difficile à dire.
Désolé si les téléspectateurs du match de foot donne leur avis. Je crois que c'est un caractéristique des passionnés.
En proportion on trouve plus de fumeurs chez les buveurs de café que dans la population générale.
On pourrait conclure à tort que boire du café augmente l’incidence du cancer du poumon.
Ce qui est faux.
C’est un exemple très connu de biais de confusion.
Si les parents de Kévin décident finalement de l’appeler Jean-Pierre mais que leur conditions de vie ne changent pas, il n’y aura pas de changement sur les résultats du bac car c’est bel et bien le milieu qui a une incidence et non le prénom.
Vous avez raison quand vous parlez de miroir.
Vous avez tort quand vous parlez d’incidence.
Les mots ont une importance et je ne prendrais pas le risque de parier que tout le monde ici a des connaissances semi-avancées en statistiques.
Tout à fait d’accord.
Mais ce n’est pas ce que dit l’anecdote qui en l’état est source de confusion. D’autant plus en cette période de la fake news et du raccourci permanent !