Hervé Cristiani n'avait pas saisi le sens de sa chanson

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a écrit : Si tu penses que le système scolaire français demande aux élèves de "deviner la pensée de l'auteur" et que le but des études littéraires est de "développer l'imagination", soit tu n'as eu que de très mauvais profs, soit tu n'as rien compris à ce qu'ils expliquaient...
La littérature, n'en déplaise à certains, ce n'est ni un cercle de parole ni un stage de développement personnel. Afficher tout
Le but des études littéraires dans le système français est d'obtenir une bonne note à la fin de l'année. Très peu de gens gardent des traces des livres qu'on leurs imposent à l'école et même la façon dont on enseigne la langue est très en retard par rapport à d'autres systèmes. On m'a imposé de lire entre autre Alcools d'Apollinaire pour le bac alors si des gens ont lu ce recueil ( qu'il a mis 16 ans à écrire d'ailleurs, nous on devait l'analyser en une h) et qu'ils l'ont compris, qu'ils se manifestent. Eh oui, je pense que la lecture sert au développement personnel que ce soit au niveau de la maitrise de la langue ou le développement des idées ou juste par simple curiosité ce qui implique qu'on doit comprendre ce qu'on lit mais si toi tu penses qu'on lit juste pour dire qu'on a lu tel ou tel livre, libre à toi. J'ai fait 4 ans de ma scolarité dans le système français, 2 dans le système belge, 2 en Italie et 2 en Espagne et malgré les défauts de tous les autres systèmes que j'ai connu, au niveau des langues le système français est le pire. C'est pourquoi les dirigeants de votre pays sont en constante recherche, tous les ans ou presque on entend parler d'une nouvelle réforme scolaire.

a écrit : Le but des études littéraires dans le système français est d'obtenir une bonne note à la fin de l'année. Très peu de gens gardent des traces des livres qu'on leurs imposent à l'école et même la façon dont on enseigne la langue est très en retard par rapport à d'autres systèmes. On m'a imposé de lire entre autre Alcools d'Apollinaire pour le bac alors si des gens ont lu ce recueil ( qu'il a mis 16 ans à écrire d'ailleurs, nous on devait l'analyser en une h) et qu'ils l'ont compris, qu'ils se manifestent. Eh oui, je pense que la lecture sert au développement personnel que ce soit au niveau de la maitrise de la langue ou le développement des idées ou juste par simple curiosité ce qui implique qu'on doit comprendre ce qu'on lit mais si toi tu penses qu'on lit juste pour dire qu'on a lu tel ou tel livre, libre à toi. J'ai fait 4 ans de ma scolarité dans le système français, 2 dans le système belge, 2 en Italie et 2 en Espagne et malgré les défauts de tous les autres systèmes que j'ai connu, au niveau des langues le système français est le pire. C'est pourquoi les dirigeants de votre pays sont en constante recherche, tous les ans ou presque on entend parler d'une nouvelle réforme scolaire. Afficher tout Le classement PISA est une étude régulière qui étudie et suit les acquis des élèves en Lecture, sciences et mathématiques dans les pays développées (OCDE).

Au dernier pointage:
- en sciences:
FRA un peu au dessus de la moyenne.
BEL au dessus
ESP dans la moyenne
ITA en dessous.

- compréhension de l'écrit:
BEL, FRA et ESP au dessus
ITA en dessous

- en maths
BEL et FRA au dessus
ITA dans la moyenne
ESP en dessous

Plus intéressant, la réussite des enfants immigrés ou issus de l'immigration:
FRA dans la moyenne
BEL et ESP bien en dessous
ITA au dessus.

