L'étude qui vous explique que le chocolat fait maigrir

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Pour tenter de prouver que les études scientifiques sur les régimes publiées dans les revues ne sont pas toujours fiables, une équipe de documentalistes mit sur pied une étude volontairement fausse qu'ils réussirent à faire publier et diffuser. Le thème : faire croire que le chocolat est un aliment amaigrissant.


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a écrit : Peut-être qu "il n est pas facile de vérifier facilement ", mais enfin faut prendre son temps et regarder les pour et les contre, surtout. C est pas facile, c est un sujet complexe.

Bonnes vidéos selon moi: quand l auteur de l étude doit répondre à certains détracteurs. Il ne s'en sort pas
toujours bien, d ailleurs.
Pour ceux que la question de la dangerosité des ogm intéresse, en allant simplement sur youtube vous trouverez pas mal de vidéos concernant l étude de seralini. Pour vous faire votre propre opinion.
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Dans une vidéo, une personne peut te noyer de fausses informations, les arguments s'enchaînant les uns après les autres. Une vidéo est dans l'émotion de l'instant, ne favorise pas la réflexion et l'esprit critique.

Certains ont appelé cet enchaînement le "Gish galop" (galop de Gish), en faisant référence à ce créationniste célèbre adepte des débats avec des scientifiques, qui déballait un nombre incalculable d'absurdité avec son temps de parole, afin de mettre le doute à l'auditoire : le détracteur ne pouvait sérieusement n'en réfuter sérieusement qu'un certain nombre, pouvant laisser le doute sur la véracité des autres arguments.


Dans un article, tu as le temps de revenir sur ce qui a été dit, de constater la cohérence ou l'incohérence du discours, de regarder les sources invoquées, d'aller les vérifier, les recroiser, de faire travailler ton esprit critique.

a écrit : Sauf que justement l auréole quasi religieuse dont joui la science conduit les lobbies à l utiliser comme instrument de propagande à travers les médias, qui répondant à la logique du marché ( produire sensation pour vendre son papier) ne prennent pas le temps de vérifier et recouper les infos. En d autres termes, si on nous avait pas averti que cette étude sur le chocolat était bidon, le grand public y croirait encore. Le temps qu elle fasse, comme vous dites, "son chemin dans la communauté scientifique " ou pas, y en aurait déjà eu beaucoup de vendu, du chocolat.. Afficher tout Ce fait met plus en évidence le peu de cas que les journalistes grand public font des études préliminaires, en plus du peu de sérieux de certaines revues scientifiques quant à la revue par les pairs.

Toutes les revues ne se valent pas, la revue en question n'a pas été choisie par hasard.

L'auteur de la supercherie l'explique bien :
"Puisqu’on sait bien que ce torchon ne risque guère d’être retenu par une revue un tantinet sérieuse, on préfère acheter les services d’un journal qui ne vérifie jamais à fond la validité des informations scientifiques qu’on lui propose. Et le tour est joué : votre œuvre de science-fiction a désormais le statut d’une authentique publication scientifique."
future.arte.tv/fr/etudes-scientifiques-info-ou-intox

a écrit : Non, l'entreprise ne le pourra pas.

Lorsque tu sors de ton entreprise depuis ton ordinateur, tu sors avec une ou plusieurs (peu) IP qui sont celles de la société. Tu ne peux pas les changer, l'entreprise ne possède que peu d'IP publiques.

Techniquement, puisque tu veux des déta
ils et que c'est de mon domaine d'expertise ;), on utilise un moyen technique pour permettre à un nombre très important de terminaux IP (ordinateurs, smartphones, objets connectés) d'accéder à Internet à partir d'un nombre limité d'adresses IP publiques : c'est ce que l'on appelle le NAT, pour Network Address Translation (traduction d'adresse réseau).

Les IP "publiques" sont celles qui sont accessibles depuis l'extérieur. Un composant réseau appelé routeur (comme ta box internet) "traduit" ton adresse IP locale (les objets connectés de ta maison dans le cas de ta box) en leur permettant de passer par l'adresse publique : elle seule est visible de l'extérieur.

