Hervé Cristiani n'avait pas saisi le sens de sa chanson

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Parler de l'auteur (comme personne) est absurde : à quoi pensait il ? On est pas dans sa tête et beaucoup de choix ne sont pas conscients (sauf Flaubert qui pesait chaque virgule). Chaque texte est susceptible d'interprétations diverses également justes. Après il reste des interprétations qui ne collent pas au texte... Et parfois l'auteur peut être dépassé par son propre texte, qui dit plus que ce que lui voulait y mettre

a écrit : Ca me fait penser à mon bac de Français. L'oral est une fumisterie... on ne fait pas une explication de texte mais on récite celle que notre prof nous a livré en cours.
Le matin de mon passage à l'oral, un pote de ma classe passe et tombe sur un extrait de Mme de Bovari. Il connaissait bien le texte et
le travail que nous avions fait dessus en cours... et l'examinateur le démonte en disant qu'il a tout faux.
L'aprem, c'est mon tour, j'apprends sa mésaventure et que j'ai le même examinateur... qui me donne le même texte.
2 choix... je ponds une analysesorti de nulle part en occultant ce qu'on a vu en cours et en prenant une direction opposée le tout en 10 minutes... ou je dis mot pour mot la même explication de texte que mon collègue en espérant que le jury voit que, s'il y a une mauvaise interpretation du texte, elle vient de ma prof et qu'il soit donc indulgent avec nous...
J'ai choisi la 2nde option et j'ai eu 6...
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Faut être kamikaze aussi.... On te demande de réfléchir par de répéter mot pour mot ce que dit ton prof.
Ton camarade se fait détruire par l'examinateur en répétant exactement ce qu'on lui a appris, ça peut arriver, désaccord entre prof etc, pas de bol pour lui. On te mets au courant et tu refais la même erreur, là c'est toi qui le fait exprès

a écrit : Ca me fait penser à mon bac de Français. L'oral est une fumisterie... on ne fait pas une explication de texte mais on récite celle que notre prof nous a livré en cours.
Le matin de mon passage à l'oral, un pote de ma classe passe et tombe sur un extrait de Mme de Bovari. Il connaissait bien le texte et
le travail que nous avions fait dessus en cours... et l'examinateur le démonte en disant qu'il a tout faux.
L'aprem, c'est mon tour, j'apprends sa mésaventure et que j'ai le même examinateur... qui me donne le même texte.
2 choix... je ponds une analysesorti de nulle part en occultant ce qu'on a vu en cours et en prenant une direction opposée le tout en 10 minutes... ou je dis mot pour mot la même explication de texte que mon collègue en espérant que le jury voit que, s'il y a une mauvaise interpretation du texte, elle vient de ma prof et qu'il soit donc indulgent avec nous...
J'ai choisi la 2nde option et j'ai eu 6...
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Tu aurais dû oublier un moment ce que t'avais dit ta prof de Lettres (et pas de français) et te tourner plutôt vers la philo:

"Le but de la philosophie est de penser par soi-même" ou encore
"Aie le courage de te servir de ton propre entendement".

Kant.

a écrit : Cela tend à prouver ce que je pense depuis bien longtemps concernant la façon dont on nous enseigne le français : les soi-disant études de textes sont à la limite de la foutaise.
On nous demande d'étudier un texte, un livre, et de l'analyser. Mais lorsque l'on livre notre analyse, forcément personn
elle, on nous reproche souvent de ne pas avoir compris le sens du texte, la volonté de l'auteur...
Mais qui sont donc les professeurs, aussi doués et compétents soient-ils, pour affirmer avec autant de certitude que la pensée d'un auteur est bien celle qu'ils nous proposent ?
Pourquoi ne pas admettre que, parfois, l'auteur a pu vouloir exprimer tout autre chose, voire rien du tout, ni plus ni moins que ce qu'il a écrit ?
Ça fait bien longtemps que j'ai quitté les bancs de l'école et j'adore encore aujourd'hui le français, mais le cloisonnement de pensée qui nous est quasi imposé dans son apprentissage est vraiment regrettable...
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Je te rejoins sur ce point et y avais même trouvé, en philosophie, l apogée de ce triste constat.
Après un nombre respectable de cartons résultant du fait que j essayai de répondre sincèrement à la question posée, j ai fini par adopter une stratégie qui a payé (malheureusement...) ne pas écrire ce que l'on pense du sujet mais ce que le professeur veut que l'on en pense... comme quoi on est vraiment formatés sur bien des points de nos vies (c est parfois salvateur et souvent dommage...).