La France n'a pas à rougir. On n'est pas les meilleurs certes et on a toujours quelque chose à apprendre des autres mais pas forcément des pays que tu as cités.

a écrit : Le but des études littéraires dans le système français est d'obtenir une bonne note à la fin de l'année. Très peu de gens gardent des traces des livres qu'on leurs imposent à l'école et même la façon dont on enseigne la langue est très en retard par rapport à d'autres systèmes. On m'a imposé de lire entre autre Alcools d'Apollinaire pour le bac alors si des gens ont lu ce recueil ( qu'il a mis 16 ans à écrire d'ailleurs, nous on devait l'analyser en une h) et qu'ils l'ont compris, qu'ils se manifestent. Eh oui, je pense que la lecture sert au développement personnel que ce soit au niveau de la maitrise de la langue ou le développement des idées ou juste par simple curiosité ce qui implique qu'on doit comprendre ce qu'on lit mais si toi tu penses qu'on lit juste pour dire qu'on a lu tel ou tel livre, libre à toi. J'ai fait 4 ans de ma scolarité dans le système français, 2 dans le système belge, 2 en Italie et 2 en Espagne et malgré les défauts de tous les autres systèmes que j'ai connu, au niveau des langues le système français est le pire. C'est pourquoi les dirigeants de votre pays sont en constante recherche, tous les ans ou presque on entend parler d'une nouvelle réforme scolaire. Afficher tout Je suis prof de français moi-même, donc ne me fais pas dire que lire un livre ne sert qu’à l’avoir lu, je n’ai jamais dit ça. Quand je dis que la littérature n’est pas un stage de développement personnel ou un cercle de parole, je veux dire que l’analyse d’un texte ne doit pas être encore une fois l’occasion pour tout un chacun de déverser dans son analyse sa personnalité, d'étaler ses goûts et opinions, de parler de soi ad nauseam.
Le but de ce type d'étude (je parle de l'étude d'un texte en tant qu'exercice, pas des études littéraires comme cursus) est justement de se décentrer, d'oublier son moi et son nombril pour se plonger dans le témoignage de l'expression de quelqu'un d'autre, d'analyser l'utilisation qu'il fait des codes de communication communs aux membres de la République des lettres.
Étudier une scène de Molière, c'est regarder ce qu'il dit à ses soutiens et ses ennemis, comment il le leur dit et quelle en est l'efficacité. Connaître les états d'âme d'un lycéen qui commenterait le texte en terme d'affect au nom de sa liberté d'expression avant d'avoir été capable de montrer qu'il l'a compris, ça n'a rien à voir avec de la littérature, c'est tout ce que j'avais à dire.

a écrit : Je suis prof de français moi-même, donc ne me fais pas dire que lire un livre ne sert qu’à l’avoir lu, je n’ai jamais dit ça. Quand je dis que la littérature n’est pas un stage de développement personnel ou un cercle de parole, je veux dire que l’analyse d’un texte ne doit pas être encore une fois l’occasion pour tout un chacun de déverser dans son analyse sa personnalité, d'étaler ses goûts et opinions, de parler de soi ad nauseam.
Le but de ce type d'étude (je parle de l'étude d'un texte en tant qu'exercice, pas des études littéraires comme cursus) est justement de se décentrer, d'oublier son moi et son nombril pour se plonger dans le témoignage de l'expression de quelqu'un d'autre, d'analyser l'utilisation qu'il fait des codes de communication communs aux membres de la République des lettres.
Étudier une scène de Molière, c'est regarder ce qu'il dit à ses soutiens et ses ennemis, comment il le leur dit et quelle en est l'efficacité. Connaître les états d'âme d'un lycéen qui commenterait le texte en terme d'affect au nom de sa liberté d'expression avant d'avoir été capable de montrer qu'il l'a compris, ça n'a rien à voir avec de la littérature, c'est tout ce que j'avais à dire.
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Je suis d'accord avec toi sur tout ce que tu dis et il n'a jamais été question de "tout ramener à soi" en lisant un livre et il est évident qu'on ne doit pas se mettre en retrait de l'auteur, de ses idées et du contexte dans lequel il avait écrit le livre même si tout ça dépend du type de littérature qu'on lit. Mais moi ce que j'avais à dire c'est que les gens s'intéressent de moins en moins à la littérature et je pense que la raison pour ça commence à l'école où on ne donne plus envie aux élèves de s'intéresser à la langue, et son importance et à ce qu'elle apporte.