Mais ça ne marche que dans un sens : personne ne peut se connecter à ton smartphone depuis l'extérieur si ton smartphone n'a pas sa propre IP publique, ce qui n'est pas le cas derrière ta box.

Lorsque tu accèdes à Internet depuis n'importe quel ordinateur/objet connecté comme dans une entreprise, tu es toujours visible avec la même adresse IP : si elle est bloquée sur un site, aucun objet connecté derrière le routeur NAT ne pourra y accéder.

Les IP arrivent à pénurie mondialement, avec le protocole IP version 4. C'est à dire qu'il est difficile, selon les localisations, d'obtenir de nouvelles IP.

La version 6 du protocole IP (Internet Protocole) devrait résoudre cette pénurie pour un moment, mais il n'est pas encore appliqué globalement. Et de toutes les façons, obtenir une IP, ou une plage contiguë d'adresses IP coûte cher.

J'espère que c'était assez clair :).

fr.m.wikipedia.org/wiki/Network_address_translation
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Merci pour le lien. Effectivement c est vachement technique, mais si j ai bien compris ça veut dire que si je fais de la propagande pour un médicament sur Wikipedia et que j en suis banni, je n ai pas la possibilité d aller dans un cibercafé ou sur l ordinateur d un ami pour continuer, c est bien ça ? Ou bien c est que j en ai la possibilité, mais c est pas facile (à cause de la raréfaction des adresse IP qui n est pas.encore totalement résolue)et que ça coûte cher (encore que pour un labo pharmaceutique..) ?

Dans le premier cas c est rassurant, dans le deuxième un peu moins.

Vous pouvez me dire si j ai bon sur un des deux cas ou j ai vraiment pas capté ?

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a écrit : Les pouvoirs publics français compétants (pourtant plutôt frileux sur les OGM) se sont aussi prononcés sur la faiblesse de l'étude.
m.actu-environnement.com/actualites/risques-sanitaires-ogm-phyto-seralini-16864.html

Il y a aussi le fil de discussion sur les OGM dans le forum, qui permet
tent d'échanger à ce sujet, qui ne concerne pas l'anecdote.
forum.secouchermoinsbete.fr/topic/162-les-ogm/
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Ah merci pour le lien, effectivement c est intéressant comme lien, je conseille à tous ceux qui s intéressent à l éventuelle dangerosité des ogm alimentaires pour la santé de le lire.

Pour ce qui est du hors-sujet c est vous qui avez commencé à dénigrer l étude de seralini, qui si sur certains points est criticable ( j invite à jeter un oeil sur youtube ou l on peut voir seralini répondre à ces critiques bien ciblées), ne m en n a pas moins convaincu qu il faut appliquer le principe de précaution sur la question des ogm dans l alimentation. Ça veut dire, qu on n est pas sûr que ce soit bon ou mauvais à cent pour cent, il faut plus d études.

Donc si vous n aviez pas commencé avec cette étude, on serait pas hors sujet présentement.

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a écrit : Comme son nom l'indique, une déclaration est faite par les personnes qui déclarent, et ça n'est pas fait devant un juge ou un notaire, si c'est la question ;).

Concernant les payeurs, ce qui est intéressant avec la science, c'est que même si on n'y croit pas et que cela contredit
nos croyances, un fait scientifique reste vrai quoi qu'il arrive, et quel que soit la personne qui l'a trouvé ;). D'autant plus si l'expérience a pu être reproduite avec succès par une équipe indépendante !

Les résultats d'études n'ont que peu de valeur pour le grand public, s'il n'a pas compris comment fonctionne la science. Et leurs résultats préliminaires, demandant validation et revue par la communauté, sont souvent interprétés à tord comme définitifs par des journalistes incompétents ou peu scrupuleux, avides d'information sensationnelle à publier.

