En 2008, les mécaniciens de Boeing se mirent en grève pour protester contre leurs conditions de travail et le recours à des prestataires externes. Cela eut un effet dévastateur pour l'entreprise, qui perdait 100 millions de dollars par jour de grève en raison des commandes en retard et des pénalités qui y sont appliquées.. La grève dura près de 2 mois.
Tous les commentaires (57)
Le salaire minimum dans l'Etat de Washington (dont Seattle est la capitale) est un des plus bas des USA, aux alentours de 7,50 $ bruts de l'heure.
La direction n'a pas cédé pour ne pas amoindrir ses profits, bien sûr, mais aussi pour ne pas que ça donne des idées aux travailleurs des autres entreprises de l'Etat en exigeant la hausse du SMIC. Ca aura créé un précédent et du coup une propagation d'une hausse globale des salaires dans la région aurait augmenté le prix des biens et services des sous-traitants de Boeing. Donc pertes de profits sur tous les tableaux.
A n'en pas douter, Boeing n'a pas voulu céder à une grève qui aurait l'allure d'une grève par procuration pour tous les salariés de l'Etat de Washington.
Les 100 patates par jour, c'est bien le coût de la grève, uniquement.
Pour le coup pas de commentaire sur l'anecdote je ne m'y connais pas assez. Par contre certain me font bien rire avec leur vision. Je suis jeune j'ai 26ans j'ai un bac+3, je me suis d'abord fais exploite par une entreprise de télécom paye au rabais pour au final être remplace moi et mon équipe par d'autres jeunes étudiants. Ce boulot était censé m'apprendre les rudiments des télécoms. Au final j'ai passé mon temps sur un téléphone a faire des reset MoDem. Une superbe expérience quand on cherche du boulot... Bref impossible de trouver un boulot j'ai du quitter mon appartement car j'arrivais a la fin du bail(logement jeune ou étudiant) j'ai du commencer ma nouvelle vie dans une voiture. J'y suis reste des mois sans rien trouver. Et au final j'ai trouve un boulot dans un tout autre secteur dans le quel je n'ai pas fais d'études. J'allais travaille tous les matins en me lavant au préalable avec des bouteilles d'eau et un mal de dos horrible. Avec le sourire. Je me défoncé les tripes dans ce boulot je faisais des heures sup impayés allant jusqu'à 4h au dessus de lheure indiquée sur mon contrat. J'ai un premier CDD de six mois et deux autres de la même durée. Deux mois avant la fin du dernier CDD je pensais décrocher un CDI je me disais tu as un studio un toit tu vas t'en sortir et tu vas être bien paye, dans le bureau je suis tombe de haut on ma pas renouvelé. Ce secteur est bouche et il y'a peu de perspective d'avenir pour moi. J'ai gagne un toit et en prime je peux même pas me payer la réparation de ma voiture. Je suis pas un cas isole on est pleins dans cette merde a en perdre les cheveux. Et donc quand je vois une grande gueule parler des chômeurs de cette manière sans savoir ce que certains traverse ça me révolte. J'ai eu trois phase de ma vie dans la rue a pas savoir quoi bouffer a sûrement chier dans "vos" buissons alors oui je peux le dire. DES ESCLAVES et DES PATRONS.
Y'a plus "d'humanisme" quand on parle de fric.
La patiente des grevistes poussera toujours au respect. On doit trouver beaucoup de grevistes chez les pecheurs
Malheureusement, il faut se rendre à l'évidence, les employeurs ont peur de s'engager à long terme, même si un CDD leur coute plus cher, en cas d'un ralentissement de l'activité par exemple, ils préfèrent pouvoir ne pas renouveler un CDD que d'être "coincé" avec un CDI.
La France a un marcher du travail très rigide contrairement aux pays anglo-saxons. Alors oui, on va dire qu'aux US il n'y a pas d'alloc chômage etc. mais la différence c'est qu'avec des diplomes on trouve du travail relativement facilement.
Je vis en Pologne et ici les entreprises poussent comme des champignons!
A Varsovie il y a des entreprises qui sont en pénurie de main d'œuvre.
La boite de ma femme, un leader dans la Pharma, recherche 200 personnes depuis 1 an: comptables, secrétariat, recherches etc. pas besoin de parler le polonais, juste l'anglais.