PS : j'ai comme l'impression que notre discussion a dévié sur un hors sujet.

a écrit : En fait il n'y a qu'un seul problème : ton prof.
L'oral c'est pas réciter bêtement ta fiche qui sera construite pour répondre à une question probable. C'est être capable de réorganiser tous les éléments vu en cours pour proposer un plan de réponse original.
En fait, faire du par coe
ur c'est le plantage quasi assuré car les examinateurs posent en general des questions ayant peu de chances d'avoir été étudiées en cours.

Bref, j'ai toujours apprécié l'exercice car il demande une bonne réactivité et une aisance à l'oral. Je n'ai jamais noté de discordance entre mes notes en classe et durant les examens. Je pense que comprendre ce qu'on attend de nous est juste la base. Si personne ne t'as expliqué, ce n'est pas normal !
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Oui, on échange avec le prof sur un texte qu'il nous demande d'analyser. Mais au final c'est lui qui t'explique ce qu'a voulu dire l'auteur. Que ça colle avec ce que tu avais pensé ou non...

Tu étudies une bonne vingtaine de texte dans l'année. Le prof en fait une liste avec laquelle tu arrives à l'exam.
Si tu as une assez bonne mémoire pour n'avoir rien révisé... grand bien te fasse mais permets moi d'en douter...
Cela ne change pas que le fait que tu présentes un texte vu en cours. Et si tu ressors le fruit de ce qui a été vu en cours et dont tu te souviens... ça ne signifie pas que tu as une bonne capacité d'analyse mais une bonne mémoire.

Si ton/ta prof n'avait eu que de supers élèves tels que toi elle n'aurait pas pris la peine de vous faire étudier les textes qu'elle a mis sur la liste de l'examinateur... mais un texte inédit que tu aurais du analyser en 15 minutes. Ce qui ne s'est JAMAIS fait.

Donc non... ça ne vient pas du prof ni des élèves mais bien de la nature de l'épreuve qui n'est pas une analyse de texte mais bien une restitution de ce que ton prof t'a appris en cours.
La preuve, c'est que l'examinateur te pose des questions sur la vie de l'auteur et son oeuvre... c'est bien parce que tu l'as appris en cours. C'est pas en lisant 20 lignes de "La Bête Humaine" que tu peux savoir qui était Zola...

Donc non... à l'oral de Français on ne demande pas réellement à un élève de 16 ans de faire une explication de texte en 15 minutes. On lui demande ce qu'il a appris en cours sur les textes avec lesquels il se présente à l'épreuve et leurs auteurs.

a écrit : Oui, on échange avec le prof sur un texte qu'il nous demande d'analyser. Mais au final c'est lui qui t'explique ce qu'a voulu dire l'auteur. Que ça colle avec ce que tu avais pensé ou non...

Tu étudies une bonne vingtaine de texte dans l'année. Le prof en fait une liste a
vec laquelle tu arrives à l'exam.
Si tu as une assez bonne mémoire pour n'avoir rien révisé... grand bien te fasse mais permets moi d'en douter...
Cela ne change pas que le fait que tu présentes un texte vu en cours. Et si tu ressors le fruit de ce qui a été vu en cours et dont tu te souviens... ça ne signifie pas que tu as une bonne capacité d'analyse mais une bonne mémoire.

Si ton/ta prof n'avait eu que de supers élèves tels que toi elle n'aurait pas pris la peine de vous faire étudier les textes qu'elle a mis sur la liste de l'examinateur... mais un texte inédit que tu aurais du analyser en 15 minutes. Ce qui ne s'est JAMAIS fait.

Donc non... ça ne vient pas du prof ni des élèves mais bien de la nature de l'épreuve qui n'est pas une analyse de texte mais bien une restitution de ce que ton prof t'a appris en cours.
La preuve, c'est que l'examinateur te pose des questions sur la vie de l'auteur et son oeuvre... c'est bien parce que tu l'as appris en cours. C'est pas en lisant 20 lignes de "La Bête Humaine" que tu peux savoir qui était Zola...