Les chercheurs se basent sur des faits pour élaborer des hypothèses et aboutir à d'autres faits, même si ces faits contredisent les idées du départ : une étude correctement réalisée permet d'enrichir nos connaissances et aller plus loin.

Si le "payeur" n'a pas les résultats escomptés, il peut :
- décider de tenter de la reproduire afin d'être sûr des résultats,
- ne pas la publier,
- la publier en toute honnêteté intellectuelle, sachant que tout résultat le fait avancer sur le sujet, - tenter de publier une étude falsifiée : données partielle, sélectionnées afin de coller au résultat escompté, erreurs volontaires de statistiques, etc.

Après, quelles sont les conséquences de ce dernier point, qui est bien sûr déjà arrivé, bien que de manière très marginale ?

Les études scientifiques sont la matière pour avancer dans la recherche : il ne suffit pas de conjecturer, il faut vérifier que l'on n'est pas dans l'erreur. Les chercheurs de diverses communautés vont donc baser leurs travaux sur les études précédentes, et vite s'apercevoir de la supercherie, puisqu'ils n'arriveront pas aux mêmes conclusions.

La communauté scientifique va aussi chercher à reproduire les résultats cruciaux pour la suite de la recherche, analyser le protocole décrit, les mesures, le groupe témoin, la taille des échantillons, etc : là encore, les études truquées ne font pas long feu. Sans compter les "anti-" qui rêvent de pointer une erreur méthodologique pour marquer des points pour leur camp.

Et le retour de bâton est sévère : le chercheur est désavoué et il est très difficile pour lui de regagner sa crédibilité. Et quel serait l'intérêt pour une entreprise de publier des études réalisées par un chercheur désavoué ? Toute crédibilité serait alors perdue. Ce ne sont des conséquences souhaitables pour personnes, on cherche donc à les éviter.

Un peu de contexte :
lejournal.cnrs.fr/billets/osons-parler-de-la-fraude-scientifique
histoire-cnrs.revues.org/566


Voici ce qui fait que le "qui paie" n'a que peu d'importance par rapport à la qualité du contenu de l'étude. S'il faut plus de détails, je t'invite à en discuter sur le forum, on risquerait d'être hors-sujet.
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Merci pour le lien. Donc, pour la déclaration d absence de conflits d intérêts, si j ai pigé, elle est faite par le chercheur lui même. Par contre ( je répète la question) il y a t il des sanctions prévues par la loi en cas de déclaration erronée ?

Ensuite vous dites "un fait scientifique reste vrai quoiqu il arrive". Mais si on fait des études de trois mois sur des rats alimentés au mais transgenique on n obtient pas les mêmes résultats que si on fait cela sur vingt-quatre mois. Est ce à dire qu on a deux fait scientifiques qui restent vrai quoiqu'il arrive ?

Puis vous dites que la question de qui paie les scientifiques n a que peu d importance. Car un mauvais scientifique serait banni techniquement de la communauté scientifique (à supposer qu il y ait UNE communauté scientifique). Alors pourquoi les lobbies de l agro-alimentaire trouvent toujours des études qui vont dans leur sens depuis des dizaines d années? Et puis surtout , comment fait un chercheur honnête pour remplir son frigo, parce que si une boîte veut une étude pour se faire de la pub via les médias, et qu il ne trouve pas les "bons" résultats, je doute qu il sera contraté de nouveau par le secteur privé.

J arrive pas à comprendre comment la communauté scientifique ( si tant est qu elle existe) pourrait être dans son ensemble totalement digne de foi dans la mesure où les financements émanent toujours plus d entreprises à but lucratif. Qui paie commande, ça a toujours été comme ça.

Pour terminer je dirai qu on est pas hors sujet, mais que même si on l était je répondrais ici, puisque c est vous qui avez lancé le sujet de l étude de seralini sur les ogm alimentaires, alors vous pouvez pas botter en touche après avoir lancé la partie.

