En 1964, la Seine était un fleuve quasiment mort « biologiquement parlant » du fait du très faible taux d’oxygène (moins de 6 mg/l) dans l’eau. Les progrès épuratoires des rejets industriels et domestiques ont permis de ré-oxygéner le fleuve et de passer, en 50 ans, de 3 à 33 le nombre d’espèces de poissons, dont le saumon.
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Pour l'anecdote, c'est vrai qu'il y a eu d'énormes progrès avec la Seine, les saumons reviennent même s'il est encore interdit de les manger... mais... je me pose une question... on en fait quoi de toute la merde qu'on balançait dedans avant? On la donne à manger aux cochons? Parce que n'allez pas me dire que les activités humaines du bassin parisien produisent 80% de merde en moins que dans les années 80 alors que la ville est deux fois plus grande.
Riche en radio-éléments et en métaux lourds, elle vous garantira une vie active... ^^
Bonne soirée
Bref, certains pesticides ont été interdits, le tout à l’égout généralisé et amélioré, l’interdiction de rejet industriel et sauvage avec retraitement derrière des eaux polluées et tout un tas de mesures très efficaces. Maintenant on doit lutter contre la hausse des nitrates et de certains perturbateurs endocriniens dont on ne connaît pas encore les effets magiques.
De gros progrès tout de même et pas tellement de déplacement de pollution pour le coup.
Ah la délocalisation des industries lourdes? Okay okay... ^^
5€ à qui mangera un saumon de la Seine :)
Pour les rejets industriels c'est la même chose : Une société qui s'installe près d'un ru, d'une rivière, devra montrer "patte blanche" auprès de diverses administrations au moment du permis : tous ses rejets (y compris écoulements des eaux de pluies des parkings) devront être traités, filtrés, et conformes à ces nouvelles normes.
Alors bien sûr là aussi on va trouver des contre-exemples et des enfoirés qui contournent les lois (ou les enfreignent carrément), parce que ces mises aux normes coûtent cher, mais encore une fois globalement la situation s'est clairement améliorée. On peut même dire que pour toutes les nouvelles installations elle est très claire ; les problèmes venant le plus souvent des anciennes installations qui se réforment à reculons parfois, qui obtiennent des délais de mises aux normes, etc... Toujours le pognon, bien sûr...
La rapidité de l'information (via internet) et la vigilance d'associations locales, font aussi la part du travail.
Bref, on va dans le bon sens. C'est long, c'est pas facile, mais on va dans le bon sens... Et le résultat se fait sentir nettement. Cette anecdote le montre mais, je le répète, la Seine n'est qu'un exemple parmi plein d'autres.
Je dis ça parce que j'allais au collège pas loin d'une station d'épuration et que j'ai bien vu qu'il y avait un "dépot" au fond des bassins de décantation une fois qu'on avait séparé la crasse sale de l'eau propre... ;)
Alors? On l'enterre cette boue? on la brûle? On l'exporte? On la recycle(mais bien sur!) ?
En vrai, ces boues finissent soit en centres d'enfouissement technique (une manière distinguée de dire: décharge publique) soit dans des incinérateurs-convertisseurs (une manière courtoise de dire qu'on y fout le feu pour allumer trois lampadaires), soit en remblais pour les terrassements routiers (une manière discrète de dire qu'on va les mettre là où personne n'ira les chercher)... mais certainement pas en engrais où en briques de construction (quoi que...)
Bref, on sait pas vraiment quoi en faire, de cette merde, on a juste trouvé le moyen de la planquer sous le tapis.
Si la nature arrive à reprendre le dessus d'une aussi belle façon malgré la pollution qu'on a fait à un moment, ça laisse de l'espoir pour plus tard.
Moi ce qui me desole pour les rivières c'est l'importation d'espèces étrangères qui détruisent la faune ou flore locale :le silure par exemple.