Si ça se trouve le professeur de l'anecdote a compris que l'étude de texte avait été faite par l'auteur (il devait être au courant qu'elle était de sa famille quand même). Et du coup un brin provocateur ou pour une autre raison il a mal noté et a mis ce commentaire sur l'auteur !

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a écrit : J’ai toujours trouvé absurde cette idée d’analyser les textes de livres ou de chansons. Parce que chaque personne aura une vision différente de l’œuvre, et à moins que ce ne soit TRÈS évident, on ne peut pas être sur de ce que pensait et ressentait l’auteur au moment de l’écrire. C'est pourquoi dans certains systèmes scolaires, on ne demande pas à l'élève de deviner la pensée de l'écrivain mais que chacun interpréte le texte à sa façon ce qui est plus propice au développement de l'imagination de chacun.

a écrit : Faut être kamikaze aussi.... On te demande de réfléchir par de répéter mot pour mot ce que dit ton prof.
Ton camarade se fait détruire par l'examinateur en répétant exactement ce qu'on lui a appris, ça peut arriver, désaccord entre prof etc, pas de bol pour lui. On te mets au courant et tu refais la mê
me erreur, là c'est toi qui le fait exprès Afficher tout
Pas kamikaze non... j'avais 16 ans, j'étais en 1ère... et je ne me voyais pas sortir en 15 minutes de quoi tenir un quart d'heure à l'oral.

Arrete ton char 2 minutes... l'oral de français se résume à apprendre par coeur les fiches que tu as faites tout au long de l'année avec ta prof. A aucun moment on ne t'apprend à analyser un texte en 15 minutes. Aucun élève ce pointe en 1ère au bac de français sans avoir appris les explications de texte de son prof par coeur et en ayant la prétention de pondre une analyse d'un grand auteur en 10 minutes

Cela me fait penser à un dessin publié dans le Canard enchaîné dans lequel on voyait le général De Gaulle ( je sais cela date) lisant justement le Canard enchaîné et disant, après un discours :
Voyons voir ce que j’ai voulu dire, faire croire et sous-entendre.

Pour moi, une analyse de texte ne doit pas forcement tenir compte de la volonté de l'auteur. Elle doit contenir les idées du lecteur vis à vis du texte et celui-ci doit appuyer ces idées par une argumentation qu'il construira grâce à des outils d'analyse trouvé dans le texte comme les metaphores, enumerations, ellipses, gradations, les assonances etc. Du moment que l'argumentation est bonne et les exemples valables l'analyse sera bonne.
Il n'est donc pas absurde de noter ce genre d'exercice etant donné que c'est l'argumentation et la recherche/connaissance des outils d'analyse qui sera évaluée et non pas le fait de retrouver la pensée de l'auteur.

a écrit : Pas kamikaze non... j'avais 16 ans, j'étais en 1ère... et je ne me voyais pas sortir en 15 minutes de quoi tenir un quart d'heure à l'oral.

Arrete ton char 2 minutes... l'oral de français se résume à apprendre par coeur les fiches que tu as faites tout au long de l'année avec
ta prof. A aucun moment on ne t'apprend à analyser un texte en 15 minutes. Aucun élève ce pointe en 1ère au bac de français sans avoir appris les explications de texte de son prof par coeur et en ayant la prétention de pondre une analyse d'un grand auteur en 10 minutes Afficher tout
Si ça peut te rassurer, j'ai vécu une expérience un peu similaire. Un ami et camarade de classe était tombé sur la fable de La Fontaine "Le coche et la mouche" que l'on avait étudiée en classe. Il "récite" l'analyse de notre prof et l'examinateur est très enthousiaste. Il aura finalement une note de 16/20. Je tombe sur le même texte et le même examinateur. Je ressors donc la même analyse, presque mot pour mot. J'ai eu 10/20... Et je ne peux pas dire que ce soit la discussion avec l'examinateur qui m'ait pénalisé puisque j'ai eu droit à seulement deux questions, l'examinateur m'ayant assuré qu'il n'avait pas besoin de poser davantage de questions à quelqu'un qui connaissait le texte. Je me demande encore pourquoi une telle disparité dans la notation. Finalement, j'ai eu le bac avec la mention bien...