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a écrit : Dans une vidéo, une personne peut te noyer de fausses informations, les arguments s'enchaînant les uns après les autres. Une vidéo est dans l'émotion de l'instant, ne favorise pas la réflexion et l'esprit critique.

Certains ont appelé cet enchaînement le "Gish galop" (galop d
e Gish), en faisant référence à ce créationniste célèbre adepte des débats avec des scientifiques, qui déballait un nombre incalculable d'absurdité avec son temps de parole, afin de mettre le doute à l'auditoire : le détracteur ne pouvait sérieusement n'en réfuter sérieusement qu'un certain nombre, pouvant laisser le doute sur la véracité des autres arguments.


Dans un article, tu as le temps de revenir sur ce qui a été dit, de constater la cohérence ou l'incohérence du discours, de regarder les sources invoquées, d'aller les vérifier, les recroiser, de faire travailler ton esprit critique.
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C est vrai que l article à du bon dans ce sens. Par contre ce que vous dites sur la vidéo n est qu en partie justifié. En effet la vidéo peut présenter deux grands points positifs.

D abord, il faut chercher une vidéo de débat contradictoire, donc ou y a des gens qui sont pour et d autres qui sont contre ( je sais pas si on trouve cette contradiction dans les articles). Si vous tapez sur youtube "seralini débat " ou "seralini assemblée nationale " vous verrez que le gars est mis en difficulté par ses adversaires, il y a des arguments intéressants des deux côtés.

Le second point, c est que s'agissant d une vidéo vous pouvez toujours mettre en pause et revenir en arrière pour analyser avec plus d acuité ce qui est dit et comment c est dit et par qui.

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a écrit : Ce fait met plus en évidence le peu de cas que les journalistes grand public font des études préliminaires, en plus du peu de sérieux de certaines revues scientifiques quant à la revue par les pairs.

Toutes les revues ne se valent pas, la revue en question n'a pas été choisie par hasard.

> L'auteur de la supercherie l'explique bien :
"Puisqu’on sait bien que ce torchon ne risque guère d’être retenu par une revue un tantinet sérieuse, on préfère acheter les services d’un journal qui ne vérifie jamais à fond la validité des informations scientifiques qu’on lui propose. Et le tour est joué : votre œuvre de science-fiction a désormais le statut d’une authentique publication scientifique."
future.arte.tv/fr/etudes-scientifiques-info-ou-intox
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Ouais j ai vu le doc, pour une fois on est peut-être d accord. Ils parlent d ailleurs d une obscure revue pakistanaise pour publier l étude, pour cent dollars, une revue qu à rien à voir avec le sujet de l étude.. Une étude super mal faite.. Bon. Voilà où on en est avec la science, totalement instrumentalisée (du moment qu y a du pognon à faire) un peu comme la religion quoi. Comme la presse aussi d ailleurs.

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a écrit : Ah merci pour le lien, effectivement c est intéressant comme lien, je conseille à tous ceux qui s intéressent à l éventuelle dangerosité des ogm alimentaires pour la santé de le lire.

Pour ce qui est du hors-sujet c est vous qui avez commencé à dénigrer l étude de seralini, qui si sur certains points est
criticable ( j invite à jeter un oeil sur youtube ou l on peut voir seralini répondre à ces critiques bien ciblées), ne m en n a pas moins convaincu qu il faut appliquer le principe de précaution sur la question des ogm dans l alimentation. Ça veut dire, qu on n est pas sûr que ce soit bon ou mauvais à cent pour cent, il faut plus d études.

Donc si vous n aviez pas commencé avec cette étude, on serait pas hors sujet présentement.
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J'ai cité l'étude Seralini dans le cadre de l'anecdote ;), pour montrer la différence entre le retour de la communauté scientifique (rejet et critique majoritairement) et celui des médias grand public ("la preuve que les OGM sont dangereux").