Donc non... à l'oral de Français on ne demande pas réellement à un élève de 16 ans de faire une explication de texte en 15 minutes. On lui demande ce qu'il a appris en cours sur les textes avec lesquels il se présente à l'épreuve et leurs auteurs.
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Oui ça demande de la mémoire de retenir ce que tu vois en cours. Ça fait partie de l'épreuve.
Mais sans une réflexion adaptée et en restituant n'importe comment tous les éléments du cours qui te viennent en tête tu risques d'être trop désorganisé pour répondre correctement à la question.

Après tu peux ironiser mais le fait est qu'effectivement j'ai eu de meilleurs résultats que toi, et que j'ai jamais eu de problème pour cet exercice. Peut-être que mon point de vue est intéressant, c'est ce que je me suis dit. Mais après si tu veux t'arrêter aux examinateurs bidons, je vais pas y passer la nuit !

a écrit : Et le prof n était pas au courant qu’il avait sa fille (théoriquement avec le même nom) dans sa classe ? Elle n'aura pas son nom si c'est la fille de sa sœur.

a écrit : Oui ça demande de la mémoire de retenir ce que tu vois en cours. Ça fait partie de l'épreuve.
Mais sans une réflexion adaptée et en restituant n'importe comment tous les éléments du cours qui te viennent en tête tu risques d'être trop désorganisé pour répondre correctement à la question.
r /> Après tu peux ironiser mais le fait est qu'effectivement j'ai eu de meilleurs résultats que toi, et que j'ai jamais eu de problème pour cet exercice. Peut-être que mon point de vue est intéressant, c'est ce que je me suis dit. Mais après si tu veux t'arrêter aux examinateurs bidons, je vais pas y passer la nuit ! Afficher tout
Je n'ai jamais dit que les examinateurs étaient bidons... je ne vois pas où tu as lu ça.

J'ai dit que l'épreuve l'était... et que mon examinateur ne faisait pas du tout la même analyse du texte que ma prof.

Ainsi que je ne me voyais pas, à 16 ans, pondre en 15 minutes une explication de texte en sachant que tout ce que j'avais vu en cours était faux selon le jury.

Je n'ai jamais dit non plus être nul en explication de texte... j'ai toujours eu d'excellentes notes en philo comme en français dans ce domaine. Sauf durant l'oral de français.

En philo, tu as 4h pour faire une explication de texte. A l'oral de français tu as 15 minutes pour préparer ton explication de texte.

a écrit : Ma prof de français de première nous avait raconté qu'on lui faisait souvent ce genre de critique, comme quoi les profs pouvaient pas être sûrs de ce que les auteurs pensaient, que personne savait réellement pourquoi ils avaient choisi tel mot et pas un autre. Du coup une fois elle avait emmené sa classe à la Bibliothèque Nationale pour leur montrer des originaux, par exemple de poètes, où on pouvait voir leurs ratures, les choix qu'ils ont fait peu à peu et parfois pourquoi. Personnellement je reste sceptique mais bon ça reste une belle intention de sa part. Afficher tout Je pense que les mots dans un texte, surtout dans une chanson, soient rarement choisis au hasard.
Étudier un texte pour essayer de déceler des sens cachés n’est pas absurde.

Ce que je trouve absurde en revanche, c’est qu’une élève reçoive une mauvaise note parce que le prof a décidé que l’interprétation de la fille n’était pas celle que lui attendait.

Quand il s’agit d’interprétation, par définition, il y a une grande place qui est accordé au subjectif, et le subjectif ne peut pas être faux : chacun a la sienne.

Ce que je vois ici c’est surtout un système où le prof impose son point de vue et sa façon de voir un texte, au lieu et à la place d’accepter que les élèves puissent avoir les leurs, et même, pourquoi pas, apprendre au prof quelque chose qu’il n’avait pas vu lui-même.