Attention avis biaisé de vilain prof. Hehe

Je passe outre toutes les raisons possibles derrière une telle note (hors sujet formel, non respect de la méthodologie du commentaire, mauvais prof etc), pour en arriver à l'essentiel : le but d'un commentaire de texte est d'en extraire un axe de lecture en le justifiant. A moins d'être complètement déconnecté du contexte d'écriture (comme par exemple expliquer l'évolution spirituelle de Robinson Crusoe à travers le prisme de la foi catholique alors que Defoe était protestant...), toute explication justifiée de façon cohérente grâce à des outils littéraires, historiques ou psychologiques est recevable, en revanche toute interprétation a priori correcte sortie du chapeau sans justification n'allant pas plus loin que la superposition d'idées de la personne qui commente serait peu pertinente. Ce qui me fait penser que le commentaire de la copie est soit enjolivé parce que fun soit que la copie le mérite pour les raisons évoquées au dessus.

Et une bonne analyse (pour rebondir sur ce qui a été dit dans les commentaires) ce n'est évidemment pas prêter une intention à l'auteur ou sur-interprêter le moindre détail, c'est les faire parler. Quand Steinbeck présente les propriétaires terriens assis dans leurs voitures discutant avec les ouvriers agricoles accroupis par terre, est-ce qu'il a consciemment créer cette image ? Peut être... Est-ce que l'impact de cette scène produit un sentiment de dominant-dominé et une hiérarchie des classes sociales dans ce contexte, surtout couplé à d'autres éléments textuels (habits, langage...) ? Indéniablement.
Il ne faut pas oublier qu'il y a évidemment une part inconsciente importante qui va déterminer la façon de s'exprimer pour atteindre un but visé.

Et puis, il y a ce que l'on sait de l'auteur (e). Quand Jane Austen explique que machine va faire du cheval le mercredi apres-midi, ce n'est pas pinailler que de comprendre cela comme un acte profondément subversif. L'auteure, féministe, a grandi dans ce milieu, où une fille de bonne famille devait participer à réceptions, réel rituel social dans le but de trouver un parti acceptable. Quand on lit un tel passage du bouquin, il ne faut pas comprendre que machine aime le poney, mais quelle se soustrait a ses obligations sociales et que donc elle est en rebellion avec ce systeme. D'ailleurs, quand une de ses héroïnes se marie avec quelqu'un qu'elle n'aime pas, c'est un happy ending selon les critères de l'époque où le but d'un bon mariage était l'ataraxie...
On ne peut pas faire abstraction de ce genre de chose pour comprendre le contexte d'écriture d'une oeuvre.

Et après se planter ou non en essayant de proposer un axe de lecture.

Un bon commentaire, c'est un exercice de funambule entre interprétation éclairé et didactisation d'éléments civilisationnels.

;)

a écrit : Cela tend à prouver ce que je pense depuis bien longtemps concernant la façon dont on nous enseigne le français : les soi-disant études de textes sont à la limite de la foutaise.
On nous demande d'étudier un texte, un livre, et de l'analyser. Mais lorsque l'on livre notre analyse, forcément personn
elle, on nous reproche souvent de ne pas avoir compris le sens du texte, la volonté de l'auteur...
Mais qui sont donc les professeurs, aussi doués et compétents soient-ils, pour affirmer avec autant de certitude que la pensée d'un auteur est bien celle qu'ils nous proposent ?
Pourquoi ne pas admettre que, parfois, l'auteur a pu vouloir exprimer tout autre chose, voire rien du tout, ni plus ni moins que ce qu'il a écrit ?
Ça fait bien longtemps que j'ai quitté les bancs de l'école et j'adore encore aujourd'hui le français, mais le cloisonnement de pensée qui nous est quasi imposé dans son apprentissage est vraiment regrettable...
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Je me permets de répondre parce que c'est le sujet de mes études. On ne sait pas ce que pense un auteur. C'est discutable mais je pense qu'on ne le saura jamais. En revanche on peut relever des éléments d'un textes qui ne sont pas sujet à interprétation. S'il y a une figure de style, on ne peut pas contester son existence, s'il y a un champ lexical, on ne peut que le remarquer ou l'ignorer mais on ne peut pas se tromper. En vérité il est presque impossible de se tromper à ce stade, il suffit d'avoir quelques connaissances. Ensuite, peu importe ce qu'a voulu dire l'auteur ou s'il a eu conscience des procédés employés, ce qui compte c'est ce que l'on a extrait comme substantifique moelle d'un texte. L'interprétation est ensuite libre mais la méthode d'analyse l'est moins. En France, on a l'exercice du commentaire composé, par exemple, qui permet de dégager une problématique qui devra être argumentée par des idées, des exemples et des interprétations possibles de ces exemples. C'est la méthode qui compte.
J'ajouterai que, par expérience, mes notes sont presque toujours les mêmes et je suis en fac de lettres. D'ailleurs, les notes sont souvent moins différentes pour une même copie de sciences humaines que pour une même copie de sciences.

