Le compositeur Hervé Cristiani rédigea un jour un devoir à la place de sa nièce, collégienne. Le devoir portait sur sa chanson la plus connue : "Il est libre, Max". Le professeur attribua au devoir la note de 8/20 et écrivit au stylo rouge : "n'a pas saisi la pensée de l'auteur".
Tous les commentaires (76)
Au dernier pointage:
- en sciences:
FRA un peu au dessus de la moyenne.
BEL au dessus
ESP dans la moyenne
ITA en dessous.
- compréhension de l'écrit:
BEL, FRA et ESP au dessus
ITA en dessous
- en maths
BEL et FRA au dessus
ITA dans la moyenne
ESP en dessous
Plus intéressant, la réussite des enfants immigrés ou issus de l'immigration:
FRA dans la moyenne
BEL et ESP bien en dessous
ITA au dessus.
La France n'a pas à rougir. On n'est pas les meilleurs certes et on a toujours quelque chose à apprendre des autres mais pas forcément des pays que tu as cités.
Le but de ce type d'étude (je parle de l'étude d'un texte en tant qu'exercice, pas des études littéraires comme cursus) est justement de se décentrer, d'oublier son moi et son nombril pour se plonger dans le témoignage de l'expression de quelqu'un d'autre, d'analyser l'utilisation qu'il fait des codes de communication communs aux membres de la République des lettres.
Étudier une scène de Molière, c'est regarder ce qu'il dit à ses soutiens et ses ennemis, comment il le leur dit et quelle en est l'efficacité. Connaître les états d'âme d'un lycéen qui commenterait le texte en terme d'affect au nom de sa liberté d'expression avant d'avoir été capable de montrer qu'il l'a compris, ça n'a rien à voir avec de la littérature, c'est tout ce que j'avais à dire.
PS : j'ai comme l'impression que notre discussion a dévié sur un hors sujet.
Tu étudies une bonne vingtaine de texte dans l'année. Le prof en fait une liste avec laquelle tu arrives à l'exam.
Si tu as une assez bonne mémoire pour n'avoir rien révisé... grand bien te fasse mais permets moi d'en douter...
Cela ne change pas que le fait que tu présentes un texte vu en cours. Et si tu ressors le fruit de ce qui a été vu en cours et dont tu te souviens... ça ne signifie pas que tu as une bonne capacité d'analyse mais une bonne mémoire.
Si ton/ta prof n'avait eu que de supers élèves tels que toi elle n'aurait pas pris la peine de vous faire étudier les textes qu'elle a mis sur la liste de l'examinateur... mais un texte inédit que tu aurais du analyser en 15 minutes. Ce qui ne s'est JAMAIS fait.
Donc non... ça ne vient pas du prof ni des élèves mais bien de la nature de l'épreuve qui n'est pas une analyse de texte mais bien une restitution de ce que ton prof t'a appris en cours.
La preuve, c'est que l'examinateur te pose des questions sur la vie de l'auteur et son oeuvre... c'est bien parce que tu l'as appris en cours. C'est pas en lisant 20 lignes de "La Bête Humaine" que tu peux savoir qui était Zola...
Donc non... à l'oral de Français on ne demande pas réellement à un élève de 16 ans de faire une explication de texte en 15 minutes. On lui demande ce qu'il a appris en cours sur les textes avec lesquels il se présente à l'épreuve et leurs auteurs.
Mais sans une réflexion adaptée et en restituant n'importe comment tous les éléments du cours qui te viennent en tête tu risques d'être trop désorganisé pour répondre correctement à la question.
Après tu peux ironiser mais le fait est qu'effectivement j'ai eu de meilleurs résultats que toi, et que j'ai jamais eu de problème pour cet exercice. Peut-être que mon point de vue est intéressant, c'est ce que je me suis dit. Mais après si tu veux t'arrêter aux examinateurs bidons, je vais pas y passer la nuit !
J'ai dit que l'épreuve l'était... et que mon examinateur ne faisait pas du tout la même analyse du texte que ma prof.
Ainsi que je ne me voyais pas, à 16 ans, pondre en 15 minutes une explication de texte en sachant que tout ce que j'avais vu en cours était faux selon le jury.
Je n'ai jamais dit non plus être nul en explication de texte... j'ai toujours eu d'excellentes notes en philo comme en français dans ce domaine. Sauf durant l'oral de français.
En philo, tu as 4h pour faire une explication de texte. A l'oral de français tu as 15 minutes pour préparer ton explication de texte.
Étudier un texte pour essayer de déceler des sens cachés n’est pas absurde.