Les profs qui accordent aux élèves le droit de penser par eux-même sont rares, et c’est un gros problème…

a écrit : Cela tend à prouver ce que je pense depuis bien longtemps concernant la façon dont on nous enseigne le français : les soi-disant études de textes sont à la limite de la foutaise.
On nous demande d'étudier un texte, un livre, et de l'analyser. Mais lorsque l'on livre notre analyse, forcément personn
elle, on nous reproche souvent de ne pas avoir compris le sens du texte, la volonté de l'auteur...
Mais qui sont donc les professeurs, aussi doués et compétents soient-ils, pour affirmer avec autant de certitude que la pensée d'un auteur est bien celle qu'ils nous proposent ?
Pourquoi ne pas admettre que, parfois, l'auteur a pu vouloir exprimer tout autre chose, voire rien du tout, ni plus ni moins que ce qu'il a écrit ?
Ça fait bien longtemps que j'ai quitté les bancs de l'école et j'adore encore aujourd'hui le français, mais le cloisonnement de pensée qui nous est quasi imposé dans son apprentissage est vraiment regrettable...
Afficher tout
J’ai toujours eu l’impression de devoir adapter le sens de mes rédactions dans le sens voulu et développé par mes professeurs, pour leur faire plaisir en quelque sorte.
Dès qu’on sortait des sentiers battus, on se mangeait des gamelles, du même genre que celle du compositeur.

a écrit : Je n'ai jamais dit que les examinateurs étaient bidons... je ne vois pas où tu as lu ça.

J'ai dit que l'épreuve l'était... et que mon examinateur ne faisait pas du tout la même analyse du texte que ma prof.

Ainsi que je ne me voyais pas, à 16 ans, pondre en 15 minutes une e
xplication de texte en sachant que tout ce que j'avais vu en cours était faux selon le jury.

Je n'ai jamais dit non plus être nul en explication de texte... j'ai toujours eu d'excellentes notes en philo comme en français dans ce domaine. Sauf durant l'oral de français.

En philo, tu as 4h pour faire une explication de texte. A l'oral de français tu as 15 minutes pour préparer ton explication de texte.
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Je vais finir par me répéter, mais si tu persistes à croire que l'oral de français c'est juste du par coeur, c'est normal que tu te sois planté.
Pendant le cours, le prof travaille avec la classe plusieurs axes qui permettent de premacher le travail.
Le jour de l'oral, l'élève doit être capable de réarranger et de trier les informations qu'il connaît deja sur le texte pour coller au mieux à la question posée.

En 15min c'est largement faisable puisqu'il s'agit essentiellement de créer un bon plan. Le reste étant normalement deja connu.

Si ton plan de réponse est à chier, meme si tu sors tous les éléments du cours, tu te planteras.

Si tous les examinateurs que tu as eu par le passé t'ont saqué parce que leur analyse du texte différait de celle de tes profs, baaaaaa c'est qu'ils sont bidons.

Mon expérience de l'oral de français (et de latin) est complètement différente de la tienne. Je ne suis juste pas d'accord avec la généralité que tu fais. Si j'ai eu de bonnes notes, c'est grâce à mon génie. Et pas parce que l'épreuve est unique en fonction de l'examinateur :(

a écrit : Je vais finir par me répéter, mais si tu persistes à croire que l'oral de français c'est juste du par coeur, c'est normal que tu te sois planté.
Pendant le cours, le prof travaille avec la classe plusieurs axes qui permettent de premacher le travail.
Le jour de l'oral, l'élève doi
t être capable de réarranger et de trier les informations qu'il connaît deja sur le texte pour coller au mieux à la question posée.

En 15min c'est largement faisable puisqu'il s'agit essentiellement de créer un bon plan. Le reste étant normalement deja connu.

Si ton plan de réponse est à chier, meme si tu sors tous les éléments du cours, tu te planteras.

Si tous les examinateurs que tu as eu par le passé t'ont saqué parce que leur analyse du texte différait de celle de tes profs, baaaaaa c'est qu'ils sont bidons.

Mon expérience de l'oral de français (et de latin) est complètement différente de la tienne. Je ne suis juste pas d'accord avec la généralité que tu fais. Si j'ai eu de bonnes notes, c'est grâce à mon génie. Et pas parce que l'épreuve est unique en fonction de l'examinateur :(
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Bizarrement ma soeur, mon frère... mon beau frère... mes 6 cousins et cousines... mes amis et connaissances ont tous un souvenir similaire au mien du bac de Français.

Mais comme toi tu as du "génie" tu as surement raison.