Mon commentaire n'avait pas pour but de débattre sur les OGM, c'est pour cela que je rappelle le forum dans ce cas :).

a écrit : Ouais j ai vu le doc, pour une fois on est peut-être d accord. Ils parlent d ailleurs d une obscure revue pakistanaise pour publier l étude, pour cent dollars, une revue qu à rien à voir avec le sujet de l étude.. Une étude super mal faite.. Bon. Voilà où on en est avec la science, totalement instrumentalisée (du moment qu y a du pognon à faire) un peu comme la religion quoi. Comme la presse aussi d ailleurs. Afficher tout Justement non : il y a des revues qui font peu de cas du contenu du moment qu'elles arrivent à publier quelque chose (une étude n'a que peu de valeur venant de cette revue), et les "grandes" revues, qui peuvent certes faire des erreurs de temps en temps, mais dont les publications sont en général tout à fait bien revues, critiquées voies refusées avant publication.

C'est ce mécanisme tout à fait humain et scientifique qui est souvent shuntée par la presse grand public, qui prend le résultat d'une étude pour argent comptant qu'elle que soit l'origine de la publication.

Mais la science n'attend pas la correction des erreurs de compréhension du grand public pour continuer ;). C'est pour cela qu'il a, sur certains sujets scientifiques comme les OGM, un décalage important entre le consensus scientifique (les OGM sont sains, on maîtrise la technologie, on a 20 ans de recul et de nombreuses études pour le montrer) et l'opinion du public (les OGM c'est nouveau, pas assez testé, ça fait pousser une deuxième tête aux vache, ou 3 kg de tumeur aux rats, les études sont truquées, les scientifiques sont payés par Monsanto).

C'est pour cela, pour rester dans le contexte de l'anecdote, qu'il faut revenir aux sources, aux études, et aux échanges et critiques scientifiques autour de la validité des études. La presse généraliste est en général un mauvais relai pour ce genre d'informations.

Et changer d'avis lorsque c'est une impulsion émotionnelle qui nous a fait prendre position est très difficile voir impossible.

a écrit : Ma mère y a cru.... Après avoir vu le documentaire à ce sujet il y a quelques semaines.... Si le chocolat fais maigrire alors je suis un pt danorexique

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a écrit : C est vrai que l article à du bon dans ce sens. Par contre ce que vous dites sur la vidéo n est qu en partie justifié. En effet la vidéo peut présenter deux grands points positifs.

D abord, il faut chercher une vidéo de débat contradictoire, donc ou y a des gens qui sont pour et d autres qui sont contre (
je sais pas si on trouve cette contradiction dans les articles). Si vous tapez sur youtube "seralini débat " ou "seralini assemblée nationale " vous verrez que le gars est mis en difficulté par ses adversaires, il y a des arguments intéressants des deux côtés.

Le second point, c est que s'agissant d une vidéo vous pouvez toujours mettre en pause et revenir en arrière pour analyser avec plus d acuité ce qui est dit et comment c est dit et par qui.
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Ne t'est-il pas déjà arrivé, lors d'un échange stressant et important comme un entretien d'embauche ou un examen oral, de ne pas trouver les bons mots, et de regretter ensuite ?

C'est ce qui se passe dans les débats "live", même si on peut y trouver des informations intéressantes : temps mal réparti, interlocuteur qui ignore les points essentiels et tourne autour du pot, sans compter le Gish galop déjà mentionné, pas le temps de tout traiter, etc. On en ressort souvent avec un goût de trop peu. On est dans l'émotion, l'immédiat, pas dans la réflexion posée.

Les échanges de points de vue, il y en a aussi par écrit, bien sûr, mais les auteurs ont le temps de poser leurs arguments, de donner leurs sources, etc. Et comme toujours, il ne faut pas rester dans sa chambre d'écho : il faut aussi lire et consulter ce que disent les opposants à nos idées.

Ce n'est que dans ce cas d'une démarche intellectuelle saine et honnête, dénuée d'émotions paralysant la réflexion, que l'on arrive à tirer le vrai du faux. Il faut analyser les faits, les preuves, la justesse des arguments.