Et le prof n était pas au courant qu’il avait sa fille (théoriquement avec le même nom) dans sa classe ?

Extrait de la page Wikipedia du fameux auteur :
"Au collège des Jésuites, il est cancre de la 11e à la terminale."
Ceci expliquant peut-être cela ?

a écrit : Attention avis biaisé de vilain prof. Hehe

Je passe outre toutes les raisons possibles derrière une telle note (hors sujet formel, non respect de la méthodologie du commentaire, mauvais prof etc), pour en arriver à l'essentiel : le but d'un commentaire de texte est d'en extraire un axe de le
cture en le justifiant. A moins d'être complètement déconnecté du contexte d'écriture (comme par exemple expliquer l'évolution spirituelle de Robinson Crusoe à travers le prisme de la foi catholique alors que Defoe était protestant...), toute explication justifiée de façon cohérente grâce à des outils littéraires, historiques ou psychologiques est recevable, en revanche toute interprétation a priori correcte sortie du chapeau sans justification n'allant pas plus loin que la superposition d'idées de la personne qui commente serait peu pertinente. Ce qui me fait penser que le commentaire de la copie est soit enjolivé parce que fun soit que la copie le mérite pour les raisons évoquées au dessus.

Et une bonne analyse (pour rebondir sur ce qui a été dit dans les commentaires) ce n'est évidemment pas prêter une intention à l'auteur ou sur-interprêter le moindre détail, c'est les faire parler. Quand Steinbeck présente les propriétaires terriens assis dans leurs voitures discutant avec les ouvriers agricoles accroupis par terre, est-ce qu'il a consciemment créer cette image ? Peut être... Est-ce que l'impact de cette scène produit un sentiment de dominant-dominé et une hiérarchie des classes sociales dans ce contexte, surtout couplé à d'autres éléments textuels (habits, langage...) ? Indéniablement.
Il ne faut pas oublier qu'il y a évidemment une part inconsciente importante qui va déterminer la façon de s'exprimer pour atteindre un but visé.

Et puis, il y a ce que l'on sait de l'auteur (e). Quand Jane Austen explique que machine va faire du cheval le mercredi apres-midi, ce n'est pas pinailler que de comprendre cela comme un acte profondément subversif. L'auteure, féministe, a grandi dans ce milieu, où une fille de bonne famille devait participer à réceptions, réel rituel social dans le but de trouver un parti acceptable. Quand on lit un tel passage du bouquin, il ne faut pas comprendre que machine aime le poney, mais quelle se soustrait a ses obligations sociales et que donc elle est en rebellion avec ce systeme. D'ailleurs, quand une de ses héroïnes se marie avec quelqu'un qu'elle n'aime pas, c'est un happy ending selon les critères de l'époque où le but d'un bon mariage était l'ataraxie...
On ne peut pas faire abstraction de ce genre de chose pour comprendre le contexte d'écriture d'une oeuvre.

Et après se planter ou non en essayant de proposer un axe de lecture.

Un bon commentaire, c'est un exercice de funambule entre interprétation éclairé et didactisation d'éléments civilisationnels.