Dans la mienne, une banque américaine, ils recherche 170 personnes. Ils prennent même sans expérience.
Après 3 mois d'essai, un CDI... et pourtant ces entreprises ont du fric. Les conditions de travails sont excellentes avec des salles de repos, de jeux, machines à cafés gratuits, des accès à prix cassé à des salles de sport à prix cassé etc.
La Pologne a un système en terme de protection sociale très proche de celui de la France mais le système de santé, même si il est bon est saturé. Du coup faut prendre une assurance privée pour des centres médicaux privés: dans ma boite c'est pris en charge 100% par la société! Congé maternité d'un an, maladie payée 80% dès le premier jour, 26 jours de congés payés. Par contre il faut accépter de travailler 40 heures par semaine.
Pourquoi de si bonnes conditions? Peut être qu'en France il y a 1 poste et 500 candidats et qu'à Varsovie c'est 500 postes et 1 candidat (j'exagère mais l'idée est là!). Quand on a des employés on fait tout pour les garder.
Les plus gros syndicats du Monde sont aux US et pourtant ils ne sont pas en grève tous les 2 mois comme en France...
Peut être que les patrons sont plus à l'écoute aussi...
dans mon commentaire j'essaie de montrer qu'en France le marcher du travail est fermé, donc le rapport de force est déséquilibré car il y a peu d'emploi... en gros si t'es pas content tu peux te casser de toute façon on te remplacera rapidement.
Ce n'est pas le cas dans un système de plein emploi où les entreprises se battent pour trouver du personnel et essaient de garder ceux qu'ils ont.
Maintenant, je trouve qu'en France il y a peu de dialogues constructifs entre les syndicats et les patrons (contrairement à l'Allemagne, aux UK ou aux US). Donc oui, c'est EN PARTIE à cause des syndicalistes.
Je ne suis pas du tout syndicaliste, juste un salarié comme un autre. Et oui, c'est de la faute des patrons dans 100% des cas, dans les grandes entreprises qui font du bénéfice. Je ne parle pas des PME qui s'en sortent malheureusement comme elles peuvent.
Votre message ne compte aucune modération comme ce qui se passe dans les soi-disant dialogues sociaux français.
D'ailleurs au R.U. et en Allemagne l'économie va bien mieux qu'en France qui stagne... mais ça tout le monde le voit sauf les français.
Reprenons l'exemple de Boeing en 2008. Une entreprise qui se portait bien, avec un carnet de commande rempli notamment par la demande du 787. Les salariés demandent une renégociation sur le renouvellement de leurs contrats. Cela leur est refusé tout net. Ils se mettent en grève.
Mais enfin, pourquoi cela a-t-il duré 2 mois ? Pourquoi diable, dans une entreprise où tout va bien, les salariés ont-ils besoin de se mettre en grève pour être entendus ? Les ouvriers ne demandaient pas qu'on leur double leur salaire, ils voulaient renégocier les termes sur la durée de leurs contrats pour avoir un minimum de sécurité au niveau de leur emploi. La renégociation de la convention collective portait également sur le recours abusif à des sous-traitants, pour augmenter la compétitivité de l'entreprise, mais qui avait entrainé des suppressions de postes. Pourquoi se séparer de personnel compétent, tout ça pour gagner des bouts de chandelles en externalisant, alors même qu'on gagne déjà pas mal d'argent ?
Parce que la direction préfère investir sur autre chose que sur les compétences de ses salariés. C'est ça qui est déplorable dans l'attitude de la direction de Boeing. Les entreprises gagneraient tellement à fidéliser leurs salariés compétents...
Mon avis est que dans un système comme en France, les personnes peuvent être remplacées facilement (je parle juste de remplacer une personne par une autre, et non les compétences).
Il y a aussi le rapport de force qui est en faveur des entreprises. Ce sont elles qui décident de donner du travail à quelqu'un et pour un poste qui offrent, il y a beaucoup de candidat. En gros: si l'employé n'est pas content il n'à qu'à partir de toute façon il y a plein de gens qui font la queue capable de le remplacer. C'est triste mais c'est comme cela. La très grande majorité des emplois ne demandent pas des connaissances telles que seule une poignée de types savent le faire. Pas certain que l'on trouve beaucoup de grévistes à Boeing qui sont ingénieurs en aéronautiques, spécialisés dans l'aérodynamisme ou dans les communications radio etc. ceux là ils doivent avoir des conditions de travail très convenables!