Bien connaître les logiques fallacieuses est très important dans ce contexte.
www.charlatans.info/logique.shtml

Exemple 1, débat sur le 11/9 :
theness.com/neurologicablog/index.php/911-conspiracy-debate-part-i/
Exemple 2, sur la pseudo-médecine (pas un débat, mais une réponse argumentée) :
lepharmachien.com/jacynthe-rene-solaire/
Au passage ces deux blogs de professionnels de la santé sont excellents pour l'esprit critique ! Tu y retrouveras beaucoup des informations déjà données sur le fonctionnement de la recherche scientifique.


Pour la mise en pause de la vidéo et une deuxième lecture, c'est rarement fait, et c'est inutile si les sources, les bases d'argumentation, ne sont pas dans le contenu ;). Avec un article, le moteur de recherche est à un clic, alors que bien souvent on n'interrompt pas une vidéo toutes les 30 secondes.

Tu vois, je ne peux m'empêcher de faire des pavés pour être rigoureux et précis, on serait mieux dans le forum ;). Mais au moins, on est complètement dans le sujet !

a écrit : La grosse industrie des compléments alimentaires est complètement hors de la science, en faisant des prétentions de santé vagues afin de ne pense faire pincer pour publicité mensongère. Les aliments qui "boostent" notre système immunitaire sont du pur marketing, rien à voir avec la science.

Il n
e fait pas tout mettre dans le même panier ! Ce qui se vend avec des arguments pseudo-scientifiques, des articles à sensations dans la presse, ou des faux débats lancés par des personnes ayant quelque chose à vendre, ou une idéologie à propager.

Tout cela n'a rien à voir avec la science.
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A quel moment ai-je évoqué les compléments alimentaires ?

Ton analyse fait un raccourci au sujet mon commentaire.

En outre, le domaine de la nutrition est une science qui parle le langage de la biologie.

Je pense que c'est réducteur de placer la nutrition au rang des pilules miracles.

D'ailleurs, si elle devait être prise au sérieux elle pourrait aider certains patients d'hôpitaux a mieux guérir et aider certains autres à ne pas y entrer (à l'hôpital).

PS : je ne suis pas une despotique du healthy way of life :)

a écrit : Une autre étude américaine dit qu'il est déconseillé aux manchots de prendre du chocolat...

Plus sérieusement, j'ai étudié que c'est une forme de "légitimité par l'autorité" :

le lecteur lit "une étude scientifique" faite par un "expert" =
le lecteur ne se pose pas de questions & estime que l'auteur sait de quoi il parle...
Ca ne s'applique pas uniquement au domaine scientifique, un politicien,un policier...
Toute personne supposée s'y connaitre dans un domaine où l'on n'est pas vraiment à l'aise peut nous faire gober cela...
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Exactement.

a écrit : Sauf que justement l auréole quasi religieuse dont joui la science conduit les lobbies à l utiliser comme instrument de propagande à travers les médias, qui répondant à la logique du marché ( produire sensation pour vendre son papier) ne prennent pas le temps de vérifier et recouper les infos. En d autres termes, si on nous avait pas averti que cette étude sur le chocolat était bidon, le grand public y croirait encore. Le temps qu elle fasse, comme vous dites, "son chemin dans la communauté scientifique " ou pas, y en aurait déjà eu beaucoup de vendu, du chocolat.. Afficher tout Exact !

a écrit : Quelle publicité fait-elle croire que le bio fait fait maigrir ?

Bio ou non-bio, au final on a la même chose dans notre assiette, on a juste payé plus cher.
Préjugé dans les deux cas !

Le bio fait maigrir et/ou est bon pour la santé.

Et :

Le bio et le non-bio ça revient à manger la même chose.

Je pense que ce que cette personne a voulu dire c'est évoqué l'amalgame qu'on fait entre produit cultivé/ élevé sainement et santé préservée.