Au risque de me répéter... ton ou ta prof vous a surement demandé de faire une explication de texte... mais tu ne me feras pas croire qu'elle n'en a pas fait une correction au risque de laisser sur le carreau ceux qui n'étaient pas des génies capables d'aller au bac sans réviser...

a écrit : Je suis d'accord avec toi sur tout ce que tu dis et il n'a jamais été question de "tout ramener à soi" en lisant un livre et il est évident qu'on ne doit pas se mettre en retrait de l'auteur, de ses idées et du contexte dans lequel il avait écrit le livre même si tout ça dépend du type de littérature qu'on lit. Mais moi ce que j'avais à dire c'est que les gens s'intéressent de moins en moins à la littérature et je pense que la raison pour ça commence à l'école où on ne donne plus envie aux élèves de s'intéresser à la langue, et son importance et à ce qu'elle apporte.

PS : j'ai comme l'impression que notre discussion a dévié sur un hors sujet.
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Je suis d’accord aussi, c’est vrai que l’enseignement de la littérature (comme celui de la philo, pour laquelle c’est bien pire) souffre vraiment de la façon dont on est forcé, souvent, de l’enseigner, à cause du bac qui arrive...

a écrit : Bizarrement ma soeur, mon frère... mon beau frère... mes 6 cousins et cousines... mes amis et connaissances ont tous un souvenir similaire au mien du bac de Français.

Mais comme toi tu as du "génie" tu as surement raison.

Au risque de me répéter... ton ou ta prof vous a surement dema
ndé de faire une explication de texte... mais tu ne me feras pas croire qu'elle n'en a pas fait une correction au risque de laisser sur le carreau ceux qui n'étaient pas des génies capables d'aller au bac sans réviser... Afficher tout
Le génie ça commence par une bonne compréhension de ce qu'on lit.
Pour la troisième fois :
- En cours tu prépares une explication de texte BASÉE SUR UNE QUESTION SUSCEPTIBLE DE TOMBER À L'EXAMEN.
- Chez toi tu révises sur tes fiches les explications de texte BASÉES SUR LES QUESTIONS SUSCEPTIBLES DE TOMBER À L'EXAMEN.
- Le jour de l'examen, si la question est DIFFÉRENTE de celle préparée en cours, NE RESSORT PAS BÊTEMENT CE QU'IL Y A SUR TA FICHE.

Après on peut pas être bon partout. Si pour toi 15 min pour réarranger des idées premachées c'est trop peu, ba il faut s'entraîner. Penser que c'est que du par coeur et 100% dépendant de l'analyse du prof, c'est juste une excuse pour justifier des résultats médiocres.
Pour ton entourage, c'est bizarre, il faudrait leur présenter le mien : mes 3 frères, mes deux parents, mes trois oncles, ma tante, mes 12 cousins, mon boucher et ses enfants de 5 et 6 ans partagent pourtant mon point de vue. A mon avis ton entourage fait erreur.

a écrit : Mais ce qui est beau je trouve c'est qu'une œuvre finit toujours par échapper à son auteur pour avoir une "vie" qui lui est propre.

Si l'on prend la chanson de Sardou "Je vole", dont Louane a fait une jolie reprise, on peut penser qu'il s'agit d'un jeune qu
i quitte le domicile familial pour voler de ses propres ailes, pour accéder enfin à l'indépendance.
Or Sardou lui-même dit que c'est l'histoire d'un gamin qui s'apprête à se suicider, peu de gens prennent la chanson dans ce sens là.

Autre exemple, la chanson "Respect" d'Otis Redding qui est l'histoire d'un homme qui demande du respect à sa femme lorsqu'il rentre du boulot fatigué alors que son épouse est restée à la maison.
Quand Aretha Franklin s'en empare, le chanson devient un étendard du féminisme, quelle ironie...
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Ce que tu ne dis pas pour Respect d'Aretha c'est qu'elle a changé quelques paroles justement pour repondre à la chanson un peu miso d'Otis.