Pour reprendre un de mes commentaires, je vis à Varsovie. Certes, on ne parle pas de l'Eldorado mais d'un pays qui tourne bien et offre des avantages aux entreprises étrangères: main d'œuvre qualifiée (un des meilleurs système d'éducation au Monde), main d'œuvre pas chère, une culture du travail, un impot sur les bénéfices à 19%, un pays stable politiquement avec de véritables structures politiques et économiques etc.
Le point négatif c'est qu'il n'y a pas assez de gens pour travailler! Les boites et recruteurs démarchent sur LinkedIn, et les sites de recherche d'emploi A L'ETRANGER! Dans ma boite il y a beaucoup d'espagnols, d'italiens et de portugais.
depuis 2006, les salaires ont explosés à Varsovie sans que les prix ne flambent. Beaucoup d'entreprises offrent à leurs employés des conditions de travail excellentes en terme de lieu de travail, mais aussi en aménagement du temps de travail. Ils recrutent des jeunes sans expérience (dans mon équipe, la moitié des personnes ont moins d'un an d'expérience) et misent aur la formation en interne.
Et pour peu en plus que vous ayez de l'expérience vous pouvez facilement négocier votre salaire (en une phrase dans un email lors de mon embauche j'ai ainsi augmenté mon salaire de 10% par rapport à ce qui m'avait été proposé). Il faut juste parler au moins l'anglais à un niveau de travail.
En fait les entreprises ont des services de recrutement de dizaines de personnes recevant des primes à chaque fois qu'un nouvel employé est recruté et passe sa période d'essai avec succès. Aussi, si vous faites venir quelqu'un dans l'entreprise et qu'elle passe sa période d'essai, vous touchez une prime de 7 à 12% de votre salaire mensuel brut.
Je connais une personne qui a fait venir au moins 8 personnes dans la boite en moins d'un an!
Pourquoi je m'étale là dessus? Parce qu'au contraire de la France, le rapport de force en Pologne est inversé et les entreprises cherchent à fidéliser tous leurs employés. Tout vient de là.
Il s'agit donc en France de travailler aur des compromis comme cela a été fait en Allemagne. Aujourd'hui, on y vit mieux qu'en France en terme d'emploi (car la choucroute tous les jours...)
Nous sommes d'accord qu'effectivement en France le rapport de force penche du côté des entreprises, du fait du chômage élevé. Cela dit, cela ne doit pas pousser les entreprises à faire n'importe quoi.
Un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec vous, c'est la qualification. Qu'est-ce qui vous permet de dire qu'un mécano de chez Boeing est plus "remplaçable" qu'un ingénieur ? Ce n'est donc que le niveau d'étude qui créé la compétence ? L'expérience n'a rien à voir là-dedans ?
Le mécano qui bosse chez Boeing depuis 20 ans et qui a, de fait, acquis un savoir-faire inestimable a autant de poids, à mes yeux, que le jeune ingénieur en aéronautique qui a acquis par ses études un savoir inestimable. Et ce serait une lourde perte de se séparer de l'un ou de l'autre. Et d'ailleurs, question ouverte : pourquoi l'ingénieur devrait avoir des conditions de travail plus convenables que ledit mécanicien ?
Je suis d'accord sur un autre point, c'est que la choucroute tous les jours ça devient vite indigeste !
Il me semble évident que c'est plus difficile de trouver un ingénieur dans un secteur très spécifique qu'un mécano. Du coup, l'un est plus facilement remplaçable que l'autre. Celui que l'on a des difficultés à trouver/remplacer est dans un rapport de force bien plus équilibré que le mecano.
Quant à la Pologne, je voulais juste illustrer l'idée que tout vient du rapport de force entre l'offre et la demande.
Allez dire ça à ma boîte qui a mis 4 mois à trouver un cariste. Un cariste ! Pas un ingénieur en micro-biologie, qu'elle a mis 1 semaine à trouver.
La connaissance est toute relative. La compétence ne l'est pas.