Quant au fait que le bio et le non-bio c'est du pareil au même et que uniquement le prix les différencie, peut être se renseigner un peu plus, plutôt que de partir sur un argument basé sur la seule facette monétaire :)

a écrit : Tout à fait. A la base, la science n'a pas pour vocation d'être commercialisée.
Le chercheur qui cherche sur un sujet qui le passionne n'existe quasiment plus de nos jours.
Aujourd'hui, on embauche un chercheur, on lui demande de trouver, par exemple, une pillule qui fait maigrir et
on exige des résultats en deux ans sinon, viré.
Le chercheur n'a souvent pas d'autre choix que de biaiser les résultats s'il ne veut pas être fichu à la porte et voir son nom trainé dans la boue et on se retrouve aujourd'hui avec des tas de pillules et de bidules hors de prix, au mieux; rarement; plus efficace, très souvent quasi identique que le même truc découvert 30 ans plus tôt et au pire carrément dangereux mais vendu quand même.
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Tout a fait d'accord.

On peut aussi faire le rapprochement entre science et politique.

Certains gros labos sont très proches des dirigeants politiques.

A plus petite échelle par exemple : les cadeaux faits aux médecins pour placer les médicaments.

C'est du sponsoring pur et simple.

a écrit : Préjugé dans les deux cas !

Le bio fait maigrir et/ou est bon pour la santé.

Et :

Le bio et le non-bio ça revient à manger la même chose.

Je pense que ce que cette personne a voulu dire c'est évoqué l'amalgame qu'on fait entre produit cultivé/ élevé sai
nement et santé préservée.

Quant au fait que le bio et le non-bio c'est du pareil au même et que uniquement le prix les différencie, peut être se renseigner un peu plus, plutôt que de partir sur un argument basé sur la seule facette monétaire :)
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Tu imagines bien que je me suis renseigné dessus depuis plusieurs années : le bio est entouré de nombreux mythes, comme celui que les aliments bio ne contiennent forcément pas de pesticides, ce qui est faux : les pesticides "bio" sont autorisés par la législation. Ils sont cependant moins efficaces, et durent moins longtemps, on en met donc plus.
skeptoid.com/blog/2014/11/29/tell-gmo-producers-to-stop-being-so-organic/

Source : la législation européenne sur le bio.

Je persiste :
- est nutritionnellement identique au conventionnel (la magie n'existe pas, une pomme est une pomme),
- nécessite très souvent plus de surface agricoles que le conventionnel,
- fournit très souvent des récoltes en moindre quantité que le conventionnel,
- est aussi souvent fabriqué par les mêmes entreprises qui font du conventionnel (il n'y a qu'à regarder les rayons du supermarché tout le monde ne fait pas ses courses en biocoop),
- est en moyenne plus cher que le non-bio.

Les mythes du bio :
skeptoid.com/episode.php?id=4019
www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1390
Comparaison bio/conventionnel : skeptoid.com/episodes/4166

Je fais ce commentaire pour simplement te montrer que je ne suis pas nouveau sur le sujet, et que je peux étayer ce que j'affirme. Si tu souhaites échanger sur le bio, tu es la bienvenue sur le forum, car cette anecdote ne parle pas du bio ;).

a écrit : Tout a fait d'accord.

On peut aussi faire le rapprochement entre science et politique.

Certains gros labos sont très proches des dirigeants politiques.

A plus petite échelle par exemple : les cadeaux faits aux médecins pour placer les médicaments.

C'est du sponsoring pur et simple.
Cela n'a pour moi aucune influence sur la validité scientifique d'une étude, son acceptation par la communauté scientifique, le fait qu'elle ait pu être reproduite, etc.

En bref, avec la confiance que l'on peut avoir dans la science, dans son processus de validation, et dans sa construction du corpus de connaissance ;). Ce que tu décris est une réalité, mais elle gravité autour de la science, ce n'est pas "la science" qui est mise en doute.

a écrit : A quel moment ai-je évoqué les compléments alimentaires ?

Ton analyse fait un raccourci au sujet mon commentaire.