a écrit : Attention avis biaisé de vilain prof. Hehe

Je passe outre toutes les raisons possibles derrière une telle note (hors sujet formel, non respect de la méthodologie du commentaire, mauvais prof etc), pour en arriver à l'essentiel : le but d'un commentaire de texte est d'en extraire un axe de le
cture en le justifiant. A moins d'être complètement déconnecté du contexte d'écriture (comme par exemple expliquer l'évolution spirituelle de Robinson Crusoe à travers le prisme de la foi catholique alors que Defoe était protestant...), toute explication justifiée de façon cohérente grâce à des outils littéraires, historiques ou psychologiques est recevable, en revanche toute interprétation a priori correcte sortie du chapeau sans justification n'allant pas plus loin que la superposition d'idées de la personne qui commente serait peu pertinente. Ce qui me fait penser que le commentaire de la copie est soit enjolivé parce que fun soit que la copie le mérite pour les raisons évoquées au dessus.

Et une bonne analyse (pour rebondir sur ce qui a été dit dans les commentaires) ce n'est évidemment pas prêter une intention à l'auteur ou sur-interprêter le moindre détail, c'est les faire parler. Quand Steinbeck présente les propriétaires terriens assis dans leurs voitures discutant avec les ouvriers agricoles accroupis par terre, est-ce qu'il a consciemment créer cette image ? Peut être... Est-ce que l'impact de cette scène produit un sentiment de dominant-dominé et une hiérarchie des classes sociales dans ce contexte, surtout couplé à d'autres éléments textuels (habits, langage...) ? Indéniablement.
Il ne faut pas oublier qu'il y a évidemment une part inconsciente importante qui va déterminer la façon de s'exprimer pour atteindre un but visé.

Et puis, il y a ce que l'on sait de l'auteur (e). Quand Jane Austen explique que machine va faire du cheval le mercredi apres-midi, ce n'est pas pinailler que de comprendre cela comme un acte profondément subversif. L'auteure, féministe, a grandi dans ce milieu, où une fille de bonne famille devait participer à réceptions, réel rituel social dans le but de trouver un parti acceptable. Quand on lit un tel passage du bouquin, il ne faut pas comprendre que machine aime le poney, mais quelle se soustrait a ses obligations sociales et que donc elle est en rebellion avec ce systeme. D'ailleurs, quand une de ses héroïnes se marie avec quelqu'un qu'elle n'aime pas, c'est un happy ending selon les critères de l'époque où le but d'un bon mariage était l'ataraxie...
On ne peut pas faire abstraction de ce genre de chose pour comprendre le contexte d'écriture d'une oeuvre.

Et après se planter ou non en essayant de proposer un axe de lecture.

Un bon commentaire, c'est un exercice de funambule entre interprétation éclairé et didactisation d'éléments civilisationnels.

;)
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Attention, je viens juste mettre de l'huile sur le feu ;)

Je suis un peu comme la majorité (de ce que j'ai compris) des commentateurs ici et suis moi aussi perplexe quant à l'interprétation venue parfois d'on ne sait où concernant certaines études de livres (L'Etranger c'est toi que je regarde)

Pour ma part je pense que ce n'est que du tâtonnement dans le meilleur des cas et au pire de la foutaise comme déjà dit.
Je reste aussi persuadé, qu'on peut faire dire ce que l'on veut à n'importe quel texte pourvu qu'on sache écrire et qu'on ai un ou deux arguments (fiables ou pas) pour appuyer le truc.
En témoigne votre exemple sur Daniel Defoe et sa religion qui, selon vous le fermerais à une envie de peut-être incarner son héros via le prisme catholique comme vous dites. Rien ne dis que Defoe n'ai pas eu cette envie, de même que rien ne vient dire qu'il s'agit là d'une interprétation vaseuse, Defoe étant protestant.
Comme beaucoup de gens je trouve cela bancal et frustrant car, au final, on ne saura vraiment jamais si un auteur a parlé "d'une porte rouge" car il était en colère ou simplement car la porte est... rouge.

Concernant les capacités d'analyse de texte, je pense qu'on peut passer par d'autres biais que celui d'en faire des analyses dites "pertinentes", tenues pour vraies et dont les élèves n'ont pas à s'éloigner.
L'anecdote en est un bon exemple, de même que certains commentaires sur le bac français.