;)
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Quelques fautes de français apparaissent dans votre texte, cher professeur ;-)

a écrit : C'est pourquoi dans certains systèmes scolaires, on ne demande pas à l'élève de deviner la pensée de l'écrivain mais que chacun interpréte le texte à sa façon ce qui est plus propice au développement de l'imagination de chacun. Si tu penses que le système scolaire français demande aux élèves de "deviner la pensée de l'auteur" et que le but des études littéraires est de "développer l'imagination", soit tu n'as eu que de très mauvais profs, soit tu n'as rien compris à ce qu'ils expliquaient...
La littérature, n'en déplaise à certains, ce n'est ni un cercle de parole ni un stage de développement personnel.

a écrit : Cela tend à prouver ce que je pense depuis bien longtemps concernant la façon dont on nous enseigne le français : les soi-disant études de textes sont à la limite de la foutaise.
On nous demande d'étudier un texte, un livre, et de l'analyser. Mais lorsque l'on livre notre analyse, forcément personn
elle, on nous reproche souvent de ne pas avoir compris le sens du texte, la volonté de l'auteur...
Mais qui sont donc les professeurs, aussi doués et compétents soient-ils, pour affirmer avec autant de certitude que la pensée d'un auteur est bien celle qu'ils nous proposent ?
Pourquoi ne pas admettre que, parfois, l'auteur a pu vouloir exprimer tout autre chose, voire rien du tout, ni plus ni moins que ce qu'il a écrit ?
Ça fait bien longtemps que j'ai quitté les bancs de l'école et j'adore encore aujourd'hui le français, mais le cloisonnement de pensée qui nous est quasi imposé dans son apprentissage est vraiment regrettable...
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Gray Faust, tu as tellement raison !!!! Et si il n'y avait que ça...

J’avais un prof de littérature exceptionnel en terminale. Il donnait gout à la lecture et à l’analyse par l’humour et surtout il disait toujours « si l’auteur n’y a pas pensé il est fort mais s’il y a pensé, il est encore plus fort » en parlant justement des analyses de textes.
Ça fait 12 ans et ça m’a vmt marqué.
Je trouve cette anecdote vraiment fun en tout cas. Finalement, le prof a-t-il su que c’est l’auteur lui même qui a fait le devoir?

a écrit : Ca me fait penser à mon bac de Français. L'oral est une fumisterie... on ne fait pas une explication de texte mais on récite celle que notre prof nous a livré en cours.
Le matin de mon passage à l'oral, un pote de ma classe passe et tombe sur un extrait de Mme de Bovari. Il connaissait bien le texte et
le travail que nous avions fait dessus en cours... et l'examinateur le démonte en disant qu'il a tout faux.
L'aprem, c'est mon tour, j'apprends sa mésaventure et que j'ai le même examinateur... qui me donne le même texte.
2 choix... je ponds une analysesorti de nulle part en occultant ce qu'on a vu en cours et en prenant une direction opposée le tout en 10 minutes... ou je dis mot pour mot la même explication de texte que mon collègue en espérant que le jury voit que, s'il y a une mauvaise interpretation du texte, elle vient de ma prof et qu'il soit donc indulgent avec nous...
J'ai choisi la 2nde option et j'ai eu 6...
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C’est pas l’oral je pense le probleme, c’est réellement le prof qui a enseigné ces analyses trés cadrées et aussi l’examinateur qui a une autre analyse trés carrée. Pourtant je n’aime pas les oraux mais le seul que j’ai apprécié ironiquement c’est mon bac de francais sur... mme bovary!
Et j’ai eu un super prof qui nous donnait des pistes évidentes du texte mais aussi plein d’autres pistes + ouvertes nous permettant justement de réagir selon la question posée à l’oral. Je me suis à la fois servie de mon cours mais aussi de mon ressenti et j’ai eu 14. Je dis pas que mon analyse est meulleure que la tienne, c’etait pt etre meme pas le meme texte mais du coup c’est le prof qui donne le mauvais cadre parfois, pas le probleme de l’oral (desolle j’suis sur mon iphone je vois pas ce que j’ecris)

Woody Allen avait joué avec ce problème d'interpréter ce qu'à voulu dire l'auteur dans un de ses films : il se dispute à la sortie d'un cinéma avec quelqu'un qui prétend qu'il n'a pas compris le film alors il va chercher l'auteur qui se trouve justement à quelques mètres et lui demande de dire à l'autre qu'il a raison et il ajoute pour le spectateur du film : "on aimerait bien avoir l'auteur sous la main quand ce genre de situations se produit dans la vie réelle" ou quelque chose comme ça...