Ce que je trouve absurde en revanche, c’est qu’une élève reçoive une mauvaise note parce que le prof a décidé que l’interprétation de la fille n’était pas celle que lui attendait.
Quand il s’agit d’interprétation, par définition, il y a une grande place qui est accordé au subjectif, et le subjectif ne peut pas être faux : chacun a la sienne.
Ce que je vois ici c’est surtout un système où le prof impose son point de vue et sa façon de voir un texte, au lieu et à la place d’accepter que les élèves puissent avoir les leurs, et même, pourquoi pas, apprendre au prof quelque chose qu’il n’avait pas vu lui-même.
Les profs qui accordent aux élèves le droit de penser par eux-même sont rares, et c’est un gros problème…
Dès qu’on sortait des sentiers battus, on se mangeait des gamelles, du même genre que celle du compositeur.
Pendant le cours, le prof travaille avec la classe plusieurs axes qui permettent de premacher le travail.
Le jour de l'oral, l'élève doit être capable de réarranger et de trier les informations qu'il connaît deja sur le texte pour coller au mieux à la question posée.
En 15min c'est largement faisable puisqu'il s'agit essentiellement de créer un bon plan. Le reste étant normalement deja connu.
Si ton plan de réponse est à chier, meme si tu sors tous les éléments du cours, tu te planteras.
Si tous les examinateurs que tu as eu par le passé t'ont saqué parce que leur analyse du texte différait de celle de tes profs, baaaaaa c'est qu'ils sont bidons.
Mon expérience de l'oral de français (et de latin) est complètement différente de la tienne. Je ne suis juste pas d'accord avec la généralité que tu fais. Si j'ai eu de bonnes notes, c'est grâce à mon génie. Et pas parce que l'épreuve est unique en fonction de l'examinateur :(
Mais comme toi tu as du "génie" tu as surement raison.
Au risque de me répéter... ton ou ta prof vous a surement demandé de faire une explication de texte... mais tu ne me feras pas croire qu'elle n'en a pas fait une correction au risque de laisser sur le carreau ceux qui n'étaient pas des génies capables d'aller au bac sans réviser...
Pour la troisième fois :
- En cours tu prépares une explication de texte BASÉE SUR UNE QUESTION SUSCEPTIBLE DE TOMBER À L'EXAMEN.
- Chez toi tu révises sur tes fiches les explications de texte BASÉES SUR LES QUESTIONS SUSCEPTIBLES DE TOMBER À L'EXAMEN.
- Le jour de l'examen, si la question est DIFFÉRENTE de celle préparée en cours, NE RESSORT PAS BÊTEMENT CE QU'IL Y A SUR TA FICHE.
Après on peut pas être bon partout. Si pour toi 15 min pour réarranger des idées premachées c'est trop peu, ba il faut s'entraîner. Penser que c'est que du par coeur et 100% dépendant de l'analyse du prof, c'est juste une excuse pour justifier des résultats médiocres.
Pour ton entourage, c'est bizarre, il faudrait leur présenter le mien : mes 3 frères, mes deux parents, mes trois oncles, ma tante, mes 12 cousins, mon boucher et ses enfants de 5 et 6 ans partagent pourtant mon point de vue. A mon avis ton entourage fait erreur.
Je suis un peu comme la majorité (de ce que j'ai compris) des commentateurs ici et suis moi aussi perplexe quant à l'interprétation venue parfois d'on ne sait où concernant certaines études de livres (L'Etranger c'est toi que je regarde)
Pour ma part je pense que ce n'est que du tâtonnement dans le meilleur des cas et au pire de la foutaise comme déjà dit.
Je reste aussi persuadé, qu'on peut faire dire ce que l'on veut à n'importe quel texte pourvu qu'on sache écrire et qu'on ai un ou deux arguments (fiables ou pas) pour appuyer le truc.
En témoigne votre exemple sur Daniel Defoe et sa religion qui, selon vous le fermerais à une envie de peut-être incarner son héros via le prisme catholique comme vous dites. Rien ne dis que Defoe n'ai pas eu cette envie, de même que rien ne vient dire qu'il s'agit là d'une interprétation vaseuse, Defoe étant protestant.
Comme beaucoup de gens je trouve cela bancal et frustrant car, au final, on ne saura vraiment jamais si un auteur a parlé "d'une porte rouge" car il était en colère ou simplement car la porte est... rouge.
Concernant les capacités d'analyse de texte, je pense qu'on peut passer par d'autres biais que celui d'en faire des analyses dites "pertinentes", tenues pour vraies et dont les élèves n'ont pas à s'éloigner.
L'anecdote en est un bon exemple, de même que certains commentaires sur le bac français.