En outre, le domaine de la nutrition est une science qui parle le langage de la biologie.

Je pense que c'est réducteur de placer la nutrition au rang des pilule
s miracles.

D'ailleurs, si elle devait être prise au sérieux elle pourrait aider certains patients d'hôpitaux a mieux guérir et aider certains autres à ne pas y entrer (à l'hôpital).

PS : je ne suis pas une despotique du healthy way of life :)
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Tu as cité les rapports entre science et commerce, les compléments alimentaires est l'exemple le plus significatif de confusion entre les deux, c'est pour cette raison que je l'ai cité.

Quant à la nutrition (champ très large), la confusion entre science et pseudo science est aussi souvent entretenu par les vendeurs de régime miracles, qui se réclament du domaine de la science et de la nutrition. Je ne dis donc pas que la nutrition est identique à la vente de pilules miracles, seulement que les vendeurs de pilules miracle se réclament de la nutrition, la science pour feindre une base sérieuse.

La nutrition en tant que disciple basée sur la science fait déjà partie de la médecine.

Concernant les soit-disant débats sur le lait, le régime omnivore, ils ne sont alimentés que par des idéologues à la marge, le consensus est là. J'en ai déjà débattu sur l'anecdote concernant les aimants dans le ventre des vaches, je ne ferai pas en autre HS ici :) (-> forum !).

a écrit : Cela n'a pour moi aucune influence sur la validité scientifique d'une étude, son acceptation par la communauté scientifique, le fait qu'elle ait pu être reproduite, etc.

En bref, avec la confiance que l'on peut avoir dans la science, dans son processus de validation, et dans sa constru
ction du corpus de connaissance ;). Ce que tu décris est une réalité, mais elle gravité autour de la science, ce n'est pas "la science" qui est mise en doute. Afficher tout
Ce n'est pas la science qui est mise en doute, mais la façon dont elle est appliquée.
Quant un scientifique est financé par un industriel, on ne peut y voir que confits d'intérrêts, et les exemples sont nombreux.
Comme je le disais, l'époque où un chercheur s'autofinancait est révolue. Personne n'a payé Bill Gates pour mettre au point ses techniques. La science se fait sous contrat. On "commande" une découverte (comme si c'était possible, sérieusement) et dès que le bricolage marche pas trop mal, on balance ça sur le marché via soit disant études intépendantes en se disant qu'on règlera les problèmes après.
Les OGM en sont l'exemple type, bien qu'hors sujet, dans le sens où aucune des promesses n'ont étées tennues. Les rendements baissent et le nombre d'agriculteurs qui font faillite augmente en flèche alors qu'on nous bassinait en boucle le contraire au début, force est de constater que, malgré le fait que ca ne fonctionne pas où mal, tout le monde s'y est mis quand même.
Il n'y a pas que ça d'ailleurs. Le bio aussi est dans la course. A la base, le Bio, c'est de l'agriculture biologique, c'est à dire qu'on est sensé fiche la paix aux plantes et les laisser pousser tranquilou juste en désherbant autour et en luttant contre les maladies et les parasites par la diversité biologique (justement), mais des petits malins ont réussi à en faire de ces techniques libres des lois et autoriser des salletés, certes pressées directement d'une autre plante où de plusieurs, mais toxique malgré tout, ca reste quand même du bio!!! Alors certes, c'est moins rentable, mais ce n'est pas la question. On s'est bien fait avoir, encore une fois.
Tant qu'il y aura conflit d'intérret, c'est à dire à chaque fois que la recherche n'est pas libre, qu'elle est soumise à brevets, dates et rendements, il y aura un très gros risque d'entourloupe. C'est un fait.
Après tout, on a pas imposé au LHC de donner une masse au boson de Higgs le 14 juillet 2018 au plus tard sous peine de fermeture, alors pourquoi le fait on ailleurs dans d'autres domaines vitaux (comme la médecine où la bouffe) sans que nos politiques ne s'en offusquent?